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L'ambassadrice de Sainte-Rita

3 Août 2024 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire des idées, #Christianisme, #Spiritualités de l'amour

Amandine Cornette de Saint-Cyr est une bourgeoise parisienne, fille de la galeriste et figure de la jet set Sylvana Lorenz et ex-belle-fille du commissaire-priseur Pierre Cornette de Saint Cyr (1939-2023).

Née en 1976, diplômée d'une école de commerce (spécialité marketing), stagiaire dans des magazines, ancienne assistante du journaliste Stéphane Bern au Figaro Madame, elle a travaillé à la télévision pour Thierry Ardisson notamment, et a publié un premier roman en 2007. Formée dans une sorte de christianisme hédoniste pour autant que cette expression ne soit pas un oxymore, elle dit préférer "être une pècheresse joyeuse qu'une sainte dépressive" d'après ce qu'elle a écrit dans son livre sur Sainte Rita, comme l'a rappelé son interviewer sur Radio Notre Dame de le 25 juin 2024. Dans un roman de 2018 elle a évoqué ses mésaventures avec le présentateur TV Patrick Poivre d'Avor, thème sur lequel elle est revenue quand celui-ci a été poursuivi en justice.

En 2019 à la suite de violentes douleurs abdominales elle a fait une pèlerinage à Cascia en Ombrie, c'était son second pèlerinage, à 43 ans, le premier étant à 26 ans au début des années 2000. Le 5 juin 2024 elle a été interviewée par Cyril Hanouna sur C8, elle racontait qu'elle avait rencontré là-bas une femme dont la tumeur au cerveau a disparu grâce à la sainte, une autre dont le problème cardiaque s'est résorbé. Elle raconte aussi qu'elle a  amené une de ses collègues musulmanes de 45 ans frustrée d'être célibataire sans enfant à cet âge à la chapelle Sainte Rita de l'église Saint-Augustin à Paris, et que quelques mois plus tard, sa collègue était mariée en congé de maternité.

Notons que la presse de Bolloré a bien aidé Mme Cornette de Saint-Cyr, puisque le 1er juillet dernier c'était aussi le Journal du Dimanche qui l'interviewait sur son livre, ainsi que Paris-Match le 13 juillet.

C'est par cette chapelle de l'église Saint Augustin que l'autrice a découvert Sainte Rita, puisque sa mère l'y a amenée à un moment où elle se sentait perdue. Elle lui a dit : "vas y, prie, demande à la sainte ce que tu as à lui demander". Elle dit qu'elle partage maintenant Sainte-Rita autour d'elle depuis 25 an (donc depuis 1999) en les amenant à St Augustin.

Lors de son pèlerinage (qui fut plus productives que ses neuvaines, dit-elle), l'écrivaine a demandé à la Sainte de devenir son ambassadrice.

Selon ce que lui a indiqué le sacristain du sanctuaire de Sainte Rita Nice, à ainsi qu'elle le détaille dans son livre "Au Secours Sainte Rita" Marie Laforêt, Mireille Mathieu, Amanda Lear, Raymond Barre, Mylène Demongeot, la James Bond girl Claudine Auger, Grace Kelly (qui y a déposé une photo des Grimaldi), et le maire de Nice (ex ou toujours franc-maçon) Christian Estrosi s'y sont rendus.

