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Articles avec #mediums tag

Un médium "chrétien" en Corrèze - encore une illustration des dangers

26 Novembre 2021 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme, #Médiums

Je regardais il y a peu une interview de 2016 d'un médium corrézien qui se disait catholique pratiquant, doué d'un don de naissance qu'il exerçait sans boule ni accessoire, par une chaîne qui accueille tous les hérétiques et néo-païens de la Terre. J'avoue, que, intrigué, j'ai failli mordre à l'hameçon d'autant que le bonhomme est fils de républicain espagnol comme moi (et même de tendance anarchiste de son côté) alors que sa mère est française catholique. J'ai failli croire qu'il pouvait y avoir une bonne médiumnité chrétienne jusqu'aux dernières minutes de l'interview où le voyant avoue qu'il a poussé vers le suicide un jeune homme auquel il avait annoncé une belle histoire d'amour (mais l'histoire a capoté et basculé dans le drame). Cela m'a fait penser à cette journaliste maintenant directrice de rédaction d'un magazine "éco-féministe", qui, il y a cinq ans, m'avait raconté comment une voyante l'avait conduite à s'amouracher d'un homme, dont elle avait décrit par avance toutes les caractéristiques au vu de ses cartes, et qu'elle avait effectivement rencontré peu de temps après mais qui s'était révélé être finalement un pervers narcissique très destructeur. Au vu de ce que raconte ce médium dans l'interview, je n'ai pas l'impression qu'il ait tout à fait compris à quel processus il a participé lorsqu'il a engagé ce jeune dans une passion fatale. En tout cas cela m'a confirmé qu'il faut rester éloigné à des années-lumières de la voyance, quelle que soit la couleur religieuse qu'elle affiche.

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Un récit d'Alexandre Dumas à propos du Mapah

7 Novembre 2021 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire secrète, #Histoire des idées, #Médiums

Parmi les personnages dangereux du XIXe siècle français, le mage androgyne Simon Ganneau ou Gannot (1806-1851) surnommé « Le Mapah » était une curiosité majeure du Tout-Paris des années 1840. Eliphas Levi affirme que si l'écrivain Esquiros publia L’Evangile du Peuple en 1840, qui annexait Jésus à la cause du socialisme, et lui valut huit mois d’incarcération à la prison de Sainte Pélagie, ce fut du fait de l’influence intellectuelle ou parapsychique de Ganneau. Il attribue même l'origine de la révolution de 1848 à un pauvre Parisien magnétisé par celui-ci.

Voici une sombre histoire que raconte Alexandre Dumas à son sujet dans ses Mémoires tome 8. J'ai trouvé intéressant le passage sur la manipulation de la nuque. Peut-être le professeur Fourtillan qui connaît bien le fonctionnement de l'encéphale et de la glande pinéale située plus haut dans le cerveau aurait-il des choses à dire à ce sujet. Il est aussi instructif d'apprendre que le Mapah détestait le vol : les âmes perdues n'ont jamais tous les vices à la fois. Ceux qui s'intéressent à l'histoire de la médiumnité, observeront qu'une fois de plus ici le magnétisme dérive de la pratique d'une "para-science" (la phrénologie) comme aujourd'hui de la naturopathie, de l'ostéopathie etc.

"Sur le boulevard Bonne-Nouvelle, où il demeurait alors, les passants ont pu observer une tête servant d'enseigne, et sur le crâne chauve de laquelle un artiste quelconque avait peint en bleu et en rouge la topographie cérébrale des facultés, des sentiments et des instincts; cette tête cabalistique indiquait qu'on donnait des consultations de phrénologie. Maintenant, il est bon de dire comment Gannot était arrivé à l'apogée de la science des Gall et des Spurzheim. Fils d'un chapelier, il avait remarqué, tout enfant, dans la boutique de son père, les formes si diverses de chapeau en rapport avec les formes si variées de la tête. Il s'était ainsi créé un système phrénologique à lui, qu'il développa plus tard par l'étude superficielle de l'anatomie.

Gannot était médecin, ou, pour mieux dire, officier de santé; ce qu'il avait appris tenait peu de place dans sa mémoire mais, doué d'un tact fin et pénétrant, il analysait avec une espèce de seconde vue les caractères et les têtes qui tombaient sous sa main.

Un jour qu'accablé par une perte d'argent qu'il venait de faire au jeu, ne trouvant plus devant lui que misère et désespoir, il s'abandonnait aux plus sombres résolutions, une femme du monde, belle, jeune riche, descend de voiture, monte son escalier, et frappe à sa porte.

Elle venait demander au devin la bonne aventure de sa tête. Si magnifique créature qu'elle fût, Gannot ne vit ni elle, ni sa beauté, ni son trouble, ni son hésitante rougeur elle s'assit, ôta son chapeau, découvrit d'admirables cheveux blonds, et livra sa tête au phrénologue.

Le docteur mystérieux passa négligemment sa main dans ces ondes d'or.

Son esprit était ailleurs.

