L'intercession des saints

A la chapelle cet après-midi, il y avait une cérémonie en l'honneur de Sainte Rita de Cascia (que l'on fête pourtant le 22 mai au sein de l'Eglise catholique romaine). J'y assistai en me répétant cependant que ce culte n'est guère "biblique", comme le disent les protestants, mais ceux ci se trompent souvent sur la licéité des oeuvres, par exemple quand ils prétendent que la Bible ne vante pas les pouvoirs des reliques.
Admettre qu'une sainte peut nous aider sans verser dans le paganisme est chose difficile, mais c'est le mystère de l'intercession. Le curé d'Ars ne dut-il point tout à l'intercession de Sainte Philomène, une sainte dont l'Eglise dut même remettre en cause l'existence à sa mort ? Et n'est-ce point ce curé qui m'a incité à Lourdes à confier à un prêtre mes péchés de l'été avant le 15 août dernier ? Dira-t-on que le curé d'Ars était diabolique parce qu'une sainte l'aidait ?
La voie de l'intercession de saints est chose bien étrange mais difficile à rejeter malgré tout. Je ne sais pas si Sainte Perpétue m'a aidé en janvier 2014, mais je ne puis douter, ainsi que je l'ai raconté dans mn livre sur les médiums, que Ste Madeleine me sauva d'une malédiction en 2015. Ce sont là des manifestations du divin qu'il est inutile de chercher à comprendre.
Pourquoi Ste Rita intercèderait-elle mieux auprès du Seigneur que Ste Marguerite de Cortone vers qui Dieu m'orienta cet été ? Je ne sais pas. Est-ce parce que le Seigneur, en plantant une épine sur son front, a indiqué aux fidèles qu'il la disposait mieux à nous aider que la nouvelle Ste Madeleine italienne ?
Je serais de toute façon enclin, comme les jansénistes et les calvinistes, à croire en la prédestination, et penser que le plan de Dieu pour moi (comme pour chacun) depuis l'origine des temps compte plus que la question de savoir si je me tourne vers Ste Rita ou vers Ste Marguerite de Cortone, ou si j'achète deux roses à bénir ou rester chez moi à écouter un prédicateur.
Nos oeuvres comptent peu, sauf peut-être pour éloigner un peu deux ou trois démons.
Mais je ne peux pas penser que l'intercession des saints compte plus que la volonté divine. Sans quoi j'aurais tôt fait de me constituer mon panthéon de sentes avec celles que j'ai déjà citées ou encore Bernadette Soubirous et Ste Gemma. Et cela pourrait vite devenir malsain, moi qui ai encore des femmes nues dans mes rêves (j'ai encore vaguement repensé à elle pendant la journée).
Je me sais pêcheur, inévitablement pêcheur, mais aussi sauvé du pouvoir des démons chaque fois que j'invoque le sang de Jésus. Donc j'accepte mon péché, tout en essayant de le limiter pour éviter que cela noue autant de pactes avec les démons. Puis je me tourne vers Dieu, implore sa miséricorde, et lui demande de réaliser à travers moi, en moi et autour de moi le plus possible sa volonté. Dans ce dispositif-là l'intercession des saints ne peut être qu'un petit "plus" secondaire, que je ne dois surtout pas mettre au premier plan car elle peut vite constituer un petit décor identitaire malsain qui conforte trop mon Ego.
Je n'y recours donc que lorsque le Seigneur lui-même m'oriente vers cela. Cet été il m'avait poussé vers Marguerite de Cortone. Lors de mon précédent passage à la chapelle vers Ste Rita. J'effectue donc quelques actes en temps voulu en direction de ces saintes, mais je me garde de pousser trop la dévotion à leur égard, de peur qu'elle me fasse oublier la soumission que je dois avoir en priorité à l'égard de la volonté du Seigneur, qui me la manifeste à travers ses Anges et son Saint Esprit.
Interviewé par le site Planet.fr

Planet : Pourquoi la nudité gêne-t-elle tant dans l’espace public, alors qu’on s’expose de plus en plus internet ?
Christophe Colera : Sur Internet, il est encore possible pour ceux qui ne souhaitent pas voir la nudité de l’éviter. On peut ne pas cliquer sur les sites où elle s'expose, et protéger les enfants avec un filtre parental.En outre, sur Internet lorsque ce n'est pas une nudité confinée aux sites X ou aux réseaux sociaux dédiés aux rencontres. La suite de l'interview est ici.