Christophe Mory sur Radio Notre Dame (5ème minute) pose la vraie question : "est-ce de la spiritualité ou de la superstition ?" L'artiste Ben (1935-2024), ami de Sylvana Lorenz, athée, a un autel pour Sainte Rita dans son jardin pour que ça lui porte chance, et avait fait pour le carnaval de Nice un char dédié à la Sainte demandant la libération des femmes et des minorités régionales françaises (les phrases sont écrites sur un cube noir, ce qui n'a pas une très bonne significations ésotérique). Yves Klein, natif de Nice (1928-1962) artiste et pionnier du judo, a été initié à Sainte Rita par sa tante Rose. L'ex-beau père de l'autrice (qu'elle ne mentionne pas dans ses interviews) rappelle (ici en min 30) que ce visionnaire aux tendances rosicruciennes qui a fait plusieurs fois le pèlerinage à Cascia s'accoudait toujours à la même fenêtre pour faire des pauses quand il faisait du judo à Fontenay-aux-Roses. Ultérieurement des religieux ont sans le savoir construit une chapelle en face de cette fenêtre avec une statue de Sainte Rita. En 1961, après un tremblement de terre Yves Klein a déposé à Cascia un ex-voto demandant à devenir invulnérable et que son exposition soit "celle du siècle" (Emmanuelle Dancourt il y a 12 ans rappelait déjà que cet ex voto été beaucoup critiqué). 

Pierre Cornette de Saint Cyr (qui avait toujours une statue de la sainte sur lui) quant à lui avait eu une série de synchronicités étonnantes en lien avec Yves Klein le jour de la bénédiction des roses à la chapelle Ste Rita de Fontenay aux Roses qu'il a racontées sur KTO TV en 2012 ici. Pour être tout à fait franc, avec Klein on est dans une philosophie rose-croix liée à Max Heindel et, en fait, à la théosophie de Mme Blavatsky (luciférienne, ancêtre du New Age). Pierre Cornette de Saint Cyr gravitait au conseil d'administration du Palais de Tokyo, thématisait beaucoup la conquête de l'espace autour du saut dans le vide d'Yves Klein. Il rêvait d'ailleurs de faire une vente aux enchères depuis une station spatiale. On peut se demander si la promotion médiatique de Sainte Rita dans la mouvance Bolloré a un rapport avec ça. Je referme la parenthèse.

En 1985 après sa guérison du cancer, Roland Gerbeau (1919-2012) qui a écrit la célèbre "Douce France" lui a consacré une chanson.

Amandine Cornette de Saint-Cyr pense que les gens sont incités à redonner aux autres les bienfaits qu'ils reçoivent de Sainte-Rita.

En décembre, j'avais relevé sur ce blog en décembre la spiritualité très providentialiste qu'avait nourri chez la femme de Jean Guitton sa dévotion à Sainte-Rita. Voici donc le versant médiatique du culte, avec un livre qui s'est hissé dans le "top 10" des ventes de la Procure en juillet 2024. Le petit détour par Yves Klein, et la question posée par Emmanuelle Dancourt sur le lien avec la rose-croix (question que plus personne n'ose poser dans les interviews à Amandine Cornette de Saint-Cyr) doit quand même nous interroger sur les forces spirituelles à l'arrière-plan de cette "ambassade".

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Michka Assayas et les Rolling Stones

2 Août 2024 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire secrète, #Les tubes des années 1980

J'ai expliqué dans mon livre sur les Nephilim que les Rolling Stones selon certains publicistes chrétiens seraient une création du Stavistock Institute comme les Beatles, avec les mêmes références crowleysiennes, sauf que l’Institut les a positionnés sur un segment de marché plus rebelle encore que les Beatles. Ainsi ces derniers jouaient le rôle des bons garçons alors que les Rolling Stones étaient les «méchants». Ces derniers furent les experts dans la création de «riffs» répétitifs, ce qui signifie une phrase musicale qui se répète encore et encore (comme dans «Satisfaction», «Jumping Jack Flash», etc.). Ces riffs sont des procédés de contrôle mental et de soumission à des slogans occultistes que le cerveau de l’auditeur ne perçoit pas.

