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Articles avec #anthropologie du corps tag

Une question de Cléopâtre au rabbin Meïr

12 Février 2025 , Rédigé par CC Publié dans #Généralités Nudité et Pudeur, #Anthropologie du corps

Voici un point amusant que relève Voltaire dans son Dictionnaire philosophique :

Selon la tradition talmudique la célèbre reine Cléopâtre a un jour demandé au Rabbin Meïr si les morts ressusciteraient nus ou avec leurs vêtements. Il répondit : « Nous apprenons cela du grain de blé, en concluant a minori ad majus : Si déjà ce grain semé nu germe avec diverses enveloppes, combien plus les justes ensevelis avec leurs vêtements ne ressortiront-ils pas de leurs tombeaux avec les mêmes vêtements »

L'épisode se trouve dans le Traité Sanhédrin , 90b, du Talmud de Jérusalem (une autre source dit : celui de Babylone). Le rabbin Meïr enseignait au IIe siècle, 200 ans après la mort de la dernière reine d'Egypte. On peut se demander s'il n'y a pas quelque allusion scabreuse dans le fait qu'on prête à une séductrice renommée ce genre de question.

L'interprétation juive l'exclut - voir par exemple cette page qui explicite de cette façon la question de l'amante d'Antoine :

"Si Cléopâtre accepte que les morts ressuscitent, quelle différence cela fait-il pour elle que les morts ressuscitent avec ou sans vêtements?
Ce qu'elle voulait savoir, c'est si les gens seront alors comme Adam et Eve avant le péché, qui étaient si purs et si élevés qu'ils n'avaient pas besoin de vêtements, ou s'ils seront comme l'homme après la faute."

Apparemment les textes cosmogoniques zoroastriens (Bundahišn) posent aussi la question de Cléopâtre...

L'incohérence chronologique de la scène du Talmud a fait dire à l'exégète W. Bacher en 1890 que la question fut plutôt posée par un patriarche des Samaritains (au vu des diverses versions qu'il a pu consulter).

On notera aussi que Voltaire en son temps trouvait la réponse rabbinique aussi spécieuse que l'argument du bénédictin Dom Augustin Calmet (qu'il qualifie avec ironie de "profond philosophe") lequel voyait dans l'existence des vampires qui sortent des cimetières la preuve de la possibilité de la résurrection...

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Mollitia : quelle morale sexuelle ?

10 Janvier 2025 , Rédigé par CC Publié dans #Anthropologie du corps, #Pythagore-Isis, #Généralités Nudité et Pudeur, #Christianisme

Il y a dix ans, je m'étais beaucoup intéressé à l'Ane d'Or d'Apulée, un conte que le préfacier de la version Folio des années 1980 présentait comme une farce mais qui est en réalité un manuel d'initiation isiaque et pythagoricienne. Je ne sais plus qui dans la littérature du XXe siècle s'était demandé comment les monastères chrétiens n'avaient jamais censuré ce livre dont certains passages sont profondément érotiques. Il en avait conclu que les moines y cherchaient sans doute de une distraction sexuelle, ce qui me paraît bien peu probable (il est incroyable que nos universitaires laïcards aient été aussi superficiels dans leur lecture de la tradition occidentale, à moins qu'ils n'aient fait les idiots à dessein pour détourner les lecteurs des vraies questions). A moins bien sûr qu'une certaine tradition pythagoricienne n'ait survécu dans nos monastères (à travers la numéralogie notamment, que bizarrement notre époque appelle maintenant numérologie).