Rien pourtant de plus riche que les plans et les contours qui se développaient sous le toucher du maître. Au moment où sa main arrivait à un endroit situé à la base du crâne que le vulgaire appelle la nuque, et que les savants nomment l'organe de l'amativité, soit qu'elle eût vu Gannot des longtemps, soit sympathie magnétique et instantanée, cette femme fondit en larmes, et, jetant ses bras autour du cou du futur Mapah: Ah! s'écria-t-elle, je vous aime!

Ce fut un rayon nouveau dans la vie de cet homme. Jusque-là, Gannot avait connu les femmes; il n'avait pas connu la femme. A une vie de folles débauches, de jeu, d'émotions violentes, à une vie répandue sur l'asphalte du boulevard, sur le parquet des tripots, dattes allées du bois, succéda une vie d'amour solitaire; car, cette belle inconnue, il l'aima jusqu'à la folie, jusqu'à la rage.

Elle était mariée.

Souvent, dans leurs heures de délire, quand venait le moment de se quitter, des pleurs plein les yeux, des sanglots plein la poitrine, ils conspirèrent la mort de l'homme qui était un obstacle à leur enivrante passion; mais ils en restèrent à la pensée du crime. Du moins, elle voulut fuir avec lui: la fuite fut convenue, le jour arrêté; mais, ce jour-là, elle arriva chez Gannot avec un portefeuille garni de billets de banque pris dans le portefeuille de son mari : Gannot eut horreur du vol, et refusa l'argent.

Le lendemain, elle vint sans autre fortune que la robe qu'elle portait sur elle; pas une chaîne d'or à son cou, pas une bague à son doigt.

Ce jour-là, il l'enleva.

La vie de cet homme, compliquée de cet élément nouveau, prit plus que jamais son vol à travers les régions impossibles; c'était une de ces natures qui vont à tous les emportements. Si ce principe de M. Guizot est vrai « On tombe toujours du côté où l'on penche, » le Mapah ne pouvait manquer de tomber un jour ou l'autre il penchait de tous les côtés ! Le jeu et l'amour satisfaisaient admirablement les instincts merveilleux de cette vie excentrique ; les maisons de jeu fermèrent ! la femme qu'il aimait mourut !

C'est alors que le dieu naquit chez lui de l'amant inconsolable et du joueur rentré.

Il fit une maladie pendant laquelle le spectre de cette femme morte le visita toutes les nuits, et lui révéla les dogmes de sa religion nouvelle. En proie à ces hallucinations de l'amour et de la fièvre, Gannot s'écoutait lui-même dans la voix qui lui parlait. Mais iI n'était déjà plus Gannot. Il se transfigurait."

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Un beau texte d'Adrien Péladan contre le magnétisme

30 Septembre 2021 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums, #Christianisme, #Histoire des idées, #Histoire secrète

Un beau texte du journaliste monarchiste A. Péladan (1815-1890), paru dans la "France littéraire, artistique, scientifique" (qu'il dirigeait) du 21 septembre 1862, sous le titre "Ouranos-Hadès. La mort par le magnétisme" :

"Revenant il y a quelques jours, de notre promenade habituelle, nous rencontrâmes une voiture qui excitait l'émoi de la foule. Un des spectateurs nous mit au fait : La fille d'une marchande d'herbes de la rue Sala avait été conduite à une séance privée de spiritisme. Effrayée par les voix qu'elle y avait entendues, elle était devenue folle. Il fallait plusieurs hommes pour la tenir. On la conduisait à l'Antiquaille, immense établissement de fous de Lyon. Nous continuâmes notre chemin, l'âme attristée, et en nous disant intérieurement : les journaux de Lyon racontent jusqu'aux nouvelles les moins édifiantes, mais ils ne diront rien de ce grave incident. Cela s'est pleinement réalisé.

Ce phénomène nous décida à aller chez un ami qui sait beaucoup sur ces matières. Il nous fit à son tour une grave communication : "J'ai appris , nous dit-il, d'un savant médecin , que depuis la propagation du spiritisme en France , les cas de folie ont augmenté dans une proportion incroyable : il y a quelques années, le nombre en était en moyenne de 12 000 par an , maintenant cette moyenne est de 60 000. " Ce fait en vaut-il la peine , et pour ne pas sortir en quelque sorte des archives de l'académie de médecine ou de l'académie des sciences, en est-il moins significatif ?

Doutez ensuite des dangers du spiritisme ! Doutez de la sorcellerie qui marche partout à plein ciel, sans que la loi semble s'en préoccuper ! Ne savons-nous pas qu'il y a des tireuses de cartes dans chacun de nos quartiers ? que ces aventurières ont de fréquentes visites à 75 centimes la séance ? On nous a même assuré que des hommes considérables s'adressaient a ces devineresses. Nous avons, du reste,vu, de nos yeux vu, sur les champs de foire ou de vogue des environs de Lyon, dans Lyon même, certain individu, ayant à ses ordres une somnambule , et donnant des consultations magnétiques à trente centimes par personne. Quelles aberrations ! quelle fausse sécurité que celle d'une société qui s'endort ainsi sur un volcan !

