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Massages chinois, massages asiatiques

29 Novembre 2013 , Rédigé par CC Publié dans #Anthropologie du corps

thai.jpgVoilà deux ans que je garde dans mes tiroirs un article sur les salons de massage chinois, issu d'une enquête sur le sujet dans les beaux quartiers de Paris. Je l'avais presque oublié mais je tombe ce soir par hasard sur l'article d'Annabel Vallard, chercheur associé à l'EHESS et chargée de recherches à l'université libre de Bruxelles, au sujet du massage thaï "Corps à corps : théorie et pratique dans l’enseignement d’une technique corporelle traditionnelle. L’exemple du massage thaï au Wat Pho de Bangkok", ASEANIE, 11 : 73-120. L'article est en ligne ici.

 

J'en conseille la lecture même à ceux qui ne sont pas familiers de l'anthropologie. C'est une étude très complète qui aborde en détail à la fois les normes gestuelles observées dans les écoles de massage, leur positionnement par rapport aux normes corporelles de la société thaï, la généalogie de ce savoir (l'ascendance indienne en particulier) et les soubassements théoriques (pas forcément faciles à expliciter s'agissant d'une science essentiellement pratique) notamment autour de la conception du mouvement des fluides.

 

Comme le souligne la chercheuse, le massage est une discipline qui repose énormément sur du non-dit, c'est ce qui en fait un sujet, comme beaucoup d'autres en anthropologie du corps, particulièrement difficile à cerner et à objectiver au delà des intuitions que l'anthropologue, plongé dans une observation participante, peut nourrir - mais qui peuvent aussi s'avérer erronées... 

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Souvenirs de Jacqueline Commenges sur Jurançon

5 Novembre 2013 , Rédigé par CC Publié dans #down.under

Le chanoine Hourcade décède en juin 1946. Tout Jurançon défile devant sa dépouille mortuaire en tenue de prêtre au presbytère (actuellement rue de Borja à l'époque ''rue des Écoles''). Le chanoine Hourcade et l'Église étaient au cœur de la vie de Jurançon. Jusqu'au début des années 1960 les enfants en défilé derrière le curé jetaient des roses en chantant des cantiques sur la place du Junqué aux rogations, et des processions avaient lieu entre l'église, le crucifix de l'actuelle avenue Charles-Touze (restaurant Ruffet), et celui de la route de Gan pour la Trinité, la Fête Dieu, la Pentecôte.


Côté laïque le directeur de l'école laïque des garçons (lieu de l'actuelle poste) est M. Canone, et la directrice de l'école des filles (à l'endroit de l'actuelle école maternelle) Mme Prat. Tous les matins ils faisaient hisser le drapeau au chant de "flotte petit drapeau", et amenaient les élèves au monument aux morts, les meilleurs élèves faisant l'appel aux morts de la guerre de 14. La place du Junqué (devant la mairie) pendant la seconde guerre mondiale était sillonnée de tranchées où pouvaient se réfugier les élèves des écoles en cas de bombardements.


Après la Libération, un centre d'apprentissage est construit en pré-fabriqués sur les terres du château Louvie (qui deviendra le collège Ernest Gabard). Dans les 1950 l'école Louis Barthou est construite derrière l'école des filles, entre la place du Junqué et la place du Bernet (quartier des laveuses au bord du Néez)

Au début des années 60 l'équipe de Pierre Gabard a fait aménager le stade de football (au croisement des actuelles rues Coubertin et Gaston-Cambot, sur le terrain de l'actuel EPHAD). L'ancien stade, lui, dépendait de l'Union jurançonnaise (patronage catholique) et se trouvait au lotissement Constance (autour de l'actuel carrefour entre l'avenue Henri-IV et la rue Alfred-de-Vigny). Le quartier du stade se développe. Auparavant il s'agissait seulement de champs (les terrains de Durand et de Rembès) et d'une saligue, traversée par des chemins vicinaux et par la rue du Gave (où se trouvaient l'horticulteur Lartiguet, la teinturerie Dallis et la tannerie Cabanne). Près de l'actuel restaurant Cabanne se trouvait l'usine de bérets Crosnier(dépendant de Laulhère à Oloron).


En 1967-68, les tripiers jurançonnais du bord du gave, Latapie, Camy et Cascaro sont expropriés pour la construction du pont d'Espagne qui crée un nouveau lien entre Jurançon et Pau parallèlement au pont du 14 juillet. En 1973, ouvre l'école Jean-Moulin installée sur d'anciens jardins ouvriers.

--- Jacqueline Commenges a toujours vécu à Jurançon depuis 1934. Son témoignage a été recueilli en 2013.

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Histoire d'ours

2 Novembre 2013 , Rédigé par CC Publié dans #Anthropologie du corps

Lu ce matin dans Ethnologia Polona (vol 13, 1987 p. 257-89), "Des évêques et des ourses, Etudes de quelques chapiteaux du cloître de Sait-Lizier en Couserans" d'Arnold Lebeuf. Je me méfie un peu de certaines "libres interprétations" de l'anthropologie, surtout quand elle s'autorise de la psychanalyse, cependant je trouve touchante cette parenté entre l'humain et l'âne que les écrivains de Pline l'Ancien à Gaston Phoebus ont repérée et ses implications dans les rituels de fécondité des Douganes et des Yacoutes, on aimerait en savoir plus... Bien sûr en Béarn comme ailleurs les ânes s'appellent Martin, et la légende de l'évêque de Couserans permet de bien comprendre pourquoi aussi bien les ours que les ânes s'appellent Martin. Je cherche cependant des éléments sur une chanson dédiée à l'ours Dominique "Adiu praube Dominica". Vieux souvenir d'enfance. Aucune trace sur le Net... Ca a peut-être à voir avec le dernier ours tué dans les Pyrénées, je ne sais pas.

 

 

 

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