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Articles avec #generalites nudite et pudeur tag

Jeux et harmonies : la sphéristique de Nausicaa

2 Mars 2025 , Rédigé par CC Publié dans #Généralités Nudité et Pudeur, #Histoire secrète

Comme l'anthropologie dans des forêts lointaines, le voyage dans le temps est toujours un moyen de retrouver des gestes, des sons, reflets de présences au monde possibles dont nous avons perdu le sens (et que bien sûr nous ne pouvons plus reproduire le terreau culturel en ayant disparu). Et bien sûr à cela le voyage chez les Grecs anciens, qui nous ont laissé plus de traces écrites et picturales de cela que la plupart des autres cultures, est particulièrement propice.

Je tombe aujourd'hui sur les considérations de Louis-Aimé-Victor Bec de Fouquières dans les "Jeux des Anciens" de 1869 à propos de ce passage de l'Odyssée où laprincesse Nausicaa et ses servantes, après avoir lavé leur linge, l'étendent à terre et, en attendant qu'il soit sec, prennent leur repas et folâtrent sur la rive. « Lorsqu'elles furent rassasiées, dit Homère (Odyss. vr, 100), elles se débarrassèrent de
leurs voiles et se mirent à jouer à la balle. Nausicaa aux bras blancs conduisait le jeu  »

"Le voile que portent Nausicaa et ses servantes, écrit l'auteur, était une coiffure assez semblable aux coiffures égyptiennes, et venait se rattacher sous le menton en couvrant les épaules et les seins.
Elles s'en débarrassent pour être plus libres dans leurs mouvements  et aussitôt, voyez le génie plastique des Grecs, c'est une statue qu'Homère dresse à nos yeux, Nausicaa aux bras blancs. D'un mot il la dessine, désignant à nos regards la forme ravissante du haut du bras voilé jusqu'alors. Nous touchons la évidemment à une époque de plus grande liberté dans les mœurs, où la jeune fille ne craint pas de se découvrir hors de la maison, coutume qu'on retrouve à Sparte dans les exercicesgymnastiques, auxquels participaient les jeunes filles comme les jeunes garçons. Nausicaa prend ses ébats avec ses servantes et non pas, comme Europe, avec ses hétaires. Ce n'est pas ici comme à Lesbos, à Cio, à Sparte, une troupe de jeunes filles amies de coeur qui partagent leurs plaisirs, c'est une jeune fille au milieu de ses servantes, de femmes qui lui sont soumises .

C'est Nausicaa qui dirige le jeu, mais ce n'est pas le « jeu », que dit Homère, c'est plutôt le divertissement, ce que les anciens appelaient la molpée. Quand on n'entend pas par molpée le chant proprement dit, et c'est le cas dans ce passage, on désigne par ce mot bien hellénique tout ensemble de mouvements cadencés et harmonieux qu'accompagne toujours la voix. Or si les Grecs assimilaient le jeu à une danse mêlée de chants, c'est que pour eux la grâce et le goût devaient régler les gestes comme les paroles. Là où nous disons sauter et crier, ils se plaisaient à dire, par un euphémisme qui n'était pas exagéré, danser et chanter. En effet, dans ses jeux quels qu'ils fussent, la première préoccupa tion d'une jeune fille grecque était de régler, de mesurer chacun de ses gestes, chacune de ses intonations, afin que l'ensemble du jeu présentât une belle ordonnance et un ordre harmonieux. Nous avons peine aujourd'hui à bien comprendre ce sentiment exquis que les Grecs portaient en toutes choses, ce rien de trop qui faisait leur préoccupation constante. Il y a cependant quelque chose  de cela dans ce qu'en Europe on appelle la politesse française, dans cette grâce légère et dégagée que le français déploie au bal
comme au combat.


Ainsi, si Homère appelle molpée le jeu auquel Nausicaa se livre avec ses compagnes, il désigne par ce seul terme une série de conditions essentielles aux yeux de tout grec, et qui étaient un des objets les plus sérieux de l'éducation antique. Il n'est pas permis à la jeune fille d'offrir aux regards un visage empourpré et par suite enlaidi, d'exécuter un mouvement qui ne puisse plaire à l'oeil, de proférer un éclat de voix qui puisse blesser l'oreille tout doit être justement mesuré aux forces, et l'essoufflement même ne doit pas aller jusqu'à la perte de la respiration, mais seulement jusqu'à cette légère émotion qui soulève comme en cadence la juvénile poitrine de la vierge. C'est par la réalisation seule de ces conditions que les jeux chez les Grecs méritent d'être comparés à une danse qu'accompagne le chant et que sous le nom de molpée ils font partie intégrante des arts.

