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Articles avec #christianisme tag

Précision sur Diana Vaughan

31 Mars 2022 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme, #Histoire des idées, #Histoire secrète

Dans mon livre intitulé "Le complotisme protestant contemporain" (eds L'Harmattan), j'ai écrit en note de bas de page, j'écrivais : « En 1893, la presse française se perdait en polémiques autour d’un article du journal La Croix de Reims  à propos des messes noires de la loge maçonnique "La Regénérée". Son existence, ainsi que celle de complots de grande envergure impliquant les Républicains et Bismarck aurait été dévoilée par une certaine Barbe Bilger, fille adultérine du comte Calvé (et à ce titre demi-sœur de la cantatrice Emma Calvé qui fut liée à l'abbé Bérenger Saunière, et à la saga occultiste de Rennes-le-Château), et par une Diana Vaughan rivale de la médium  Sophie Walder (dite Sophie-Sapho), prétendue fille du pasteur suisse devenu anabaptiste Philéas Walder puis disciple du franc-maçon américain Albert Pike (« palladiste », et luciférien). Cette série de pseudo-révélations qui passionna les milieux catholiques s’avéra n’être qu’une vaste supercherie inventée par un libre penseur Léo Taxil qu’il finit par révéler en 1897. Elle discrédita pour trente ans l’Union anti-maçonnique fondée par le pape Léon XIII qui avait appuyé ses dires (cf Le Radical 21 avril 1897. Le Figaro 16 septembre 1932) ».

Je tiens à préciser qu'un chercheur chrétien, Paul-Étienne Pierrecourt, dans "De La Salette à Diana Vaughan, ou le "siège de l'Antéchrist" dévoilé" " (Éditions Saint-Rémi) soutient que Diana Vaughan a réellement existé. Il avance comme argument le fait que l'ex-médium palladiste avait publié, avant sa conversion, et qu'un témoignage d'Alfred Pierret, son éditeur, évoquait sa rencontre avec Mme Vaughan,  témoignage qui dans la version papier figurait à partir de la p. 704 de la version scannée, laquelle l'a remplacé par des publicités.

La supercherie n'est donc pas forcément où l'on croit...

 

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La Sainte-Baume à La Bouille

20 Mars 2022 , Rédigé par CC Publié dans #Sainte-Baume, #Christianisme

A l'église Sainte Marie-Madeleine de La Bouille (Normandie) se trouve un vitrail de Jules Boulanger qui représente de bas en haut la rencontre du Ressuscité avec Marie-Madeleine, l'arrivée de cette dernières aux Saintes Maries de la Mer, et sa présence à la Sainte-Baume.

En 1986, Denis Lavalle, conservateur général du patrimoine, expliquait que ce verrier du XIXe siècle s'inspirait de la Renaissance normande.

La première pierre de l'église, construite à la place d'une chapelle où Blanche de Castille se serait rendue en pèlerinage, fut bénie le 22 juillet 1423 ainsi que l'indique la note qui précise :

« Le 22 juillet 1423 , une pieuse cérémonie amenait un grand concours à la Bouille. Tous les gens de Caumont, de Moulineaux et les voisins des hautes terres, avec les habitants de la plaine boisée qui s'étend devant ce bourg, étaient là réunis dès six heures du matin pour assister à la bénédiction de la première pierre d'une église. Ils avaient mis tous les habits du dimanche, car le seigneur de la contrée les honorait de sa visite. Messire Jacques-Antoine marquis d'Etampes, vicomte de la Ferté-Imbault et baron de Mauni, seigneur et patron de la Bouille, qui dotait le pays d'une nouvelle église, était attendu avec impatience, et avec lui Monseigneur Jean de la Rochetaillée, lors archevêque de Rouen.

« Leur arrivée avait été fixée pour neuf heures du matin, mais onze heures avaient sonné au beffroi de la vieille chapelle qu'ils n'étaient pas encore là, et déjà des cris de mécontentement se faisaient entendre du milieu de la foule impatiente ; tout à coup ces clameurs font place aux accents joyeux de la multitude, les cris de : Noël ! Noël ! répétés par mille voix, frappent l'écho des carrières; une voiture magnifiquement empanachée traverse au pas les rangs serrés du peuple, portant l'archevêque et ses chapelains, et avec eux le noble et magnanime seigneur quo toute la contrée avait appris à révérer et à bénir.

