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Léon Bloy et le magnétisme
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Extrait de Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne (p. 43-44) : "Rencontré chez le curé un hypnotiste, spiritiste ou occultiste, je ne sais comment nommer l'animal, qui se déclare bon chrétien et dégaine volontiers son chapelet. J'apprends avec effroi, avec horreur, que l'autorité ecclésiastique, loin de rejeter violemment l'ordure, prétend que les prêtres l'étudient avec le plus grand soin sous le prétexte mille fois sot qu'ils doivent être armés contre une erreur qui pourrait bien n'être pas absolue. Cela nous met loin des Martyrs qui aimaient mieux s'asseoir à une table de feu, la tête coiffée d'une marmite rouge que de faire la moitié d'un pas vers les démons. Bougrement loin, si j'ose le dire !
Occasion de citer une page très-belle de la voyante fameuse de Dulmen (Vie d'Anne-Catherine Emmerich par le Père Schmœger, tome 1er, page 485):
'La pratique du magnétisme confine à la magie seulement, on n'y invoque pas le diable, mais il vient de lui-même. Quiconque s'y livre prend à la nature quelque chose qui ne peut être conquis légitimement que dans l'Église de Jésus-Christ et qui ne peut se conserver avec le pouvoir de guérir et de sanctifier que dans son sein. Or la nature, pour tous ceux qui ne sont pas en union vivante avec Jésus-Christ, par la vraie foi et la grâce sanctifiante, est pleine des influences de Satan. Les personnes magnétiques ne voient aucune chose dans son essence et dans sa dépendance de Dieu; elles voient tout isolé et séparé, comme à travers un trou ou une fente. Elles perçoivent un rayon des choses par le magnétisme, et Dieu veuille que cette lumière soit pure, c'est-à-dire sainte. C'est un bienfait de Dieu de nous avoir séparés et voilés les uns devant les autres et d'avoir élevé des murs entre nous, depuis que nous sommes remplis de péchés et dépendants les uns des autres il est bon que nous soyons forcés d'agir préalablement avant de nous séduire réciproquement et de nous communiquer l'influence contagieuse du mauvais esprit. Mais, en Jésus-Christ, Dieu lui-même fait homme nous est donné comme notre chef dans lequel, purifiés et sanctifiés, nous pouvons devenir une seule chose, un seul corps, sans apporter dans cette union nos péchés et nos mauvais penchants. Quiconque veut faire cesser d'une autre manière cette séparation établie par Dieu s'unit d'une façon très-dangereuse à la nature déchue, dans laquelle règne avec ses séductions celui qui l'a entraînée à sa chute.
Je vois l'essence propre du magnétisme comme vraie; mais il y a un larron qui est déchaîné dans cette lumière voilée. Toute union entre des pécheurs est dangereuse ; la pénétration mutuelle l'est encore davantage. Mais quand cela arrive pour une âme tout à fait ouverte quand un état qui ne devient clairvoyant que parce qu'il implique la simplicité et l'absence de calcul, devient la proie de l'artifice et de l'intrigue; alors une des facultés de l'homme avant la chute, faculté qui n'est pas entièrement morte, est ressuscitée d'une certaine manière, pour le laisser plus désarmé et dans un état plus mystérieux, exposé intérieurement aux attaques du démon. Cet état est réel, il existe mais il est couvert d'un voile, parce que c'est une source empoisonnée pour tous, excepté pour les saints etc'. "
Quand L'Humanité faisait l'éloge d'Arthur Avalon et de la déesse-mère
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J'ai déjà rappelé ici que le socialisme révolutionnaire de Pierre Leroux et des saint-simoniens était très attaché à la figure de la déesse-mère. On oublie aussi souvent qu'un grand alchimiste, Jollivet-Castellot, fut un des fondateurs du Parti communiste français (et l'on sait le lien entre l'alchimie et la Terre-mère, Gaïa). On est là dans la tradition maçonnique (et médiumnique) du Nord-Pas-de-Calais (cf Facon).
On ne devrait donc peut-être pas être si surpris que cela de lire dans le célèbre journal communiste français L'Humanité du 3 février 1924, sous la plume de Maurice Parijanine (Maurice Donzel), journal pourtant en théorie principalement inspiré par le matérialisme dialectique de Marx, un éloge d'un poème d'Arthur Avalon dédié à la "Mère des Védas" et "Reine des Serpents". "Le culte de la mère, observe Parijine est très ancien, il appartenait déjà a la civilisation méditerranéenne la plus reculée" pour que ses lecteurs ne réduisent pas cela à une bizarrerie indienne. Puis il ajoute à l'intention des admirateurs de Lénine : "Nous avons encore beaucoup à apprendre de l'Asie. Certains révolutionnaires russes ont dit de leur pays qu'il est une Eurasie, une alliance foncière des deux continents. Il y a du vrai là dedans ; et, si nous persistons dans notre décadence occidentale, il se pourrait bien que le foyer de la civilisation dérivât lentement à l'opposé du soleil, vers les sources primitives des générations. Des poètes s'écrient l'Europe n'est plus. L'Asie seule contient l'avenir dans ses vallées sécrètes. Pour nous, engagés dans une lutte quotidienne, ces prévisions à lointaine portée ne semblent avoir qu'un intérêt relatif. Cependant, nous pouvons déjà compléter notre culture, rendre notre pensée largement humaine par l'observation des Orientaux. Des spécialistes nous ouvrent le trésor de leurs antiquités. Des écrivains d'envergure mondiale, tels que Romain Rolland et Rabindranath Tagore nous révèlent la conscience d'une Asie toute moderne. Entre les deux extrémités des temps connus, nous discernerons des traditions fécondes et notre désir d'Universalité spirituelle pourra s'assouvir". On est là encore assez proche de l'indophilie de Pierre Leroux, et pas très loin de sa religion de l'humanité, antichambre de la religion unique mondiale qui se met en place sous nos yeux.
