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Pourquoi j'ai jeté ma collection de "Smash Hits"
Pendant deux ans entre mars 1986 et août 1988, j'ai acheté la revue britannique bimensuelle Smash Hits qui faisait autorité en matière de pop music. Et je l'ai conservée dans mes archives comme un souvenir de jeunesse pendant plus de trente ans, mais là j'ai décidé de jeter tous les exemplaires.
Pourquoi ? D'un point de vue superficiel on pouvait trouver cette revue bien amusante et inoffensive, mais c'est du point de vue spirituel qu'il faut tout observer, et, de ce point de vue là, c'était une publication toxique. Vous savez que la manipulation des esprits passe par la répétition : on enferme les âmes dans des réseaux d'images et de références dont elles ne peuvent sortir, ce que les Anglo-saxons appellent le "Mind control". Hé bien c'est ce que faisaient les diverses livraisons de Smash Hits avec leurs références croisées qui faisaient système entre elles et qui, sous couvert de légèreté, injectaient un venin bien spécifique.
Pour en faire la démonstration j'ai décidé, avant de tout jeter, d'analyser les pages de trois numéros : ceux du 2 au 15 juillet 1986, puis 16 au 29 juillet et 20 juillet au 12 août de la même année, je montrerai comment cela vous submergeait par vagues, un peu comme les tubes qui arrivaient à la radio, et les clips au classement du Top50 à la TV, sans donner aux jeunes lecteurs les clés pour comprendre de quoi au juste on les abreuvait.
Commençons par le numéro du 2 au 15 juillet avec en "une" le groupe UB40. Je feuillette. Haut de page, Andy Taylor, chanteur de Duran Duran, posé en fausse idole. La revue invite les jeunes à s'interroger sur son changement de look, parce qu'il est devenu plus sauvage "wild". Duran Duran est un groupe qui n'a jamais voulu de bien aux ados. Le titre "Union of the snakes" associé à un clip très suggestif est marqué au coin de l'occultisme à chaque scène.
On continue un peu plus loin avec une page sur le retour de Madonna avec son album "True blue". Là encore, pas de risque qu'on vous parle d'occultisme. Pourtant juste avant la sortie de cet album, en 1985, Madonna, chantre de la libération sexuelle des filles, qui aimait s'afficher en style "punk" façon prostituée chargé de crucifix ("parce qu'il y a un homme nu dessus") avait clairement annoncé la couleur en arborant, au début du clip "Into the Groove", la pyramide Illuminati, et la référence à leur création en 1776 sur son blouson, avec un beau clin d'oeil façon oeil d'Horus. Notez aussi les trois pentagrammes rouges juste en dessous : le cerveau n'analyse pas, mais l'oeil enregistre.
Plus occultiste encore la publicité pour le dernier single des UB40 Sing our own song, où la pochette du disque met en valeur l'oeil omnivoyant (l'oeil gauche qui pleure sur fond de ciel qui brise la symétrie du visage), on a aussi une spirale trois pyramides et un signe ésotérique de feu, sur fond d'incitation à la revanche post-coloniale et ç la sécession (la chanson parle de créer "notre propre société"), qui sera un des thèmes favoris de George Soros et de tous les affiliés des sociétés secrètes vingt ans plus tard - "ordo ab chaos".
Tournons encore les pages. Un article sur une opération de relations publiques lancée par une série d'adeptes de l'oeil omnivoyant (Bono de U2, Sting, Peter Gabriel, Madonna) en faveur d'Amnesty International. Cela s'appelait "Conspiracy Of Hope tour". C'est dans la même veine que "USA for Africa", l'opération humanitaire inscrite sous le label de la chanson "We are the world" dans laquelle les auteurs ont glissé que celui qui notre seigneur nous demandé de changer les pierres en pain (normal : dans la Bible c'est Satan qui demande cela à Jésus).
Ce genre de happening humanitaire est depuis 30 ans un ciment puissant du luciférisme, quitte à ce qu'ensuite cela serve surtout à vous enfermer chez vous dans le célèbre show Together at Home. En tout cas cela vous enferme dans le rejet de Dieu, en ce sens c'est bien une conspiration, mais une conspiration de la désespérance et non ne l'espoir.
Pour que personne n'ait de doute sur le contenu occultiste des messages (mais bien sûr sans vous l'expliquer), Smash Hits vous présente ensuite le couple adepte de l'ésotérisme les Eurythmics, habillés de noir et de blanc (symboles de la dualité). La photo symbolise le fait que le monde visible doit refléter le monde invisible et le bas être à l'image du haut, vieux principe holistique magique de Paracelse, en anglais ça se dit "As above so below", les occultistes essaient toujours de vous enfermer là dedans, et Smash Hits aussi, mais bien sûr sans rien vous dire, en faisant passer tout cela pour une blague "ha ha, les Eurythmics sont des gens bizarres"... des gens bizarres eux aussi adeptes de l'oeil d'Horus qui vous avaient annoncé le Nouvel ordre mondial dans le clip "Sweet dreams"
Page suivante une petite pub pour l'album des Bananarama "True Confession" qui inclut le "hit" Venus. J'ai déjà expliqué ici comment ce titre remonte en fait au Beatles, groupe très investi dans l'occultisme satanique (avec leur investissement spirituel hindou, leur album qui montre des enfants coupés en morceaux, celui qui rend hommage à Aleister Crowley, le mage "le plus pervers du XXe siècle") et qui a été lancé avec succès pour la première fois par le groupe Shocking Blue dont une des chansons évoque un pacte avec le diable.
La chanson phare de l'album ne parle que de tortures et d'obsessions, c'est ce qu'il fallait à la jeunesse de cette époque là (nous) selon les Bananarama et Smash Hits. Il fallait lui parler de ça plutôt que du salut de l'âme. Un peu plus loin, un article sur le groupe qui a cumulé les succès depuis quelques années Buck Fizz, qui présente à l'Eurovision une chanson très "nouvel ordre mondial au service de l'amour et de l'unité, one one one" "New beginning", dont les paroles reprendront les slogans archi-connus de Bono, Freddy Mercury etc "build a new world where the code world is love, in this new world all the children are ONE". Love Love love, one one one. Comme les Eurythmics les 4 membres sont en noir et blanc symbole de dualité. Le titre de l'article est digne du "Venus" des Bananarama : "To hell and back" parce qu'ils auraient survécu à un accident d'autocar.
Smash Hits enchaîne avec un reportage sur un festival comme il y a en a tant depuis Woodstock. Cette fois c'est le Glastonbury pop festival. Côté conditionnement spirituel, qui s'étonnera que les premières photos présentées mettent en valeur une tarologue diseuse de bonne aventure ?
Ensuite une petite interview de star. Exercice favori de Smash Hits qui, en général au milieu de considérations culinaires insignifiantes ou de jugements de valeur sur des chanteurs amis et concurrents n'hésite pas à faire parler les artistes de leurs expériences paranormales (voir avec Belinda Carlisle, ou Carol Decker).
Dans ce numéro il s'agit de Owen Paul (Owen McGee) qui venait de reprendre un vieux tube, "My favorite waste of time". Un détail intrigant (le genre de détail qui pourrait justifier que je garde les Smash Hits pour des études plus approfondies, mais le jeu n'en vaut pas la chandelle), il avoue tout de suite que son fils Brian qui a été batteur des Simple Minds est maintenant dans le groupe Propaganda. Brian McGee a commencé dans le punk, qui est un style musical lancé par le disciple du sataniste Aleister Crowley (il possédait sa bague) Malcom McLaren. Propaganda est un groupe clairement occultiste de type Illuminati. Leur premier single "duel" est un jeu de mot sur "dual" la dualité, et une bonne partie du clip est tournée sur un damier maçonnique, dont la symbolique est liée à cette dualité. Leur second succès "P. Machinary" annonce (au sens de la programmation prédictive), comme "Sweet dreams" des Eurythmics la réduction de l'humanité au stade de marionnettes d'une vérité imposée par la machine (une anticipation du règne de l'intelligence artificielle). Le groupe a pu faire croire qu'il dénonçait ce risque, mais la présence des papillons (référence au programme Monarque du MK Ultra), comme leurs jeux de signes dans Duel révèle clairement leur haut niveau d'initiation dans les sociétés secrètes qui veulent imposer au monde cet agenda. Le groupe est tellement initié dans l'ésotérisme que, non seulement sur scène leur code couleur est strictement le noir et le blanc (voir ici - 6e minute - , ici, là, bien sûr là avec encore le damier, réhaussé par le violet-mauve couleur du nouvel ordre mondial comme dans Purple-rain/purple-reign))mais en plus, quand ils dérogent, ils utilisent le vert et le noir, couleurs d'Harpocrate dans les mystères égyptiens (voyez ici et ici ou là), bref, c'est du très lourd dans la magie qu'on vous balance sous couvert de divertissement. L'aspect étonnant est que Brian McGee est écossais, et Propaganda est un groupe allemand. Qui a servi d'intermédiaire pour rapprocher les savoir-faire musicaux de ces deux pays pour produire des morceaux de musique si peu favorables à l'émancipation humaine ? Smash Hits ne vous le dira pas.
Ensuite le même numéro nous présente les deux membres du groupe Wham faisant un drôle de signe ésotérique avec deux doigts. George Michael est à l'époque un sex symbol qui n'a pas le droit de révéler son homosexualité, tout comme Samantha Fox.
Enfin Smash Hits balance parmi les paroles de tubes du moment celles de Papa don't preach de Madonna, chanson anti-avortement dans le clip de laquelle Madonna pose en marinière noire et blanche (symbole de dualité) et dont la face B porte le titre "menteur" un procédé classique qu'allait reproduire une DJ illuminati ghanéeenne plus de trente ans plus tard avec une chanson pour les chrétiens leur recommandant de lire la Bible, mais truffée de pyramides, avec pour titre "deceiver" (trompeur).
Voilà donc pour le premier numéro de la série de trois. Présenter le second, celui du 16 au 29 juillet, va nous permettre de comprendre l'effet d'accumulation dans le conditionnement de l'esprit des jeunes lecteurs.
Ce numéro dès sa page 1 annonce des posters de Queen. Freddie Mercury chanteur de Queen (dont à l'époque Smash Hits cache un peu l'homosexualité, comme pour George Michael, puisqu'ils iront même demander à la chanteuse phare de Bangles si elle accepterait de l'épouser). Queen est profondément immergé dans l'occultisme, comme le révèle le nom de scène de son leader, lequel a plus d'une fois admis sur scène avoir passé un pacte avec le diable, et avoir "canalisé" en très peu de temps Bohemian Rhapsody qui a été enregistré sur le piano de Paul Mc Cartney chanteur des Beatles (dont on a explicité les inspirations spirituelles ci-dessus).
Dans ses premières pages, ce nouveau numéro de Smash Hits va ouvertement se payer la tête de ses lecteurs sous le titre "20th century fox Ha ha) en leur montrant tous les artistes qui portent le nom de "fox" le renard, de Samantha Fox à Sly Fox en passant par Fox the Fox, en oubliant juste un détail... C'est que Fox en gematria signifie 666, le chiffre de l'Antéchrist.
Le groupe Sly Fox avec son tube "Let's go all the way" dont la couverture joue sur l'opposition noir blanc (comme l'avait fait Paul Mc Cartney avec Stevie Wonder en 1982 avec Ebony and Ivory) entre deux demi-visages (référence classique à la maçonnerie, mais aussi à un procédé de composition d'un seul portrait avec deux visages qui va de la Sapho de Pompéi à la Joconde de Léonard de Vinci), et proclame "We need heaven on earth today" (le règne de l'Antéchrist), ne peuvent pas l'ignorer...
En page suivante un petit clin d'oeil à Elvis Presley adepte de la théosophie de Mme Blavatsky. Comme avec les Beatles, il faut toujours "capter" l'énergie des idoles de la génération antérieure, histoire de maintenir la continuité des malédictions. On est en outre à un moment où il y a encore du rockabilly au sommet des charts européens. Puis Smash Hits lance un petit jeu autour du dernier single "A kind of magic" de Queen, single très axé occultisme (avec la référence à la magie bien sûr mais aussi la répétition invocatoire de "one one" "One dream, one soul, One prize, one goal. One golden glance , One shaft of light".
Outre l'occultisme, la revue se réfère souvent aux spiritualités asiatiques qui sont au fondement de la pop music depuis les Beatles et dont beaucoup d'artistes sont adeptes. Dans ce numéro le prétexte en sera une interview de Sid Haywoode qui vient de voir entrer dans les charts son succès "Roses" (les roses aussi ont une connotation occultiste, c'est une référence à la rose-croix) : on nous dit qu'elle récite des mantras bouddhistes et boit beaucoup de champagne.
Le christianisme bien sûr est absent des pages de Smash Hits sauf lorsqu'il s'agit de s'en moquer comme avec les Jesus and Mary Chain, qualifiés de "Nouveaux Sex Pistols" en forme d'hommage au style punk dont on a vu plus haut qu'il est, comme les Beatles, dans l'héritage d'Aleister Crowley (remarquez l'oeil droit caché).
Au passage on nous balance les paroles du dernier tube d'Arcadia, "The Flame"... Arcadia est un groupe issu de Duran Duran (ce qui explique que dans le précédent numéro Smash Hits se soit penché sur le changement de look de leur chanteur Andy Taylor). Leur nom est une référence au tableau classique de l'occultisme "Et in Arcadia Ego" comme le dit Wikipedia, mais ce que Wikipedia vous cachera c'est que l'Arcadie est le pays du dieu Pan idole des hippies depuis les années 1960 (et du groupe Led Zeppelin, dirigé par Jimmy Page, disciple d'Aleister Crowley - cf Stairway to Heaven sur Pan le joueur de flûte) et accessoirement représentation de Satan. Arcadia a commencé sa carrière par une chanson sur les roses, comme Haywoode. Le morceau "The Flames", les flammes, figure sur un album où l'on trouve aussi l'arcane des roses ("Rose Arcana"), Garde moi dans les Ténèbres (Keep me in the Dark) et le Diable (El Diablo). Tout un programme pour les jeunes auditeurs...
Comme le conditionnement ne marche qu'avec la répétition, il faut bien bombarder le troupeau. Et donc Smash Hits revient sur Queen et ses hauts faits, en nous glissant au passage une photo d'un membre du groupe avec un pantalon maçonnique en damier, histoire d'habituer l'oeil.
Et puis, comme le mind control fonctionne sur des chassés croisés, pour bien consolider les mailles du filet, on vous ressert Samantha Fox "666" en vous expliquant que le musicien du groupe Motörhead Lemmy Killmister a des clichés d'elle dans sa chambre (avec une bonne façon de croiser l'imaginaire "skull and bones" avec l'obsession sexuelle).
Evidemment Smash Hits ne peut pas manquer de contribuer au culte morbide de l'esclave du MK Ultra James Dean à qui Hollywood a accordé deux Oscars posthumes (et que divers artistes de Madonna à Off citaient dans leurs chansons).
La page d'interview est consacrée à Susanna Hoffs la chanteuse des Bangles pour qui l'occultiste Prince a composé "Manic Monday". On lui fait parler du sens de l'humour de Prince, et de la rupture entre les deux leaders du groupe Wham. Parce qu'il faut toujours revenir à cette funeste racine, Susanna Hoffs ne peut pas manquer de dire que ça ne la choque pas autant que lorsque les Beatles se sont séparés (en 69... Susanne Hoffs n'avait pourtant que 10 ans...). C'est dans cet interview que la revue demandera à la chanteuse si elle épouserait Freddie Mercury malgré sa moustache (peut-être simplement pour renforcer la trame des références croisées après le name dropping sur Prince et les Beatles).
La page suivante montre comment la revue continue à tisser les mailles du filet avec des références multiples à des adeptes de la religion de l'oeil d'Horus (David Bowie, Phil Collins, le groupe Police), il faut que ces noms ne quittent jamais le paysage mental des ados.
Puis on en vient au troisième numéro, celui du 30 juillet au 12 août.
Même procédé que dans le précédent numéro pour faire passer de l'occultisme sous couvert d'humour. Là on passe en revue les couvre-chefs ridicules, ce qui permet en fait de montrer sans dire des accoutrement qui relèvent en réalité de l'occultisme, un peu comme avec la célèbre soirée costumée des Rothschild en présence de Salvador Dali.
Cela commence par Boy George, totem adrogyne (on sait que l'androgynie est une composante de la sorcellerie). On rit de son accoutrement sans souligner qu'il met en évidence l'oeil d'Horus (l'oeil gauche).
On continue avec Peter Gabriel de Genesis dont on nous dit qu'il a un chapeau de "ptérodactyle" sur la tête (sic), histoire de ne pas souligner la référence vampirique aux chauves-souris : déformer ce qui se donne vraiment à voir est une spécialité de la revue.
Ensuite vient un petit article sur la star du moment Chris de Burgh, qui chante une petite ballade sur la Dame en rouge (The Lady in Red) référence à la prostituée de Babylone dans l'Apocalypse que certains occultistes mettent en scène dans des sacrifices rituels comme le Babalon work.