Messire d'Etampes tendit la main au prélat à la descente de la voiture, et la cérémonie commença au chant du Veni Creator.

« A deux années de là,1425, il y avait encore grand concours à la Bouille, mais, hélas I ce n'était plus un jour de fête : le bienfaiteur du pays, le fondateur de l'église, Messire de la Ferté-Imbault était mort, et avec lui sa générosité et sa bienfaisance.

« Conformément à ses désirs, on rapportait sa dépouille glacée dans l'église qu'il avait entrepris do bâtir, et que la mort seule l'avait empêché d'achever. On croit que son corps fut mis dans un caveau près do l'autel du sanctuaire, y attendant en paix le grand jour du Seigneur.

« L'église de la Bouille fut ceinte d'une litre ou ceinture noire, sur laquelle sont peintes les armes des marquis d'Etampes, seigneurs et patrons du lieu, ayant droit de nomination à la cure. »

L'ouvrage est resté inachevé jusqu'au XIXe siècle, et tombait en ruine dans les années 1860. Le sculpteur Albert Lambert (1847-1917) participa à la construction du clocher en 1863. Avant 1880 (date de la fermeture de son atelier selon mes informations (et non pas vers 1890 comme indiqué ici), l'église fut dotée de ses vitraux de Boulanger (au moment de ce récit pittoresque  où le  jeune écrivain parisien et bientôt gendre de Pasteur, René Vallery-Radot dresse dans les colonnes du Temps du 16 septembre 1879 un portrait de deux vieilles filles pieuses de la famille des notaires de la bourgade, les Flairac).

Le 15 août 1906 Lady Laura Zohrab, épouse italienne d'un général égyptien retraité à Paris, y chanta l'Ave Maria de Gounod en présence des châtelains des environs.

Outre Marie-Madeleine, Sainte Clothilde et... Saint Hermès, sont les patrons de cette petite église...

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Joseph de Maistre et l'Age d'Or (des Nephilim)

13 Mars 2022 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire secrète, #Histoire des idées, #Christianisme

A la différence des Lumières, Joseph de Maistre estimait qu'à l'origine étaient le Savoir et non l'ignorance, et c'est pourquoi l'humanité fut balayée par le Déluge. Cela se trouve dans sa Cinquième Soirée de Saint-Pétersbourg :

Voilà qui évoque l'Age d'Or, et cette révélation du Livre d'Henoch selon laquelle les Veilleurs avaient donné aux humains un savoir caché.

Comme je l'ai indiqué dans mon livre sur les Nephilim, Jacques Devîmes, dans Nouvelles recherches sur l’origine et la destination des pyramides en 1812, un homme qui jugeait Swedenborg "digne de la plus grande Confiance" (p. 57) parce qu'il situait des signes de conservation des savoirs anté-diluviens en Tartarie, croyait aussi à cette époque de savoir supérieur :

"Ce fut encore vers ces temps que les enfans qui étaient provenus du mariage des vaillans  avec les filles des hommes, et qui par cette raison participaient à la puissance de leurs pères, tels que Membrod , Og, les Goliath, Osymandué , et tous ceux enfin dont parlent les anciens historiens , tant sacrés que profanes , et dont Hérodote, Pausanias et Pline , disent qu'ils ont vu dans un lieu de l'Egypte, appelé Litris, un grand nombre de squelettes qu'on voyait à découvert, et dont les os qui étaient rangés sur la terre chacun à sa place, tels qu'ils sont dans l'habitude du corps humain, étaient d'une grandeur démesurée.

Ce fut dans ces temps, dis-je, qu'on vit s'élever la tour de Babel, le colosse de Rhodes, cette foule d'obélisques qui couvraient l'Egypte et la Lybie (sic) , toutes ces villes et ces temples si magnifiques que le temps a détruits, parce qu'ils étaient l'ouvrage d'une puissance secondaire de géans, naturels, matériels, tandis que les Pyramides ont été l'ouvrage des Nephilim, ou géans d'une substance spirituelle.

