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Auctoritas universitaire
Un professeur de sociologie m'écrit :
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"Bonjour
Je suis en train d'évaluer une thèse de l'université de Montréal sur la médiumnité qui cite votre ouvrage sur les médiums, un chamanisme chez l'Harmattan.
Comme quoi , les écrits finissent par atteindre leur public.
Félicitations
Bon Noël"
Recension de mon livre "Le complotisme protestant" dans une revue universitaire américaine
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Mon livre "Le complotisme protestant contemporain : A propos d'une thèse sur la tribu de Dan" (préface Régis Dericquebourg) paru chez L'Harmattan en 2019 vient de faire l'objet d'une recension dans la revue universitaire américaine (University of California Press) Nova Religio, vol. 26, no. 2 de ce mois de novembre 2022 pp. 124–125.
Voici le début de l'article de Dirk von der Horst :
"This book performs a rhetorical analysis of the website “Mystery, Babylon The Great: Catholic or Jewish?” (https://watch.pairsite.com/mystery-babylon.html) as part of a sociological investigation of the nature of conspiracy arguments. Christophe Colera positions his argument as a sociological one both by noting the political implications of such arguments—he credits them with a role in the election of President Donald Trump—and by situating it as an element of a social “field” in the sense that the sociologist Pierre Bourdieu proposed it. The introduction provides rationales for a sociologist following the lead of Max Weber to study an obscure website with spurious factual claims and undetermined authorship. There is no evidence apart from the website itself of either “Barbara Aho” or her husband, credited as its authors. They may simply be another fictive element among the imaginings that drive the website’s narrative.
Colera is particularly interested in how a born-again Christian..." La suite gratuite ici ou payante ici
Une recension de mon livre "Les Nephilim"
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- Mes plus vifs remerciements à Christian Saves, écrivain, politologue, pour cette recension sur le site de l'Institut Jean Lecanuet.
Articles de la revue France Forum
Avec ce nouvel essai, Christophe Colera livre un texte aussi intéressant qu’original, aux frontières de la philosophie, de la sociologie et de la théologie ou, plus exactement, du religieux.
L’auteur est d’ailleurs, tout à la fois, sociologue et philosophe de formation, donc à l’aise dans les deux disciplines. France Forum avait déjà rendu compte, pour ses lecteurs, d’un précédent ouvrage de l’intéressé : Individualité et subjectivité chez Nietzsche (L’Harmattan, 2004). Le présent livre ne s’inscrit pas, à proprement parler, dans une veine qui est celle de la sociologie des religions. C’est plutôt, comme le souligne très bien son sous-titre, une lecture biblique de l’histoire des Géants, c’est-à-dire une tentative d’interprétation, de mise en perspective historique. L’auteur mène à bien ce travail avec beaucoup de conviction et de talent : le résultat est probant.
Si l’existence des Nephilim, êtres surnaturels bibliques et hybrides nés de l’union entre les « Fils de Dieu » et des femmes humaines, a été souvent contestée, aujourd’hui encore des chrétiens prennent leur existence au sérieux. L’essai présente les thèses de ces derniers, leur credo et la manière dont ils projettent cette croyance dans leur lecture du monde actuel. Dans un univers caractérisé par un fort retour du religieux, y compris sous des formes parfois inattendues et surprenantes, le biblique et le divin tendent à revenir au premier rang des réflexions, tout au moins dans certains milieux. Il est vrai que l’homme a horreur (et peur ?) du vide contemporain, ce qui peut contribuer à expliquer son retour vers Dieu, le divin et tout ce qui l’accompagne.
Il y a, très probablement, derrière ce type de posture, une forme de détresse, de désarroi très actuel. L’auteur le suggère d’ailleurs fort habilement et ce n’est pas le moindre de ses mérites. L’autre grande qualité de ce livre vient de ses résonnances bien contemporaines : aujourd’hui, les tenants des thèses apocalyptiques et les adeptes du « complotisme » (comme l’on peut s’en rendre compte au travers de la crise sanitaire mondiale liée à l’épidémie de Covid-19 et à ses avatars) prédisent/promettent, si ce n’est la fin du monde, au moins la fin d’un monde : le nôtre… donc notre propre fin. L’idée d’un châtiment divin pour les péchés commis n’est jamais très loin…
Dans des sociétés qui se déstructurent et perdent graduellement leurs repères, l’heure est à la culpabilité et à l’expiation, pour avoir été trop longtemps oublieuses de Dieu. Ce livre est stimulant car il aide justement à repenser un peu le rapport que chacun peut entretenir à Dieu et au divin, hors des sentiers battus…
Compte rendu de mon dernier livre dans la revue "Historiens et Géographes"