En 1963, les Stones ont rencontré Kenneth Anger. "Barré par la censure américaine,peut-on encore lire dans Libération du 11 août 2010, Anger trouve à Londres dans les années 60 un accueil on ne peut plus chaleureux. Ses connaissances encyclopédiques sur Aleister Crowley lui valent l'amitié de quelques célébrités, dont Mick Jagger et Keith Richards, en pleine exploration ésotérique, et surtout Jimmy Page, le guitariste de Led Zeppelin. Page est si obsédé par Crowley qu'il a racheté son vieux manoir écossais situé, naturellement, près du Loch Ness. C'est dans cette ambiance qu'Anger se lance dans l'écriture de ce qui devait être son grand œuvre, Lucifer Rising. Pour trouver son Lucifer, celui qui apporte la lumière, il s'installe à San Francisco. Mick Jagger ayant refusé dans un instant de lucidité d'incarner Lucifer, Anger trouve son interprète en la personne d'un jeune musicien camé jusqu'aux yeux, Bobby Beausoleil."

Jagger n'a pas tourné dans ce film, mais il a quand même fait la musique de films de Kenneth Anger. Il a pondu l'album " Satanic magestic request". Sans oublier leur "Sympathy for the Devil"en 1968. Ils ont continué par la suite à afficher des signes occultistes dans leurs productions, des pentagrammes notamment. Voyez par exemple leur vidéo "Harlem Shuffle" de 1986, qui en minute 1'37 dit "tu glisses dans les limbes, jusqu'où tu comptes aller" qui montre un chat dans un cimetière cerné par des fantômes.

A propos de la découverte de leur titre "Around and around" en 1964, le 28 juillet 2024, sur France Inter, Michka Assayas raconte ainsi cette expérience : "Je crois bien que « Around and Around » est le premier disque de rock’n’roll que j’ai entendu de ma vie. Mon père me l’avait rapporté d’un voyage en Allemagne, je ne sais pas quelle intuition ou pressentiment il avait eu, lui qui était à des années-lumière du rock’n’roll et de la musique en général. On posait le 45 tours sur ce que ma mère appelait un gramophone. Il en sortait un son trépidant qui semblait provenir d’une caverne lointaine, aussi attirante et inquiétante. De plus, c’était chanté dans une langue à laquelle je ne comprenais pas un traître mot. Impossible de décrire ce qui se passait dans ma petite tête d’enfant, les mots que je pourrais trouver aujourd’hui trahiraient de toute façon cette expérience qui, pour moi, avait quelque chose qui m’éloignait du monde familier et me mettait en contact, je n’ai pas peur de le dire, avec une forme de sacré, de mystère en tout cas.. Que se cachait-il derrière tout cela j'ai consacré ma vie à la chercher (...) toujours est il que j'ai été tout de suite captivé par ce petit rond noir (...) le disque était glissé dans une petite enveloppe blanche, pas de photo. Je devais avoir 6-7 ans et j'écoutais avec une sorte de vertige et j'écoutais cette chanson particulière 'Around and round' qui m'obsédait et qui contenait de fait déjà toute la magie des Rolllng Stones."

Voilà un récit de première expérience comme j'en ai fait dans mon livre sur les tubes des années 1980 et qui restitue l'effet d'envoûtement du "rockultism" comme dirait Gary Lachman.

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Cirque de Gavarnie, Luz-Saint-Sauveur

27 Juillet 2024 , Rédigé par CC

Passage à Gavarnie hier. Le plaisir simple de marcher au grand air, cerné certes par la gouaille des touristes espagnols, mais avec la satisfaction de sentir les battements de coeur à mesure que l'on avance dans la rocaille, sur fond de chant de ruisseaux.

Pas d'oiseaux ni de belles fleurs mais de jolis papillons. Et au sommet le monument de rochers et d'eau.

"Cascades qui tombez des neiges entraînées" comme disait le poète.

A la descente un échange avec un charcutier fromager amoureux de son métier, Monsieur Poulain qui fait aussi des marchés de Noël à travers la France.

Je n'ai plus de contacts en Bigorre, même plus l'étrange tarologue avec qui j'échangeais l'an dernier. Je suppose que c'est pour le mieux, à moins que cela ne fasse partie de ma "cornérisation", comme sur le plan professionnel. Je passe donc comme un touriste sans attache dans ce coin quand je m'y rends.