Cette première période, depuis la création jusqu'au Déluge, a dû être et a été en effet la plus fatale au genre humain, parce que les esprits, malins, jouissant de toute l'étendue de leur puissance, ont dû employer tous les moyens possibles pour tenter, séduire, et pervertir une créature que l'éternel s'était plu à former, et pour l'entraîner dans leur propre chute (...)

Combien n'avons-nous pas à regretter d'être privés des ouvrages qui auraient pu nous transmettre les détails de l'histoire de ces temps, tels que le livre de Jaschar, les guerres de Jéhova,le livre des Justes, et les Enoncés prophétiques qui sont tous cités par Moïse et Josué. Que d'événemens extraordinaires, que de choses nous paraîtraient aujourd'hui inconcevables, et qu'il serait intéressant pour nous de voir les efforts de l'enfer chercher à réagir contre la puissance de l'Etre suprême, de connaître les prodiges que ces fameux géans ont dû opérer pour fasciner l'intelligence humaine, et insulter de nouveau à la divinité ?"

Selon Ferraz, l'idée d'une grande connaissance et d'un grand crime des hommes avant le déluge, De Maistre la tenait de l'Illuminé panthéiste Saint-Martin. J'ai retrouvé dans "Le ministère de l'homme-esprit" p. 250 une référence à leurs crimes mais pas à leurs connaissances.

"Qu'on se rappelle la prévarication du premier homme, dont les suites ont été un changement absolu pour lui, t et l'ont fait passer de la région de la lumières à demeure ténébreuse que nous habitons qu'on se rappelle les abominations de sa postérité jusqu'au déluge et qu'on juge par l'immensité des coupables que ce déluge a engloutis, combien de crimes énormes ont été dérobés par notre connoissance".

Si l'on en croit l'abbé Barruel, tout cela aurait un rapport avec les rosicruciens.

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Mon dernier livre "Henri Lacordaire (1802-1861)"

6 Mars 2022 , Rédigé par CC Publié dans #Publications et commentaires, #Histoire des idées, #Christianisme, #Sainte-Baume, #Médiums

Vient de paraître chez L'Harmattan mon dernier livre "Henri Lacordaire (1802-1861), Forces et faiblesses d'un combat pour un renouveau chrétien". Il peut être commandé directement chez l'éditeur, chez un libraire de votre ville, sur une plateforme de vente quelconque en ligne (Amazon, Fnac etc).

Ce livre prolonge certaines interrogations (sur les magnétiseurs, sur la Sainte-Baume etc) ouvertes par mon livre de 2017 sur les médiums.

Voici la présentation de la quatrième de couverture :

Célèbre orateur sous la Monarchie de Juillet et la Seconde République, que le Tout-Paris se pressait pour entendre à la cathédrale Notre Dame, Lacordaire aura joué un rôle de premier plan pour réconcilier l’héritage catholique médiéval et la modernité laïque libérale héritée de 1789, dans un siècle progressiste et romantique partagé entre besoin de religiosité, nostalgie médiévale, humanisme néo-païen et confiance en la science.


Le présent ouvrage retrace l’itinéraire original de ce restaurateur de l’Ordre des Dominicains en France, initialement promis à une brillante carrière d’avocat, en le resituant dans le contexte des luttes politiques et philosophiques de son époque. Il examine les paradoxes de son engagement, ses succès pour le retour de l’Eglise dans une culture française déjà largement déchristianisée, mais aussi certains dangers des compromis qu’il passa avec les modes de son temps (comme la pratique du magnétisme ou la dévotion à Sainte Marie-Madeleine).

PS : Pour les gens qui habitent dans le Nord-Ouest de la France, je précise qu'une librairie à Rouen a décidé de le prendre en dépôt, il s'agit de La Procure, 20 rue Percière. Vous pouvez bien sûr pousser les libraires près de chez vous à le prendre en dépôt également, et à faire de même pour d'autres livres que j'ai écrits, l'éditeur ne fournissant guère d'efforts en la matière.