Un compte-rendu de mon livre "Le complotisme protestant contemporain, A propos d'une thèse sur la tribu de Dan" vient de paraître dans la revue de l'Association des Professeurs d'Histoire et de géographie, "Historiens et Géographes" , mai 2020, p. 195-196 sous la plume de M. Bernard Blandre.
Mon livre sur les médiums cité dans Madame Figaro aujourd'hui

Je suis cité à propos des médiums (p. 43 à 45) suite à une interview du 16 juin dernier. Hélas l'article ne mentionne pas mes mises en garde contre les dangers des médiums et de la magie. L'article est en ligne ici.
Mon livre sur les médiums présenté dans la revue des Archives de Sciences Sociales des Religions

Vient de paraître, dans le Bulletin bibliographique de la revue des Archives de Sciences Sociales des Religions n°184 d'octobre-décembre 2018, une recension de mon dernier livre consacré aux médiums signée par Régis Dericquebourg, professeur associé à la Faculté des études comparatives des religions et de l'humanisme de l’université d’Anvers (Belgique) et membre du groupe de sociologie des religions et de la laïcité (CNRS-Paris). En voici le texte (également publié ici) :
Christophe Colera. Les Médiums. Une forme de chamanisme contemporain. Paris. L’Harmattan. 2017. 171 pages.

La courte étude sociologique de Christophe Colera sur des médiums mérite d’être signalée car les travaux sur ce milieu ne sont pas légion. Celle-ci est dans la lignée de la thèse de Marc Antoine Berthod (Doutes, croyances et divination. Une anthropologie de l’inspiration des devins et de la voyance. Lausanne. Ed. Anthropos. 2007) que nous avons recensée dans le numéro 144 (oct.-déc. 2008) des ASSR et de l’étude de Christine Bergé (La voix des esprits, Paris. Métaillé. 1990). L’étude repose sur une observation participante jointe à une recherche documentaire et à l’administration de 8 entretiens semi-directifs réalisés entre 2014 et 2016 avec des « médiums de faible notoriété » et des personnes qui avouent avoir des intuitions médiumniques classée dans la catégorie : paramédiumnité (p .15). L’auteur se situe donc dans une sociologie qualitative qu’il relie à « l’anthropologie de l’étrange » (du nom de l’anthropologie du du « wonder » proposée par Michel W. Scott (p.14). L’implication de l’auteur dans son enquête est forte. En effet, en exposant le Sitz Im Leben dans celle-ci, l’auteur confesse que sa recherche a débuté en 2014 à l’occasion d’une dépression qui l’a conduit vers la thérapie médiumnique. L’élément déclencheur fut une voyance « exacte » qui enclencha ce qu’en psychanalyse, on appellerait un transfert à la thérapie médiumnique. A partir de cet évènement inducteur de transfert, CC établit une relation double avec les médiums : celle du patient, celle du sociologue et celle du philosophe qui analyse les pratiques spirites et les discours qui les légitimisent.
Le traitement des données recueillies visent à voir comment la médiumnité devient une religiosité clandestine, un « chamanisme underground », voire une philosophie de l’humanité et de l’histoire dans laquelle leur doctrine serait un « hégélianisme corporel » tel qu’il le développe dans son intéressant chapitre 5. Pour ce faire, le dépouillement des entretiens comporte trois rubriques : 1) les parcours de vie, 2) les pratiques et les rituels, 3) les visions du monde.
En dehors de l’inscription de la médiumnité dans une thèse philosophique, CG décrit un champ social avec ses réseaux de sociabilité, son imaginaire (mis en évidence grâce aux références livresques des acteurs sociaux et des objets dont ils s’entourent ou qu’ils utilisent comme outil de leur art), ses affinités avec des théories et des pratiques du développement personnel (la prise en charge suivie d’une personne par un médium qui devient une sorte de thérapeute et de mentor s’apparente à du développement personnel). D’autre part, l’auteur découvre une morale de base de la médiumnité. Il la trouve peu suivie par les praticiens puisqu’elle serait contrée par une « amoralité narcissique », un fantasme de toute puissance qui serait la conséquence de leur don et une volonté de prendre autorité sur les clients. Ces écarts (l’auteur ne parle pas d’éthique, ni de déontologie) seraient facilités par l’absence de théorie de la culpabilité dans cette morale. Certains médiums conscients de ces déviances utiliseraient des techniques que l’auteur ne détaille pas pour les éviter. Sur le plan de la relation à la société, l’opinion des médiums sur la société se limite à une thèse du complot. La politique est reléguée au « bas astral » bien que certains se fassent parfois « conseiller du prince ». Ils sont loin du spiritisme de la fin du 19 me siècle qui avait des affinités avec le socialisme et le mouvement ouvrier. Sur le plan religieux, les pratiques médiumniques étant condamnées par la plupart des Eglises établies et des groupes religieux minoritaires, les médiums se tournent donc les Eglises du courant Vieux-catholique. Ce choix nous avait été confirmé autrefois par un membre de l’Eglise libérale de Lille qui recevaient des médiums du Cercle spirite de cette ville. L’auteur examine aussi la « carrière des médiums » notamment la vocation (filiation, rencontres, expérience de « near death experience », « appel » d’un esprit).
CC rattache le phénomène qu’il observe au Nouvel âge que Séguy appelait « réseaux sapienzo-gnostiques ». Cela mériterait un débat car le spiritisme a une histoire antérieure (principalement depuis le 19 me siècle en occident) ainsi qu’une dynamique propre. Il se peut simplement que les spirites contemporains empruntent des éléments du discours du Nouvel Age (comme les « vibrations ») et s’approprient des conceptions occidentalisées et erronées du bouddhisme, du karma… communes dans cette mouvance sans y fondre. Nous nous demandons ce que l’auteur entend par psychanalyse comme « pensée magique » (p.96). La pensée magique est un mode de pensée décrit par la psychanalyse elle-même comme symptôme. Veut-il dire qu’elle n’est pas une science comme la psychologie académique qui est elle-même une « fausse science » (Cf Didier Deleule, La psychologie mythe scientifique, Paris, Laffont, 1969). De même nous nous demandons pourquoi il évoque la thèse de madame Tessier (p. 95) qui donna lieu en 2001 à une polémique lancée par des journalistes qui ne l’avait pas lue. Ces remarques n’entachent pas l’intérêt du livre qui a aussi le mérite de la clarté.
Régis Dericquebourg
Mon vieux livre sur Nietzsche cité dans deux mémoires

