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Michka Assayas et les Rolling Stones
J'ai expliqué dans mon livre sur les Nephilim que les Rolling Stones selon certains publicistes chrétiens seraient une création du Stavistock Institute comme les Beatles, avec les mêmes références crowleysiennes, sauf que l’Institut les a positionnés sur un segment de marché plus rebelle encore que les Beatles. Ainsi ces derniers jouaient le rôle des bons garçons alors que les Rolling Stones étaient les «méchants». Ces derniers furent les experts dans la création de «riffs» répétitifs, ce qui signifie une phrase musicale qui se répète encore et encore (comme dans «Satisfaction», «Jumping Jack Flash», etc.). Ces riffs sont des procédés de contrôle mental et de soumission à des slogans occultistes que le cerveau de l’auditeur ne perçoit pas.
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En 1963, les Stones ont rencontré Kenneth Anger. "Barré par la censure américaine,peut-on encore lire dans Libération du 11 août 2010, Anger trouve à Londres dans les années 60 un accueil on ne peut plus chaleureux. Ses connaissances encyclopédiques sur Aleister Crowley lui valent l'amitié de quelques célébrités, dont Mick Jagger et Keith Richards, en pleine exploration ésotérique, et surtout Jimmy Page, le guitariste de Led Zeppelin. Page est si obsédé par Crowley qu'il a racheté son vieux manoir écossais situé, naturellement, près du Loch Ness. C'est dans cette ambiance qu'Anger se lance dans l'écriture de ce qui devait être son grand œuvre, Lucifer Rising. Pour trouver son Lucifer, celui qui apporte la lumière, il s'installe à San Francisco. Mick Jagger ayant refusé dans un instant de lucidité d'incarner Lucifer, Anger trouve son interprète en la personne d'un jeune musicien camé jusqu'aux yeux, Bobby Beausoleil."
Jagger n'a pas tourné dans ce film, mais il a quand même fait la musique de films de Kenneth Anger. Il a pondu l'album " Satanic magestic request". Sans oublier leur "Sympathy for the Devil"en 1968. Ils ont continué par la suite à afficher des signes occultistes dans leurs productions, des pentagrammes notamment. Voyez par exemple leur vidéo "Harlem Shuffle" de 1986, qui en minute 1'37 dit "tu glisses dans les limbes, jusqu'où tu comptes aller" qui montre un chat dans un cimetière cerné par des fantômes.
A propos de la découverte de leur titre "Around and around" en 1964, le 28 juillet 2024, sur France Inter, Michka Assayas raconte ainsi cette expérience : "Je crois bien que « Around and Around » est le premier disque de rock’n’roll que j’ai entendu de ma vie. Mon père me l’avait rapporté d’un voyage en Allemagne, je ne sais pas quelle intuition ou pressentiment il avait eu, lui qui était à des années-lumière du rock’n’roll et de la musique en général. On posait le 45 tours sur ce que ma mère appelait un gramophone. Il en sortait un son trépidant qui semblait provenir d’une caverne lointaine, aussi attirante et inquiétante. De plus, c’était chanté dans une langue à laquelle je ne comprenais pas un traître mot. Impossible de décrire ce qui se passait dans ma petite tête d’enfant, les mots que je pourrais trouver aujourd’hui trahiraient de toute façon cette expérience qui, pour moi, avait quelque chose qui m’éloignait du monde familier et me mettait en contact, je n’ai pas peur de le dire, avec une forme de sacré, de mystère en tout cas.. Que se cachait-il derrière tout cela j'ai consacré ma vie à la chercher (...) toujours est il que j'ai été tout de suite captivé par ce petit rond noir (...) le disque était glissé dans une petite enveloppe blanche, pas de photo. Je devais avoir 6-7 ans et j'écoutais avec une sorte de vertige et j'écoutais cette chanson particulière 'Around and round' qui m'obsédait et qui contenait de fait déjà toute la magie des Rolllng Stones."
Voilà un récit de première expérience comme j'en ai fait dans mon livre sur les tubes des années 1980 et qui restitue l'effet d'envoûtement du "rockultism" comme dirait Gary Lachman.
Cirque de Gavarnie, Luz-Saint-Sauveur
Passage à Gavarnie hier. Le plaisir simple de marcher au grand air, cerné certes par la gouaille des touristes espagnols, mais avec la satisfaction de sentir les battements de coeur à mesure que l'on avance dans la rocaille, sur fond de chant de ruisseaux.
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Pas d'oiseaux ni de belles fleurs mais de jolis papillons. Et au sommet le monument de rochers et d'eau.