Je relisais La Société Romaine de Paul Veyne. C'était une de mes lectures de jeunesse, que j'ai d'ailleurs citée dans mon livre sur la nudité (d'ailleurs j'avais envoyé mon livre à ce célèbre auteur, qui n'avait pas manqué de me répondre aimablement depuis son Gard natal, ce qui m'avait touché car beaucoup de sous-intellectuels à qui j'ai adressé mes ouvrages n'ont pas eu cette politesse). Paul Veyne comme prof du collège de France avait le mérite de mettre au jour des faits intéressants en les enveloppant d'un style élégant et les insérant dans une perspective culturelle très large, mais l'inconvénient d'être un proche de Foucault et de faire ainsi passer en contrebande une idéologie assez sulfureuse. En p. 117 de l'édition de 1991 (Seuil) il fait référence à cette scène où, en Thessalie (terre des magiciens), le héros va faire l'amour avec un sorcière qui va le transformer en âne. Tous ceux qui ont lu ce passage ont sans doute été frappé par le fait que la femme chevauche sexuellement le héros comme sur les fresques de Pompéi, position qu'on appelle equus eroticus. Veyne remarque à ce propos : "Apulée ou les peintures de Pompéi montrent bien que cette posture était le fin du fin de l'amour". Il ajoute cependant que, si notre époque valorise cette posture parce que, dit-il, elle a voulu "décoloniser la femme" en lui permettant de chevaucher l'homme ("l'homme, ce colonisateur repenti, ne veut pas se réserver l'exclusive d'un spasme agréable ; il veut que la femme l'ait aussi, que cette ancienne colonisée devienne pareille à son maître  et qu'elle ait, sous le nom d'orgasme, le même spasme que son colon" ; l'equus eroticus "était non moins valorisé chez les Romains, mais pour des raisons exactement opposées : la servant vient sur son maître, mollement étendu sur le lit, parce qu'elle est au service du plaisir de l'homme". Du coup, l'equus eroticus est devenu honteux à partir des Antonins parce que, la femme étant désormais un peu moins inférieure à l'homme qu'au début de l'Empire (elle devient désormais l'épouse chargée d'élever des enfants), on la suspectera, à travers l'equus eroticus d' "abuser de sa qualité de personne humaine" en jouant à être l'égale de l'homme (jusqu'au point où le psychiatre Kraft-Ebing verra dans la pratqiue de l'equus eroticus féminin un symptôme de masochisme masculin).

Je ne chercherai pas à savoir davantage, au moins pour l'instant, si chez Apulée la pratique féminine de l'equus eroticus est réellement un geste de soumission et de "service" (d'officium), venant d'une sorcière dont je ne me souviens plus si elle est esclave ou libre. Ce qui m'intéresse dans ce passage, c'est que Veyne rattache cette thématique à celle de la mollitia, la mollesse. Pendant longtemps (et, encore une fois, jusqu'aux Antonins), la mollitia désignait la pratique sexuelle qui faisait déroger un citoyen de sa virilité masculine et de son rang dans la hiérarchie sociale. C'est une notion qui a un sens très spécifique.

Or, comme l'ont relevé des historiens de la sexualité comme Thomas Laqueur, encore aujourd'hui l'Eglise font dériver sa condamnation de l'onanisme, non pas d'un verset précis du Nouveau Testament (puisque la notion n'y figure pas, même par synonymie), mais du verset de Saint Paul sur la mollitia (1 Cor 6:9).

Or Saint-Paul est très ancré, sur le plan des moeurs, dans la philosophie gréco-latine de son temps. Par exemple Michael Heiser en se fondant sur l'article de Troy W Martin Paul's argument from nature for the veil in 1 Corinthians 11:13-15 : a testicle instead of a head covering, Journal of Biblical Litterature 123/1 (2004) 75-84 montre que les théories de Saint-Paul sur les longs cheveux des femmes et leur voilement étaient directement liées aux théories d'Hypocrate sur  le rapport entre chevelure et fécondité.

On peut se demander s'il est légitime de fonder une morale sexuelle actuelle sur une philosophie aussi datée.

J'avais discuté en 2019 avec une chamane initiée à la médecine aztèque qui se disait ouverte au catholicisme (elle était dévote de la Sainte Vierge et de Vézelay) après que je lui eusse exposé ce que je savais des démons qui se cachaient derrière l'onanisme avait admis que ceux-ci existaient bien derrière l'onanisme articulé au visionnage de la pornographie qui est une source d'addiction, mais non derrière par exemple un acte de masturbation auquel on cèderait dans le cadre d'un échange de mail avec un être aimé. J'avoue que cette casuistique me laisse perplexe. Mais le caractère très historiquement situé de celle de Saint-Paul est aussi très problématique.

Si vous voulez connaître le fond (provisoire) de ma pensée, il faut intégrer à notre philosophie de la nature la théorie des champs morphogénétiques de Sheldrake qui présuppose une capacité d'apprentissage collectif de toute espèce et même de tout l'univers (de sorte qu'il n'y a pas de constante même dans la vitesse de la lumière) qui fait que des entités peuvent exploiter de nouvelles formes de vices (qui n'étaient pas des vices dans les formes anciennes de l'organisation sociale), et donc une profonde historicité du péché, même s'il y aurait tout de même aussi des constantes (le tabou de l'assassinat, du vol, du mensonge, de la transgression de la séparation des sexes - je pense à l'utilisation constante de l'androgynie dans la sorcellerie, mais il faut reconnaître que la définition de cette androgynie elle-même n'est pas totalement constante d'un siècle à l'autre, ni d'une culture à l'autre).