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Le professeur Montagnier et la mémoire de l'eau

5 Mars 2022 , Rédigé par CC Publié dans #Philosophie, #Christianisme, #Médiums, #Sainte-Baume

Le professeur Montagnier, prix Nobel de médecine 2008 décédé le mois dernier, était connu pour ses travaux de pointe sur la mémoire de l'eau. Ce sujet, je m'en souviens, animait déjà des débats lorsque j'étais en Terminale, en 1988, autour des travaux du Pr Benveniste, et il a bien évolué depuis. Ce chercheur s'était exprimé au premier colloque scientifique international organisé par le sanctuaire de Lourdes les 8-9 juin 2012. Le lieu s'y prêtait car on sait que les apparitions mariales s'accompagnent souvent de l'apparition de sources, ce qui n'est pas sans poser de questions dans l'explication des miracles (et ceux qui ont lu mon livre sur les médiums se souviennent peut-être du rôle que joua la source de la Saint-Baume, une source pourtant peu accessible aux visiteurs, dans ma "guérison" de 2015).

Je vais essayer de retranscrire ici en le résumant le propos du professeur Montagnier, en essayant de rester assez clair.

La physique, explique le professeur, fonctionne sur le paradigme qui prend en compte à la fois la matière et l'énergie. La biologie, elle, considère toujours les intéractions moléculaires comme des intéractions de contact uniquement, sans intégrer les ondes électro-magnétiques.

L'eau est un médium extraordinaire. C'est un ensemble de structures assorties de champs magnétiques.

Toute eau de source comprend du calcaire, qui est le cristal le plus connu dans le monde. Il existe aussi, notamment en Espagne, de l'aragonite

Une série d'expériences de croissance d'aragonite, qui est un polymorphe de carbonate de calcium (CaCO3), a été réalisée dans un cristalliseur à lit fluidisé sous l'influence d'un champ magnétique (voir Revue du génie chimique de 2010). Dans le processus de croissance, les propriétés de la solution, y compris la sursaturation relative (σ), le pH, la force ionique (I) et le rapport d'activité Ca2+ à CO32− (R), ont été maintenues presque constantes dans le processus de croissance à l'aide d'un auto-titreur. Différents types et intensités de champ magnétique, y compris un aimant permanent (PM) et un dispositif magnétique commercial de traitement de l'eau (MWTD) avec une intensité effective de 212,6 et 1800,0G, respectivement, ont été testés. Les germes cristallins d'aragonite ne se sont pas développés sans magnétisation à température ambiante, mais se sont développés sous l'influence du champ magnétique.

Ainsi donc la calcite (calcaire) sous  l'effet du champ magnétique se transforme en aragonite, comme l'avait le premier montré en 2008 le dr Alkiviadis-Constantinos Cefalas. L'eau elle-même dirige la cristallisation.

L'équipe du Pr Montagnier a observé que la molécule d'ADN aussi crée des structures dans l'eau. Certaines séquences d'ADN émettent des signaux électro-magnétiques dans des solutions aqueuses. Des nanostructures durables se forment dans l'eau et s'y maintiennent. Les séquences d'ADN de nos bactéries et virus ont des émissions de basse fréquence (mais cela est transposable à notre ADN).

On mesure ces signaux dans une solution d'ADN en enregistrant la composante électrique du champ électro-magnétique qu'on amplifie et analyse sur ordinateur. Or il y a une résonance. L'énergie vient de l'extérieur. Nous sommes exposés depuis toujours à un champ électro-magnétique faible, les résonances de Schumann, qui entourent la terre, elles commencent à 7 Hz, et qui proviennent probablement des orages. L'homme en a apporté récemment d'autres par ses télécommunications dont on ne peut prévoir les effets à long terme.

Ces fréquences excitent les virus et les bactéries. Si on les dilue de dix en dix, avec très peu de molécules. On identifie les fréquences qui répondent aux sollicitations de l'extérieur (à la résonance de Schumann et à nos propre générateurs) par la formation d'ondes électro-magnétiques.  Des ondes électromagnétiques à ultra basse fréquence (ULF 500−3000 Hz) ont été détectées dans certaines dilutions de filtrats et dans le sang des gens atteints par des maladies chroniques.