Nous l'avouons, nous sommes loin d'écrire tout ce que nous savons à l'endroit du diabolisme. contemporain. Nous ne voulons pas causer de trop grands étonnements, alors surtout qu'il se rencontre tant de sots incrédules. Graduellement nous arriverons aux questions que nous taisons pour le moment, et si l'on veut ne pas être trop épouvanté d'un mot à l'effet duquel on ne croit plus, le sabbat, nous vous annoncerons pour bientôt les preuves historiques de ce rendez-vous de l'enfer , où les sorciers de nos jours se rendent comme ceux d'autrefois. Dans cet examen basé sur des faits, nous aurions à mettre à leur place les Henri Martin, les Renan et consorts, grands crieurs contre-les bûchers du moyen-âge, comme si la société d'alors n'avait pas aussi le droit de se défendre des meurtriers; comme si les âges qui ont inscrit les dates de 1793 et les journées dé juin, valaient mieux que les siècles où le crime d'état ou de lèze-majesté divine conduisait quelques coupables à la peine de mort.

Chacune de ces relations aura son tour , comme aussi nous publierons prochainement des incidences singulières sur le spiritisme à Lyon. Après avoir aujourd'hui montré que le magnétisme cause la folie et en multiplie démesurément les cas, établissons qu'il procure la mort subite.

Nous laisserons sur ce point la parole aux magnétiseurs eux mêmes : La pratique du magnétisme, dit le docteur Billot, est « une mer orageuse ! un océan semé d'écueils (1); une voie pratiquée à travers d'immenses précipices (2); celui qui s'y confie sans un guide expérimenté et sûr , y tombe d'abîme en abime (3), et rien_n'est plus difficile que de s'en  tirer sain et sauf (4). » Combien doit donc trembler « le pilote imprudent qui , sans boussole et sans guide, » oserait se hasarder dans « ces dangereux parages ! une perle inévitable serait le 'prix de sa témérité (5). » Le docteur a vu un cas de somnambulisme qu'il déclare avoir été une véritable possession (6); il pense que « le fil d'Ariane serait bien nécessaire à ceux qui se sont engagés - dans les méandres « de ce dédale ténébreux, pour ne point devenir la proie et être dévoré de l'infernal minotaure (7).

Le magnétisme spirituel, aujourd'hui spirite, paraît à un autre magnétiseur « la base des possessions et des communications avec les esprits. » Il le juge illicite et dangereux, et blâme « l'imprudence « qui , en cherchant à franchir « l'abîme qui nous sépare du monde spirituel, » ne peut avoir d'autre résultat que de nous rendre « le jouet d'une puissance dont le joug nous deviendrait d'autant plus dur que nous aurions plus d'impatience à le porter : la mort ou la folie en serait inévitable conséquence. » (D. Chardel, Psychologie physiologique, chap. 20, page 300).

L'abbé Frère observe qu'on a remarqué « que de jeunes femmes sont mortes peu de temps après qu'elles eurent servi de sujet à des magnétiseurs; et nous savons qu'une demoiselle de dix-neuf ans, après neuf mois d'exercices, a vomi le sang et a été réduite à une santé délabrée (5). »

Que de jeunes enfants-, innocentes victimes de coupables expériences , ne se sont pas réveillés du sommeil infernal. Que d'assassinats dont on n'a -rien dit !!! Ce qui suit va achever de le prouver : « Des personnes qui doutaient en même temps de la religion et du magnétisme., de ces incrédules qui sont prêts à toutes les superstitions et à tous les fanatismes, avaient décidé à prix d'argent une pauvre fille a subir leurs expériences.. C'était une nature impressionnable et nerveuse, fatiguée d'ailleurs par les excès d'une vie plus qu'irrégulière, et déjà dégoûtée de l'existence. On l'endort ; on lui commande de voir ; elle pleure et se débat. On lui parle de Dieu , elle tremble de tous ses membres. — Non , dit-elle, non il me fait peur , je ne veux pas le regarder. — Regardez-le, je le veux. Elle ouvre alors les yeux ; ses prunelles se dilatent ; elle est effrayante. — Que voyez-vous ? — Je ne saurais le dire. Oh ! de grâce, de grâce, réveillez-moi !

— Non, regardez et dites ce que vous voyez.

— Je vois une nuit noire dans laquelle tourbillonnent des étincelles de toutes couleurs autour de deux grands yeux qui roulent toujours. De ces yeux sortent des rayons qui se roulent en vrilles et qui remplissent tout l'espace. Oh ! cela me fait mal ! éveillez-moi 1 — Non, regardez.

Où voulez-vous que je regarde encore ?

— Regardez dans le paradis, — Non, je ne puis pas y monter; la grande nuit me repousse et je retombe toujours.

— Eh bien ! regardez "dans l'enfer. Ici la somnambule s'agite convulsivement. — Non ! non ! crie-t-elle en sanglottant, je ne veux pas : j'aurais le vertige : je tomberais. Oh ! retenez-moi ! retenez-moi !