Ne le cachons pas : je m'amuse à voir mon mémoire de maîtrise de 1992 (soutenu à Paris IV-Sorbonne) légèrement augmenté pour prendre la forme d'un livre en 2004 être cité dans des mémoires universitaires. Je trouve que c'est lui faire beaucoup trop d'honneur, mais bon, si les étudiants l'utilisent comme une marchepied commode pour s'initier au nietzschéisme, pourquoi pas ?
Il y a quelques années un étudiant congolais avait ouvert le bal en l'utilisant dans le cadre d'un travail sur les châtiments. Puis en 2009, ça a été Esteban Sierra Montiel de l'université de Toluca au Mexique avec un mémoire de maîtrise El problema del sujeto en la obra de Nietzsche qui me cite assez abondamment et parfois en parallèle avec un livre de Marco Parmeggiani,dont le titre Perspectivismo y subjetividad en Nietzsche, évoque beaucoup le mien, paru à Malaga en 2002.
Puis en 2016, c'est Benoit Duval de l'université de Laval au Canada qui dans un mémoire de maîtrise Amor fati : entre stoïcisme et nietzschéisme me cite rapidement sur le thème de la souffrance pour apporter des nuances à mon propos.
Il faut accepter que les ouvrages qu'on publie ne nous appartiennent plus. Au moins, grâce à L'Harmattan, ces livres sont dans les universités et ils sont réimprimés par delà les décennies, ce qui n'est pas le cas des livres des grands éditeurs.
Mon livre sur Nietzsche en 2004

Lui aussi est référencé par la bibliothèque du Congrès aux Etats-Unis (http://catalog.loc.gov/cgi-bin/Pwebrecon.cgi?v1=2&ti=1,2&Search%5FArg=colera&Search%5FCode=NAME%5F&CNT=25&PID=14134&SEQ=20070411045532&SID=1 ).
Il figure également dans diverses bibliographies sur Internet.