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Glastonbury New Age

27 Décembre 2024 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums, #Anthropologie du corps, #Histoire secrète, #Sainte-Baume

En 2023, je vous disais un mot de Glastonbury dans le Somerset, où Joseph d'Arimathie est censé avoir fondé la chapelle Ste Marie Madeleine de Beckery où le roi Arthur aurait eu, selon la légende, une vision de la Vierge Marie (certains maintenant disent de Madeleine).  Mardi dernier, une amie me parlait d'une naturopathe qu'elle avait croisée dans une soirée, qui marchait pieds nus et lui avait dit qu'elle parlait avec les animaux domestiques (notamment les canards) qui lui confiaient des secrets sur leurs maîtres et l'avaient dissuadée de continuer à manger de la viande. Sur le site de cette naturopathe rempli de coquilles où la dame fait ouvertement l'apologie de la sorcellerie ("si vous ressentez l'Appel de la Sororité, de la Sorcière en vous") et de la sexualité lesbienne au service du féminin sacré (j'accompagne les femmes à reconnecter à leur Puissance créatrice, à leur énergie sexuelle" "La beauté des Femmes est-elle si terrible que vous avez préférez cacher la vôtre? "), elle raconte un peu sa vie (qu'elle est une ancienne cadre sup à la défense, "convertie" à la suite d'un cancer qui l'avait attaquée précisément à l'endroit de sa féminité - l'utérus). En lisant les témoignages, on découvre qu'à l'été 2018 la thérapeute avait organisé une sorte de pèlerinage à Glastonbury pour se connecter aux "énergies" (démons et égrégores) des lieux sacrés de ce canton, ce qui laisse penser que l'endroit fonctionne plus ou moins comme la Sainte-Baume en France au service des pratiques du New-Age et du culte de Gaïa.

Elle allait aussi tenter d'organiser quelque chose de semblable en 2021 au Pérou (peut-être avec un peu d'ayahuasca ?) avec beaucoup d'allusions au colibri lui aussi associé à la sorcellerie (encore un point commun avec une nana, rescapée du programme MK Ultra, que j'ai revue en octobre dernier, elles ont aussi pour trait d'union la fascination pour les gongs tibétains).

Rien de lumineux là-dedans.

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Naked Attraction (vu à Bath)

14 Août 2024 , Rédigé par CC Publié dans #Généralités Nudité et Pudeur, #Nudité-Pudeur en Europe, #Anthropologie du corps, #Christianisme

En zappant devant la TV de ma chambre d'hotel Macdonald Spa à Bath dans le Sommerset je suis tombé sur une émission anglo-saxonne dont je connaissais l existence mais sur laquelle je ne m étais jamais penché sérieusement su j ose dire "naked séduction " dont voici la présentation officielle :

"A chaque épisode, deux célibataires doivent choisir avec quel candidat ils souhaitent partir en rendez-vous. Mais si l'on commençait par la fin ? Dans Naked Attraction, oubliez le statut social, le compte en banque ou encore le style vestimentaire... Les candidats se mettent totalement à nu et ne vont être choisis que sur un seul critère : leur corps ! Suivez cette expérience hors du commun dans sa version floutée, puis dans sa version non-floutée à partir de 22h30. "

J'avoue que j'ai été tout de suite aidé à saisir le rapport de cette émission avec l occultisme par le fait qu une des candidats qui exhibaient leur pubis avaient un pentagramme inversé tatoué dessus. 

La dame (dans l'épisode 4 de la série 12 minute 26) qui devait choisir était une personne de couleur "pansexuelle, polyamoureuse" qui disait si j ai bien compris avoir été éduquée dans une communauté "science chrétienne aux Etats-Unis" (minute 28) une secte hérétique moderniste qui elle-même prépare sans trop le savoir à l occultisme si on en croit Doreen Virtue qui en est issue. On a l impression dûment une mise en scène de la déchéance du christianisme.  La dame devant le pentagramme inversé (satanique) prenait un air intrigué "c'est pour chercher la magie - minute 27 ".