On peut par des techniques biophysiques mettre en évidence ces structures dans l'eau. L'eau peut être à certains stades formatées par les ondes émises par l'ADN ou par d'autres molécules et les structures qu'elle porte alors peuvent être détectées par des techniques de spectométrie. Ces structures ne sont pas des impuretés, mais bien des composantes de l'eau elle-même, et cela peut avoir une explication quantique semble-t-il.

Les structures dans l'eau portent une information spécifique de l'ADN. Plusieurs laboratoires ont pu le constater. Le SIDA est un virus ARN qui grâce à l'enzyme de la transcriptase inverse produit un ADN complémentaire, les gènes de cet ADN sont bien connus. Les séquences de 104 paire de bases de répétition terminale à chaque extrémité, qui se conservent bien,  que l'on conduit à émettre des signaux électro-magnétiques dans une solution appropriée sont émis dans un tube d'eau en plastique. L'on pose à côté un tube qui ne contient que de l'eau non formatée. En générant une fréquence d'excitation de 7 Hz pendant une nuit, tout en protégeant les tubes des radiations extérieures, on découvre dans le nouveau tube qu'il émet lui aussi des signaux électro-magnétique, par induction du premier tube. Et par la technique PCR (polymerase chain reaction) découverte par Kary Mullis qui permet d'amplifier des millions de fois une séquence d'ADN, des tubes A et B, on retrouve dans le tube B la même séquence que dans le A, ce qui prouve bien l'existence d'un transfert.

Les enzymes qui synthétisent l'ADN depuis les origines de la vie ont pu utiliser la même structure de l'eau pour lire et répliquer la séquence, sans qu'il y ait une lecture directe base contre base.

Pour rendre la démonstration encore plus inattaquable, les EMS transportant les informations ADN ont été enregistrées sous forme numérique de fichier et envoyé via Internet à un laboratoire destinataire où un travail sur cet ADN ou sur la bactérie ou le virus qui a été la source de cet ADN n'avait jamais été faite. Des laboratoires destinataires ont été choisis en Italie (Salerne) et en Allemagne (Göttingen). Dans le laboratoire allemand, le courant électrique issu du fichier numérique communiqué par notre laboratoire a été converti et amplifié. Le courant était alors connecté à un solénoïde. Un tube d'eau a été inséré dans le solénoïde et a ainsi été soumis au champ magnétique modulé induit pendant une heure. Puis les ingrédients ont été introduits dans une aliquote d'eau du tube, et après 40 cycles PCR d'amplification l'ADN originel a été détecté. Cela s'est confirmé en Italie et en Allemagne avec une séquence du virus du SIDA et de la bactérie borrelia à l'origine de la maladie de Lyme.

L'eau garde donc la mémoire d'une structure chimique complexe. Est-ce que cela joue un rôle dans le fonctionnement physiologique normal ?

On détecte des signaux de l'ADN dans beaucoup de maladies chroniques. Connaître le mécanisme de reproduction dans l'eau peut permettre de neutraliser des maladies nosocomiales ou des maladies dégénératives ou l'autisme qui peuvent venir de signaux d'origine bactérienne dans le sang (qu'on détecte même dans des structures associées à des globules rouges, lesquelles sont censées ne plus avoir d'ADN). Les médecines traditionnelles peu toxiques peuvent éventuellement compléter les thérapies modernes.

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Saint Jean Chrysostome à propos de l'obsession sexuelle

1 Mars 2022 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme, #Anthropologie du corps, #Histoire des idées

"L'homme épris d'une femme qui n'est pas son épouse, et l'homme qui passe son temps avec les prostituées est un ivrogne. Celui qui boit beaucoup ne peut marcher droit, ses propos sont grossiers, ses yeux ne peuvent voir les choses telles qu'elles sont vraiment. De même, l'ivrogne empli du vin captieux de sa passion indisciplinée a, lui aussi, la parole embarrassée ; tout ce qu'il dit est honteux, pervers, vulgaire et ridicule ; lui non plus ne peut voir les choses telles qu'elles sont vraiment, parce qu'il est aveugle à ce que ses yeux lui montrent. Comme un homme à l'esprit dérangé ou quelqu'un qui a perdu la tête, il imagine voir partout la femme qu'il aspire follement à posséder. Peu importe combien de personnes lui adressent la parole à des rassemblements ou des banquets ; quel que soit le temps ou le lieu, il semble ne pas les voir ; toute sa convoitise est tendue vers cette femme, et il rêve de son péché ; il est soupçonneux de tout, et tout l'effraye ; sa situation ne vaut pas mieux que celle d'un animal pris au piège (*)