Ce que nous venons de dire ne surprendra pas les personnes tant soit peu familiarisées avec les monuments de l'art antique.

Quand on examine les peintures sur vases, où souvent est figuré l'exercice de la balle, et j'en citerai une entr'autres qui décore un vase de la collection Lamberg (t, p. 62, pl. xvm), où des jeunes filles jouent, l'une ù la balle céleste, les autres à la balle au rebond,quand on examine, dis-je, ces peintures, on est vivement frappé des mouvements mesurés et cadencés de tous les personnages. Rien de violent, ni d'excessif; les gestes n'y dépassent jamais une certaine limite convenue de bienséance. Pas d'agitation dans les vêtements; ils sont drapés avec une grâce modeste et les plis accompagnent et indiquent les mouvements.Devant ces peintures on est frappé de l'harmonie générale qui règne dans ces scènes antiques. Dans la marche et dans les gestes tout est rythmé. C'est là évidemment un jeu qui ne s'éloigne pas de la danse et dont la représentation, telle que l'ont comprise les artistes anciens, nous parait expliquer parfaitement ce que nous venons de dire sur l'éducation des jeunes filles grecques."

J'avoue que j'ai été surpris et très intéressé par cette définition d'un au delà de la catégorisation du jeu et de la danse.

Le docteur Clairian en 1802 n'avait pas cette subtilité quand il parlait de "La princesse Nausicaa nue, dans la sphéristique avec ses femmes" (peut-être en confondant avec la gymnopédie de Sparte ou la pyrrhique athénienne dont je parlais ici il y a 12 ans).

La discipline interdisant " à la jeune fille d'offrir aux regards un visage empourpré et par suite enlaidi, d'exécuter un mouvement qui ne puisse plaire à l'oeil, de proférer un éclat de voix qui puisse blesser l'oreille" et qui avait son pendant chez les hommes nous est étrangère. On ne peut cependant douter qu'elle contribuait à l'époque à l'élévation morale de toute la société.

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Une question de Cléopâtre au rabbin Meïr

12 Février 2025 , Rédigé par CC Publié dans #Généralités Nudité et Pudeur, #Anthropologie du corps

Voici un point amusant que relève Voltaire dans son Dictionnaire philosophique :

Selon la tradition talmudique la célèbre reine Cléopâtre a un jour demandé au Rabbin Meïr si les morts ressusciteraient nus ou avec leurs vêtements. Il répondit : « Nous apprenons cela du grain de blé, en concluant a minori ad majus : Si déjà ce grain semé nu germe avec diverses enveloppes, combien plus les justes ensevelis avec leurs vêtements ne ressortiront-ils pas de leurs tombeaux avec les mêmes vêtements »

L'épisode se trouve dans le Traité Sanhédrin , 90b, du Talmud de Jérusalem (une autre source dit : celui de Babylone). Le rabbin Meïr enseignait au IIe siècle, 200 ans après la mort de la dernière reine d'Egypte. On peut se demander s'il n'y a pas quelque allusion scabreuse dans le fait qu'on prête à une séductrice renommée ce genre de question.

L'interprétation juive l'exclut - voir par exemple cette page qui explicite de cette façon la question de l'amante d'Antoine :

"Si Cléopâtre accepte que les morts ressuscitent, quelle différence cela fait-il pour elle que les morts ressuscitent avec ou sans vêtements?
Ce qu'elle voulait savoir, c'est si les gens seront alors comme Adam et Eve avant le péché, qui étaient si purs et si élevés qu'ils n'avaient pas besoin de vêtements, ou s'ils seront comme l'homme après la faute."

Apparemment les textes cosmogoniques zoroastriens (Bundahišn) posent aussi la question de Cléopâtre...

L'incohérence chronologique de la scène du Talmud a fait dire à l'exégète W. Bacher en 1890 que la question fut plutôt posée par un patriarche des Samaritains (au vu des diverses versions qu'il a pu consulter).