Evidemment Chris de Burgh ne peut pas éviter l'hommage rituel aux Beatles, même si cela peut sembler tomber comme un cheveu sur la soupe, quand il raconte qu'il chantait leurs chansons dans sa jeunesse.
D'ailleurs tant qu'à parler pour la millième fois des Beatles, Smash Hits fait un peu de publicité dans ce numéro à Paul McCartney (qui vient de sortir le single "Press"), qui nous ressert un peu d'imagerie "black and white" (Michael Jackson qui a rendu hommage à l'album des Beatles Sergent Pepper -celui qui met en scène Aleister Crowley - au Music Awards de 1984 sortira bientôt le single "black and white"... toujours la répétition ad nauseam autour de la dualité, la magie fonctionne comme ça). Que signifie le geste en direction du public ? Est-ce une façon de solliciter sa participation dans le sortilège qu'on lui jette ?
Dans la série "références croisées" autour de mage Aleister Crowley, le groupe It Bites, lui, préfère se référer à Led Zeppelin.
Tandis que le groupe Spandau Ballet renvoie à Duran Duran.
Comment Smash Hits arrive a placer ce groupe dont le tube "True" avait des connotations très romantiques à la limite de l'imaginaire porno est un mystère, mais il y parvient avec la photo ci-dessous. en expliquant au lecteur qu'il s'agit d'une position "un peu spéciale" avec sa coach de yoga (ce qui au passage permet aussi à la revue de remplir son quota de référence aux spiritualités asiatiques que les lecteurs sont fortement incités à adopter, avec ou sans champagne).
Et puis, comme si ça ne suffisait pas. Les jeunes lecteurs ont droit à un poster des Beatles qu'ils pourront offrir à leurs parents.
Il manquait bien encore un occultiste adepte de l'oeil d'Horus et des cornuto. Ce sera Ozzy Ozbourne. A compléter par une petite publicité pour le dernier single de Samantha 666 Fox (parce qu'il faut bien que toutes les boucles soient bien bouclées).
Pour tout ceux qui n'auront pas compris qu'il s'agit à travers la musique d'imposer la religion de l'oeil d'Horus, Smash Hits ne le précisera pas, mais balancera quand même une photo de Stan Ridgway qui pose bien en évidence la loupe sur son œil gauche. Il faut toujours tromper, montrer sans dire. Sa chanson Camouflage ne dit-elle pas que "les choses ne sont pas vraiment ce qu'il y paraît" (Things are never quite the way they seem)
Pour finir la revue offre en dernière page une photo du chanteur d'InXs, qui lui aussi chargea ses collections de photos de références à l'oeil d'Horus, et ses chanson de référence au démon (Devil inside). Le lecteur nous croira-t-il quand on lui dira que la X est une référence à l'Antéchrist, comme le 666 - voyez le show de Madonna "Madame X".
Quand on a compris cette trame, on n'a plus très envie d'y participer. On préfère laisser tout ce petit monde qui, dans les années 1980 la cultivait et à continué à l'imposer avec de nouveaux artistes ou en ne cessant de recycler les anciens sur les scènes de spectacles et les plateaux TV continuer de ressasser en boucle leurs obsessions, leurs malédictions, et tourner en rond dans leurs cercles infernaux.
Voilà pourquoi j'ai préféré jeter ces revues.
A propos d"une déclaration des Bananarama après leur tournage du clip "Venus"
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Dans mon livre sur les Nephilim, j'ai un peu évoqué la thématique des artistes de la pop et du rock qui avaient vendu leur âme à des entités ou pratiqué l'occultisme. C'était un peu ma façon de me racheter des erreurs de mon précédent livre "Les Tubes des années 1980" dans lesquels j'avais pris sans suffisamment de recul les enjeux spirituels de ce genre musical. Je l'ai aussi fait sur ce blog à propos de l'Italodance, ou de Belinda Carlisle.
Je me penche ce matin, en parcourant la revue britannique Smash Hits du 18 juin 1986 (p. 14) les déclarations des Bananarama après la sortie de leur single "Venus" :
Slobhan Maire Fahey (déguisée en diable dans le clip) déclare à propos du personnage qu'elle joue : "c'était une image classique d'un certain type de femme que l'on retrouve toujours dans les contes de fées, comme la méchante sorcière. En fait à 11 ans j'ai vraiment été la méchante socière dans La Belle au Bois Dormant. Le problème est que je me suis laissée emporter par le mal et que j'ai juré devant le professeur" ( "it was a classic image of a certain kind of woman that you always get in fairy stories, like the old wicked witch. In fact when I was 11 I was the wicked witch in Sleeping Beauty. The trouble is I got carried away with being evil and swore in front of the teacher"). Il est étonnant qu'elle relie son rôle de 1972 à un penchant pour le mal qu'elle aurait ensuite développé.
Sarah Dallen (déguisée en ange, ou en ange déchu...) précise : "L'une des tenues était comme Morticia de la famille Addams ... j'ai aimé être Morticia " ("One of the outfits was like Morticia of the Addams Family... I enjoyed being Morticia").
Keren Jane Woodward (déguisée en vampire française dans le clip) explique que le cercueil dans lequel on la voit dans le clip a une histoire chargée : "En fait, le cercueil dans lequel j'étais couchée a été utilisé dans l'un des films de Christopher Lee" ("Actually the coffin which I laid in was used in one of Christopher Lee's films").
Il est curieux que les milieux artistiques réutilisent sans cesse les mêmes objets comme des fétiches. Par exemple les membres du groupe Queen enregistrèrent le célèbre morceau Bohemian Rhapsody (un morceau qui a été créé par canalisation et qui comprend du contenu occultiste) sur le piano de Paul McCartney (qui a un passé maçonnique et ésotérique très chargé).
Dans le cas de Christopher Lee, l'utilisation d'un cercueil qui a servi au tournage d'un de ses films d'horreur n'est pas forcément anodine. Celui-ci a expliqué dans une interview de 1975 alors qu'il jouait "Dracula père et fils" que dans un film il joue un prêtre qui préside une cérémonie blasphématoire. "Ces cérémonies (de baptême sataniste) doivent être blasphématoires pour être efficaces" explique-t-il, après avoir précisé que selon lui la magie noire est réelle. "Je les préside au nom du seigneur obscur dans une église véritable. Je suis un acteur, je joue un rôle de même que les autres personnes devant la caméra font partie de la cérémonie avec moi. Je demande aux parents du vrai bébé que je baptise, dans une véritable église, sur un mode blasphématoire, si ça ne les inquiète pas ". Il admettait ainsi que le tournage de scènes dans lesquelles des incantations blasphématoires n'ont rien d'inoffensif : des effets spirituels se produisaient sur les scènes de tournage. Utiliser un cercueil qui a servi dans ce genre de cadre pouvait être pour le moins risqué...
Shocking Blue, le groupe psychédélique néerlandais, qui avait chanté pour la première fois "Venus" repris par les Bananarama avait interprété par ailleurs une chanson, Devil's Suite, dont les paroles laissent entendre un possible investissement dans l'occulte : "It hurts me so to be/Under your spell/Ain't no heaven for me, but a hell/But after all, I can't let you go/Cause I love you so, demon lover". La source de "Venus" remonte aux Beatles : "En 1988, Cor van der Beek a avoué que «Venus» «avait été volée aux Beatles»." (car il est en partie inspiré de "Get Back"). Ce groupe dont la chanteuse était gitane a aussi fait l'éloge du vaudou, de la magie du nombre 7, de la danse des scorpions... Rien de très sain sur le plan métaphysique, et les Bananarama ont hérité de ça... pour le transmettre à leur public, soi-disant sur un mode humoristique et au second degré...
A propos des paroles d'une occultiste anglaise
Mon billet sur la conversion de la médium Doreen Virtue reste de loin le plus populaire de mon blog. Je pense que sur trois mois plus d'un millier de personnes ont dû le lire. Dans la mesure où j'ai essayé d'écouter des avis aussi bien de fondamentalistes chrétiens que de partisans de New Age - et même de sorciers - sur You Tube, ce site me propose maintenant automatiquement des vidéos sur ce sujet. Cette semaine donc j'écoutais celle de la médium chromathérapeute Amanda Ellis qui habite dans le Hampshire au sud de l'Angleterre (et qui a 14 000 abonnés, ce n'est pas rien...).
J'ai été intéressé par son témoignage sur le plan humain, car je me trouve bien des points communs comme elle j'ai grandi dans les années 1970 avec une propension certaine à la religiosité dans l'Eglise chrétienne (elle dans l'anglicanisme, moi dans le catholicisme). Comme elle j'adorais chanter, et comme elle je suis "tombé" à l'adolescence dans la vague de pop music qui a submergé l'Europe à ce moment-là. Evidemment il faut se défier des points communs que l'on peut avoir avec les gens. S'ils sont utiles pour nouer un dialogue, ils peuvent ensuite masquer des différences qui vouent le dialogue à l'échec. Or, à n'en pas douter, quand je vois cette dame canaliser des divinités et des morts, étaler des cartes de tarot sur une table, se vaporiser de je ne sais quel spray "magique", je me dis qu'un fossé nous sépare et je serais surtout enclin à prier pour son âme. D'ailleurs j'observe que son "guide" la fourvoie totalement quand dans une de ses vidéos elle dit que Michael Jackson dans les années 1980 dégageait une énergie "positive"- c'est oublier qu'en 1984 quand il travaillait avec Paul McCartney il avait enfilé la tenue du Sgt Pepper à la cérémonie des Grammy Awards en référence à la couverture de l'album des Beatles sur lequel se trouvait le portrait du mage sataniste Aleister Crowley. Qu'est-ce que cela peut bien avoir de "positif" ?
Ce point montre à lui seul à quel point elle est dans les Ténèbres. Il n'empêche que son témoignage sur ses expériences dans l'Eglise anglicane et celles de sa mère dans les milieux évangéliques méritait d'être entendu et posait des questions importantes. En quoi cela est-il si mal, demandait-elle notamment, d'aider des gens qui vivent des situations horribles ? C'était un point important. Certains médiums (pas tous) secourent des gens qui sont dans une misère terrible. Je repense à cette médium qui se disait chrétienne (elle travaillait avec de l'eau de Saint Benoît) qui avait aidé une femme violée qui restait poursuivie par son violeur - elle était parvenue à rompre le lien de persécution. Beaucoup de prédicateurs fondamentalistes qui affichent leur petit plaisir à tourner les pages de la Bible sur Internet et à menacer les gens des flammes de l'enfer ne seraient pas capables de donner un dixième de l'amour dont des occultistes sont capables. Même si du point de vue biblique cet amour est sans doute trompeur et représente un cadeau empoisonné, la faible capacité de beaucoup de fondamentalistes à entendre et secourir pose vraiment problème, me semble-t-il. L'autre problème que soulève cette occultiste est celui - récurrent - des entités intermédiaires. On ne peut pratiquement jamais toucher Dieu lui-même, dit-elle dans sa vidéo sur Doreen Virtue, et donc il faut passer par l'intermédiaire d'anges... (Elle-même se dit guidée par un archange du livre d'Hénoch). Et donc il est criminel de dire au gens de s'adresser directement à Dieu par Jésus-Christ comme le font les fondamentalistes évangéliques. C'est un argument que j'ai entendu souvent dans la bouche de médiums que j'ai interrogés pour mon livre. Je crois que le père Jean-Marie Verlinde se la pose aussi dans un de ses livres ou une de ses vidéos.
Je suis bien incapable de parler avec assurance de ce genre de sujet très délicat. Le devoir d'humilité m'interdit d'ailleurs de le faire. On peut se dire, d'un point de vue chrétien, qu'il existe une obligation d'avoir un coeur d'enfant : "si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux" (Matt 18 : 3-4). Est-ce qu'un petit enfant à qui on proposerait le secours d'une entité intermédiaire refuserait de le faire si aucun signe visible ne l'en dissuadait ? Certes il est aussi écrit "Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit mais mettez les esprits à l'épreuve pour savoir s'ils sont de Dieu" (1 Jean 4:1). Mais si vous avez affaire à un médium qui se dit chrétien et à propos duquel aucune mise à l'épreuve sérieuse ne permet de douter qu'il marche sur le bon chemin, le seul fait qu'il recoure à des anges le disqualifie-t-il parce que "Satan lui-même se déguise en ange de lumière" (2 Cor 11:14) ?
J'aurais tendance à dissuader les gens d'aller vers des occultistes (surtout de ceux qui manquent de discernement comme cette Mme Ellis sur Michael Jackson). Mais si l'on est acculé à le faire comme je l'ai moi-même été en 2015, il y aurait un risque à "mettre Dieu dans une boîte" comme disent les anglo-saxons et à refuser avec obstination une voie qu'il vous propose. "Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes voies ne sont pas vos voies" (Esaïe 55:8). J'avoue que moi-même j'ai encore recours aux méthodes "peu orthodoxes" de l'église vieille catholique latine lorsque je suis attaqué et qu'aucune notre solution ne m'est proposée par l'Esprit saint. "Ce sont des hérétiques, m'avait dit une tertiaire franciscaine l'hiver dernier, n'allez pas vous faire nettoyer chez Satan". Certes il ne faut pas chasser des démons avec des démons, et, encore une fois, je déconseille au gens d'aller toucher à l'occulte s'ils n'y sont pas contraints. Mais quand aucune autre solution ne semble se dessiner, c'est pécher par excès d'orgueil et de dogmatisme que de s'interdire ce genre d'aide. C'est particulièrement le cas lorsqu'on fait l'objet de sortilèges, parce que l'on appartient à une famille maudite qui a ouvert des portes aux voies de la sorcellerie. L'abandon total au Christ, prôné par les fondamentalistes, n'est pas forcément donné à tout le monde comme voie de rédemption. Le passage par un médium "chrétien" peut être une voie intermédiaire, au moins à titre provisoire, si celui-ci n'est pas "visiblement" dans le double-discours.
Même si je suis méfiant à l'égard du quiétisme du prédicateur protestant Guillaume Argaud sur You Tube (parce que le quiétisme empêche de progresser - Philippiens 2:12-16 «travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement»), la base de l'Evangile reste la foi et le refus de la peur (Mt, 17, 72 - Jn, 6, 20), et je garde à l'esprit ce que ce prédicateur justement me disait il y a peu à propos d'une membre de sa famille : s'étant vue proposer l'aide d'un guérisseur, elle s'en est remise au Christ pour savoir si elle devait recourir à ses soins (autrement dit, elle a agi selon la foi). Elle est allé chez le rebouteux (elle n'a donc pas eu peur), celui-ci a diagnostiqué sa pathologie (un kyste ou quelque chose dans ce genre) mais lui a dit ne pas avoir les autorisations célestes pour la soigner, et l'a envoyée vers un chirurgien classique pour se faire opérer (alors que des coupeurs de feu soignent par leurs fluide même des organes intérieurs, je vous renvoie à mon livre à ce sujet). Il s'agit là d'un engagement pragmatique qui mêle foi et sens pratique sans dogmatisme excessif et sans peur, tout en restant à la fois "simples comme des colombes, prudents comme des serpents" (Matth 10:16).
Bien sûr l'infidélité à la Bible peut conduire à toute sorte de gnosticisme et d'ouverture à des possessions. Je lisais encore récemment dans le livre de Barbara Stiegler que Nietzsche était fasciné par l'Evangile de Jean et y voyait quelque chose de dyonisiaque inspiré des mystères d'Eleusis. D'ailleurs Amanda Ellis aussi cite cet Evangile à propos des noces de Canaan. C'est le genre de lecture trop partielle qui peut ouvrir la porte à des phénomènes très dangereux. Mais soyons honnêtes : tout le monde fait des lectures partielles de la Bible. La plupart des prédicateurs fondamentalistes sur le Net ressortent toujours les mêmes versets pour en disséquer chaque virgule. Aucun ne va se poser des questions sur des petits détails qui pourraient être tout aussi significatifs mais ne rentrent pas dans le "cadre général" comme ce passage des Actes des Apôtres (qui personnellement m'intrigue) où il est écrit (actes 28:11) que le navire de Saint Paul porte pour enseigne les Dioscures - pour moi je me demande pourquoi à cet endroit le Nouveau Testament fait référence aux divins jumeaux - ou encore cet autre passage où Saint Paul reconnaît à Epiménide le chamane crétois le statut de prophète (Tite 1:12) - Don Richardson a écrit des choses profondes là dessus. Cette lecture trop sélective aussi pose problème et réduit artificiellement la complexité du sacré. Il faut vraiment beaucoup de prudence, au sens presque aristotélicien du terme, sur ce genre de sujet. Cela passe par un dialogue vivant et subtil avec l'Esprit au jour le jour, dans une volonté honnête et humble de "crucifier la chair" (l'Ego), sans crispation dogmatique peureuse ou arrogante.
Pink Cadillac : un symbole sexuel dans l'hypnose occultiste ?