Jean Chrysostome, Huit homélies Adversus Judaeos, Homélie VIII (IVe siècle)

Point intéressant : l'assimilation de l'amoureux passionné (dans une histoire extraconjugale) au client compulsif des prostituées. L'un et l'autre ne voient partout qu'une seule femme. N'est-ce pas L*l*th, la démone première femme d'Adam ?

(*) For the man in love with a woman who is not his wife, the man who spends his time with prostitutes, is a drunkard. The heavy drinker cannot walk straight, his speech is rude, his eyes cannot see things as they really are. In the same way, the drunkard who is filled with the strong wine of his undisciplined passion is also unsound of speech; everything he utters is disgraceful, corrupt, crude, and ridiculous; he, too, cannot see things as they really are because he is blind to what he sees. Like a deranged man or one who is out of his wits, he imagines he sees everywhere the woman he yearns to ravish. No matter how many people speak to him at gatherings or banquets, at any time or place, he seems not to hear them; he strains after her and dreams of his sin; he is suspicious of everything and afraid of everything; he is no better off than some trap-shay animal.

 

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Une remarque intéressante de Marin Ferraz sur le saint-simonisme et la philosophie grecque

24 Février 2022 , Rédigé par CC Publié dans #Philosophie, #Christianisme, #Histoire des idées

Dans son Traité complet de philosophie, remarque Ferraz, le saint-simonien Buchez traite "la philosophie païenne à peu près comme un ecclésiastique bien connu a traité la littérature païenne, il en fait une sorte de ver rongeur qui mine et détruit insensiblement les fondements de notre société, et il propose de la remplacer par la philosophie chrétienne. Mais il ne s'aperçoit pas que remplacer la philosophie païenne, qui affirme et raisonne, par une prétendue philosophie chrétienne, qui affirmerait sans raisonner, ce ne serait pas remplacer une philosophie par une autre, mais supprimer toute philosophie. Qu'est-ce, en effet, qu'une philosophie d'où le raisonnement est banni et d'où la raison est absenter Cependant, si absurdes que soient les conclusions de Buchez, elles sont logiques. Elles sont la dernière conséquence de ce saint-simonisme qui sacrifie en tout et partout l'esprit critique à l'esprit organique, au point déplacer le moyen âge au-dessus des âges modernes et de préférer l'Inde et le Thibet à la Grèce et à Rome."

Eternelle question de savoir ce que la religion doit faire de la philosophie. Cela me fait penser à ce journaliste catholique américain que je relisais récemment et qui reproche à l'Islam d'être trop "sola scriptura" à l'égard des Grecs. Il ressort la thèse ecclésiastique classique selon laquelle les penseurs grecs païens sont déjà sauvés par leur propre philosophie du fait que Dieu se manifeste dans sa création, et s'est déjà révélé à eux par la raison. Saint Paul allant argumenter avec les philosophes grecs sur l'Aréopage...

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Un mot sur le patriotisme de Louis-Alexandre Piel