— Non, descendez. — Où voulez-vous que je descende ? — Dans l'enfer. — Mais c'est horrible ! non, non; je ne veux pas y allez. — allez-y. — Grâce ! — Allez-y. Je le veux. Les traits de la somnambule deviennent terribles à voir ; ses cheveux se dressent sur sa tête; ses yeux tout grand ouverts ne montrent que le blanc ; sa poitrine se soulève et laisse échapper une sorte de râle. — Allez, je le veux, répète le magnétiseur.

— J'y suis, dit entre ses dents la malheureuse en retombant épuisée. Puis elle ne répond plus; sa tête inerte penche sur son épaule; ses bras pendent le long de son corps. On s'approche d'elle ; on la touche. On veut trop tard la réveiller , le crime était fait; la femme était morte et les auteurs de cette expérience sacrilège durent à l'incrédulité publique, en matière de magnétisme , de ne pas être poursuivis. L'autorité eut à constater un décès, et la mort fut attribuée à la rupture d'un anévrisme. Le corps ne portait d'ailleurs aucune trace de violence : on le fil enterrer -, et tout fut dit. » (La clef des Grands Mystères).

Ce fait si écrasant pour les apologistes du magnétisme, n'ayant pu être nié ou mis de côté par eux, a reçu diverses interprétations. L'auteur du Magnétisme devant les corps savants, la cour de Rome et les théologiens, (livre si insensé d'un bout à l'autre,) dit « que ce ne serait en tous cas, qu'un impie du magnétisme. » Le possédé Michel Finiras faisait mieux, il trouvait le moyen d'en tirer la louange du magnétisme.

Que de faits semblables ne pourrions-nous pas encore signaler ?

Nous apprenons, sur l'autorité du docteur Chapel, dans son Traité théorique et pratique du magnétisme animal, que trois magnétiseurs s'étant réunis, une certaine nuit près d'une somnambule très-lucide, dans le dessein de s'éclairer de ses vives lumières sur les terribles mystères de l'autre monde, « la pressèrent de chercher à voir ce qui se passait dans l'enfer » ; et que la somnambule, qui avait de prime abord refusé de s'employer à de pareilles recherches , cédant enfin à leurs instances, « avait à peine commencé ses explorations, qu'elle fut prise de convulsions telles, qu'elle mourut avant qu'on pût parvenir à les calmer. » (2e partie, à la fin de la VIe leçon).

Des hommes graves nous ont rapporté que dans les environs de Lyon, un docteur qui voulait traiter les malades d'après les consultations magnétiques , avait engagé pour sujet un jeune homme nommé Raphaël. Ce jeune homme avait des sentiments religieux, mais était dans le doute sur la culpabilité de ces pratiques dictées par Satan. S'étant donc laissé magnétiser, le docteur insensé , voulant peut-être mettre à profit les idées religieuses de Raphaël , lui enjoignit d'aller voir le paradis. Le jeune homme ne se réveilla point !....

Quelques personnes eurent la simplicité de croire qu'il était resté dans le ciel ; il serait aussi impie qu'absurde de le penser; car qui peut se flatter, à moins d'être martyr, de passer en mourant dans le sein de Dieu, sans aucun séjour dans le purgatoire ?

Vous verrez qu'il sera bientôt indispensable d'édicter une loi contre la sorcellerie. La chose presse plus qu'on ne le pense en général."
 

(1) Recherches psychologiques 1 lettre 4 et aussi lettre -12.

(2) Ibidem. Introduction.

(3) Ibid., let. 4.

(4) Ibid., introduction.

(5) Introduction.

(6) Lettre 17


(7) Recherches psychologiques. lntroduction.

(8) Examen du magn. animal, IIe partie, hap 2.

 

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Témoignage d'une "thérapeute" anti-chrétienne

4 Septembre 2021 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums, #Christianisme, #Anthropologie du corps

On retrouve ici une illustration intéressante d'un phénomène que j'avais évoqué dans mon livre sur les médiums sur l'orientation anti-chrétienne des expériences de mort imminente, et, du coup, sur les forces spirituelles qui sans doute les orientent. Voici Karinne R, "thérapeute" à Bayonne. Le 28 septembre 2019, elle donne une conférence (à Bois Cesbron, près de Nantes, organisée par une association "A fleur d'âmes", juste avant quand même une "canalisation" par une médium...) dans laquelle elle raconte l'agression dont elle a fait l'objet en 2014 au terme de laquelle elle a été laissée pour morte. Le propos est sincère, intéressant, mais parsemé d'attaques insidieuses contre la doctrine chrétienne du type "non notre âme n'est pas jugée quand elle quitte le corps", "il est bon de faire de la méditation","les mandalas sont beaux"...

Si l'on n'écoute que la conférence en elle-même, sans les questions qui suivent, on a l'impression que l'intéressée raconte une expérience spirituelle "autonome", qui n'a été préparée par rien, à ceci près qu'elle précise avoir déjà fait une décorporation à l'âge de 25 ans. Puis, quand on en vient aux questions de la salle, elle apporte cette précision intéressante : la jeune femme qui lui est apparue dans son coma et qui serait la fille qu'elle a avortée le 17 octobre 1994 s'appelle Iris ; comment sait-elle que c'est le prénom de l'enfant avorté ? parce qu'elle a fait une canalisation chez une médium quelques années auparavant et que celle-ci lui a révélé le prénom de l'enfant.

