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Ben Garrett et l'eau primaire

25 Novembre 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme

Je voudrais reprendre ici un exercice auquel je me suis livré dans "Le Complotisme protestant" et dans "Nephilim", et qui est et qui est une étude des débats eschatologiques actuels, car je crois que, par delà certaines naïvetés, il s'y trouve des façons très intéressantes de revisiter des problématiques bibliques négligées depuis la Renaissance (ou explorées par seulement de géniaux marginaux comme je l'avais montré concernant la construction des pyramides par les Nephilim dans le cas de Jacques de Vîmes sous Louis XVI).

Le 27 juin dernier, le pasteur Joel Webbon, basé à Hutto (Texas) invitait Ben Garrett, animateur de la chaîne Haunted Cosmos. Webbon et Garrett sont d'accord pour penser que les âmes des réprouvés, comme les Gardiens (Watchers) et de leur progéniture, sont enfermés sous la Terre (une croyance qui est assez répandue dans les débats chrétiens autour des Nephilim) mais dans des endroits différents. Ils défendent cette interprétation littéraliste (min 40) à partir de l'histoire de l'homme riche et de Lazare dans l'Evangile dont Jésus n'évoque nulle part le caractère allégorique et qui signifie bien que cela se passe sous terre (de même, dit-il que la venue de Samuel depuis le ciel quand la sorcière d'Endor l'invoque est tout à fait réelle est vient "d'en haut")

Chose plus originale, Ben Garrett développe une théorie très intéressante sur les eaux primaires (primary water), celles qui sortent des rochers (voir aussi les hypothèses de Manjir Samanta-Laughton sur les origines de l'eau).

A partir de la minute 50, Ben Garrett explique que les "élites nous mentent" : nous ne sommes pas dans un jeu à somme nulle qui nous voue à un scénario à la Mad Max où l'eau fera défaut. Il y a de l'eau en quantité finie dans l'univers, mais en quantité bien supérieure à ce que l'on croit et que Dieu crée en permanence y compris à partir des ressources de la Terre (d'ailleurs lors de Déluge l'eau venait aussi de sous la Terre). Tout ne dépend pas d'un recyclage en circuit fermé.

Joe Webbon, qui est père d'une famille nombreuse, rebondit pour souligner d'un point de vue théologique, Dieu n'est pas capricieux et cruel, et il n'a pas pu ordonner à l'humanité de se multiplier alors que cela conduirait à sa destruction. Et l'obéissance au commandement "multipliez vous" ne peut pas aboutir à ce que chacun n'ait qu'une portion de plus en plus congrue (notez que c'était aussi, au XIXe siècle, l'argument du socialiste Pierre Leroux contre les malthusiens).  Les païens croient que l'homme est intérieurement bon mais mauvais dans ses réalisations. Pour les chrétiens c'est l'inverse. Et donc dans ses réalisations ultérieures l'humanité pourrait être amenée à découvrir de nouvelles eaux sous terre.

La lettre de Pierre dit que la Terre a été faite à partir de l'eau. Et le Nouveau Testament en dit pas que le monde sera désintégré mais qu'une nouvelle Terre sera composée comme après le Déluge. Sous Terre il y a des cavernes et de l'eau primaire, et du feu. La lettre aux Thessaloniciens dit qu'au retour de Jésus nous serons pris dans les airs. Il n'y aura pas d'enlèvement/rapture au sens des dispensationalistes. Les chrétiens seront enlevés dans les airs pour lui servir d'escorte jusqu'à la Terre comme les Vierges sages, et depuis les airs ils verront le feu consumer ses ennemis et les engloutir dans la Terre, tandis qu'il fera émerger, comme les volcans avec les îles tropicales, une nouvelle Terre.

Comme David VanDrunen qu'il cite, Joe Webbon pense que la création attend la venue de Jésus pour obtenir sa recréation.

Garrett confirme qu'il n'y aura pas de recréation ex-nihilo.

Webbon ajoute à partir d'Esaïe 65 qu'avant le retour de Jésus les gens vivront plus de cent ans, et qu'il n'y aura plus de déserts, parce que plus il y a d'humains, plus il y a de gardiens de la Création, et plus le monde prospère. Il y a une transformation culturelle à mener, en même temps que la Grande Mission, avec l'aide des eaux primaires.