Une tentative pour contrer l'histoire secrète occultiste

Le québécois Pierre Gilbert, ancien naturopathe new age rosicrucien converti au christianisme en 1981 n'est forcément pas toujours très pertinent ni très précis dans son maniement des références culturelles (il tient des propos réducteurs, fait des fautes de français, prononce Mérovée - Mérovi, écorche le nom de Godefroy de Bouillon etc) mais au moins l'histoire du monde qu'il propose dans la vidéo ci-dessous "Ordo ab chao" (31e minute et suiv) des années 1990 ci-dessous est une intéressante inversion de Plantard et de Dan Brown. Là où l'auteur du best seller Da Vinci Code voyait chez les Mérovigiens et les Templiers les gardiens de la descendance de Marie-Madeleine appelés à régner sur le monde contre une Eglise catholique qui aurait trahi Jésus, Gilbert semble les placer dans le lignée des imposteurs dans laquelle il situe aussi Godefroy de Bouillon sacré roi de Jérusalem en 1061 et qui s'autoproclame roi de Jérusalem de la lignée de David. On peut regretter que P. Gilbert passe très vite sur Pépin III, auquel un partisan du New Age sur un blog ici accorde des développements intéressants.
Il inscrit l'ordre des Pauvres chevaliers fondé en 1118 dans la lignée de l'imposture mérovingienne comme préface à un projet diabolique de gouvernement mondial qu'aurait repris la franc-maçonnerie spéculative au 18e siècle en se faisant l'héritière des templiers.
Un des aspects un peu gênants de ce récit est qu'il fait l'impasse sur le rôle d'un saint catholique comme Bernard de Clairvaux dans la fondation des Templiers (mais il est vrai que l'Eglise officielle aussi lui semble aussi diabolique ou luciférienne que l'imposture mérovingienne). Il prend pour argent comptant l'hypothèse que l'or du temple de Salomon aurait été ramené en Europe par les templiers qui l'auraient trouvé sous le mont du temple après dix ans de fouilles.
Gilbert se trompe quand il fait de Hitler un membre du groupe de Thule (seuls ses adjoints le furent - voir ici). Et l'on ne voit pas bien le lien de ce groupe avec la maçonnerie, vue l'anti-maçonnisme des nazis. De même le lien tracé entre maçonnerie et antisémitisme est peu crédible.Rien sur les origines catholiques de la franc-maçonnerie écossaise. L'effort de contrer l'histoire secrète new-age ou occultiste avec des arguments chrétiens est intéressant, mais des systématisations trop rapides font planer bien des doutes sur son bien-fondé...
L'Etat comme religion : le cas du principe du contradictoire
Un extrait de ma thèse "L'émergence et les conséquences de la spécialisation juridique dans le champ bureaucratique : le cas des administrations centrales de l'État " soutenue en 2006 (et que j'ai publiée en la réduisant sous le titre "Les services juridiques des administrations centrales" que je relisais tantôt. Ma petite étude sur le principe du contradictoire illustrait l'idée que l'Etat comme construction symbolique emprunte beaucoup de ses outils de légitimation au domaine religieux :
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- Les origines théologiques du principe du contradictoire et sa promotion par les corporations de juristes
L’idée qu’un ambassadeur, ou tout agent public puisse avoir accès à la consultation de son dossier administratif avant qu’une « mesure prise en considération de sa personne » (nomination, mutation, diminution individuelle de salaire etc, en dehors du cadre disciplinaire)[1] ne le frappe s’inscrit dans une tradition jurisprudentielle que l’on nomme l’application du principe du contradictoire[2] : il implique que l’Etat ne puisse prendre une mesure avant d’avoir entendu le point de vue de la personne qui sera concernée par cette décision.
Les manuels de droit français accessibles aux juristes d’administration comme le Chapus qui en retracent la généalogie s’arrêtent généralement au début du XX ème siècle. Mais son origine est bien plus ancienne.
Il a été forgé par les Britanniques sous le nom d’un adage latin : audi alteram partem - écoute l’autre partie.
Les ouvrages de droit anglais s’accordent pour estimer que sa première affirmation par une juridiction remonte à 1723[3] à l’occasion du procès de Richard Bentley contre l’université de Cambridge.
Richard Bentley, professeur célèbre de l’université de Cambridge vendait les titres de doctorats à ses étudiants pour quatre livres. L’université quand elle le découvrit déposséda l’intéressé de ses titres d’enseignant et Bentley entama un procès contre l’université.
A l’occasion de ce procès, un des juges aurait motivé le jugement en expliquant que même lorsqu’il décida de chasser Adam du Paradis terrestre, Dieu prit la peine d’entendre le point de vue du premier homme avant de mettre en œuvre sa sanction.