Sur le chemin du retour une halte à Luz-Saint-Sauveur où la famille de mon père (dont l'histoire fut racontée ici) a vécu (en 1946,en fait juste à côté, à Esterre). Au XIXe siècle personne ne doutait que son église fortifiée avait été construite au XIIe siècle pour les templiers, en fait elle n'a été léguée que tardivement aux Hospitaliers.

 

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Le voyage sur la lune selon Kepler

20 Juillet 2024 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire secrète, #Histoire des idées, #Pythagore-Isis

Les débats actuels sur la réalité de l'alunissage de 1969 nous le font peut-être oublier, mais la question du voyage sur la Lune a eu beaucoup d'importance sur le plan ésotérique, et a coûté fort cher à l'astronome J. Kepler dont on a déjà parlé ici.

Revenons sur ce sujet plus en détail.

A l'été 1609, Kepler a l'idée d'un alunissage en appendice à son travail de 1593 sur la perception des phénomènes célestes depuis la Lune (qui dérive d'une comparaison de la Lune avec la Terre, laquelle renvoie à Pythagore pour qui la Terre est une Lune, voyez Pierre Borel à ce sujet). Il en fait part à Galilée en disant qu'il a fait une géographie lunaire pour faire plaisir à Johannes Matthaeus Wackher von Wackhenfels, conseiller ecclésiastique de Rodolphe II.

Mais alors en 1611, des exemplaires de son Songe (un conte sur ce sujet) circulent jusqu'à Tübingen où des gens y voient une source de mise en cause de sa mère, Katharina qui vit à Weil-der-Stadt. Les archives auxquelles ont eu accès divers auteurs expliquent qu'une certaine Ursula Rheinhold a eu recours à ses services pour avorter avec une potion qui l'a rendue malade.  Le frère d'Ursula, barbier, qui a lu le Songe, s'est épanché auprès du juge de Léonberg. Katharina a commis l'erreur de lancer un procès en diffamation, et alors les langues se sont déliées contre elle. Le 7 août 1620, à 74 ans, elle est emprisonnée à Léonberg pour sorcellerie. Elle sera libérée un an plus tard après que Kepler eut trouvé des causes naturelles aux sortilèges qu'on lui reprochait.

Ce qui a alerté le barbier c'est, dans le Songe, que le héros, du nom de Duracotus l'islandais venu de Thule, raconte comment sa mère Fioxhilde morte récemment a convoqué des esprit pour faire un "voyage astral" jusqu'à la Lune...

Cet événement donna envie à Kepler de préciser sous forme de notes ce qu'il avait voulu expliquer dans le Songe : le code de ce roman renvoyait à la magie naturelle (au sens de Pomponace) et non à la magie noire - par exemple que le daimon dont il s'agit est un ensemble de savants dont il a consulté les ouvrages).

Dans ce Songe, Kepler raconte qu'en 1608, au moment des conflits entre Rodolphe II et l'empereur Matthias, les gens en Bohème recherchaient des précédents à leur histoire, et lui-même, Kepler était tombé sur l'histoire de Libussa (Libussae viraginis), la mère légendaire du peuple tchèque, célèbre pour sa magie. Un jour il s'endort et il lui semble lire dans son sommeil un livre acheté à la foire de Francfort. Mais alors le vent et la pluie dans son sommeil viennent détruire la fin du livre. En fait dans son rêve il y avait la magicienne Fioxhilde (un mot que dans ses notes il dira inspiré par le fait qu'il avait vu le mot "Flox" sur une vieille carte de la maison que le recteur de l'université Charles lui louait à Prague au niveau de l'Islande, île qu'il relie à plusieurs références livresques), et son fils Duracotus (celui qui s'exprime dans le livre) et ils se sont couverts la tête pour mieux entendre un daimon. A la croisée d'un chemin ils prononcent une formule magique pour que neuf chefs d'esprits les fassent voyager jusqu'à Levania, allégorie de la Lune, ce qui est l'occasion pour Kepler d'utiliser ses travaux de 1593 dans ses descriptions.