La première idée qui vient à l'esprit quand on écoute ce dialogue, c'est que les tribulations et le règne de l'Antéchrist ne trouvent pas place dans ce dispositif... A suivre...

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Notre Dame du Rocher au Montenegro

24 Novembre 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme

Une petite émission de France 3 Côte d'Azur en 2021 ci dessous mettrait en valeur, dans les Bouches de Kotor (Montenegro), l'île de Notre Dame du Rocher/de la Roche ou Sainte-Marie-de-Skrpelj (Gospa od Škrpjela), à la charge du père Don Srecko Majic, curé de la paroisse de St Nicolas de Perast depuis 42 ans, qui présentait les gravures en argent offertes après des miracles.

Le 22 juillet 1452 (fête de la Ste Marie Madeleine, certains écrivent par erreur 1542 ...) une icône fut trouvée miraculeusement posée sur un tout petit récif autour duquel toute l'île fut construite avec des cailloux (mais aussi en coulant des navires) pendant deux siècles. Des trois frères pêcheurs qui la trouvèrent, un était malade et guérit. L'icône a disparu, une copie a été placée dans l'église explique la guide Slavena Asanovic.

En 1624 des pirates nord-africains ont ravagé l'église. L'icône a protégé la région face aux Turcs en 1654.

Jacinta Kunić, Pénélope moderne, habitante de la ville de Perast, pour que son bien-aimé revienne sur des mers calmes, a confectionné pendant vingt-cinq ans à partir de 1803 une broderie aujourd'hui placée dans l'église.  

Elle utilisait de la toile damasquinée, très apprécié à l'époque. Elle mettait également des perles colorées pour les têtes des anges, de la Madone et de Jésus, et des mèches de ses propres cheveux. Lorsqu'elle a commencé à travailler sur le tableau, ses cheveux étaient foncés, mais après 25 ans, ils sont devenus blancs. A la fin, en 1828 elle avait pratiquement perdu la vue.

Isidora Milivojević lui a rendu hommage par une chanson (un fado) en 2021. "En tant que fille de marin, et enfant de la mer, déclare-t-elle au magazine "Gagner" j'attendais avec impatience le retour de mon père après de longs voyages". Etudiante en littérature française à Novi Sad puis en musicologie à Montpellier, elle vit et travaille à Kotor.

Voici ce que l'académicien français Xavier Marmier (1808-1892) écrivit en 1852 (Les Lettres sur l’Adriatique et le Monténégro. Paris : A. Bertrand, 1854. t II p. 92 et suiv) à propos du sanctuaire de Notre Dame du Rocher quand il aborda la Bouche de Kotor :

"A l'entrée de ce vaste défilé aquatique est la ville de Castelnuoyo, bâtie dans la situation la plus pittoresque au penchant d'une colline voilée par une verte forêt, et protégée par une enceinte de murailles qui ont eu à soutenir de nombreuses attaques. Un peu plus loin est un étroit passage que l'on fermait jadis en étendant une lourde chaine d'une de ses rives à l'autre. Il a conservé de cet ancien usage le nom de Cattene. Près de là est le village de Perasto, avec ses maisons blanches rangées le long de la côte, comme des navires le long d'une rade. Au milieu du limpide espace qui s'ouvre en face de ce village apparaissent deux petites Iles charmantes. L'une s'appelle l'île Saint-Georges; l'autre l'île de la Madone du Scapulaire. Sur la première est un couvent grec sur l'autre une chapelle catholique, vénérée dans tout le pays. Une tradition rapporte qu'au XV siècle, des marins virent un soir luire sur cette ile, alors déserte, une clarté extraordinaire. Les plus hardis, désirant savoir la cause de ce phénomène, mirent leur chaloupe à l'eau et trouvèrent sur une pointe de roc une image de la Vierge qui avait été déposée là par une main inconnue. Ils la prirent et l'emportèrent respectueusement dans l'église de Perasto. Le lendemain, l'image était retournée à son île. Trois fois on alla la rechercher, trois fois elle vola à la même place. A la fin, les religieux habitants de Perasto lui bâtirent, à l'endroit où elle voulait rester, une chapelle. Comme celle de Notre-Dame de la Garde qui, du haut de son sanctuaire, bénit le golfe de Marseille, comme celle de Notre-Dame de Honfleur qui regarde vers le lointain océan, cette chapelle est pleine d'ex-voto, signes d'une douleur humaine qui cherche un appui dans une sainte protection, témoignages naïfs d'une pieuse foi et d'une pieuse reconnaissance".

