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A propos d"une déclaration des Bananarama après leur tournage du clip "Venus"

24 Mars 2021 , Rédigé par CC Publié dans #Les tubes des années 1980, #Christianisme, #Médiums

Dans mon livre sur les Nephilim, j'ai un peu évoqué la thématique des artistes de la pop et du rock qui avaient vendu leur âme à des entités ou pratiqué l'occultisme. C'était un peu ma façon de me racheter des erreurs de mon précédent livre "Les Tubes des années 1980" dans lesquels j'avais pris sans suffisamment de recul les enjeux spirituels de ce genre musical. Je l'ai aussi fait sur ce blog à propos de l'Italodance, ou de Belinda Carlisle.

Je me penche ce matin, en parcourant la revue britannique Smash Hits du 18 juin 1986 (p. 14) les déclarations des Bananarama après la sortie de leur single "Venus" :

Slobhan Maire Fahey (déguisée en diable dans le clip) déclare à propos du personnage qu'elle joue : "c'était une image classique d'un certain type de femme que l'on retrouve toujours dans les contes de fées, comme la méchante sorcière. En fait à 11 ans j'ai vraiment été la méchante socière dans La Belle au Bois Dormant. Le problème est que je me suis laissée emporter par le mal et que j'ai juré devant le professeur" ( "it was a classic image of a certain kind of woman that you always get in fairy stories, like the old wicked witch. In fact when I was 11 I was the wicked witch in Sleeping Beauty. The trouble is I got carried away with being evil and swore in front of the teacher"). Il est étonnant qu'elle relie son rôle de 1972 à un penchant pour le mal qu'elle aurait ensuite développé.

Sarah Dallen (déguisée en ange, ou en ange déchu...) précise : "L'une des tenues était comme Morticia de la famille Addams ... j'ai aimé être Morticia " ("One of the outfits was like Morticia of the Addams Family... I enjoyed being Morticia").

Keren Jane Woodward (déguisée en vampire française dans le clip) explique que le cercueil dans lequel on la voit dans le clip a une histoire chargée : "En fait, le cercueil dans lequel j'étais couchée a été utilisé dans l'un des films de Christopher Lee" ("Actually the coffin which I laid in was used in one of Christopher Lee's films").

Il est curieux que les milieux artistiques réutilisent sans cesse les mêmes objets comme des fétiches. Par exemple les membres du groupe Queen enregistrèrent le célèbre morceau Bohemian Rhapsody (un morceau qui a été créé par canalisation et qui comprend du contenu occultiste) sur le piano de Paul McCartney (qui a un passé maçonnique et ésotérique très chargé).

Dans le cas de Christopher Lee, l'utilisation d'un cercueil qui a servi au tournage d'un de ses films d'horreur n'est pas forcément anodine. Celui-ci a expliqué dans une interview de 1975 alors qu'il jouait "Dracula père et fils" que dans un film il joue un prêtre qui préside une cérémonie blasphématoire. "Ces cérémonies (de baptême sataniste) doivent être blasphématoires pour être efficaces" explique-t-il, après avoir précisé que selon lui la magie noire est réelle. "Je les préside au nom du seigneur obscur dans une église véritable. Je suis un acteur, je joue un rôle de même que les autres personnes devant la caméra font partie de la cérémonie avec moi. Je demande aux parents du vrai bébé que je baptise, dans une véritable église, sur un mode blasphématoire, si ça ne les inquiète pas ". Il admettait ainsi que le tournage de scènes dans lesquelles des incantations blasphématoires n'ont rien d'inoffensif : des effets spirituels se produisaient sur les scènes de tournage. Utiliser un cercueil qui a servi dans ce genre de cadre pouvait être pour le moins risqué...

Shocking Blue, le groupe psychédélique néerlandais, qui avait chanté pour la première fois "Venus" repris par les Bananarama avait interprété par ailleurs une chanson, Devil's Suite, dont les paroles  laissent entendre un possible investissement dans l'occulte : "It hurts me so to be/Under your spell/Ain't no heaven for me, but a hell/But after all, I can't let you go/Cause I love you so, demon lover". La source de "Venus" remonte aux Beatles : "En 1988, Cor van der Beek a avoué que «Venus» «avait été volée aux Beatles»." (car il est en partie inspiré de "Get Back"). Ce groupe dont la chanteuse était gitane a aussi fait l'éloge du vaudou, de la magie du nombre 7, de la danse des scorpions... Rien de très sain sur le plan métaphysique, et les Bananarama ont hérité de ça... pour le transmettre à leur public, soi-disant sur un mode humoristique et au second degré...

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