On notera aussi que Voltaire en son temps trouvait la réponse rabbinique aussi spécieuse que l'argument du bénédictin Dom Augustin Calmet (qu'il qualifie avec ironie de "profond philosophe") lequel voyait dans l'existence des vampires qui sortent des cimetières la preuve de la possibilité de la résurrection...

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Mollitia : quelle morale sexuelle ?

10 Janvier 2025 , Rédigé par CC Publié dans #Anthropologie du corps, #Pythagore-Isis, #Généralités Nudité et Pudeur, #Christianisme

Il y a dix ans, je m'étais beaucoup intéressé à l'Ane d'Or d'Apulée, un conte que le préfacier de la version Folio des années 1980 présentait comme une farce mais qui est en réalité un manuel d'initiation isiaque et pythagoricienne. Je ne sais plus qui dans la littérature du XXe siècle s'était demandé comment les monastères chrétiens n'avaient jamais censuré ce livre dont certains passages sont profondément érotiques. Il en avait conclu que les moines y cherchaient sans doute de une distraction sexuelle, ce qui me paraît bien peu probable (il est incroyable que nos universitaires laïcards aient été aussi superficiels dans leur lecture de la tradition occidentale, à moins qu'ils n'aient fait les idiots à dessein pour détourner les lecteurs des vraies questions). A moins bien sûr qu'une certaine tradition pythagoricienne n'ait survécu dans nos monastères (à travers la numéralogie notamment, que bizarrement notre époque appelle maintenant numérologie).

Je relisais La Société Romaine de Paul Veyne. C'était une de mes lectures de jeunesse, que j'ai d'ailleurs citée dans mon livre sur la nudité (d'ailleurs j'avais envoyé mon livre à ce célèbre auteur, qui n'avait pas manqué de me répondre aimablement depuis son Gard natal, ce qui m'avait touché car beaucoup de sous-intellectuels à qui j'ai adressé mes ouvrages n'ont pas eu cette politesse). Paul Veyne comme prof du collège de France avait le mérite de mettre au jour des faits intéressants en les enveloppant d'un style élégant et les insérant dans une perspective culturelle très large, mais l'inconvénient d'être un proche de Foucault et de faire ainsi passer en contrebande une idéologie assez sulfureuse. En p. 117 de l'édition de 1991 (Seuil) il fait référence à cette scène où, en Thessalie (terre des magiciens), le héros va faire l'amour avec un sorcière qui va le transformer en âne. Tous ceux qui ont lu ce passage ont sans doute été frappé par le fait que la femme chevauche sexuellement le héros comme sur les fresques de Pompéi, position qu'on appelle equus eroticus. Veyne remarque à ce propos : "Apulée ou les peintures de Pompéi montrent bien que cette posture était le fin du fin de l'amour". Il ajoute cependant que, si notre époque valorise cette posture parce que, dit-il, elle a voulu "décoloniser la femme" en lui permettant de chevaucher l'homme ("l'homme, ce colonisateur repenti, ne veut pas se réserver l'exclusive d'un spasme agréable ; il veut que la femme l'ait aussi, que cette ancienne colonisée devienne pareille à son maître  et qu'elle ait, sous le nom d'orgasme, le même spasme que son colon" ; l'equus eroticus "était non moins valorisé chez les Romains, mais pour des raisons exactement opposées : la servant vient sur son maître, mollement étendu sur le lit, parce qu'elle est au service du plaisir de l'homme". Du coup, l'equus eroticus est devenu honteux à partir des Antonins parce que, la femme étant désormais un peu moins inférieure à l'homme qu'au début de l'Empire (elle devient désormais l'épouse chargée d'élever des enfants), on la suspectera, à travers l'equus eroticus d' "abuser de sa qualité de personne humaine" en jouant à être l'égale de l'homme (jusqu'au point où le psychiatre Kraft-Ebing verra dans la pratqiue de l'equus eroticus féminin un symptôme de masochisme masculin).

Je ne chercherai pas à savoir davantage, au moins pour l'instant, si chez Apulée la pratique féminine de l'equus eroticus est réellement un geste de soumission et de "service" (d'officium), venant d'une sorcière dont je ne me souviens plus si elle est esclave ou libre. Ce qui m'intéresse dans ce passage, c'est que Veyne rattache cette thématique à celle de la mollitia, la mollesse. Pendant longtemps (et, encore une fois, jusqu'aux Antonins), la mollitia désignait la pratique sexuelle qui faisait déroger un citoyen de sa virilité masculine et de son rang dans la hiérarchie sociale. C'est une notion qui a un sens très spécifique.