Et voilà encore ce qu'on lit dans F. (Frederick) Hamilton Jackson (1848-1923). The shores of the Adriatic, the Austrian side, the Küstenlande, Istria, and Dalmatia..., fully illustrated with plans, drawings, by the author, and photographs taken specially for this work [by Cooper Ashton]. John Murray (London, 1908) - chap XXIV :

"Devant Perasto se trouvent deux petites îles surmontées de bâtiments pittoresques : le Scoglio S. Giorgio et la Madonna del Scarpello, une petite église à coupole verte, contenant une image de la Madone attribuée comme d'habitude à S. Luc (*), une oeuvre byzantine ornée d'or et d'argent, apportée ici de Negropont (Eubée) en 1452. Pendant de nombreuses années, les Bocchesi ont apporté des navires chargés de pierre pour augmenter la taille de l'île, et encore, le 22 juillet de chaque année, un bateau chargé de pierre part de Perasto jusqu'au rocher. On y célèbre deux fêtes, dont la plus importante est celle de l'Assomption, le 15 août. L'autre, la Naissance de la Vierge, le 8 septembre, l'est moins. Il existe un proverbe « Entre le due Madonne cade la pioggia », la plus grande pluie se produisant entre les deux fêtes. Les jours de fête, le tableau est orné d'anneaux, de chaînes, etc., gardés sous clé à Perasto pendant le reste de l'année. La propriété de l'église s'élève à plus de 30 000 livres. Depuis cinq cents ans, c'est un centre d'intérêt dans la Bocche. Selon la légende, une figure lumineuse de la Madone fut aperçue par un marin sur le rocher le 22 juillet 1452 et à cet endroit une chapelle fut érigée. L'église actuelle a été construite en 1628. À l'intérieur se trouvent de nombreux tableaux de la fin du XVIIe siècle et, dans deux salles voisines, des tableaux votifs du type habituel. Il y a un café sur l'île pour les pèlerins."

(*) idem qu'à Aglona en Lettonie

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Les caodaïstes selon Graham Greene

24 Novembre 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Notes de lecture, #Histoire des idées

Pour poursuivre avec nos caodaïstes, un portrait fait par Graham Greene que je trouve dans ses Reflections, p. 156 (un texte de 1952 "Indochine : La couronne d'épines de la France") :

"De tous les alliés de la France en Indochine, les plus étonnants sont les caodaïstes, membres d'une secte fondée vers 1920. Leur capitale qu'ils appellent leur 'Sanit Siège' est Tay Minh, à environ 80 km de Saïgon, où leur Pape vit entouré de cardinaux des deux sexes. A l'entrée de leur fantastique cathédrale en technicolor sont suspendus les portraits de trois saints mineurs de la religion caodaïste : le Dr Sun Yat Sen, Trang Trinh, un poète vietnamien primitif, et Victor Hugo bardé de son uniforme de l'Académie française avec un halo autour de son tricorne.

Dans la nef de la cathédrale, dans la pleine splendeur asiatique d'une fantaisie de Walt Disney, des dragons de pastel s'enroulent autour des colonnes et de la chaire ; de chaque vitrail le grand œil de Dieu vous suit, un énorme serpent forme le trône papal et tout en haut sous les arcs se trouvent les effigies des trois saint majeurs : Bouddha, Confucius, et le Christ qui montre son sacré cœur.

Les saints, Victor Hugo en particulier, s'adressent encore aux fidèles par le biais d'un crayon et d'un panier couverts d'une sorte de planche de oui-ja ; les cérémonies sont intolérablement longues, et un régime végétarien rigoureux est imposé. On ne sera donc pas surpris d'apprendre que des missionnaires ont été envoyés à Los Angeles.