Nouveau clip de la chanteuse kabbaliste (elle le revendique avec son bracelet rouge), produit de l'industrie Disney, Ariana Grande : "7 rings". Au début du clip elle est assise sur une Cadillac rose... Un hasard ? Son clip est rempli de symboles occultistes (l'oeil d'Horus, l'éclair de Lucifer, les sept anneaux de Saturne, la planète de Satan, les piliers maçonniques, le néon en forme de pyramide, les diamants qui évoque les esclaves de niveau "présidentiel" dans la programmation MK etc). Il commence par une Cadillac rose qui reviendra cinq fois dans le clip... A quoi cela fait-il référence ?
La Cadillac rose (Pink Cadillac) fut chantée en premier lieu par plusieurs groupes dans les années 50-60. A l'époque elle était plutôt une référence masculine. Le rockeur théosophe Elvis Presley, lui avait assuré une publicité particulière dès sa sortie d'usine. Ce sens phallique d'après certains dictionnaires serait passé dans le langage courant dans les années 1980.
Elle est devenue le titre d'un tube de Bruce Springsteen en 1984. Pour beaucoup il est évident que la Cadillac rose aux sièges en velours à l'arrière de Springsteen est devenue à ce moment-là une allégorie du vagin. Cela ressort des paroles : "They say Eve tempted Adam with an apple / But man I ain't going for that / I know it was her pink cadillac..." Natalie Cole l'a repris dans exactement avec les mêmes paroles quelques années plus tard, puis avec un duo entre Springsteen et Jerry Lee Lewis (identifié par Fritz Springmeier and Cisco Wheeler comme un programmateur d'esclaves).
Le groupe de rockabilly allemand The Continentals, l'ont aussi repris en 1989, tandis que Clint Eastwood (un habitué du club occulte républicain le Bohemian Grove) avait sorti un film au titre identique la même année. Ainsi en 1988-1989 le monde occidental état "bombardé" de cadillacs roses. Quelques années plus tôt un autre groupe allemand, les Modern Talking (qui avaient glissé une pyramide avec un oeil d'Horus au début de leur chanson "Brother Louie") avait chanté la Cadillac de Geronimo en lui donnant une coloration rose - mais seulement sporadique dans le clip... Vous noterez dans le clip l'image de la main féminine géante qui invite à entrer dans la Cadillac. Puis c'est l'arc en ciel cher aux Beatles et qui a aussi sa signification dans l'occultisme comme inversion de la promesse de Dieu à Noé qui sort de la voiture. La Cadillac de Geronimo des Modern Talking, qui était souvent rose dans le clip renvoyait à celle de Michael Martin Murphey en 1972, reprise par Cher en 1975, qui faisait à l'épisode historique d'une voiture du chef indien Geronimo... qui en fait n'était pas une Cadillac...