En fait je trouve qu'on pourrait faire une lecture crowleysienne du principe "commençons par la fin" ( c'est du reading backwards).

A noter aussi l alibi communiste à l appui de tout discours antéchristique (notamment du wokisme) : c est pour éliminer les différences de capital économique et culturel qu on encourage les gens à se juger de se jauger sur la seule apparence de leur pubis.

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Soigner une âme par le corps

7 Juin 2024 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums, #Spiritualités de l'amour, #Christianisme, #Pythagore-Isis, #Anthropologie du corps, #Massages

Voici une drôle d'histoire qui m'est arrivée en 2014. Il s'agit d'une expérience que j'ai faite avec une lectrice de ce blog le 9 novembre 2013 (son post est encore lisible ici, vous noterez que cela suit un mien billet sur un chien tué, moi dont le saint patron a une tête de chien), qui se faisait appeler "Idelphie". Je lui ai écrit le 8 mai 2014. A ce moment là je venais de découvrir l'existence du monde invisible au contact des médiums comme je l'ai raconté dans mon livre paru en 2017. Une sorte d'ébullition intérieure me poussait à rechercher les synchronicités , les signes. J'étais à l'époque si spirituellement perdu que j'allais prier une statue de Cybèle en pierre qui se trouvait non loin de chez moi --- La suite de ce billet n'est pas publique, vous ne pouvez l'obtenir qu'en en adressant la demande à l'auteur du blog par le formulaire de contact.

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La chanteuse Aleksandra Prijović et l'ex-Yougoslavie

17 Février 2024 , Rédigé par CC Publié dans #Anthropologie du corps

La chanteuse serbe Aleksandra Prijović réunifie-t-elle l'ex-Yougoslavie ? Elle a marqué les esprit en décembre dernier en remplissant successivement cinq stades à Zagreb en Croatie. Elle se produit ce mois-ci à Osijek (elle a grandi près de cette ville à partir de 1998, bien qu'elle soit native de Voïvodine).

Un moine de Ribnica en Serbie Arsenije Jovanović le 13 février dans sa prédication sur Internet a stigmatisé ces spectacles centrés sur le corps de la chanteuse comme des régressions "paysannes" (seljački) dans le sens de stupide. Il décoche au passage quelques flèches contre l'Occident latin dans le cadre d'une remise en perspective de l'histoire de la musique en Europe. Selon lui, si Aleksandra Prijović a du succès en Croatie, ce n'est pas le meilleur de l'influence que la Serbie pourrait avoir sur son voisin...

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Du temps où l'on m'écrivait....

16 Février 2024 , Rédigé par CC Publié dans #Anthropologie du corps, #Généralités Nudité et Pudeur, #Spiritualités de l'amour

Mail reçu le 16 septembre 2013 :

Bonsoir Monsieur Colera,

Par curiosité j'ai regardé les liens et articles ayant trait à l'ouvrage dont vous parlez. C'est la raison pour laquelle je me permets de vous envoyer un message afin de vous encourager.
La manière dont vous parlez de cette "nudité" rétablit ce qui était si beau et qui malheureusement, comme beaucoup d'autres choses, a été sali par une société avide de rapidité et de richesse bien souvent tout autre que celle de notre âme.
Il n'est pas simple de défendre nos convictions lorsque celles-ci s'attaquent à des sujets délicats qui sont au coeur de la société. Toutefois cette démarche me semble utile pour contribuer à un certain "éveil" des consciences.
La jeunesse d'aujourd'hui est notre avenir, celui de l'humanité. Il est même de notre devoir de contribuer à cet éveil si nous en avons la possibilité, dans la mesure où nous sommes convaincu du message à faire passer... "C'est une nudité qui veut faire passer un message".
Je retiens une phrase que vous avez citée dans un article: "Sans me presser, je les laisse se décanter...", concernant les divers thèmes philosophiques ou socio-culturels que vous abordez. Prendre suffisamment de temps pour que les informations remontent "en surface", comme une évidence... Mais comment le pouvons-nous? La loi actuelle semble basée sur le "Toujours plus vite, stress, pression", " Le temps c'est de l'argent!"...