L'histoire de l'aventure de Duracotus et de sa mère sorcière aurait été, selon l'historienne de l'Art Catherine de Buzon (Cahiers de Fontenay 1975) entièrement réduite à des explications naturelles par les notes de bas de page écrites pour disculper sa mère à Leonberg.  Michel Ducos ici, en 1985, y voyait un pur divertissement. Il relève cependant que beaucoup de notes explicatives de Kepler renvoient au "Sur le visage qui apparaît dans le disque de la lune" de Plutarque. Or Plutarque, lui, ne plaisantait pas du tout quand il écrivait que l'une des taches de la Lune, appelée le "golfe d'Hécate" est le lieu "où les âmes subissent la peine et obtiennent vengeance de ce que, une fois devenues démons, elles ont fait ou souffert" (Plutarque, 944, c).

J'ajoute aussi que dans les années 1970 l'anthropologue Maurice Godelier qui enquêtait sur les Baruya, une des dernières tribus coupées des Blancs en Nouvelle Guinée fut interpellé par leur chamane qui lui dit : "la lune est est le séjour des morts - donne nous la formule magique qui a permis aux Blancs d y aller ".

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Les 12 pierres et les apôtres

11 Juillet 2024 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme, #Alchimie, #Histoire secrète

Une histoire assez étonnante sur laquelle je suis tombée hier : selon Kateřina Rusoová (son mémoire universitaire p. 23, elle tire cela de Cibulka, Josef : Švabinského okno v katedrále svatovítské, Umění IX - La fenêtre Švabinský de la cathédrale Saint-Guy, Art IX, 1936, s. 203 – 215) Max Švabinský (1873-1962), quand il a représenté les douze apôtres dans le vitrail de la cathédrale Saint Guy à Prague (en 1924) consacré au Jugement dernier, les a affublé de tenues aux couleurs des douze pierres précieuses qui composent la Jérusalem céleste (Apocalypse 21, 19-20), dont chacune correspond à une vertu, comme sur le retable de l’Hôtel-Dieu de Beaune en Bourgogne - voir Auguste Dubois, Identification des Apôtres à l’aide des gemmes, Société d’histoire et d’archéologie de Beaune,1er janvier 1925, p. 129-139.

L’enseignante au Pensionnat de la Légion d’Honneur Félicie d'Ayzac (1801-1881) fut pionnière de la recherche sur ce sujet, avant d’en transmettre le « virus » à Joris-Karl Huysmans. Ce dernier dans La Cathédrale avait écrit : "l'Apocalypse donne un écrin des gemmes que les exégètes interprètent en attribuant chacune d'elles à une vertu, à un patriarche, et à un apôtre ;  il existe un tableau des concordances des « pierreries, des patriarches, des apôtres et des vertus dressé par Mme Félicie « d'Ayzac, qui a écrit une sagace étude sur la tropologie des gemmes vers 1845".

Dans l'Apocalypse, les gemmes sont rangées dans l'ordre suivant : jaspe, saphir, calcédoine, émeraude, sardonix, sardoine, chrysolithe, béryl, topaze, chrysoprase, hyacinthe et améthyste.

Dubois déduit cet ordre de la juxtaposition de l'ordre des apôtres avec celui des pierres.

Je vous rappelle l'importance que Cohen Alloro accorde à cet ordre des apôtres.

Il y avait quelques différences entre Félicie d'Ayzac et Auguste Dubois sur le remplacement du sardonix par l'onyx et le Sardoine par le sarde, mais pour le reste il y a accord sur les couleurs correspondantes.

Etrangement Félice d'Ayzac avait dressé dans les Annales archéologiques de 1846 cette correspondance entre pierres et vertus qui surprendrait beaucoup sans doute les adeptes de la lithothérapie new-age :

La table s'inspire de Cornelus a Lapide...