Le dictionnaire urbain dit clairement que "la chatte d'une fille est parfois appelée une Cadillac rose". C'est aussi dans ce sens là qu'Aretha Franklin (une grande adepte du 666 et des pyramides - voir cette vidéo) employait l'expression dans son tube de 1985 "Freeway of love" qui disait à propos de sa Cadillac rose "Saute dedans, ce n'est pas un péché, offre toi une promenade dans ma machine... Nous filons sur la route de l'amour libre dans ma Cadillac rose" (" So jump right in, it ain't no sin Take a ride in my machine... We goin' ridin' on the freeway of love In my pink Cadillac ).
La chanson de Alice Gray "Pink Cadillac" est tout aussi sexuelle ("Bébé nous pouvons la prendre très vite, puis y aller vraiment lentement dans ma Cadillac rose").

Aux funérailles d'Aretha Franklin, dans lesquelles beaucoup ont aussi vu une cérémonie occultiste, avaient défilé 130 Cadillacs roses. On se souvient de la prestation d'Ariana Grande devant l'ex-président Bill Clinton à ces obsèques où elle s'était fait toucher bizarrement le sein par l'évêque pentecôtiste de Detroit Charles H Ellis III en pleine cérémonie (Ellis a aussi fait un lien bizarre entre A. Grande et Taco Bell, une marque qui utilise aussi les pyramides occultistes dans ses publicités). L'idée des cadillacs était de cet évêque (par ailleurs adepte des reality shows et critiqué par les fondamentalistes pour ses liens avec des associations gay)... La presse a expliqué en août 2018 (Detroit News du 22 août 2018) que sa femme Crisette Ellis, en tant que directrice de la compagnie de démarchage à domicile pour le maquillage Mary Kay, possédait une Cadillac rose, ce qui avait donné cette idée à l'évêque d'aligner les cadillacs comme il faisait avec les voitures de police lors des enterrements des agents morts en service. Le clip de "Freeway of love" rendait hommage à Detroit. Les funérailles ont ainsi surtout rendu hommage à Mary Kay qui avait fourni les voitures rassemblées via son site et engrangé le bénéfice publicitaire pour sa marque.
Certains ont fait remarquer qu'Ariana Grande dans son dernier clip emploie quinze fois sur un mode hypnotique la phrase qui évoque la magie (et la sorcellerie) "je le veux, je l'ai". La Cadillac sexuelle qui revient sans cesse dans le clip et dans la music pop depuis un demi siècle joue-t-elle aussi un rôle dans l'envoûtement collectif clairement défini par les concepteurs des clips de la star ?
L'Italodance et l'occultisme
Vous le savez : je considère toutes les expériences avec le paranormal et les extraterrestres comme démoniaques, et l'imaginaire New Age autour de cela aussi.
La chanteuse anglaise Kim Wilde a vu un OVNI "vingt fois plus gros qu'un avion" dans son jardin en 2009 juste après avoir appris la mort de Michael Jackson et on apprenait en mars dernier qu'elle redoutait encore d'être enlevée par les extraterrestres. son dernier album s'appelle d'ailleurs " Here Come the Aliens " (les Aliens arrivent) - voyez cette page.Une grande part de son imagerie (l'oeil d'Horus, l'imitation de Marilyn Monroe, le noir et blanc) évoque d'ailleurs les sociétés secrètes.
Le rapport à l'occultisme est aussi présent dans l'Italodance.