Autrement dit, cette apparition de l'enfant dans son coma est directement reliée à la révélation de la médium. Sans cette séance de médiumnité, l'apparition n'aurait eu aucun sens pour cette femme.

Je me suis souvent demandé pourquoi seulement une minorité de personnes qui subissent des accidents graves vivent des décorporations et plus généralement des expériences de mort imminente. On peut maintenant se demander si ces expériences, comme la réalisation des prédictions des voyant(e)s, ne relèvent pas d'une logique de pacte. Parce que la personne croit, adhère à ce que dit le médium, elle entre dans un pacte avec la ou les entité(s) qui se sont manifestées dans la séance. Et, dès lors, ces forces vont faire advenir dans la vie de cet individu des événements qui scellent ou réactivent périodiquement le pacte comme l'accident qui détermine l'expérience de mort imminente elle-même. On peut même faire l'hypothèse (validée à certains égards par la Bible) que le pacte a été parfois conclu quelques générations auparavant par des ancêtres. L'EMI n'est alors qu'une étape du pacte au cours de laquelle l'Esprit va faire vivre à l'accidenté diverses choses, et parfois même doter son "client", son "co-contractant" de certains dons (certains reviennent des EMI avec des dons de médiumnité). Alors la personne va avoir l'impression d'avoir connu un amour exceptionnel et de revenir sur Terre pour faire du bien aux gens. Mais en réalité, elle revient pour poursuivre l'exécution du pacte, dont un des volets est d'expliquer sous forme de sousentendus aux auditeurs que le christianisme est une sottise, que l'on n'est pas jugé après la mort, et qu'il ne faut pas réformer sa vie, sauf à essayer d'aimer un peu plus les autres.

Ce n'est là qu'une hypothèse, mais ce serait assez logique... D'ailleurs j'observe que les gens qui témoignent de leur EMI, à part l'éloge qu'ils font de l'amour, n'apportent pas un message d'un très haute valeur morale. Il y est beaucoup question de la réalisation de soi, de vanter la vie que l'on a vécu, de sa valeur dans le plan divin etc, mais pas d'appel à donner tout ce que l'on a comme dans la Bible, pas d'appel à l'humilité (d'ailleurs les rescapés des EMI qui deviennent thérapeutes exercent des métiers rémunérés qui ne relèvent pas du tout du don de soi, du sacrifice pour autrui), pas d'inscription dans un plan historique apocalyptique. Les entités invisibles voudraient "chloroformer" spirituellement un maximum de gens avec ce genre de discours qu'elles ne s'y prendraient pas autrement...

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Encore un mot sur Doreen Virtue, et la question des énergies naturelles

26 Juin 2021 , Rédigé par CC Publié dans #Pythagore-Isis, #Christianisme, #Médiums, #Histoire des idées

Beaucoup de gens viennent sur ce blog pour lire mon billet de 2018 sur la conversion de Doreen Virtue au christianisme. On comprend que cette conversion continue à susciter des réflexions chez les disciples zélés du New Age, notamment ceux qui ont comme elle des dons de médiumnité. Cette conversion est une belle histoire de renoncement, et même, devrait-on dire, de renoncements à répétition car, en épousant une forme de protestantisme toujours plus scripturaire, sur une base luthérienne, Doreen Virtue en est même venue à désavouer la vision de Jésus qui l'avait poussée à se convertir, au motif que Jésus, qui est au Ciel ne peut plus apparaître sur Terre sauf en tant que démon déguisé, ce qui est tout de même, me semble-t-il pousser un peu loin l'orthodoxie biblique (même si personnellement je ne suis pas très fan des visions et n'encouragerais pas mes lecteurs à cultiver le penchant pour les apparitions).

Pour ma part, si je trouve légitime la critique par cette prédicatrice américaine du "développement personnel"  (trop marqué par le luciférisme), ou du yoga (trop marqué par l'idiosyncrasie hindouiste, même dans ses versions occidentalisées), je suis plus sceptique sur son rejet de tout le potentiel énergétique humain et naturel: le fluide qui passe par les mains de certains, la lithothérapie etc. Il est dangereux de verser dans le luciférisme, la fantasme d'une émancipation humaine sans connexion à la transcendance du créateur, mais ne l'est-il pas tout autant de trop "rogner" ses talents naturels comme le fait la prédicatrice ?