"Cascades qui tombez des neiges entraînées" comme disait le poète.
A la descente un échange avec un charcutier fromager amoureux de son métier, Monsieur Poulain qui fait aussi des marchés de Noël à travers la France.
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Je n'ai plus de contacts en Bigorre, même plus l'étrange tarologue avec qui j'échangeais l'an dernier. Je suppose que c'est pour le mieux, à moins que cela ne fasse partie de ma "cornérisation", comme sur le plan professionnel. Je passe donc comme un touriste sans attache dans ce coin quand je m'y rends.
Sur le chemin du retour une halte à Luz-Saint-Sauveur où la famille de mon père (dont l'histoire fut racontée ici) a vécu (en 1946,en fait juste à côté, à Esterre). Au XIXe siècle personne ne doutait que son église fortifiée avait été construite au XIIe siècle pour les templiers, en fait elle n'a été léguée que tardivement aux Hospitaliers.
Le voyage sur la lune selon Kepler
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Les débats actuels sur la réalité de l'alunissage de 1969 nous le font peut-être oublier, mais la question du voyage sur la Lune a eu beaucoup d'importance sur le plan ésotérique, et a coûté fort cher à l'astronome J. Kepler dont on a déjà parlé ici.
Revenons sur ce sujet plus en détail.
A l'été 1609, Kepler a l'idée d'un alunissage en appendice à son travail de 1593 sur la perception des phénomènes célestes depuis la Lune (qui dérive d'une comparaison de la Lune avec la Terre, laquelle renvoie à Pythagore pour qui la Terre est une Lune, voyez Pierre Borel à ce sujet). Il en fait part à Galilée en disant qu'il a fait une géographie lunaire pour faire plaisir à Johannes Matthaeus Wackher von Wackhenfels, conseiller ecclésiastique de Rodolphe II.
Mais alors en 1611, des exemplaires de son Songe (un conte sur ce sujet) circulent jusqu'à Tübingen où des gens y voient une source de mise en cause de sa mère, Katharina qui vit à Weil-der-Stadt. Les archives auxquelles ont eu accès divers auteurs expliquent qu'une certaine Ursula Rheinhold a eu recours à ses services pour avorter avec une potion qui l'a rendue malade. Le frère d'Ursula, barbier, qui a lu le Songe, s'est épanché auprès du juge de Léonberg. Katharina a commis l'erreur de lancer un procès en diffamation, et alors les langues se sont déliées contre elle. Le 7 août 1620, à 74 ans, elle est emprisonnée à Léonberg pour sorcellerie. Elle sera libérée un an plus tard après que Kepler eut trouvé des causes naturelles aux sortilèges qu'on lui reprochait.
Ce qui a alerté le barbier c'est, dans le Songe, que le héros, du nom de Duracotus l'islandais venu de Thule, raconte comment sa mère Fioxhilde morte récemment a convoqué des esprit pour faire un "voyage astral" jusqu'à la Lune...
Cet événement donna envie à Kepler de préciser sous forme de notes ce qu'il avait voulu expliquer dans le Songe : le code de ce roman renvoyait à la magie naturelle (au sens de Pomponace) et non à la magie noire - par exemple que le daimon dont il s'agit est un ensemble de savants dont il a consulté les ouvrages).
Dans ce Songe, Kepler raconte qu'en 1608, au moment des conflits entre Rodolphe II et l'empereur Matthias, les gens en Bohème recherchaient des précédents à leur histoire, et lui-même, Kepler était tombé sur l'histoire de Libussa (Libussae viraginis), la mère légendaire du peuple tchèque, célèbre pour sa magie. Un jour il s'endort et il lui semble lire dans son sommeil un livre acheté à la foire de Francfort. Mais alors le vent et la pluie dans son sommeil viennent détruire la fin du livre. En fait dans son rêve il y avait la magicienne Fioxhilde (un mot que dans ses notes il dira inspiré par le fait qu'il avait vu le mot "Flox" sur une vieille carte de la maison que le recteur de l'université Charles lui louait à Prague au niveau de l'Islande, île qu'il relie à plusieurs références livresques), et son fils Duracotus (celui qui s'exprime dans le livre) et ils se sont couverts la tête pour mieux entendre un daimon. A la croisée d'un chemin ils prononcent une formule magique pour que neuf chefs d'esprits les fassent voyager jusqu'à Levania, allégorie de la Lune, ce qui est l'occasion pour Kepler d'utiliser ses travaux de 1593 dans ses descriptions.