Ce détail montre assez l’univers théologique dans lequel le principe est posé.
Il a aussi son importance pour la compréhension de l’image de l’Etat ou de la puissance publique qu’à l’origine il engage. Il s’agissait à l’époque de légitimer l’analogie entre Dieu et l’Etat. Et, pour que l’Etat ressemble davantage à Dieu, il fallait qu’il entende les destinataires de ses décisions comme Dieu lui-même le faisait.
Le jugement fut rendu 33 années après la publication du Traité du Gouvernement civil de John Locke. Mais il n’est pas à proprement parler d’inspiration libérale car il ne cherche pas à faire prévaloir des droits individuels subjectifs. Sa philosophie s’inscrit encore dans le cadre d’une idéologie chrétienne médiévale – on pense ici aux thèses de Le Goff pour qui le Moyen Age dura jusqu’au XIX ème siècle – où l’Etat délégataire de la potestas divine, doit se livrer à une imitatio de son mandataire céleste.
A partir de là, le principe audi alteram partem fut appliqué à toutes les décisions de l’Etat impliquant des personnes en Grande-Bretagne, et devint structurant non seulement du champ bureaucratique britannique mais aussi du fonctionnement de son champ juridictionnel en métropole et dans les colonies. Sa traduction française – le « contradictoire » – se retrouve déjà dans une jurisprudence du Conseil d’Etat de 1808 mais connut surtout une impulsion à partir de 1944 (arrêt Dame Veuve Trompier-Gravier CE 5 mai 1944 pour les particuliers, arrêt Nègre CE 27 juin 1949 pour l’application aux agents publics[4]). Mais il semble que le Conseil en ait alors fait application dans le même esprit que la Cour britannique au XVIII ème siècle : renforcer les mesures de la puissance publique.
Le mouvement pour la défense des droits des administrés dans les années 1970 (qu’on a décrit plus haut) a contribué à l’infléchir dans un sens plus favorable aux individus et c’est dans ce sens qu’il est codifié dans le décret du 28 novembre 1983[5] adopté par le gouvernement socialiste.
Parallèlement s’est révélée décisive dans la généralisation du principe, l’élaboration de la convention européenne des droits de l’homme, dans les années 1948-1950 – dont il serait utile de faire une histoire sociale[6] -, à l’initiative d’intellectuels et de juristes de la mouvance chrétien-démocrate (Salvador de Madariaga, Denis de Rougemont, Pierre-Henri Teitgen, Paul Bastid, Henri Rolin, Charles Chaumont, Constantin Eustathiades, Willem Riphagen). Son article 6 prévoyant que toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable par un tribunal indépendant et impartial. Même s’il ne s’applique en principe qu’au domaine juridictionnel, l’interprétation qu’en ont fait les juges de la Cour européenne, a contribué à la définition du contenu concret des droits des individus à se défendre et à faire entendre leur point de vue[7]. Et l’article 41-2 de la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne que la Cour de justice des communautés est censée appliquer prévoit explicitement l’application du droit à être entendu aux relations avec l’administration[8].
Aujourd’hui, le principe du contradictoire est loué par les théoriciens du droit comme facteur d’émergence d’un Etat « postmoderne » dont le droit est centré sur la subjectivité des individus[9]. Il s’intègre dans un système de procédures qui pacifieraient l’espace social en faisant passer les conflits par des filtres rationnels[10].
Niklas Luhmann[11] notamment expose comment l’application d’un système procédural comme la mise en œuvre du principe du contradictoire prend en quelque sorte les individus et leur conflit au piège d’une rhétorique et de processus contrôlés par les spécialistes du droit.
La procédure opère une restructuration des attentes[12] dans un environnement complexe. C’est un processus d’apprentissage qui fait entrer
les acteurs dans un rôle qui leur offre la chance de se doter d’une nouvelle personnalité et d’un nouveau passé. Dans cet espace de jeu,
la complexité est réduite, mais les chances de gain et de perte restent ouvertes, de sorte que l’agent s’y laisse prendre
– sans que cela accapare complètement pour autant ses autres rôles sociaux[13].
C’est ce jeu de rôle qui, selon Luhmann, garantirait l’efficace des procédures, et non pas la persuasion rationnelle, ni même les effets de violence symbolique[14]. Les acteurs sociaux sont suffisamment sceptiques à l’égard de la rhétorique des juristes et de leurs effets de manche : ce qui les contraint à accepter les décisions issues des processus juridiques, c’est précisément et uniquement le fait qu’ils ont accepté de jouer le jeu à un moment donné, et qu’ils ne peuvent plus qu’être isolés et stigmatisés comme mauvais joueurs s’ils contestent l’issue du jeu ouvert qu’ils ont accepté de jouer dans la procédure[15].