Le souvenir qu'on retient de toute cette fantasmagorie : un pape enfumeur qui discourt pendant des heures sur l'Atlantide et l'origine commune de toutes les religions, mais qui en fait utilise cette façade avec toute sa pompe pour entretenir une armée de 20 000 hommes avec son arsenal sommaire pour se prémunir contre une éventuelle interruption d’approvisionnement d'armes françaises (les mortiers sont fabriqués avec de vieux pots d'échappement qui, après un an d'utilisation, sont refilés aux paysans pour leur autodéfense)... Sous la protection de l'armée, les membres de la secte pacifiste caodaïste compte un million et demi d'adhérents. Comme Victor Hugo l'a demandé aux fidèles le 20 avril 1930 à une heure du matin : 'Instruisez l'infidèle par toute méthode disponible'.

Mais l'été dernier une scission est survenue dans les rangs des caodaïstes : le Colonel Trinh Minh Thé, chef d'Etat major, s'est enterré avec 2 000 hommes (le premier signe de cette dissidence a peut-être tenu aux petits déjeuners au champagne qu'il accordait aux journalistes visiteurs). Le Général Thé - comme il se fait appeler maintenant en s'autopromouvant - déclare qu'il est autant l'ennemi des communistes que des Français, mais jusqu'ici ses exploits - comme l'assassinat du Général Chanson, un des meilleurs jeunes généraux français, ou l'installation d'explosifs à Saïgon - ont tous été dirigés contre ces derniers. Lors d"un déjeuner à Tay Minh, un colonel caodaïstes s'est plaint devant moi des difficultés que causait le Général Thé.

'Les Français veulent que nous le capturions, mais à l'évidence c'est impossible, dit-il.

- Pourquoi est-ce impossible ? ai-je demandé.

- Parce qu'il n'a attaqué aucun caodaïste.'

Voilà qui semble illustrer avec subtilité et précision la nature de l'alliance entre les caodaïstes et l'administration franco-vietnamienne. Depuis lors le QG du général Trinh Minh Thé a été attaqué mais, bien que sévèrement blessé, il s'est échappé."

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Viminacium

16 Novembre 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire des idées, #Otium cum dignitate

On oublie souvent que la Serbie, sur laquelle j'ai écrit au début de ma carrière de sociologue il y a 20 ans, fut un grand centre de romanité. L'empereur Constantin et 17 autres empereurs y sont nés.

Cette semaine encore on nous expliquait que des archéologues ont retrouvé récemment sur le site de Viminacium un "tintinnabulum" (carillon à vent magique) surmonté d'un phallus apotropaïque qui était à l'entrée d'une boutique. On trouve sur Gallica des compte rendus de recherches archéologiques à Viminacium, ex-capitale de la Mésie supérieure (en 85), depuis le XVIIIe siècle.

Dans la revue Comoedia du 22 avril 1931, je lis :

"Une Vénus yougoslave résoudra-t-elle le problème de l'attitude de la Vénus de Milo ?

Un paysan yougoslave vient de découvrir dans le village de Kostolac, situé sur le Danube, aux environs de Pozarevac, cinq tombes romaines datant de l'époque où florissait la ville de Viminacium, dans laquelle les empereurs Caracalla et son frère Geta firent leurs études.

L'une de ces tombes contenait un sarcophage pesant près de cent kilos où furent retrouvés les ossements d'une fillette, une paire de boucles d'oreilles en or,des pierres noires et quelques objets de toilette.

Mais une trouvaille attire surtout l'attention des archéologues: c'est celle d'une petite Vénus en os sur laquelle on compte beaucoup pour résoudre le problème de l'attitude de la Vénus de Milo.

Un peu plus loin on a trouvé un monument funéraire pesant environ 2.000 kilogrammes, et richement orné de figurines, avec inscriptions disant que cette tombe est celle de Cornélius Rufus, édile de la ville autonome de Viminacium, qu'il a vécu 70 ans et que ce monument lui a été élevé par sa femme Ulpia Fufina et ses héritiers.

Le monument portait également le buste de ce magistrat, mais la tête manque.

On a également trouvé un très beau chapiteau de grandes dimensions.