L'histoire de l'aventure de Duracotus et de sa mère sorcière aurait été, selon l'historienne de l'Art Catherine de Buzon (Cahiers de Fontenay 1975) entièrement réduite à des explications naturelles par les notes de bas de page écrites pour disculper sa mère à Leonberg. Michel Ducos ici, en 1985, y voyait un pur divertissement. Il relève cependant que beaucoup de notes explicatives de Kepler renvoient au "Sur le visage qui apparaît dans le disque de la lune" de Plutarque. Or Plutarque, lui, ne plaisantait pas du tout quand il écrivait que l'une des taches de la Lune, appelée le "golfe d'Hécate" est le lieu "où les âmes subissent la peine et obtiennent vengeance de ce que, une fois devenues démons, elles ont fait ou souffert" (Plutarque, 944, c).
J'ajoute aussi que dans les années 1970 l'anthropologue Maurice Godelier qui enquêtait sur les Baruya, une des dernières tribus coupées des Blancs en Nouvelle Guinée fut interpellé par leur chamane qui lui dit : "la lune est est le séjour des morts - donne nous la formule magique qui a permis aux Blancs d y aller ".
Les 12 pierres et les apôtres
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Une histoire assez étonnante sur laquelle je suis tombée hier : selon Kateřina Rusoová (son mémoire universitaire p. 23, elle tire cela de Cibulka, Josef : Švabinského okno v katedrále svatovítské, Umění IX - La fenêtre Švabinský de la cathédrale Saint-Guy, Art IX, 1936, s. 203 – 215) Max Švabinský (1873-1962), quand il a représenté les douze apôtres dans le vitrail de la cathédrale Saint Guy à Prague (en 1924) consacré au Jugement dernier, les a affublé de tenues aux couleurs des douze pierres précieuses qui composent la Jérusalem céleste (Apocalypse 21, 19-20), dont chacune correspond à une vertu, comme sur le retable de l’Hôtel-Dieu de Beaune en Bourgogne - voir Auguste Dubois, Identification des Apôtres à l’aide des gemmes, Société d’histoire et d’archéologie de Beaune,1er janvier 1925, p. 129-139.
L’enseignante au Pensionnat de la Légion d’Honneur Félicie d'Ayzac (1801-1881) fut pionnière de la recherche sur ce sujet, avant d’en transmettre le « virus » à Joris-Karl Huysmans. Ce dernier dans La Cathédrale avait écrit : "l'Apocalypse donne un écrin des gemmes que les exégètes interprètent en attribuant chacune d'elles à une vertu, à un patriarche, et à un apôtre ; il existe un tableau des concordances des « pierreries, des patriarches, des apôtres et des vertus dressé par Mme Félicie « d'Ayzac, qui a écrit une sagace étude sur la tropologie des gemmes vers 1845".
Dans l'Apocalypse, les gemmes sont rangées dans l'ordre suivant : jaspe, saphir, calcédoine, émeraude, sardonix, sardoine, chrysolithe, béryl, topaze, chrysoprase, hyacinthe et améthyste.
Dubois déduit cet ordre de la juxtaposition de l'ordre des apôtres avec celui des pierres.
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Je vous rappelle l'importance que Cohen Alloro accorde à cet ordre des apôtres.
Il y avait quelques différences entre Félicie d'Ayzac et Auguste Dubois sur le remplacement du sardonix par l'onyx et le Sardoine par le sarde, mais pour le reste il y a accord sur les couleurs correspondantes.
Etrangement Félice d'Ayzac avait dressé dans les Annales archéologiques de 1846 cette correspondance entre pierres et vertus qui surprendrait beaucoup sans doute les adeptes de la lithothérapie new-age :
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La table s'inspire de Cornelus a Lapide...
On peut comparer cela aussi avec le commentaire de l'Apocalypse par le Père Charles-Auguste Auber (1804-1892) de 1871 (Histoire et théorie du symbolisme religieux) ici. Cette classification diffère encore de celle de Dubois, mais a le mérite de renvoyer à des sources plus anciennes sur la correspondance des vertus.
On peut se demander si le fait que le franc-maçon chrétien Švabinský en plein XXe siècle utilise encore ces codes n'a pas une signification profonde, qui serait de nature à nous faire réfléchir différemment à propos des pierres de ce qu'on lit le plus souvent dans la sous-littérature actuelle.
Un chemin dans le monde
Il y a quinze ans, avant ma conversion, je publiais un livre sur mon itinéraire intellectuel et professionnel "Incursion en classes lettrées" (eds du Cygne).
J'avais 39 ans et je pensais qu'il fallait écrire ses mémoires avant la vieillesse, comme le dernier empereur de Chine. Et c'était juste car, à l'époque, je croyais encore avoir un avenir, notamment du côté de la politique alors que je m'engageais pour une maire récemment élue en Seine-Saint-Denis.