J'écoutais hier soir une "YouTubeuse" comme on dit, E** d'E**e, sectatrice d'Isis, fille d'un radiesthésiste. Ses premières vidéos ne différaient en rien de celles de beaucoup d'autres magnétiseurs proposent : initiation au ressenti des énergies dans les mains, à la manière dont on peut faire passer l'énergie d'une main à l'autre, y compris en la faisant transiter par le plexus solaire. Il n'y avait là rien d'inquiétant, du moins en apparence. L'affaire se gâte ensuite quand la médium part dans des discours anti-chrétiens que j'ai moi-même bien connus chez les médiums que j'ai rencontrés, puis explique que notre destin est de nous réincarner indéfiniment, qu'il n'y a pas de mal à tenter d'acquérir des connaissances auprès d'entités invisibles, pourvu que cela n'aille point jusqu'aux pactes de sang... Surtout il ne faut pas, estime-t-elle, se sentir dépendant(e) d'un Dieu créateur, les religions sont mensongères etc. Bref on tombe alors dans le luciférisme le plus "décomplexé"... Inutile de trouver ensuite de ce côté là la moindre incitation à la charité, au sacrifice, ni la moindre philosophie de l'histoire susceptible de nous faire comprendre, par exemple, les parfums antéchristiques de l'époque actuelle (même si on peut lui reconnaître - sur Twitter - une salutaire méfiance à l'égard de l'establishment médical)...

La dame explique qu'elle a passé six années à refuser ses dons de magnétiseuse, et qu'elle en avait payé un prix élevé car cela l'avait coupée de tous ses amis... On peut se demander si c'est vraiment un mal d'être coupé de tout le monde. Les saints chrétiens n'ont-ils pas enduré des épreuves bien plus difficiles en terme d'isolement, d'humiliation etc ? Elle a finalement cédé aux injonctions de ces forces (sans doute héritées de  son père) qui l'ont poussée sur la voie de la magie. Etait-ce aussi inéluctable qu'elle le prétend ? Peut-être l'était-ce parce qu'elle n'avait aucun antécédent chrétien dans sa famille, ni des personnes susceptibles d'invoquer pour elle le "nom au dessus de tous les noms" qui l'eût libérée des stoicheia.

On comprend que Doreen Virtue ait voulu éviter cette pente dangereuse qui enchaîne l'âme à des entités très suspectes "déguisées en anges de lumière"... Après, il faut seulement se demander comment doser la chose... Est-ce que mettre un seul doigt dans le magnétisme et les "énergies subtiles", de nos jours, c'est nécessairement prendre le chemin de l'isiacisme ?

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Edith Royer et le Sacré Coeur de Montmartre

17 Juin 2021 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme, #Médiums

Il y a six mois, le médium Reynald Roussel expliquait sur You Tube que l'existence du Sacré Coeur de Montmartre était due à Edith Royer (1841-1924). Le 21 juillet 1870 cette femme avait été inspirée à prier le Sacré Coeur. Le lendemain, elle voyait des éléments dramatiques qui attendaient l'Europe. Au moment des préliminaires de paix en 1871, Mme Royer vit un incendie mal éteint qu’on s’efforçait de rallumer avec un soufflet. Puis le Seigneur lui montra un malade atteint d’un ulcère au côté et dit: “L’opération est nécessaire. Je ne la ferai pas mais il me faut la laisser faire en détournant les yeux comme une mère qui ne pourrait voir souffrir son enfant. Ensuite je viendrai pour cicatriser la blessure, en laissant couler de mon Cœur comme un baume merveilleux." Tandis que la pieuse dame menait une vie austère de mère de famille (elle n'était pas encore entrée au couvent) il lui inspira en 1872 un projet de créer une Association de Prière et de Pénitence. Puis à Paray-le-Monial où il était apparu à Ste Marguerite Marie Alacoque (la religieuse qui avait gravé le nom de Jésus au canif sur son sein gauche) elle reçoit une purification et sera ensuite en dialogue avec cette sainte qui est à l'origine du culte du Sacré Coeur en France.

Roussel explique (sans citer sa source mais en précisant que cela ne vient pas de lui) que Madame Royer a eu l'indication surnaturelle du lieu où devait être érigée la basilique consacrée au Sacré Coeur à Paris par une croix bleue qu'elle vit apparaître au dessus de la butte.

Le culte du Sacré Coeur a peiné à s'imposer dans l'Eglise. Le pape Benoît XIV (pape de 1740 à 1758,) qualifiait cette dévotion d'idolâtrie et déclarait que "si l'on adorait aujourd'hui une partie charnelle de l'Homme-Dieu, on se prosternerait demain devant une autre : le saint Côté, les saints Yeux, etc. "  (cf "Le Sauveur des Peuples" du 4 décembre 1864). Elle peine encore à rallier les âmes. Cependant les miracles eucharistiques récents dont l'étude scientifique montre qu'ils manifestent des cellules vivantes de sang directement issu du ventricule gauche voire de tissu musculaire cardiaque (Tixtla) relance la réflexion sur la légitimité des révélations de Ste Marguerite-Marie Alacoque.