En décembre dernier on apprenait qu'Ivana Spagna, chanteuse du groupe "Fun Fun" (souvenez vous de "Color my love") qui fut au sommet du Top50 en 1985 avec "Easy Lady" puis qui cartonna encore avec "Call me" et "I wanna be your wife" venait d'écrire un livre "Sara capitato anche a te" - "Cela vous arrivera aussi" (éditions Lswr). Elle y raconte ses rêves prémonitoires (par exemple celui d'une petite fille porte dont elle rencontrera les parents le lendemain qui lui montreront sa photo), ses visions "d'entités spéciales", notamment sa rencontre dans sa chambre du fantôme du propriétaire de la maison où elle vivait, vision qui lui a procuré une "grande paix" (sic) - voir l'interview ici minute 13.
Ivana Spagna est aussi liée à l'univers (luciférien et magique) de Disney, puisqu'elle a chanté sur la bande originale italienne du Roi Lion en 1994, célèbre film d'animation pour enfant qui met en valeur le spiritisme (le dialogue avec les morts) et comporte au moins une référence subliminale à la sexualité autour des lettres que forment les étoiles dans une scène.
Elle vénère le saint thaumaturge Padre Pio à qui elle doit une guérison de sa mère. Elle garde une photo de lui dans son portefeuille et chez elle et dit que le saint a sauvé un de ses amis à la veille d'une opération. Son catholicisme n'est pas très "biblique" (laquelle prohibe notamment le spiritisme)...
On peut aussi repérer une référence à l'occultisme dans la vidéo de Miko Mission (Pier Michele Bozzetti) "Two for love" qui, tout comme celle de Self Control de Laura Branigan (créée par le réalisateur "illuminati" du film "L'exorciste") racontait l'initiation au monde de l'au-delà par la magie sexuelle, met en scène (minute 0'34) la décorporation d'un homme possédé qui, devenu prêtre-sorcier vêtu de blanc, va neutraliser le petit ami d'une jeune femme, et,en transformant en chemin à damier maçonnique le mur de la douche de celle-ci (minute 2'41), l'initier au monde de l'au-delà, et la transformer à son tour en sorcière (voir la vidéo ci-dessous).
Miko Mission est aussi l'auteur de I Love My Radio, chanté par Taffy et Around My Dream de Silver Pozzoli.
On peut se demander aussi si "Catch the fox" de Den Harrow n'est pas polysémique et ne peut pas faire l'objet d'une lecture ésotérique. Fox est le mot anglais le plus court dont la valeur numérique est 666, le nombre de la bête dans l'Apocalypse. Ceci expliquerait que le clip (ci dessous) s'ouvre sur la scène digne de Kubrick d'un projectionniste portant sur le crane une tête d'animal, comme un sorcier, puis la mise en lumière du chanteur dans une caverne initiatique aux parois ornées de signes abscons. Le sorcier éclaire ensuite une cage dans laquelle des femmes qui ont des couvre-chefs en forme de tête d'ibis montent la garde, un arc à la main, le visage peint comme dans les cérémonies vaudou. il y a un symbole phallique à côté de l'affiche sur la recherche d'un renard. A la fin le chanteur bande son arc, symbole du pouvoir de l'intériorité dans la Kabbale, et de la volonté dans le tarot.
Den Harrow/ Stefano Zandri est lié à Silver Pozzoli qui chanta sa première chanson "Mad desire". Il y a donc une continuité avec Miko Mission.
Néanmoins dans l'ensemble les références occultistes paraissent moins présentes dans l'Italodance que dans la pop allemande (Propaganda, Modern Talking), la New Wave anglaise, ou les performances de Madonna, Prince et Michael Jackson à la même époque.
Belinda Carlisle et le paranormal