Tout le mécanisme s'est enrayé vers 2013-2014. Aujourd'hui mon "chemin dans le monde" comme dirait Naipaul n'est plus qu'un sentier couvert de ronces : supporter des supérieurs hiérarchiques médiocres, des dénonciations calomnieuses, une routine professionnelle souvent sans intérêt.
Et je sais que ce pourrait être bien pire. Même si j'avais été accepté dans la caste universitaire comme j'avais tenté de le faire après mon doctorat je n'aurais été que plus entravé encore par les rivalités médiocres, le conformisme intellectuel etc. Cela faisait partie de mes configurations astrales, je suppose (je n'ai fait faire mon thème astral que jusqu'en 2019 pour ne pas avoir à connaître mon avenir à ce sujet).
Le plus frustrant est que, si j'ai appris beaucoup de choses dans le domaine spirituel et celui de l'histoire "cachée", depuis 2014, je n'ai pas vraiment pu en faire profiter les gens. Mes livres ne se sont vendus qu'à 70-75 exemplaires, personne ne m'a proposé de donner des cours. Encore une fois sans doute est-ce une affaire de "mana". A certains toutes les portes sont ouvertes, et pas à d'autres. Si seulement cela m'avait rempli d'attention et d'empathie envers les plus faibles en compensation de toute la sévérité avec laquelle j'étais traité.... Mais je ne suis même pas sûr de cela. Dans le meilleur des cas, la grisaille m'a motivé à travailler encore plus, pour mes blogs, pour mes livres. Mais pas toujours. Aujourd'hui je suis assez tenté de tout laisser filer, de ne même plus trop retenir ce que j'ai lu, d'avoir des idées approximatives. L'hiver de la vieillesse qui se profile est lourd de tentations de paresse et de lâcheté, comme la jeunesse était chargée de tentations de luxure et de cruauté. Espérons que je ne tomberai pas trop dans ces pièges.
Déclin intellectuel
Nous en sommes au point où un intervenant au Collège de France en 2024 Salikoko S. Mufwene en 43ème minute de son exposé ose dire et publier avec Power Point que Cicéron était un empereur romain.
Une telle bévue eût été impensable il y a vingt ans.
Mazal
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Avant hier, une trentenaire, employée d'un ministère français racontait :
"A ma naissance, mon frère ainé qui avait deux ans de plus que moi avait le cancer. Mais un bonze qui avait fait le thème astral de mon frère avait dit à notre mère qui est thaïlandaise : il y aura deux opérations, la première sera difficile mais après la seconde tout rentrera dans l'ordre. Si bien que lorsque le chirurgien a annoncé qu'il faudrait réopérer la prédiction a aidé mes parents à vivre cette épreuve et effectivement mon frère a ensuite guéri".
Les morts qui s'expriment par les genitalia
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On sait que des "esprits humains" comme l'explique Michèle d'Astier de la Vigerie dans ses livres peuvent s'infiltrer chez les vivants, par exemple par leur plexus solaire (voir mon livre sur les médiums).
Point intéressant : dans cette vidéo, le passage de son commentaire de Deut 18:10 en minute, la youtubeuse ésotériste Gan Eden explique que Rachi de Troyes précise le sens des pratiques magiques qui y sont condamnées. Parmi celles-ci il y a le fait de faire "remonter un cadavre par son aisselle pour le faire parler" (min 1h30'53). Sortilège dans le verset 11 (1h31'50) concernant la nécromancie vise "celui qui fait monter un mort sur une partie de son corps, et notamment sur ses parties génitales ou alors qui interroge un crâne".
Au fait, ça n'a rien à voir (du moins en apparence) mais voici aussi un très bon chiour de fin 2023 du Rav Yéhouda Moshé Charbit recommandé par Gan Eden sur sa chaîne à propos du libre arbitre des anges (qui est un peu souligné dans le livre de Job quand Dieu dit qu'il se méfie de ses anges, et qui est aussi, selon moi, suggéré par le fait qu'il existe une langue des anges comme le dit Saint Paul, ici très bien démontré sur la faute des anges à Sodome et leur mauvais penchant qui les pousse à vouloir trop bien faire par ivresse de Dieu, comme ce fut aussi le cas pour les premiers humains), et sur le pouvoir du sommeil (celui de Jacob qui sur la pierre de Bethel en parvenant à dormir par son rêve fait monter son âme au ciel et permet aux deux anges fautifs de Sodome de remonter au ciel).