A propos des prophéties autour de Donald Trump (suite)
Mon article sur les prophéties autour de Donald Trump a été vu par 29 personnes ce mois-ci. Je voudrais y ajouter quelques remarques car c'est un thème important pour les chrétiens américains, et, du fait de l'impact de la politique américaine à l'étranger, pour les chrétiens du monde entier, et, bien sûr, par effet de ricochet, pour les non-chrétiens.
Ce thème de Trump-Cyrus tel qu'il a été inspiré par l'Esprit saint (selon ses dires) à Lance Wallnau est riche de significations bibliques, la venue Cyrus roi de perse ayant été prophétisée par Isaïe 200 ans en avance, Isaïe qui lui attribue le titre de messie - pour en savoir plus voyez cette vidéo en anglais.
Mais la politique de Trump pose beaucoup de questions. Est-elle ou non conforme aux instructions de la Bible ? Une partie de ces questions se focalise autour de son vice-président Mike Pence, qui s'affiche comme un homme de Foi - il affirme que Jésus lui parle, ce sur quoi l'actrice Joy Behar avait ironisé sur la chaîne ABC en rapprochant cela de la maladie mentale.
Dans une vidéo ci-dessous, un chrétien anonyme interroge la validité biblique du discours du vice-président. Il lui reproche d'avoir tronqué une citation de la Bible dans une profession de foi vidéo qu'il a publiée. Pence cite 2 Chroniques 7:14 "si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s'humilie, prie, et cherche ma face, et s'il se détourne de ses mauvaises voies, je l'exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays". Pence dans sa vidéo a omis "'s'il se détourne de ses mauvaises voies", laissant entendre que le salut peut venir sans abandon des voies peccamineuses antérieures. Ce chrétien "enfonce le clou" en insistant sur la nécessaire sanctification en citant Hébreux 12:14 "Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur", Matthieu 5:8 "Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu!", Matthieu 5:20 : "Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux.", Matthieu 13:41-43 "Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité: et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende."
Certains dans la section commentaire ont souligné que Trump était entouré de faux chrétiens comme les divorcés Paula White et Kenneth Copeland, que Pence a été élevé chez les Jésuites. Certains soupçonnent qu'il peut être mêlé à des scandales qui touchent aussi l'Establishment démocrate, et le débat à ce sujet a été relancé par le fait qu'il a été destinataire comme Joe Biden et Hillary Clinton d'un enveloppe mystérieuse aux funérailles de George Bush Sr au début du mois de décembre.
Ce billet ne prétend que fournir au public francophone une photographie supplémentaire des débats religieux qui entourent la présidence de Donald Trump.
Nudisme et eschatologie
Comme je l'ai déjà souligné ici, le nudisme naturiste est très lié à la franc-maçonnerie à ses origines à travers des figures comme Crawford ou Gardner (fondateur de la Wicca). Pas étonnant que Daladier par exemple l'ait pratiqué. Et je n'ai pas étonné d'apprendre que les Femen pouvaient être liées au financier Soros dont le fils fréquente les soirées de charité organisées par les occultistes Lady Gaga et Marina Abramovic, tout comme la chantre des concerts nus Miley Cyrus.
Des gens de la mouvance naturiste comme Francine Barthe-Deloizy aiment à souligner que les manifestations de femmes nues existaient déjà dans l'Afrique coloniale, mais c'était alors des pratiques de sorcellerie traditionnelle puisqu'il s'agissait de manières de jeter des sorts. Ca n'a été repris de façon "moderniste" (ou "post-modernise") que, comme je l'explique dans mon livre "La Nudité, pratiques et significations" à la veille de la guerre d'Irak en 2002 par l’artiste californienne Donna Sheehan (décédée le 30 avril 2015) et son groupe « Baring Witness » (Donna Sheehan, ancienne agent du contre-espionnage américain - ça ça intéressera les chercheurs qui relient le mouvement hippie aux militaires - et disciple de la secte Synanon, allait ensuite créer la fondation "Global orgasm" qui tous les ans au moins de 2006 à 2013 (mais il semble que cette "institution" perdure encore même si on en parle moins) allait tenter de "modifier le champ d'énergie de la Terre " de provoquer des orgasmes simultanés tous les 21 décembre - fête occultiste du solstice d'hiver chez les néo-païens - ou parfois les 22 décembre en fonction de l'alignement astrologique entre Jupiter et Aries).