- L’effet de cléricalisation des pratiques bureaucratiques
Une procédure comme le principe du contradictoire ne fait pas que « piéger » - selon la conception fonctionnaliste de Luhmann - l’individu en faisant rentrer ses attentes dans une rationalité juridique. Elle transforme aussi l’administration, sa culture, et les caractéristiques de ses décisions.
Sur le plan matériel, elle requiert la mobilisation des scribes et des juristes. Un directeur des ressources humaines qui, sur ordre du ministre et du Président de la République, rappelle un ambassadeur à Paris, ou, de sa propre initiative, décide d’affecter une secrétaire en Russie plutôt qu’au Chili, se contentait, jusqu’à une époque récente, d’émettre un télégramme enjoignant à l’intéressé de changer de fonctions, des exécutants officialisant ensuite la décision sous forme d’arrêtés aux formes invariables.
Le principe du contradictoire aujourd’hui impose qu’une lettre soit adressée dans un premier temps à l’agent, l’informant de l’intention du ministère de modifier son affectation et du droit de l’intéressé à consulter son dossier administratif ainsi qu’à produire des observations écrites ou verbales avec l’assistance éventuelle d’un conseiller de son choix.
Cette procédure implique qu’on définisse des motifs à la décision pour que l’agent puisse les contester, motifs de droit et de fait que les gestionnaires sont rarement capables de formuler – sauf à retenir une motivation stéréotypée mal perçue par les juges – et le font généralement en concertation avec les rédacteurs du service juridique. A supposer que l’agent veuille consulter son dossier et produise ses observations, il faut organiser cette consultation, lui délivrer un procès verbal de réception, en veillant à ce qu’aucune des étapes du processus ne puisse donner lieu à contestation devant le juge.
Sur le plan symbolique, dans la logique du « audi alteram partem » l’administration doit admettre que ces procédures donnent
lieu à de mini-procès dans son propre espace, se tenir prête à accueillir éventuellement en son sein des avocats qui viendront assister l’agent, accepter que
l’entretien avec le directeur des ressources humaines, qui était autrefois une grâce accordée dans un esprit paternaliste à l’agent
sur le point d’être affecté, devienne un face-à-face serré, obligatoire, derrière lequel peut toujours se profiler un procès.
[1] Catherine Ribot, Les mesures prises en considération de la personne dans le contentieux de la Fonction publique, Revue du Droit public et de la Science politique en France et à l’étranger, 1-1996, p. 143-186.
[2] Hocine Zeghbib, Principe du contradictoire et procédure administrative non contentieuse, Revue du Droit public et de la Science politique en France et à l’étranger, 2-1998, p. 467-503.
[3] Voir par exemple l’allocution de John Kendall à la Construction Law Association de King’s College – John Kendall, Formality and due process in ADR, The Sweet and Maxwell fifth KCCLA annual lecture 21 novembre 2002 - http://www.kccla.org.uk/annual-lecture-2003.html
[4] Sur la base de l’article de la loi du 22 avril 1905, qui prévoit l’existence d’un dossier administratif, et la possibilité de l’agent de le consulter et de produire des observations après l’avoir consulté.
[5] Hocine Zeghbib, Principe du contradictoire et procédure administrative non contentieuse, op. cit.
[6] A la lumière notamment des travaux d’Antonin Cohen sur les déclarations des droits construites comme préfigurations d’une constitution européenne fédérale : Antonin Cohen, Anatomie d’une utopie juridique. Eléments pour une sociologie du fédéralisme européen : la Constitution, Sur la portée sociale du droit, Liora Israël, Guillaume Sacriste, Antoine Vauchez, Laurent Willemez, Centre universitaire de recherches administratives et politiques de Picardie (CURAPP) Paris, PUF, 2005.
[7] Voir par exemple les commentaires des arrêts du Conseil d’Etat Mme R et Société Polytech Silimed Europe du 29 juillet 2002 à l’AJDA du 9 décembre 2002 p. 1394 et suiv.
[8] Karine Michelet, La charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et la procédure administrative non contentieuse, AJDA 14 octobre 2002, p. 949-955.
[9] Jacques Chevallier, Vers un droit postmoderne ? Les transformations de la régulation juridique, Revue du Droit public et de la Science politique en France et à l’étranger, 3-1998, p. 660-690.