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Passage chez les Antoinistes

27 Mai 2021 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums, #Otium cum dignitate, #Spiritualités de l'amour

Le médium Reynald Roussel ayant dit sur YouTube récemment qu’il allait de temps en temps se recueillir chez les antoinistes (une "Eglise parallèle" de guérisseurs), cela m’a rappelé que Régis Dericquebourg, le préfacier de mon avant-dernier livre, avait enquêté sur leur compte. J’ai alors songé que pourrais peut-être moi aussi, leur rendre visite, et par exemple, puisque c’est une Eglise de guérison, leur soumettre une vieille tendinite que je traîne depuis des années. Je sais après mes expériences chez les médiums que ce genre d’aventure n’est jamais complètement « gratuit », il peut avoir des conséquences graves parfois, mais je n’aime pas vivre dans la peur, et puis j’ai tenté après tout des choses tout aussi périlleuses en février dernier lorsque je suis retourné voir en Béarn une magnétiseuse étrange qui avait été initiée chez les Tziganes…

J’ai donc saisi l’occasion de ma pause déjeuner pour me rendre en bus à l’église antoiniste de ma ville, qui se trouve dans un quartier un peu excentré.

Au bout d’une demi-heure, j’étais aux abords d’un bâtisse des années 1930 ou 50. L’affiche à l’entrée indiquait généreusement que l’église était ouverte tout le temps. Je pousse la porte, elle est fermée à clé. Un mot écrit en petit indique de sonner si tel est le cas. Je sonne. Au bout de deux minutes une voix féminine me répond : « C’est pourquoi ? » « Pour une guérison », dis-je. « Vous êtes qui vous ? » ajouta la voix désagréable comme une employée de la Sécurité sociale. « Je croyais que l’Eglise est ouverte à tout le monde » dis-je. « - Oui, c’est vrai mais je ne vous vois pas bien à la caméra. Pouvez-vous reculer svp ?

Bon, je vous ouvre, mais ça va prendre 5 minutes le temps que j’arrive. »

Enfin la voix ouvrit. C’était une petite dame sexagénaire, au cheveux assez courts frisés. Plus aimable qu’à travers l’interphone, elle me dit « entrez frère », puis commença à m’expliquer : « J’habite dans la partie arrière du temple. Je suis officiante avec mon mari. On peut dire bonne sœur. Vous venez pour quoi ? une prière ? Attendez je vais mettre ma tenue d’officiante. Entrez là en attendant, voici un dépliant que vous pouvez lire. C’est la première fois que vous venez ? La salle de prière est là à gauche. Et là à droite il y a les deux pièces où l’on reçoit les gens ». J’entre donc seul dans la partie gauche où je suis censé me recueillir. Cela ressemble à un temple protestant. En style dépouillé. Il y a au mur un portrait du père Antoine, le fondateur du mouvement dans les années 1900, portrait un peu gauche, et un de sa femme, ainsi que des écriteaux dont j’ai oublié le contenu. Au bout de quelques minutes, la dame ouvre la porte. Elle est vêtue de noir avec une coiffe sombre. Elle me présente son mari qui revient des courses, du même âge qu’elle, enrobé, qui me dit deux mots de leur « culte ». Il me dit qu’ils acceptent toutes les religions. « Nous ne sommes pas une secte » ajoute-t-il. « Oui, dis-je, c’est bien spécifié sur Wikipedia, la Mivilude ne vous classe pas parmi les sectes ». « Oui, surenchérit-il, tout le monde est libre de faire ce qu’il veut ici, on ne demande rien. Mais attention à Internet, il y a à boire et à manger sur ce qu’ils disent sur nous. Donc, oui, on accepte tout le monde. On reconnaît que chaque prophète a été utile à son époque : Moïse, Jésus, Antoine pour notre époque ». « - Il était médium, non ? » « Oui, au début » insiste-t-il comme pour laisser entendre que son envergure avait dépassé celle d’un médium par la suite. « Vous croyez que Jésus est ressuscité ? » demandé-je à tout hasard. L’homme est embarrassé. « Qu’il est ressuscité… heum… non, enfin chacun croit ce qu’il veut, mais nous pensons que c’est un prophète" "- Vous pensez que c'est un prophète comme les Musulmans" fis-je. Il ne relève pas et reprend "Un prophète qui a aidé l’humanité à avancer à son époque, comme Moïse avant lui. D’ailleurs il n’a pas renié Moïse n’est ce pas. Après chaque époque a cru sur lui ce qui lui était nécessaire. Et puis tout le monde évolue. L’Eglise catholique elle-même aussi non ? » « Oui, et pas toujours en bien » dis-je (évidemment je situais parfaitement le propos de  mon interlocuteur qui du point de vue chrétien est antéchristique, puisque selon a Bible est Antéchrist quiconque ne croit pas que Jésus est ressuscité, et cela rappelle l’évolutionnisme du Dr Rozier (voyez mon billet de 2017 là dessus).

La dame parut embarrassée de nous voir disserter de la sorte : "Oh ! moi pour un premier échange je ne dis jamais tout ça. Je suis plus terre à terre, plus pratique. Venez dans la pièce d'accueil (je ne sais plus comment elle appelait cette pièce) vous verrez les questions théoriques plus tard." On se retrouve dans une petite pièce avec là encore des portraits, des écriteaux. La dame fait préciser ce que je veux soigner. Je lui demande si je peux demander pour deux choses. Elle me répond "oh tout ce que vous voulez, vous pouvez même demander de gagner au loto. De toute façon le Père Antoine vous a pris dans son amour à partir du moment où vous avez franchi cette porte, maintenant vous allez voir il va se produire des choses étonnantes vous allez vois. Il y a une dame récemment qui est venue pour un cancer. Dans la foulée tout s'est combiné pour que ses rendez vous médicaux soient annulés et que tout s'arrange." Elle m'explique : "Je vais prier à voix haute. Mon mari, le frère officiant lui ne parle pas, mais moi je parle.