Indépendamment de cette "récupération" de la sorcellerie africaine, l'origine véritable de l'utilisation de la nudité féminine à des fins politiques dans les pays développés remonte à l’initiative de la pédiatre australienne Helen Caldicott, ancienne icône du combat anti-nucléaire aux Etats-Unis dans les années 1980 qui souhaitait faire un come back à la fin des années 1990 pour protester contre le maintien à un niveau élevé du budget des armements nucléaires, notamment aux Etats-Unis, malgré l’effondrement de l’URSS. En octobre 1999, profitant des craintes que suscitait le bug de l’an 2000 (on redoutait alors une apocalypse nucléaire provoquée par un incident informatique), elle organisa une marche nue avec le docteur Patch Adams dans les rues de San Francisco. Elle a souvent déclaré que l'idée leur est venue pour attirer l'attention des médias en lançant le sloge "nude not nuke".
Je repensais à cette affaire en écoutant ce matin le chrétien conspirationniste Fritz Springmeier qui rappelait dans cette vidéo "Demons, aliens, underground basis" à la minute 16, que dans les années 90 beaucoup de chrétiens croyaient à l'arrivée de l'Antéchrist en 2000, ce qui avait été aussi annoncé deux cents ans auparavant, mais que les "illuminati" ont reporté la date. Il est étrange que les amis du Dr Caldicott (sur laquelle on ne sait pas grand chose) aient pensé à utiliser la nudité publique juste dans ce contexte là. Cela m'a fait songer à des sectes millénaristes comme les Doukhobors qui se dévêtissaient volontiers en groupe et aussi au film "Les derniers jours du monde" de 2012 où la nudité avait une place importante.
Cela forme d'étranges convergences autour de l'Apocalypse... Et je ne comprends toujours pas pourquoi dans l'Evangile de Marc (Mc 14, 51-52) il y a un homme nu à l'arrestation de Jésus...
Concordances des temps autour de mon mémoire de maîtrise
En 2016, un étudiant de l'université de Laval au Canada, M. Benoît Duval, a remis à son directeur de recherche, Mme Marie-Andrée Ricard, un mémoire intitulé " Amor fati : entre stoïcisme et nietzschéisme " mis en ligne en avril 2018 et qui a été téléchargé 57 fois depuis lors
En page 86 de son mémoire M. Duval a recopié ce passage qu'il a trouvé en p. 24 du livre de Christophe Colera sur Nietzsche : "Obsédé par sa douleur, Nietzsche l’était aussi par la volonté de lui prêter une dynamique que n’aurait pas revêtue celle des philosophes qui l’ont précédé, et de montrer que cette douleur est en permanence porteuse d’un dépassement d’elle-même qui fait d’elle un facteur de santé supérieure."
Et il a ajouté ce commentaire : "Des nuances s’imposent par contre ici. Il est vrai que Nietzsche prête à la souffrance une importance non négligeable. Il est vrai également qu’elle offre la possibilité d’une élévation. En contrepartie, jamais il n’ose avancer qu’il y aurait une corrélation directe et nécessaire entre la quantité de souffrance vécue par un individu et son perfectionnement. Ses prétentions sont nettement plus modestes" en citant Le Gai Savoir, I, §3.
Je suis toujours surpris quand des étudiants comme M. Esteban Sierra Montiel de l'université de Toluca au Mexique et M. Rodrigue Ntungu Bamenga, de l'université Saint Pierre Canisius Kimwenza au Congo citent dans leurs travaux mon petit livre "Individualité et subjectivité chez Nietzsche", qui n'a fait l'objet que de deux recensions dans la revue Espace 70 (hiver 2004-2005 p. 48) au Canada et la revue France-Forum de septembre 2004 (n° 15 p. 101-102). Car pourquoi copier des extraits de mon petit livre alors que des sommités universitaires de M. Heidegger à M. Haar en passant par G. Deleuze ont traité avec bien plus de souffle le thème de l'individualité chez Nietzsche ?