Or, comme l'ont relevé des historiens de la sexualité comme Thomas Laqueur, encore aujourd'hui l'Eglise font dériver sa condamnation de l'onanisme, non pas d'un verset précis du Nouveau Testament (puisque la notion n'y figure pas, même par synonymie), mais du verset de Saint Paul sur la mollitia (1 Cor 6:9).

Or Saint-Paul est très ancré, sur le plan des moeurs, dans la philosophie gréco-latine de son temps. Par exemple Michael Heiser en se fondant sur l'article de Troy W Martin Paul's argument from nature for the veil in 1 Corinthians 11:13-15 : a testicle instead of a head covering, Journal of Biblical Litterature 123/1 (2004) 75-84 montre que les théories de Saint-Paul sur les longs cheveux des femmes et leur voilement étaient directement liées aux théories d'Hypocrate sur  le rapport entre chevelure et fécondité.

On peut se demander s'il est légitime de fonder une morale sexuelle actuelle sur une philosophie aussi datée.

J'avais discuté en 2019 avec une chamane initiée à la médecine aztèque qui se disait ouverte au catholicisme (elle était dévote de la Sainte Vierge et de Vézelay) après que je lui eusse exposé ce que je savais des démons qui se cachaient derrière l'onanisme avait admis que ceux-ci existaient bien derrière l'onanisme articulé au visionnage de la pornographie qui est une source d'addiction, mais non derrière par exemple un acte de masturbation auquel on cèderait dans le cadre d'un échange de mail avec un être aimé. J'avoue que cette casuistique me laisse perplexe. Mais le caractère très historiquement situé de celle de Saint-Paul est aussi très problématique.

Si vous voulez connaître le fond (provisoire) de ma pensée, il faut intégrer à notre philosophie de la nature la théorie des champs morphogénétiques de Sheldrake qui présuppose une capacité d'apprentissage collectif de toute espèce et même de tout l'univers (de sorte qu'il n'y a pas de constante même dans la vitesse de la lumière) qui fait que des entités peuvent exploiter de nouvelles formes de vices (qui n'étaient pas des vices dans les formes anciennes de l'organisation sociale), et donc une profonde historicité du péché, même s'il y aurait tout de même aussi des constantes (le tabou de l'assassinat, du vol, du mensonge, de la transgression de la séparation des sexes - je pense à l'utilisation constante de l'androgynie dans la sorcellerie, mais il faut reconnaître que la définition de cette androgynie elle-même n'est pas totalement constante d'un siècle à l'autre, ni d'une culture à l'autre).

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Rita Cadillac

3 Novembre 2024 , Rédigé par CC Publié dans #Généralités Nudité et Pudeur, #Histoire secrète, #down.under

En regardant une vidéo de Karl Zéro hier je recroisais (après des années sans avoir traité le sujet de la nudité ) le nom de l'effeuilleuse du Crazy Horse des années 1950 Rita Cadillac/Nicole Yasterbelsky (1936-1995). Souvenir des Mythologies de Roland Barthes.

Comme beaucoup ce genre de femme commence sa vie avec Vénus et la termine dans l'occultisme - sa fiche Wikipedia nous apprend qu'elle ouvrit un cabinet d'astrologie et de thérapie de groupe à Deauville (Le Monde 15.5.91).

Jean Charvil, dans un ouvrage de 1969 (p. 129) la décrit ainsi : "longue, souple, élégante, cette rousse aux yeux verts apporta au neuvième art une note de distinction assez remarquable dans une discipline où, à l'époque, sévissaient l'inexpérience et parfois la vulgarité". Elle était née dans le quartier de la goutte d'Or, son père était russe, sa mère polonaise. Selon un article du Monde du 12.11.1976 (Paul Morelle : "La vérité ne tient qu'à un fil") rapportant les propos de Paul Alt, professeur de strip-tease, son père "occupait un poste important dans l'édition".

Elle voulut être dessinatrice de mode, puis manucure, puis vendeuse, bien qu'elle eût dès 1944 à 8 ans remporté un concours d'accordéon. Elle se mit à faire du nu pour "embêter ses parents", selon la version officielle. Elle fut recrutée par petites annonces, donna des spectacles au Brésil. L'Evening Star de Washington du 1.10 1961 la présentait comme la "Gypsy Rose Lee de Paris". Son mari en 1960 était un certain Jean-Claude Terrade, directeur de cabaret à Pigalle arrêt par la brigade mondaine pour menaces de mort et tentative d'extorsion de fonds sur un fils de diplomate qui aurait frappé une danseuse des Folies Bergères amie de Rita Cadillac : Alicia Marquez (Le Monde 11 avril 1960).