[10] Jean-François Burgelin, Jean-Marie Coulon et Marie-Anne Frison-Roche, L'office de la procédure, Mélanges Drai p.252
[11] Niklas Luhmann, La légitimation par la procédure - traduit par Lukas K.Sosoe et Stéphane Bouchard - ed Cerf/Presses universitaires de Laval 2001.
[12] Luhmann, op.cit. p. 28.
[13] Comme le note Luhmann, un homme ne se discrédite pas dans son rôle de mari aux yeux de son épouse s’il perd un procès concernant le montant de son loyer (p.41).
[14] Luhmann rejette violemment l’héritage durkheimien et freudien. Pour lui l’efficace du droit ne tient pas à des effets de rituel ou d’affect – sans quoi les sentences finales seraient plus individualisées et différenciées en fonction des publics destinataires.
[15] On notera toutefois que Luhmann s’opposait au développement des procédures contradictoires dans le champ bureaucratique et proposait que seuls les tribunaux y soient soumis (ibid p.205) au nom de l’argument très contestable selon lequel le champ bureaucratique est entièrement soumis aux exigences des gouvernants (politiques).
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NB : "audi alteram partem" était inscrit en lettres d'or dans la grande salle du Guildhall (hôtel de ville) de Londres
Mon livre "Les médiums" cité par la revue "La recherche astrologique"

Mon livre sur "Les médiums" est cité en ces termes ce mois-ci en page 37 du numéro 1 de la 34ème année de la revue "La recherche astrologique" (revue trimestrielle dont certains numéros peuvent être feuilletés ou achetés ici) en ces termes :
"L’auteur, sociologue, présente les caractéristiques et problématiques internes au phénomène de la médiumnité. Il s’appuie avec sympathie sur des dialogues avec certains médiums, et sur des « soins » reçus lors de séances avec d’autres. Les documents objectifs sur ce sujet étant rares, ce livre est le bienvenu."
Mon vieux livre sur Nietzsche cité dans deux mémoires

Ne le cachons pas : je m'amuse à voir mon mémoire de maîtrise de 1992 (soutenu à Paris IV-Sorbonne) légèrement augmenté pour prendre la forme d'un livre en 2004 être cité dans des mémoires universitaires. Je trouve que c'est lui faire beaucoup trop d'honneur, mais bon, si les étudiants l'utilisent comme une marchepied commode pour s'initier au nietzschéisme, pourquoi pas ?
Il y a quelques années un étudiant congolais avait ouvert le bal en l'utilisant dans le cadre d'un travail sur les châtiments. Puis en 2009, ça a été Esteban Sierra Montiel de l'université de Toluca au Mexique avec un mémoire de maîtrise El problema del sujeto en la obra de Nietzsche qui me cite assez abondamment et parfois en parallèle avec un livre de Marco Parmeggiani,dont le titre Perspectivismo y subjetividad en Nietzsche, évoque beaucoup le mien, paru à Malaga en 2002.
Puis en 2016, c'est Benoit Duval de l'université de Laval au Canada qui dans un mémoire de maîtrise Amor fati : entre stoïcisme et nietzschéisme me cite rapidement sur le thème de la souffrance pour apporter des nuances à mon propos.
Il faut accepter que les ouvrages qu'on publie ne nous appartiennent plus. Au moins, grâce à L'Harmattan, ces livres sont dans les universités et ils sont réimprimés par delà les décennies, ce qui n'est pas le cas des livres des grands éditeurs.
Reportage sur les médiums sur M6

Le 1er octobre 2017 sur M6 dans l'émission 66 minutes diffusée à 17 h 30, reportage "Ils parlent avec les morts", qui présente une séance de spiritisme sur photo d'une heure à 110 euros. "Ne pas confondre les médiums avec les voyants qui prétendent deviner votre avenir" dit le journaliste un peu arbitrairement (et à tort selon moi : le spiritisme est - souvent quoique pas toujours - distinct de la voyance mais les deux sont des formes de médiumnité). Puis il enchaîne avec une séance publique de médiumnité près de Caen d'Henry Vignaud (dont j'ai parlé dans mon livre) à laquelle se rendent des femmes qui ont perdu des enfants. Un mot sur Bruno le médium et ses prestations avec des célébrités comme Stéphane Bern ou ses vidéos de rue. Le reporter tente un test avec Aurélie, une de ses collaboratrices. Le reportage se termine sur une mise en garde contre les arnaqueurs qui abusent de la confiance des gens. Mais pas un mot sur la mise en garde des religions monothéistes contre l'invocation des morts et la convocation d' "esprits familiers" à travers des pratiques. Donc encore une couverture médiatique trop partielle et partiale selon moi, comme en ce qui concerne le magazine Avantages cet été (voir mon billet).