Toutes ces pièces, qui sont d'un intérêt primordial, seront transportées au Musée national de Belgrade que dirige, on le sait, un savant éminent, le professeur Petkovitch"

Comoedia fait bien de préciser que Caracalla qui était né à Lyon en 188 y fit ses études. La fiche Wikipedia de cet empereur omet ce détail. A Viminacium stationnaient deux légions dont les symboles étaient le taureau et le lion qu'on retrouve aussi sur les monnaies frappées dans cette ville.

Au XVIe siècle un historien du Beaujolais, le chanoine Guillaume Paradin, racontait que l'empereur Probus (232-282), qui était pannonien, avait nommé une petite ville de Gaule (où il avait combattu Proculus *) juste en face du Mont d'Or près de Lyon à Rome du nom de Viminacium en hommage à la capitale de la Haute Mésie et fit de même près de Valence en Espagne. Paradin se réclame à ce sujet de l'autorité de Flavius Vopiscus de Syracuse. Il affirme que ces libéralités qui consistaient à autoriser les peuples à planter des vignes, et nommer des villages du nom de son terroir natal allaient de pair et constituaient des marques d'affection. Voilà un étrange téléscopage entre le Beaujolais et la Mésie supérieure...

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* "Après la mort de Proculus, on fit à Lyon une médaille où la tête de cet aventurier est attachée à un croc; au-dessus est le buste de Probus devant une Victoire; on y voit encore les lettres P. T. qui signifient sans doute Proculus tyrannus"

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Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus en Croatie

11 Novembre 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme

Le journal croate Narod (Le Peuple) expliquait hier 30 septembre pour la célébration du 25e anniversaire de la béatification du cardinal Aloys Stepinac, le samedi 30 septembre, au sanctuaire national de Marija Bistrica près de Zagreb, à l'initiative de la "Fondation Saintes Merveilles", 10 000 pétales de roses seraient lâchés du ciel sur l'espace extérieur de l'église en guise de dévotion à la Mère de Dieu et  de remerciement pour la béatification de Stepinac. cela coïncide aussi avec le 150ème anniversaire de la naissance de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus qui est aussi le 60ème anniversaire de la réouverture, autorisée par la censure communiste, de l'hebdomadaire "Glas Koncil" (La Voix du Concile), organe de presse du cardinal bienheureux .

"Il existe des liens spirituels profonds, expliquait le journal, entre le bienheureux cardinal Aloys et saint. Petite Thérèse. En tant qu'étudiant romain, il assista à sa canonisation à Rome le 17 mai 1925 ; la première paroisse à Zagreb qu'il fonda et ouvrit fut la paroisse de St. Petite Teresa à Miramarska (5 juillet 1936) ; on considère que sa piété est St. Teresa de Lisieux a contribué à son initiative de fonder le premier Carmel croate à Brezovica en 1939, et dans son testament de 1939, il a exprimé son désir que saint. Thérèse de l'Enfant Jésus, en tant qu'avocate, « soit présente à l'heure de la mort ». Le dernier livre qu'il a travaillé à traduire en tant qu'archevêque de Zagreb au palais de l'archevêché avant son arrestation s'intitulait « Notes sur la piété enfantine de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus ». Ce livre a été confisqué par les autorités communistes de l'époque et n'a jamais été publié."

Stepinac décédé en 1960 a passé 5 ans dans les geôles de Tito puis a été socialement déclassé, souffrance qui lui ont valu le titre de martyr et sa béatification le 3 octobre 1998. Cela avait été contesté car, si le cardinal a été lavé des accusations de collaborations avec le fascisme, la béatification intervenait seulement trois ans après le nettoyage ethnique des Serbes de Krajina par l'Opération Tempête.

Les premières pages de son autobiographie, intitulée « Histoire d'une âme », révèlent que Ste Thérèse a commencé à collecter ses pétales pour la « pluie parfumée » dès son enfance. La fondation basée à Split, qui a lancé l'initiative se réclame de Sainte Maravillas de Jésus, carmélite déchaussée madrilène du début du XXe siècle.

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Le Dr Charbonier et le problème du discernement

10 Novembre 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums

Beaucoup de gens se prévalent de l'autorité du Dr Jean-Jacques Charbonier lorsqu'ils veulent démontrer que les expérience de mort imminente (EMI) sont réelles.