Elle fit aussi carrière dans la chanson, ce qui dans ses tournées internationales lui donnait encore un prétexte pour se dénuder en public. A partir de 1973, selon Le Monde du 8 avril 1995 elle dirigea le night club du casino de Trouville. J'aimerais bien me renseigner un peu plus sur la seconde moitié de sa vie.

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Naked Attraction (vu à Bath)

14 Août 2024 , Rédigé par CC Publié dans #Généralités Nudité et Pudeur, #Nudité-Pudeur en Europe, #Anthropologie du corps, #Christianisme

En zappant devant la TV de ma chambre d'hotel Macdonald Spa à Bath dans le Sommerset je suis tombé sur une émission anglo-saxonne dont je connaissais l existence mais sur laquelle je ne m étais jamais penché sérieusement su j ose dire "naked séduction " dont voici la présentation officielle :

"A chaque épisode, deux célibataires doivent choisir avec quel candidat ils souhaitent partir en rendez-vous. Mais si l'on commençait par la fin ? Dans Naked Attraction, oubliez le statut social, le compte en banque ou encore le style vestimentaire... Les candidats se mettent totalement à nu et ne vont être choisis que sur un seul critère : leur corps ! Suivez cette expérience hors du commun dans sa version floutée, puis dans sa version non-floutée à partir de 22h30. "

J'avoue que j'ai été tout de suite aidé à saisir le rapport de cette émission avec l occultisme par le fait qu une des candidats qui exhibaient leur pubis avaient un pentagramme inversé tatoué dessus. 

La dame (dans l'épisode 4 de la série 12 minute 26) qui devait choisir était une personne de couleur "pansexuelle, polyamoureuse" qui disait si j ai bien compris avoir été éduquée dans une communauté "science chrétienne aux Etats-Unis" (minute 28) une secte hérétique moderniste qui elle-même prépare sans trop le savoir à l occultisme si on en croit Doreen Virtue qui en est issue. On a l impression dûment une mise en scène de la déchéance du christianisme.  La dame devant le pentagramme inversé (satanique) prenait un air intrigué "c'est pour chercher la magie - minute 27 ".

En fait je trouve qu'on pourrait faire une lecture crowleysienne du principe "commençons par la fin" ( c'est du reading backwards).

A noter aussi l alibi communiste à l appui de tout discours antéchristique (notamment du wokisme) : c est pour éliminer les différences de capital économique et culturel qu on encourage les gens à se juger de se jauger sur la seule apparence de leur pubis.

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Du temps où l'on m'écrivait....

16 Février 2024 , Rédigé par CC Publié dans #Anthropologie du corps, #Généralités Nudité et Pudeur, #Spiritualités de l'amour

Mail reçu le 16 septembre 2013 :

Bonsoir Monsieur Colera,

Par curiosité j'ai regardé les liens et articles ayant trait à l'ouvrage dont vous parlez. C'est la raison pour laquelle je me permets de vous envoyer un message afin de vous encourager.
La manière dont vous parlez de cette "nudité" rétablit ce qui était si beau et qui malheureusement, comme beaucoup d'autres choses, a été sali par une société avide de rapidité et de richesse bien souvent tout autre que celle de notre âme.
Il n'est pas simple de défendre nos convictions lorsque celles-ci s'attaquent à des sujets délicats qui sont au coeur de la société. Toutefois cette démarche me semble utile pour contribuer à un certain "éveil" des consciences.
La jeunesse d'aujourd'hui est notre avenir, celui de l'humanité. Il est même de notre devoir de contribuer à cet éveil si nous en avons la possibilité, dans la mesure où nous sommes convaincu du message à faire passer... "C'est une nudité qui veut faire passer un message".
Je retiens une phrase que vous avez citée dans un article: "Sans me presser, je les laisse se décanter...", concernant les divers thèmes philosophiques ou socio-culturels que vous abordez. Prendre suffisamment de temps pour que les informations remontent "en surface", comme une évidence... Mais comment le pouvons-nous? La loi actuelle semble basée sur le "Toujours plus vite, stress, pression", " Le temps c'est de l'argent!"...