Suite de notre série "les stars des années 80, le paranormal et la religion". Après avoir parlé en avril dernier de Carol Decker, la chanteuse anglaise de T'Pau, et sa croyance aux fantômes, ce mois-ci Belinda Carlisle, ex chanteuse américaine des GoGos qu'on a connue en France avec "Heaven's a place on earth" et "Circles in the sand".. Dans Smash Hits du 9 au 22 mars 1988 (elle a alors presque 30 ans) elle déclare (p.44) :
"Quand j'avais 17 ans - c'est une histoire dingue et c'est drôle de le dire dans une interview, les gens vont penser que je suis chtarbée - j'étais déjà sur le point de m'endormir et j'ai senti l'électricité traverser mon lit et me secouer trois fois . Je ne savais pas ce que c'était. Il n'y avait rien de branché; il y a eu une sorte de claquement dans mon cerveau. Alors la quatrième fois, des étincelles ont commencé à voler de mes bras et de mes jambes. Je ne suis pas chtarbée - c'était l'expérience la plus effrayante de ma vie. On m'a dit que cela ressemblait beaucoup à une combustion spontanée (ndlr: un phénomène "bancal" où les gens étaient supposés prendre feu). Ça faisait très mal - c'était comme un choc électrique. Cela a duré environ 15 secondes. J'ai été hystérique pendant des jours après parce que je ne voulais pas que cela se reproduise. J'ai aussi vu un fantôme quand j'étais restée à Londres quand j'avais 19 ans - un vrai fantôme. Je pense que c'était ... est-ce que c'est de l'ectoplasme (ndlr substance collante associée aux fantômes)? Ce n'était pas une forme humaine mais c'était vraiment un fantôme et ça me clouait littéralement au lit et je ne pouvais pas crier et je ne pouvais pas bouger et c'était très froid, très très froid, et c'était un ensemble de brume ... la deuxième expérience la plus effrayante de ma vie" (1)
Elle se dit fille d'un charpentier (wikipedia dit voyageur de commerce mais son père l'a abandonnée assez tôt) de Hollywood et précise à propos de la religion : "L'autre chose qui me rend chtarbée, c'est de penser «qu'est-ce qu'une puissance supérieure? Je ne sais pas si c'est un Être Suprême. J'ai été élevée très strictement sur le plan religieux en tant que baptiste du Sud, mais maintenant que je suis plus âgée, j'ai réalisé que la religion organisée est un tas de balivernes. Je sais qu'il y a quelque chose mais y penser me rend dingue." (2)
Heum, si vous voulez mon avis, tous ces phénomènes mystérieux et ce rapport "dingue" à l'au-delà, ça sent un peu la possession... On comprend mieux qu'elle ait fait l'oeil d'Horus sur les photos, et que ses deux tubes parlent l'un du paradis sur Terre, et l'autre de la métaphysique du cercle (l'ouroboros, le serpent qui se mord la queue, l'éternel retour).
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(1) "When I was 17 - this is a crazy story and it's funny telling it in an interview, people are going to think I'm nuts - I was about already to fall asleep and I felt electricity go through my bed and jolt me three different times. I didn't know what it was. There was nothing plugged in ; there was a sort of popping in my brain. Then on the fourth time sparks started flying from my arms and legs. I'm not nuts - it was the most frightening experience I've ever had in my whole life. I was told that that was very similar to spontaneous combustion (ndlr : wonky "phenomenon" where people supposedly burst into flames). It hurt very badly - it was like an electric shock. It lasted about 15 seconds. I was hysterical for days after because I didn't want it to happen again. I've also seen a ghost when I was stayig in London when I was about 19 - a real ghost. I think it was... is it ectoplasm (nldr sticky substance associated with ghosts) ? It wasn't a human form but t was definitely a ghost and it was definitely pinning me down to the bed and couldn't scream and I couldn't move and it was very cold, very very cold, and it was a whole mist... the second most frightening experience of my life"
(2)"The other thing that makes me nuts is thinking 'what is a higher power ?' I'm not sure if it is a Supreme Being. I was brought up very strictly religiously as a Southern Baptist but now I've got older I've realised religion is a load of baloney. I know there is something but thinking about it makes me crazy."
NB : Pour la froideur des ectoplasmes voir le témoignage d'une sorcière en dixième minute de la vidéo ici.
"Modern Talking" et la symbolique maçonnique
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En 1985 vous n'avez pas vu que Michael Jackson et Lionel Richie glissaient un hommage à Satan dans les paroles de "We are the world" et vous n'avez pas tiqué devant la pyramide sur le blouson de Madonna au début du clip d' "Into the Groove". En 1986 vous 'avez sûrement pas vu non plus la pyramide avec l'oeil d'Horus au début du clip des Modern Talking "Brother Louie" (cf ci dessous) ni les autres symboles maçonniques que d'autres ont repérés sur les pochettes de leurs singles et leurs albums (voir ici).
Carol Decker, la chanteuse du groupe T'Pau, à propos de l'Au-delà
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Vous aimez les tubes des années 1980 ? Vous pensez que la pop music et le rock sont et ont été porteurs de joies saines et d' "énergies positives" pour construire une vie sur de bonnes bases ? Selon vous, la pop n'est pas la petite fille du mage de l'entre-deux-guerres Aleister Crowley via l'occultisme des groupes des années 1960 (voir vidéo ci-dessous) qui l'ont réhabilité ? Une petite incursion avant-hier dans mon stock de revues Smash Hits (magazine très en vogue chez les ados britanniques il y a 30 ans) m'a fait tomber d'emblée sur cette interview de Carol Decker (qui maintenant a 60 ans, elle en avait donc 30 à l'époque), chanteuse du groupe T'Pau, (dans le numéro du 13 au 26 janvier 1988, p. 37). Pour mémoire T-Pau est le groupe auquel l'Europe doit les morceaux "Heart and soul" et "China in your hand" (le second s'est classé brièvement dans le Top 50 français en 1988). Voici un extrait édifiant de ses déclarations qui en disent long sur l'état d'esprit (et, pourrait-on dire, l'esprit tout court) qui animait, à l'époque, la voix de cette chanteuse qui faisait tant vibrer ceux qui l'écoutaient, la tonalité spirite et occultiste du propos (la croyance aux fantômes, l'angoisse de la mort) est on ne peut plus claire dans une revue pourtant censée apporter du "divertissement" et de la "légèreté" bénéfique pour les adolescents des années 80 (au passage on notera aussi que le boulevard à l'occultisme était ouvert part les guerres de religion encore présentes dans le monde anglo-saxon au XXe siècle). Bien sûr tous ces propos peuvent être pris à la légère et au second degré. Mais ils sont quand même prononcés, et quand on sait l'abondance des références à l'occultisme dans la pop (l'ex-batteur de Blondie Lachman parle de "Rockultism") ils prennent un relief particulier. Quant à la promesse de hanter les gens sur un mode obsessionnel et morbide comme les revenants avec la musique, humoristique ou pas, elle est écrite noir sur blanc...
" Elle ne croit pas non plus au mariage pour des «raisons» religieuses.
"Je pense que la religion est un tas de conneries", s'exclame-t-elle. "J'ai été élevée comme une catholique dévote et je pense que cela suffit pour mettre n'importe qui en dehors de tout ça.Je vais vous dire ce que la religion a fait à ma famille. Mon père est protestant, ma mère catholique et les choses étaient organisées de telle sorte dans le Liverpool de leurs vingt ans qu'ils ont dû se marier dans une église catholique. C'était sur un autel du bas-côté, sans fleurs et avec des tissus violets, qui recouvraient toutes les statues pour que les statues ne puissent pas être témoins de cet acte terrible. Ce n'est pas une religion organisée, c'est de la criminalité, je pense que la religion est un lavage de cerveau, ça ne m'intéresse tout simplement pas ... "
Carol va, cependant, "avouer" croire aux fantômes ...
"J'ai vraiment peur de mourir, maintenant, je suis terrifiée à cause de ça ... Qu'est-ce que je pense qu'il va se passer? Oh, je m'attends à descendre direct en bas, je pense à ça récemment parce que maman de Ronnie (mon copain) est morte Il y a quelques mois et je n'ai jamais vu la mort aussi près auparavant, je pense que c'est l'ego de l'humanité qui fait que nous refusons de finir en viande pour vers ... J'espère bien quand même qu'il y a quelque chose ... Je vais probablement finir par hanter un endroit ! autour de quelque pub avec toutes les caisses de 'Heart And Soul' sous mon bras qui ne se sont pas vendues la première fois Hmmmnmn ouaih, ce sera moi ... en train de fourguer mes propres disques dans l'après-vie ... "