On peut comparer cela aussi avec le commentaire de l'Apocalypse par le Père Charles-Auguste Auber (1804-1892) de 1871 (Histoire et théorie du symbolisme religieux) ici. Cette classification diffère encore de celle de Dubois, mais a le mérite de renvoyer à des sources plus anciennes sur la correspondance des vertus.

On peut se demander si le fait que le franc-maçon chrétien Švabinský en plein XXe siècle utilise encore ces codes n'a pas une signification profonde, qui serait de nature à nous faire réfléchir différemment à propos des pierres de ce qu'on lit le plus souvent dans la sous-littérature actuelle.

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Un chemin dans le monde

11 Juillet 2024 , Rédigé par CC Publié dans #Otium cum dignitate

Il y a quinze ans, avant ma conversion, je publiais un livre sur mon itinéraire intellectuel et professionnel "Incursion en classes lettrées" (eds du Cygne).

J'avais 39 ans et je pensais qu'il fallait écrire ses mémoires avant la vieillesse, comme le dernier empereur de Chine. Et c'était juste car, à l'époque, je croyais encore avoir un avenir, notamment du côté de la politique alors que je m'engageais pour une maire récemment élue en Seine-Saint-Denis.

Tout le mécanisme s'est enrayé vers 2013-2014. Aujourd'hui mon "chemin dans le monde" comme dirait Naipaul n'est plus qu'un sentier couvert de ronces : supporter des supérieurs hiérarchiques médiocres, des dénonciations calomnieuses, une routine professionnelle souvent sans intérêt.

Et je sais que ce pourrait être bien pire. Même si j'avais été accepté dans la caste universitaire comme j'avais tenté de le faire après mon doctorat je n'aurais été que plus entravé encore par les rivalités médiocres, le conformisme intellectuel etc. Cela faisait partie de mes configurations astrales, je suppose (je n'ai fait faire mon thème astral que jusqu'en 2019 pour ne pas avoir à connaître mon avenir à ce sujet).

Le plus frustrant est que, si j'ai appris beaucoup de choses dans le domaine spirituel et celui de l'histoire "cachée", depuis 2014, je n'ai pas vraiment pu en faire profiter les gens. Mes livres ne se sont vendus qu'à 70-75 exemplaires, personne ne m'a proposé de donner des cours. Encore une fois sans doute est-ce une affaire de "mana". A certains toutes les portes sont ouvertes, et pas à d'autres. Si seulement cela m'avait rempli d'attention et d'empathie envers les plus faibles en compensation de toute la sévérité avec laquelle j'étais traité.... Mais je ne suis même pas sûr de cela. Dans le meilleur des cas, la grisaille m'a motivé à travailler encore plus, pour mes blogs, pour mes livres. Mais pas toujours. Aujourd'hui je suis assez tenté de tout laisser filer, de ne même plus trop retenir ce que j'ai lu, d'avoir des idées approximatives. L'hiver de la vieillesse qui se profile est lourd de tentations de paresse et de lâcheté, comme la jeunesse était chargée de tentations de luxure et de cruauté. Espérons que je ne tomberai pas trop dans ces pièges.

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Déclin intellectuel

9 Juillet 2024 , Rédigé par CC Publié dans #Otium cum dignitate

Nous en sommes au point où un intervenant au Collège de France en 2024 Salikoko S. Mufwene  en 43ème minute de son exposé ose dire et publier avec Power Point que Cicéron était un empereur romain.

Une telle bévue eût été impensable il y a vingt ans.

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Mazal

8 Juillet 2024 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums

Avant hier, une trentenaire, employée d'un ministère français racontait :

"A ma naissance, mon frère ainé qui avait deux ans de plus que moi avait le cancer. Mais un bonze qui avait fait le thème astral de mon frère avait dit à notre mère qui est thaïlandaise : il y aura deux opérations, la première sera difficile mais après la seconde tout rentrera dans l'ordre. Si bien que lorsque le chirurgien a annoncé qu'il faudrait réopérer la prédiction a aidé mes parents à vivre cette épreuve et effectivement mon frère a ensuite guéri".

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