J'ai beaucoup aimé le commentaire suivant qui ouvre sur une multitude d'idées à développer.
"Et en même temps, ça permettait de se confronter à un sujet qui fascine notre époque, qui l’envahit même, dans les images et dans les pratiques. La mort de Dieu, la dé-spiritualisation des institutions, tout ça renvoie chacun à son corps, à la volonté de le mettre au centre des rapports sociaux. Un corps qui veut exprimer de plus en plus son dépouillement, son animalité."
Ne pensez-vous pas qu'en dépassant de plus en plus les dogmes instaurés au fil du temps par une interprétation erronée de certains messages, finalement en étant de plus en plus à l'écoute de ce que nous dicte "notre intérieur", là où prennent naissance nos émotions et certainement nos convictions qui en sont une résultante, de ce que nous portons en nous, nous ne nous rapprochons pas au contraire d'une spiritualité vraie, quelquefois à l'opposé de ce que certaines institutions veulent nous faire croire?

Au plaisir de vous lire,

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Encore une absence totale de neutralité journalistique

3 Septembre 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Généralités Nudité et Pudeur

Les nombreux journalistes qui m'ont interviewé sur la nudité publique au cours des dix dernières années n'avaient qu'une attente : que j'en dise du bien.

On retrouve hélas le même état d'esprit, aux antipodes de la nécessaire (mais de moins en moins accessible) neutralité et objectivité journalistique dans Le Monde hier sous la plume d'une attachée de presse dont il n'est même pas utile de recopier le nom  dans un article intitulé "C’est quand même fou de se sentir mal sans habit dans un espace naturiste » : la fin de l’utopie « cul nu» ", un article qui se réjouit du fait que la France soit la première destination européenne du naturisme, qui classe au nombre des "bonnes nouvelles" le fait que " la « philosophie » naturiste se fraie un chemin dans les pages lifestyle des magazines féminins et en librairie, à équidistance du bien-être et du développement personnel (voir le récent livre de Margaux Cassan Vivre nu, Grasset, 216 pages, 19 euros)" (notez comme elle vous cite le prix et le nombre de pages, une incitation à vous le procurer - je suppose que dans 10 ans ce genre de journal vous obligera même à acheter des livres sous peine de vous exposer à des coupures d'eau courante chez vous ou à des stages en camp de rééducation). L'article est un éloge permanent de la nudité publique (il y a quelques années le même journal sous la plume d'une certaine Maïa Mazaurette recommandait la masturbation sur un ton tout aussi impératif) qui, du coup, fustige ceux qui dans les camps de naturistes gardent la culotte (au lieu de fustiger, ne serait-il pas plus subtil et opportun d'essayer de comprendre ?).

Depuis 25 ans Le Monde est devenu, sur tous les sujets, une nouvelle Pravda. Et cela se confirme hélas chaque jour.

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Nudité et masculinité sacrée dans un groupe religieux

10 Mars 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Anthropologie du corps, #Généralités Nudité et Pudeur

Comme vous le savez, j'ai publié il y a bien longtemps un livre sur la nudité et je me suis aussi intéressé aux médiums New Age il y a quelques années. Cette semaine Le Point publie un article intitulé "Nudité, jeûne et « cercle magique » : 48 heures à la recherche de ma « masculinité sacrée »", un rapport d'infiltration dans la secte "Mankind Project" de Louis Chahuneau.

Le groupe a été fondé en 1985 quand les trois membres fondateurs de The ManKind Project, Rich Tosi, Bill Kauth et Ron Hering, ont entraîné avec eux 18 hommes dans un "Wildman Weekend", à Haimowoods, Wisconsin. Aujourd'hui, les retraites s'appellent The New Warrior Training Adventure, et cela regroupe plus de 60 000 hommes. L'organisation est née issue du «mouvement des hommes mythopoétiques», inspiré par la psychanalyse de  Carl Jung, et le poète Robert Bly, dont le livre à succès Iron John : A Book About Men fait l'apologie de la masculinité. Le groupe aux USA souligne qu'il n'est pas exclusivement hétéro, mais aussi ouvert aux LGBT. L'ensemble a des relents très New Age et occultistes, avec chez eux des cercles magiques (comme les "néo-sorcières" féministes). Une confirmation du rapport de la nudité au monde invisible...

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