"She doesn't believe in marriage for any religious "notions", either.
"I think religion is a pile of crap," she honks. "I was raised a devout Catholic and I think that's enough to put anybody off. I'll tell you what religion did to my family. My dad is a Protestant, my mum a Catholic and because of the way things were when they were in their twenties in Liverpool they had to get married in a Catholic church. And it was a side altar, with no flowers and with purple cloths put over all the statues so that the statues could'nt witness this terrible act. That's not organised religion, that's crime. I think religion is brain-washing. I'm just not interested..."
Carol will, however, "confess" to believing in ghosts...
"I'm really scared of dying, you now, I'm actually terrified of it. What do I think will happen ? Oh I expect I'll go straight down. I've been thinking about this lately because Ronnie's mum died a few months ago and I've never seen death that close before. I think it's the ego of manking that we refuse to end up in worms' meat. I certainly hope there is something. I'll probably end up haunting some place ! Flying round some pub somehere with all the boxes of 'Heart And Soul' under my arm that didn't sell the first time round ! Hmmmnmn yah, that'll be me... flogging my own records in the after-life..."
Sur la valorisation du démoniaque dans la culture populaire
Toute l'imagerie diabolique est très valorisée dans la culture du divertissement de masse.
Dans l'émission "On n’est pas couché" diffusée sur France 2 le 18 novembre dernier, le chroniqueur Yann Moix, qui a « adoré » l'album "French Touch" dont la chanteuse et épouse d'un ancien président de la République Carla Bruni était venue faire la promotion, a rendu hommage à l’artiste en se disant « étonné » qu’elle n’ait pas livré une version revisitée de Sympathy for the Devil des Rollings Stones [elle a en revanche repris Miss You] et d’ajouter : « car pour moi, vous êtes le diable ». "Face à la mine interloquée de Carla Bruni, il a embrayé : « C’est un compliment. » " précise le journal 20 minutes du 20 novembre dernier à ce sujet, en ajoutant que la chanteuse a beaucoup apprécié le compliment.
Il y a un mois, le chroniqueur Guy Carlier dont les interventions à la radio sont principalement fondées sur la complaisance narcissique - voir son texte sur la maladie de Bernard Tapie principalement destiné à rendre hommage à la culture de gosse de banlieue qu'il partage avec lui - évoquait, après une blague censée mêler salacité et autodérision dans la veine des goûts de l'intelligentsia urbaine contemporaine, sa crainte du vieillissement en avouant qu'il assistait régulièrement aux concerts des Stones.
Dans "Season of the witch" Peter Bebergal, qui est pourtant un admirateur de la "spiritualité" de la pop music des dernières années détaillait les pratiques occultistes des Rolling Stones dans les années 60 (pratiques qui en principe créent des liens indissolubles). En 2016 au Brésil les Stones affichaient aussi des pentagrammes et un Baphomet dans leur concert.
Daniélou sur les transes de la "pop culture" et du rock
"La musique que l'on peut appeler rituelle ou magique a pour but d'établir une communication avec l'invisible, avec les forces transcendantes qui régissent le monde, avec les principes cosmiques, le monde mystérieux des esprits et des dieux. Ce sont ces formes de musique qui sont à la base de tous les rites extatiques, de toutes les pratiques magiques. Il n'existe aucun rite qui ne comporte un élément sonore.
Toute musique construite selon les lois naturelles de l'acoustique et de l'audition présente en fait des possibilités magiques et des aspects rituels, mais il existe des formes sonores qui servent uniquement à la communication avec l'invisible.
C'est grâce aux parallélisme existant entre formules musicales et celles qui sont à la base des structures de la matière et de la vie que l'on peut réaliser l'évocation des êtres subtils que nous appelons des esprits et des dieux, et leur permettre de se manifester et d'agir. Les danses extatiques sont un moyen d'établir des contacts avec les forces surnaturelles qui peuvent alors s'exprimer par la bouche du danseur qui paraît possédé par un esprit. C'est ce qui se passe dans les danses de possession et dans les anciennes pratiques de caractère dionysiaque que nous pouvons toujours aisément observer de nos jours dans le zikhr du Moyen-Orient et les danses des sorciers africains. Ces danses utilisent des formes rythmiques qui créent un état de semi inconscience. Puis de subites ruptures de rythme provoquent un choc psychologique qui mène à l'état de transe dans lequel la personnalité du danseur s'efface, devient alors perméable à des influences extérieures qui s'incarnent en lui.
Curieusement, dans l'Occident moderne, la musique qui présente certaines données qui se rapprochent de celles de la musique extatique ne se rencontre plus dans les lieux de culte mais dans de tout autres lieux tels que les discothèques où les danseurs éprouvent cette sorte d'isolement hypnotique, nécessaire à l'expérience mystique, qui, s'il était mieux dirigé, pourrait aboutir à la perception de réalités supra sensorielles. Les dieux sont beaucoup plus proches de l'exaltation des séances de rock que des fades cantiques des églises et leurs chorales bien disciplinées, de même que les hippies vagabonds sont bien plus proches des mystiques errants, des fous de dieu, que les moines frustrés calfeutrés dans de riches monastères".
(Alain Daniélou, Shivaïsme et tradition primordiale, Editions Kailash, 1986, p. 131-132) Passage très anti-clérical sur la fin mais qui est assez exact dans son analyse du phénomène du rock. Sauf qu'à la place de Daniélou, je n'aurais pas écrit "curieusement". Quand on sait ce que le rock doit à l'occultisme et à des médiums comme Aleister Crowley, on ne trouve pas "curieux" que cette musique s'apparente aux transes proche-orientales et indiennes. Et je n'aurais pas rapproché cela des "fous de dieu", car dans le monde byzantin il y a eu un vrai débat sur la question de savoir si ces ermites errants adeptes de la provocation étaient des hommes de Dieu et des possédés. Souvent la question fut tranché d'après des principes assez canoniques, surtout sur leur aptitude à chasser des démons. Que je sache cela n'a pas été le cas des "hippies vagabonds"...
J'ai jeté le livre de Bebergal "A season of the witch" qui était trop favorable à l'influence de l'occultisme sur la pop culture.
Petit bréviaire du luciférisme dans la pop music et la pop culture
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Vous savez que j'ai publié il y a quelques années un livre sur les tubes des années 1980, dans lequel je soulignais l'adhésion religieuse des adolescents de l'époque au phénomène.
Il existe sur Internet de nombreuses analyses du caractère démoniaque des signes affichés par la pop culture, dont beaucoup remontent aux années 80. Des livres sur le sujet aussi.
Le sociologue des religions que je suis (voir mon livre sur les médiums) ne peut pas éviter sujet. Je voudrais vous livrer ici quelques éléments de cette grilles de lecture qui a ses partisans (voir par exemple "A call for an uprising" sur You Tube, le site Christiantruther, Maranatha21, etc).
Tout d'abord en commençant par exposer par ordre alphabétique la nature de ces symboles puis la liste des artistes, des années 1980 à nos jours, à qui il peut être reproché d'en avoir fait usage.
Les ailes : symbole des anges déchus, des ailes de Lucifer ou d'Isis.
L'androgynie : symbole de la confusion des identités à la fin des temps, contre la parole biblique "hommes et femmes il les fit".
Le bain : Pour beaucoup, la pop culture use et abuse des images de baignades, y compris pour les hommes "virils" auxquels disent ces analystes une bonne douche rapide suffirait ! Le bain serait une parodie du baptême chrétien et une façon de tourner en ridicule celui-ci.
Le bracelet (ou la ficelle) rouge symbole de la kabbale diabolique et sa magie noire.
La cage : symbole de l'esclavage au service de Satan
La chèvre ou le bouquetin, symbole de Baphomet
Le chiffre 666 fait avec les doigts.
Les cornes du diable faites avec les doigts, comme allégeance à Satan.
La croix chrétienne inversée ou la croix qui brûle symbole du culte de Satan.
Les divinités indiennes (Bakhti, Shiva, Vishnu)
Le doigt sur la bouche symbole du grand secret.
Les deux doigts (index-majeur) en l'air signe d'allégeance à Lucifer.
L'envoûtement : moyen de s'abandonner aux puissances des enfers. Abordé souvent sous l'angle de l'amour entre deux personnes ou de la magie sexuelle.
Les extra-terrestres très liés aux cultes New Age, comme les fantômes.
Les fantômes symboles des esprits qui nous entourent et du spiritisme.
Le fétiche (notamment vaudou) : symbole de l'ensorcellement
Les hommages implicites ou explicites à John Lennon réputé pour son anti-christianisme.
L'image d'Isis ou encore de la Statue de la Liberté (inspirée d'Isis) ou de toute déesse mère.
La jeunesse éternelle : une invocation de ce que Satan peut donner si on lui consacre les sacrifices adéquats.
Le lait : substitut du sang, notamment dans les baptêmes lucifériens, ou du sperme.
La lettre ankh égyptienne, symbole de la vie éternelle offerte par Osiris et Isis.
La lettre G symbole du dieu des francs maçon
Le lion couronné : symbole mis à l'honneur par Aleistr Corwley dans "The cry of the 5th Aethyr"
La magie sexuelle : moyen de s'approprier un pouvoir divin selon le mage Aleister Crowley, inspirateur avoué des Beatles, de Jimmy Page qui racheté sa maison, de David Bowie etc.
Le noir et blanc : bandes blanches et noires comme les colonnes de Buren ou échiquier, robes noires et blanches symboles de la dualité diabolique et du yin et du yang.
L'oeil droit caché (ou parfois l'oeil gauche) ou un oeil encerclé par deux doigts, l'oeil d'Horus, celui de la connaissance occulte
Le papillon monarque : référence au Monarch Programming (MK Ultra)
La partouze comme lieu de productiond es énergies négatives
La porte qui ouvre sur un au-delà lumineux (infernal).
La poupée manipulée par un marionnettiste supérieur
Le pentagramme inversé symbole du culte de la matière.
La pyramide, à l'endroit ou à l'envers, symbole du nouvel ordre maçonnique à instaurer contre le Dieu chrétien.
La robe rouge : symbole de la prostituée de Babylone dans la magie sexuelle thélamique.
Le sacrifice d'enfants : évoqué dans la couverture d'un album des Beatles, correspondant à des pratiques satanistes anciennes
Le serpent : le diable dans la Bible
Les sorcières, dont les malédictions participent au culte de Satan
Le sceau de Lucifer
Le signe de la lune (salutation de la lune ascendante) avec les le pouce et l'auriculaire en l'air.
Le slogan "Do what thou wilst" ("Fais ce que tu veux") qui était celui de la religion thélamique fondée par Aleister Crowley.
La spirale, symbole du processus de contrôle mental ("mind control") dans lequel le monde doit être enfermé
L'unité : le thême de l'unité serait notamment l'unité mondiale, l'union des hommes à Babel contre la transcendance de Dieu et au service de Satan.Le symbole de la confusion de l'humanité dans les pas de l'Antéchrist à la fin des Temps
Le X en forme de khi symbole d'Osiris
Les zombies symboles des esprits mauvais et des cultes spirites dans les cimetières.
Maintenant, un petit jeu : retrouvez chez chacun des artistes ou groupes ci-dessous les symboles précités.
- Blondie