24 Février 2022 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire des idées, #Christianisme

Je voudrais évoquer aujourd'hui l'architecte chrétien Louis-Alexandre Piel (1808-1841) qui fait partie de l'arbre dominicain et dont j'ai découvert l'existence en travaillant sur Lacordaire. Cet architecte formé par la mouvance chrétienne rationaliste et moderniste liée au saint-simonisme (les buchéziens), était un passionné de l'art gothique (il avait effectué un tour des monuments gothiques d'Allemagne dont il avait fait un ouvrage, remarqué par Montalembert). Il suivait en cela l'enseignement de Buchez qui, dans l'Introduction à la science de l'histoire en 1833 avait écrit que le christianisme, religion de l'égalité et de la liberté, trouvait sa plus belle expression architecturale dans la cathédrale médiévale. "Vainement, écrit-il, on nous a dit que l’époque, où ces monumens (gothiques) furent construits, était un temps de ténèbres et de barbarie, que c’étaient des œuvres grossières, bizarres, dépourvues d’harmonie ; vainement on nous avait enseigné une théorie du beau, toute de convention et toute opposée ; vainement, en un mot, on avait fait tout ce qu’il était nécessaire pour en détourner nos regards. Notre siècle a ouvert les yeux, et, quelle que fût son incrédulité, il a été frappé d’étonnement, épris d’admiration et de sympathie. La présence de ces grands monumens n’a pas été sans influence sur le mouvement religieux qui a lieu en ce moment. On a compris l’unité ; et alors on a jugé comme une époque de décadence cette renaissance tant célébrée par lesécrivains et les philosophes du dix-huitième siècle. On a vu qu’elle était un retour au paganisme en toutes choses, dans les sentimens et dans les formes, aussi bien que dans les mœurs, c’est-à-dire le premier pas dans la carrière qui a eu pour terme l’anarchie où l’art se trouve aujourd’hui. On a compris enfin que l’art n’était point une affaire de délectation individuelle, mais une œuvre profondément sociale, et l’un des plus puis- sans moyens d’éducation et de conservation morale. "

Piel allait tenter de prouver que l'éclectisme, dont il vit les premiers signes poindre en Allemagne et associé selon lui à l'art pour l'art, était un échec, en offrant un projet de restauration de style gothique pur à l'église Saint Nicolas de Nantes, projet que n'accepta que partiellement le conseil municipal et auquel Piel finalement renonça en entrant dans les ordres.

Lié à Hyppolyte Réquédat, tous deux rencontrent chez Buchez (dans son école rue Chabanais dont le comte de Beaurepaire souligne le caractère viscéralement patriotique, ce que les biographies postérieures minimisent) Hyacinthe Besson (1816-1861) et d'autres jeunes qui partagent leur quête religieuse.  Par le bais de Réquédat, qui vient d’entrer dans l’archiconfrérie du Très Saint et Immaculé Cœur de Marie fondée par Charles-Éléonore Dufriche des Genettes (le plus souvent orthographié Desgenettes), curé de Notre-Dame des Victoires, à Paris, renoue avec la pratique religieuse, et fonde le 27 décembre 1839 à Notre-Dame des Victoires la confrérie Saint-Jean l’Évangéliste. La mort de sa sœur, le 2 décembre 1840 le convaincra d’abandonner l’architecture et faire le choix de prendre l’habit des frères prêcheurs, comme Réquédat. Après la mort de celui-ci d'une phtisie pulmonaire, il se donnera lui-même en sacrifice, pour la restauration de l'Ordre dominicain.

Intéressant ce qu'il écrit après avoir serré convulsivement les mains de la dépouille de Réquédat  : "Oh ! Dieu est un Dieu jaloux ! Nous lui payons aujourd'hui la dîme et les prémices!. Un meilleur Français pouvait-il mourir pour le rétablissement des Frères Prêcheurs en France? Qui a plus aimé la patrie? Qui se serait plus volontiers sacrifié pour elle? Il l'a fait : c'est une bénédiction pour nos travaux." Pour Piel, la restauration de l'Ordre dominicain était faite pour la France.

Cela venait aussi, en un sens, de Buchez, qui était très attaché au rôle de la France comme seul pays catholique d'Occident, fille aînée de l'Eglise qui a sauvé la papauté et suivi le Pape en tout (avec Clovis, avec Charlemagne, avec la création de l'Université), et qui risquait au XIXe siècle de périr face à la Russie : "La Russie est, vis-à-vis du reste de l’Europe, ce qu’était la Macédoine au temps d’Alexandre, vis-à- vis de la Grèce. Quant à nous, Français, il ne nous restera plus d’autre royaume que celui de l’intelligence. Puisse un tel avenir ne pas se réaliser !"

L'idée était de rendre à la France son statut de fille ainée, pour en faire un fer de lance de reconquête spirituelle du continent face à l'utilitarisme anglais et au rationalisme prussien.

 

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