Pour ma part, je considère que les EMI, comme les "voyages astraux" ou décorporation,s sont plutôt des expériences  qui prolongent à plusieurs années de distance d'autres phénomènes paranormaux que des gens rattachés à l'occultisme par leur enfance ou même par des héritages familiaux éprouvent sans que cela démontre quoi que ce soit de l'existence ou de l'inexistence de l'enfer, du paradis etc. Mais évidemment le Dr Charbonier, comme l'INREES et tous ceux qui veulent valoriser les EMI ne remontent jamais à ces sources et prétendent n'examiner le phénomène qu'en l'isolant, ce qui condamne à ne rien y comprendre.

En écoutant cette vidéo récente où le Dr Charbonier fait la promotion de ses expériences "immersives" sous hypnose en Grèce, en Egypte et à Stonehenge, je me rends compte que non seulement il n'y a rien de scientifique dans son propos, mais qu'en plus il ne s'y trouve pas de discernement spirituel. En noyant tout, comme les adeptes du New Age, dans la notion "d'énergies", il n'envisage même pas (contrairement aux ésotéristes des siècles passés) que des entités personnelles malveillantes puissent être à l'oeuvre dans ces expériences de groupe pour tromper ceux qui en sont les témoins. Tout juste imagine-t-il que les "crop circles" qui se sont manifestés dans le réel à Stonehenge après que le groupe de touristes les ait visualisés puissent être le résultat d'une action par "psychokinèse"... ou des clins d'oeil d' "extraterrestres" (sic). Mais à mon sens le problème est tout différent : c'est que ces expérimentations maintiennent les âmes des observateurs dans une dépendance à l'égard de forces extrêmement inquiétantes (par exemple quand il les amène à Bugarach ou Rennes le Château comme il le dit). Il me fait penser à ces expérimentateurs du mesmérisme au XIXe siècle qui croyaient être des pionniers de la science mais en réalité se mettaient en grand danger spirituel et faisaient de même avec leurs patients. Il est étrange que personne ne lui adresse cette objection dans les interviews. Cela en dit long sur l'égarement de notre époque.

Au fait : avez vous vu que l'objet derrière lui comporte un damier maçonnique ?

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L'action des planètes sur les métaux

4 Novembre 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Alchimie, #Histoire des idées, #Histoire secrète

Dans cette émission (en 39ème minute) " Rencontre avec l’insolite" sur le Graal et le Mont Saint-Michel, Jean Phaure et Philippe Lavenu expliquent que l'anthroposophe Lili Kolisko (1889-1976), en 1926, alors qu'elle travaillait au Biological Institute du Goetheanum en Suisse parvint à démontrer scientifiquement (avec un critère de reproductibilité de l'expérience), l'influence des planètes sur les métaux dont elles ont, selon la tradition astrologique et alchimique, la tutelle.

Elle aurait pris des sels métalliques, pulvérisés dans une éprouvette, dilués dans de l'eau distillée. Puisque Saturne régit le plomb, elle observé le nitrate de plomb dans son tube à essai au moment où la planète Saturne était occultée par la Lune. Elle a constaté à ce moment là que la couleur qu'on obtenait avec du papier filtrant devenait de plus en plus clair et que le nitrate ne reprenait sa couleur initiale sombre lorsque Saturne n'était plus cachée par la Lune.

Elle a refait le même constat (minute 45) lors d'autres occultations de Saturne (ce qui apportait une garantie de reproductibilité de l'expérience). Elle a fait la même expérience avec le chlorure d'or pendant les éclipses du soleil (titulaire de l'or), et avec le chlorure d'étain pour une occultation de Jupiter par la Lune.

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L'histoire des Mérovingiens

1 Novembre 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire des idées

Il y a 6 ou 7 ans je me suis intéressé aux Mérovingiens sous l'angle ésotérique, et vous en trouverez une trace dans mon livre sur le complotisme protestant. Je recommande la petite interview ci-dessous de l'historienn Bruno Dumézil pour l'aspect (plus certain et plus tangible évidemment) de l'histoire de leurs institutions, du cadre social qu'ils ont fixé.

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