- Maria Carey

- Shakira

- Madonna

- Kylie Minogue

- Britney Spears

- Michael Jackson

- Miley Cyrus

- Ariana Grande


- Adele

- Nicky Minaj

- Jay Z


- Rihanna

- Justin Bieber


- Black eyed pea


- Et quelques autres...
Madonna victime du jansénisme ?
C'est écrit dans la biographie de Madonna écrite par Lucy O’Brien en 2008 : la mère de Madonna était québécoise et janséniste (cf ci dessous)...
Mince ! moi qui croyais le jansénisme éteint depuis la révolution française...
Bon... le livre cite Richard P. McBrien qui fut conseiller théologique de Dan Brown pour le Da Vinci Code... Donc méfiance...
Gérard Lenorman et "Les Dents de la Mer"
Les lettrés (qui ont leurs propres démons) prennent de haut la culture populaire. Pourtant, il y a dans ce domaine des ingrédients qui peuvent perdre des millions d'âmes (un petit exemple récent dans cette vidéo). Un exemple : en 1975, sort le film "Les Dents de la Mer" de Steven Spielberg.
Les démons ont tellement aimé cela, qu'ils ont permis à une médium française aujourd'hui confirmée, et à l'époque jeune, de pouvoir aller voir le film aux Etats-Unis par bilocation - voir son témoignage ici.
A l'autre bout du spectre spirituel Gérard Lenorman, chanteur français semble-t-il d'inspiration catholique (il a chanté "L'enfant des cathédrales") et marqué à droite (il a soutenu Giscard d'Estaing en 1981) en réaction contre ce film en 1976 sort "Le gentil dauphin triste". Etant enfant bien sûr je ne comprenais pas le sens de cette chanson.
G. Lenorman pour tout le monde au début des années 1980 était marqué, comme Yves Duteil, comme un chanteur démodé, gnangnan, trop candide. On peut se demander si cet artiste, qui, au fond, a probablement cherché à être lui-même, a incarné la bonne réponse, douce (probablement la plus conforme au style évangélique) à ce film violent. Il est probable qu'une réponse plus "productive" auprès du marais des gens (comme moi) qui n'étaient ni dans la violence ni dans la douceur aurait pu être une chanson plus colorée, plus "second degré" etc. Qu'est-ce que la mièvrerie ? La mièvrerie n'est-elle mièvre à nos yeux que parce que nous sommes dans des sociétés très violentes qui nous ont rendus "accros" à une certaine violence, même soft, à un certain cynisme ? Cette est elle, "sub specie aeternitatis" (sous la catégorie de l'éternité) la plus conforme aux vraies valeurs qui doivent guider l'humanité ?
Michael Jackson et la sorcellerie
Sermon intéressant du pasteur G. Craige Lewis sur Michael Jackson en 2014 (même s'il a le tort d'être homophobe et très imprécis sur ses sources). Peut enrichir mon livre sur les tubes des années 1980.
En gros le propos est le suivant : ce chanteur a acheté le catalogue musical des Beatles pour invoquer l'esprit d'Aleister Crowley (Madonna aussi fut fan de lui, ce fut le cas aussi de David Bowie et Genesis), qui, dans son livre Liber 777 apprenait aux gens à invoquer des entités, et vénérait Cybèle, dont les prêtres, les corybantes qui avaient des cheveux coiffés et ondulés comme ceux des femmes, des visages blancs comme des murs délavés, ils étaient castrés, gardiens des enfants et des nourrissons, participaient à leurs rites de passage à l'âge adulte Ils pratiquaient la magie et la divination pour de l'argent. Ces corybantes poussaient des hurlements sauvages et lançaient des sons stridents durant leurs pas de danse au son de la flûte et du rythme sourd du tambourin. Quand la divinité entrait en eux, ils étaient remplis de pouvoirs divins et se mettaient à danser de manière incontrôlée dans des transes extatiques. M. Jackson était un médium qui avait canalisé ces énergies-là. Selon le pasteur des magazines comme Ebony de décembre 2007 donnent une image angélique de lui pour tromper les gens (c'est discutable...). Il relève certaines phrases hérétiques de ses chansons. "As God has shown us by turning stones to bread" dans We are the world. Dans Mathieu 4:3 c'est le diable qui met Jésus au défi de le faire. Dans "Another part of me " (qu'il a chantée habillé comme l'androïde maléfique Maria du film Métropolis) il décrit le néphilim qui l'habite qui dit "We're taking over/We have the truth,/This is our planet / You're one of us" et surtout "The planets are lining up", ce qui, en astrologie païenne selon le Pasteur correspond au retour de Nimrod, petit fils de Noe, pour finir la tour de Babel. "Blame it on the Boogue" parle d'un rythme ensorcelé (spellbound) comme une drogue, "the devil's got in to me" (Quincy Jones dansa comme un possédé dans la rue après avoir écrit cette chanson). M. Jackson a dit dans une interview à Martin Bashir qu'il grimpait dans "l'arbre qui donne" ("the giving tree") pour recevoir ses chansons. La mage sataniste Aleister Crowley a dit dans son livre qu'il avait une salle des miroirs et que si l'on regarde dans un miroir on peut voir à l'intérieur de soi-même et canaliser les esprits de ceux qui nous ont précédé et qui ont abusé de nous pour en faire des guides. M. Jackson a créé une salle des miroirs où il pouvait canaliser les esprits. Il a avoué dans Psychic News du 14 février 1987 qu'il y parlait avec l'esprit du pianiste Lee Liberace, son ange gardien, lequel lui donna la permission d'enregistrer "I'll be seeing you" (. Il a reçu ses meilleures chansons dans ses rêves. Le pasteur en conclut qu'il a canalisé Morphée, dieu des rêves soumis à Serapis Bey (membre de la Fraternité blanche, selon le pasteur c'est lui que les catholiques vénèrent à tort en croyant que c'est Jésus), Hypnos et Thanatos frères de Morphée. Il dormait parfois trois jours de suite. Un Esprit lui aurait dit que s'il refuse de dormir pour recevoir une chanson, l'Esprit la donnerait à Prince. Il provoquait son sommeil par des sédatifs. Dans l'album History il est représenté par une statue de lui comme Nébucadnetsar (Nabuchodonosor ) avec 777 sur son bras droit.
Dans le même esprit voir cette page de blog : il y a toute la problématique de la référence à l'union avec une entité démoniaque dans le clip Billie Jean, et l'apparition de Jackson en Sgt Pepper aux American Music Awards de 1984 quand il travaillait avec McCartney - Sgt Pepper avait mis Aleister Crowley sur la couverture (à rapprocher du fait que Freddy Mercury de Queen qui avait fait un pacte avec le diable a enregistré "Bohemian Rhapsody" sur la piano de McCartney, c'est la même connexion diabolique).
Sur d'autres aspects de l'investissement anti-chrétien dans la musique, on peut aussi se reporter aux travaux du père Benoît Domergue, dont certains estiment qu'il a repris des thématiques du père canadien Jean-Paul Regimbal.
Shannon et le mysticisme amoureux
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Des lecteurs qui ont lu mon livre sur les tubes années 1980 ne comprennent pas bien ce que j'entends par "mysticisme amoureux" de la pop music.
Voici une illustration avec Shannon "Let the music play"
La chanson est composée en 3 parties.
La première raconte comment l'amour s'est installé entre une fille et un garçon sur une musique.
La naïveté de l'amoureuse, qui croit que ça y est il n'y aura plus qu'à partager le sentiment
Puis à la 51 ème seconde le grain de sable dans l'engrenage : la musique a changé et l'amoureux est parti danser avec quelqu'un d'autre.
Et là , la fille a un coup de génie. Plutôt que de s'énerver, de fondre en larmes ou de partir, à la minute 1minute 10 secondes, elle demande à l'Amour ce que l'Amour lui demande de faire
Et l'Amour dit (1minute 16) : "Laisse jouer la muisque" (c'est le lâcher prise, laisser être), et la promesse "he won't get away", "just keep the groove" (continue de danser, ou de suivre ton sillon) et il te reviendra (c'est la promesse pascale de la résurrection). et même à la deuxième partie du refrain l'Amour explique pourquoi : parce que c'est un groove que l'autre ne peut ignorer, et la promesse se fait encore plus définitive : "he won't leave you any more".
Alors on bascule dans deuxième partie de la chanson, 1 minute 42, qui est la partie du miracle :
Le type est dans le mensonge. Il fait semblant que ce n'est qu'une danse, que tout ça n'était rien, qu'il a tourné la page, mais... "but I see, he's dancing his way back to me" : à la limite la fille le voit déjà revenir alors que lui-même croit qu'il est en train de danser avec quelqu'un d'autre. Parce qu'elle est amoureuse, elle est medium, elle voit ce qu'il ne voit pas.
Et là elle explique ce qui s'est passé dans la tête du type minute 1'55 : le type a découvert qu'ils étaient de "vrais amoureux". Et comment l'a-t-il découvert ? Par l'action ésotérique des corps à distance, parce que la fille n'a pas arrêté de danser (c'est à dire d'aimer et d'obéir aux ordres de l'Amour), elle est restée fidèle à cette "magic from the very start" (à la magie qu'il y avait depuis le tout début) et que l'autre idiot a oublié le temps d'une danse, et qui a fait que le courant continuait à passer même quand ils dansaient loin l'un de l'autre.
A la minute 2'15, quand le miracle est accompli, la fille reprend les paroles du début "we started dancing", c'est à dire que l'amour reprend tout son pouvoir "normal", celui qu'il avait instauré au début de leur relation, et elle reprend dans le refrain la prophétie de l'Amour "let the music play, he won' get away"
Puis commence la 3ème partie (comme dans toutes les chansons pop) : un résumé des termes forts : il a voulu se mentir à lui même mais moi je vois qu'il me revient. Let the music play-he'll come back to you, sont repris sur un ton lyrique par la chanteuse comme des incantations sacrées. Tout ça c'est du vaudou musical.