L'Eglise tient à l'anonymat pour que tout le monde se sente libre. Elle me demande quand même comment je les ai connus, ce qui me conduit à parler de mon livre sur les médiums.

Cela ne la fait pas réagir plus que cela. Elle me demande si je viens loin. Je dis le nom de mon quartier. Elle ne le connaît pas. Cela ne fait pas longtemps que le couple vit dans ma ville. Et l'église n'est ouverte en permanence que depuis juillet. Avant la dame a vécu à Auxerre, à Paris, à Valras, et même, toute  petite, à Eaux Bonnes en Béarn. Elle a été comptable pour le magazine l'Express. "Vous avez été catholique ?" allais-je lui demander. "Oui" "- Vous avez donc quitté cette Eglise ?" "Non je ne l'ai pas quittée, je le  suis encore différemment" allait-elle répondre. Chez les antoinistes on assume toujours le passé tout en le dépassant.

Mais pour l'heure elle fait la prière. Elle a dû briser un morceau d'anonymat en me demandant mon prénom. Donc devant la photo du fondateur elle dit "Voilà Christophe, qui n'est pas venu par hasard puisqu'il a cherché cette Eglise". Elle expose mon problème de tendinite. Puis termine sa prière avec "qu'il lui soit donné selon sa foi et son mérite". A la fin elle se tourne vers moi elle me dit : "Vous devriez aller voir une posturologue, pas une podologue, une posturologue. Comme on ne se connaît pas je ne peux pas vous en conseiller mais parmi les gens qui fréquentent le temple il y en a qui ont eu recours à ça". "C'est un message intérieur que vous avez reçu ?" demandé-je. "Je ne sais pas si l'on peut appeler ça comme ça, fait-elle, disons que ça m'est venu pendant la prière". Et comme elle a été aussi intuitive en songeant que j'avais peut être une jambe un peu plus courte que l'autre, elle ajoute "oh mais ici il n'est pas question de voyance, j'ai pensé à ça c'est tout".

Puis elle va me dire un mot sur leur Eglise devant une photo où l'on voit tous les temples de France (une trentaine peut-être). Leurs cérémonies, leurs prières. Il y a sept ou huit personnes qui y viennent régulièrement. Cela sent la religion sur le déclin. La dame, qui s'appelle Gabrielle je crois, dit qu'il n'y a pas assez de célébrants pour maintenir les temples ouverts. Comme j'ai demandé sur quoi portaient leurs lectures le dimanche, elle me montre deux livres noirs et un vert. Le vert est en vente. C'est la biographie "romancée" (précise-t-elle) du fondateur (ce culte de la personnalité fait vraiment penser au Cercle de Bruno Gröning. Les deux noirs sont les écrits du Père Antoine. Ils ne se vendent pas, mais les gens peuvent les avoir chez eux quand ils "montent" spirituellement en s'étant bien imprégné de l'esprit de leur Eglise. Voilà, elle me conseille de passer encore deux minutes en recueillement dans leur grande salle pour augmenter les chances de  guérison. Elle insiste beaucoup sur leurs prochaines réunion de lecture, il y en a une ce soir si je veux. Trois ou quatre fois elle aura fait remarquer qu'on pouvait faire des dons mais que ce n'était pas obligatoire, qu'on était libre, même si enfin il fallait bien que l'Eglise vive, mais bon, de toute façon ils ne veulent rien savoir, tout est anonyme, donc soit on glisse dans la boîte aux lettres, mais ce n'est pas obligatoire. 

Je suis parti en glissant discrètement 10 euros. Pas sûr que j'y retourne, sauf si ma curiosité de sociologue me poussait à vouloir en savoir plus sur les gens qui assistent aux lectures et aux "opérations" comme ils appellent leurs cérémonies dominicales. La tendinite est toujours sensible. Mais personne ne m'avait promis que je pourrais "gambader tout de suite comme un lapin" pour reprendre les mots de la dame.

 

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"Ne jamais accepter de boissons ni des mouchoirs.. des stylos..."

10 Mai 2021 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums, #Anthropologie du corps

Une dame originaire de la Martinique m'écrit ce matin : "Oh ! la la ! Les filles des Iles sont vindicatives...et très portées sur tout ce qui est magie. En Martinique, Guadeloupe..Haïti.. bref.. elles sont fortes...avec une mèche de cheveux, des vêtements...n'importe quels articles qui nous appartiennent....
A ma fille je disais de ne jamais accepter de boissons ni des mouchoirs.. des stylos...rien qui ne lui appartenait pas, de tout refuser ..mais vous savez les jeunes n'écoutent pas les parents...elles sont rebelles"

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