L'inertie du monde universitaire, et, en un sens, l' "inactualité" du sujet traité, crééent d'étranges concordances ou discordances des temps autour de ce livre. Quand précisément M. Duval a-t-il remis son essai à Mme Ricard ? Vraisemblablement, si c'était en mai, quand je traînais mes chaussures du randonnée (à tort) du côté de Medjugorje en Bosnie, cherchant à donner un prolongement digne aux expériences que j'avais vécues entre les mains de magnétiseurs - ces expériences que j'évoque dans mon livre "Les médiums" -, et ayant à ce moment-là largement renié mon intérêt de jeunesse pour l'auteur de "La Naissance de la Tragédie".
L'utilité de mes travaux sur Nietzsche, je l'aurais plutôt recherchée... douze ans plus tôt...
Car ce livre a été publié le 1er février 2004 chez L'Harmattan. J'avais 33 ans. A l'époque j'étais conseiller juridique au ministère des affaires étrangères français. Très occupé par la publication en parallèle d'un ouvrage collectif sur les politiques d'ingérence occidentales dans le Tiers-Monde, et par la préparation de ma thèse en sociologie en plus du labeur quotidien au ministère, j'avais décidé de faire paraître ce livre chez L'Harmattan, juste après celui sur les immigrés serbes, simplement pour me "souvenir un peu" du temps où la philosophie était ma passion.
J'avais donc décidé de reprendre mon mémoire de maîtrise soutenu à Paris IV-Sorbonne... en juin 1992. Encore une autre époque. M. Duval n'était peut-être même pas né. Je terminais alors, en parallèle, ma préparation du concours de l'Ecole nationale d'administration à l'Institut d'Etudes politiques de Paris (IEP), hésitant encore entre une carrière de haut fonctionnaire et celle de philosophe reclus dans ses montagnes béarnaises, moi qui venais d'écrire un roman sur ma région natale - roman qui n'allait paraître lui aussi que très longtemps après, en janvier 2009, et profondément remanié... En réalité c'était déjà un combat d'arrière-garde pour rester "un peu" un philosophe, combat d'ancien lauréat du concours général dans cette discipline, bouffi d'orgueil solitaire, rempli de sottise, alors que toutes sortes de nécessités me poussaient vers une vie d'où l'enseignement serait absent.
A l'époque, j'aurais préféré explorer plus en profondeur l'oeuvre de Hegel, mais je n'en avais pas le temps à cause de mon travail à l'IEP. Nietzsche me paraissait être un auteur plus facile. Il me faisait baigner dans l'antiquité grecque autant que dans l'époque moderne. Je me sentais des affinités avec sa noirceur comme avec ses éclats de lumière, moi qui, né catholique, avais tété avec l'adolescence tout le désespoir ontologique des années 1980 (et cela n'a fait qu'empirer ensuite dans le monde "globalisé" que nous connaissons). Je me sentais bien des affinités avec les paradoxes de cet auteur, sa recherche sur le style, sur la forme, dans une vie ou l'au-delà de la mort me paraissait (à tort) être une chimère.
Dois-je me plaindre de n'avoir pas été cet "homo academicus" que déjà 20 ans je craignais de devenir ? Probablement pas. Je ne me serais pas vu passer toute ma vie dans Nietzsche ou Platon. "Amicus Plato sed magis amica veritas". La vérité aurait-elle fini par me rattraper, comme elle l'a fait en 2013-2014, si j'avais vécu une existence de course à la publication, dans des amphithéâtres poussiéreux, en face d'étudiants que je n'aurais pas su intéresser aux débats métaphysiques ? Question abstraite, hors de propos sans doute. De cette histoire bizarre d'une vocation philosophique avortée, ou du moins de sa dimension universitaire mort-née, il ne reste aujourd'hui que ces mentions de quelques lignes dans des mémoires de successeurs qui ont un quart de siècle de moins que moi, au Canada ou au Congo... La vie est étrange.