J'ai beaucoup aimé le commentaire suivant qui ouvre sur une multitude d'idées à développer.
"Et en même temps, ça permettait de se confronter à un sujet qui fascine notre époque, qui l’envahit même, dans les images et dans les pratiques. La mort de Dieu, la dé-spiritualisation des institutions, tout ça renvoie chacun à son corps, à la volonté de le mettre au centre des rapports sociaux. Un corps qui veut exprimer de plus en plus son dépouillement, son animalité."
Ne pensez-vous pas qu'en dépassant de plus en plus les dogmes instaurés au fil du temps par une interprétation erronée de certains messages, finalement en étant de plus en plus à l'écoute de ce que nous dicte "notre intérieur", là où prennent naissance nos émotions et certainement nos convictions qui en sont une résultante, de ce que nous portons en nous, nous ne nous rapprochons pas au contraire d'une spiritualité vraie, quelquefois à l'opposé de ce que certaines institutions veulent nous faire croire?

Au plaisir de vous lire,

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Impasses des hypothèses astronomiques et des suppositions évolutionnistes

10 Février 2024 , Rédigé par CC Publié dans #Otium cum dignitate, #down.under, #Anthropologie du corps

L'astrophysicien David Elbaz, dans une récente conférence à l'association française d'astronomie, explique qu'il y a eu un pic de croissance des naissances d'étoiles et qu'elles sont moins nombreuses maintenant, on ignore pourquoi. Beaucoup de choses de ce type sont inexpliquées.

Le Big Bang a eu lieu il y a 13,5 milliers d'années. 380 000 ans après l'univers se refroidit et naissent les atomes. Il y a un proton et un électron qui se combinent. Quand les électrons sont piégés dans les atomes ils ne flottent plus dans l'espace. Avant, quand ils flottaient, l'univers était opaque., et l'on ne pouvait rien voir, c'était une mélasse de matière et de lumière dans laquelle régnait une musique primordiale, des sons (cela fait penser à Pythagore évidemment). A la naissance des atomes, la musique s'est arrêtée, les notes se sont cristallisées qui allaient donner des étoiles.

Mais ensuite il y a un âge sombre qui précède la naissance des étoiles. Au bout de 100 millions d'années naissent les premières molécules, grâce aux vibrations desquelles les étoiles vont naître. C'est l'aube de l'univers. Le 11 juillet 2022, Biden a présenté le "livre d'histoire de nos origines"

Puis les étoiles brillent tellement qu'elles brisent les atomes. Les électrons sont à nouveau libérés mais l'univers a tellement grandi qu'il ne peut plus être opaque.

Il y a presque 5 milliers d'années nait le soleil, on est déjà dans la décroissance de formation d'étoiles.

Cette recherche sur l'aube de l'univers, est menée grâce au télescope James Webb, téléscope à 10 milliards de dollars lancé le 25 décembre 2021. qui présente les premières galaxies cosmiques. Cela se décrypte en fonction de leurs formes, leurs couleurs (les rouges ont des étoiles vieilles, ou parfois simplement parce qu'elels s'éloignent et se décalent vers le rouge), sil elles brillent beaucoup elles ont beaucoup d'étoiles ; puis on décompose leur lumière pour analyser leur fécondité, si elles perdent de la matière.

Ces images ont bouleversé nos théories. Six galaxies aux confins de l'univers (dans les premières centaines de millions d'années après le Big Bang) sont trop massives. Il y en a aussi de trop nombreuses, et trop lumineuses. Pourquoi l'univers primordiale a-t-il eu une fécondité ? y a t il eu quelque chose avant le Big Bang ? Y a-t-il eu une énergie noire primordiale qui aurait créé ce sursaut ?

Les premières galaxies sont très petites, à peine plus grosses que des amas globulaires, très compactes. Les trous noirs sont formés trop tôt.

Ces incohérences pointées par Elbaz rappellent celles qu'avait repérées le prix Nobel Francis Crick, découvreur de l'ADN. Le vulgarisateur de mythes Graham Hancock en parle dans cette interview de début 2023 (min 27) : dans Life Itself (1989) il montre que la soupe primordiale qui s'est formée il y a 3,9 milliards d'années après les 600 premières années de trop forte température de la Terre n'a pas pu, en 100 millions d'années comme on le  pense donner lieu à la naissance de la vie qui se serait répandue sur toute la Terre sous forme de bactéries, il a fallu que les molécules viennent d'ailleurs.

Un problème à rapprocher aussi de celui des sauts quantiques dans l'évolution naturelle que Graham Hancock pense que certains de ces sauts ont pu être favorisés par l'ergot de seigle... Thème à la mode. Sans grand intérêt, mais il fallait bien que j'en dise un mot.

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