Arthur Avalon (Sir John George Woodroffe), dans la Puissance du Serpent (The Serpent Power), fut le premier à mettre à la sauce occidentale de la Théosophie les chakras et la kundalini comme réalités énergétiques tangibles qu'il avait expérimentées dans le tantrisme indien.
Bien sûr Parijanine, s'il est en un sens représentatif d'un certain courant de la gauche révolutionnaire française, ne l'est probablement pas de l'ensemble du mouvement communiste. Traducteur de Trotsky il rejoignait cette dissidence à la fin des années 1920 et en 1929 polémiquait contre l' "écrivain officiel" (et membre de la fraternité des Veilleurs de Schwaller de Lubicz) Henri Barbusse. Son rapport à Avalon est peut-être inspiré de son propre vécu : il s'était en effet imprégné des campagnes russes entre 1917 et 1920 qui ont peut-être gardé à l'époque quelque choses du chamanisme initial, comme le shivaïsme.
Pour autant son goût pour la Terre-mère ne relève pas de l'idiosyncrasie, et d'ailleurs même si cela avait été le cas, le statut de chroniqueur littéraire qu'eut Parijanine à l'Humanité de 1923 à 1928 donnait une portée importante à ses particularités. On voit qu'il rattache le travail d'Avalon à celui de Romain Rolland, célèbre pacifiste socialiste, qui diffusa en Occident la pensée de Rabindranath Tagore et de Gandhi... On peut penser aussi au surréalisme qui avait aussi à l'époque le regard porté vers l'Orient. Tous ces courants convergeaient pour élargir les brèches antichrétiennes ouvertes par Mme Blavatsky et qui allaient trouver un boulevard à leur service dans le New Age. Et cela ressort à nouveau aujourd'hui, à la faveur du succès des thématiques écologistes (elles-mêmes très soutenues au sein de l'ONU par des sectes new age dans les années 1990) aussi bien à travers les "unes" que L'Humanité Dimanche consacre à des sorciers ou que des clins d'oeil à la santeria cubaine d'un Jean Ortiz.
Encore une image bien triste du monde des massages
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Hélas, à chaque fois que j'essaie de comprendre ce qui se passe, sur le plan spirituel dans les instituts de soin et de bien-être, je tombe sur des réalités bien peu reluisantes. Je vous avais raconté en 2019 (voyez ici) mes découvertes que j'avais faites trois ans plus tôt sur une réflexologue normande. Le plus drôle est que la Radio chrétienne de France n'avait pas hésité à faire la promotion des activités de cette personne, ce qui m'avait persuadé de donner quelque publicité à l'interview que j'avais faite d'elle en 2016. Une responsable d'une antenne locale de cette radio, au profil très bourgeoisie de province, chef d'entreprise etc, aux idées progressistes (et surtout narcissiques), quand je lui avais fait remarquer les dangers qu'il y avait à confier ses pieds, ses réseaux énergétiques à quelqu'un qui voit des esprits autour de vous, et entretient un commerce avec eux, avait tenté de se faire pardonner en me promettant de m'autoriser à parler sur ses ondes de mon expérience auprès des médiums, puis, elle avait rompu cette promesse en prétextant qu'elle avait déjà trop de travail à couvrir les élections européennes et un événement culturel local : mettre l' "actu" la plus périssable au dessus du sort des âmes qui se perdent dans les instituts de bien-être et de beauté, voilà qui est bien peu chrétien et qui en dit long sur le niveau de corruption morale des médias liés aux institutions catholiques en ce moment.
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J'ai tenté à nouveau hier un salon de massage de bien-être, voulant absolument ne pas pouvoir être taxé de dogmatisme : je veux toujours savoir en quoi le corps peut "malgré tout", malgré sa chute, être connecté au divin et manifester quelque chose de lui, sans se compromettre avec des entités invisibles suspectes. Je croyais avoir choisi une praticienne respectable, qui affichait d'ailleurs son diplôme professionnel. Avant la séance, j'ai parlé avec elle de mes déconvenues chez les énergéticiens de tout poil. Comme les médiums, les masseurs de bien-être (qui ont arraché aux kinés en 2021 le monopole du terme "massage"), modeleurs et réflexologues sont toujours prompts à critiquer leurs collègues trop "perchés" ou mal inspirés, mais, au bout de quelques minutes, on comprend assez vite qu'on reste avec eux toujours dans le même univers (le même cercle de l'enfer). Cette dame, ancienne éducatrice, remplie visiblement de très bonnes intentions à l'égard de son prochain, n'a en effet pas hésité à me parler de son background spirituel. "J'ai connu, me dit-elle, le versant sombre du monde invisible à travers le reiki que pratiquait mon mari et qu'il a fini par utiliser aussi contre moi de la façon la plus pernicieuse qui soit. Mais en même temps j'en ai connu le côté lumineux à travers le maître spirituel de mon mari qui m'a aidé à sortir de cette manipulation". Puis la dame précise encore : "Parfois moi aussi je suis sur le point de percevoir des esprits autour de quelqu'un, mais je dis 'stop' pour que cela n'influence pas ma pratique. Et puis j'ai un esprit qui me protège". Et puis "on dit que j'ai des mains qui rendent heureux, j'ai peut-être un peu de fluide comme tout le monde" (cela m'a fait penser à cette masseuse dans le Sud-Ouest qui m'avait expliqué qu'elle avait reçu son fluide dans son enfance en fréquentant des femmes gitanes - et même en se faisant plus ou moins "confisquer" par elle, loin de ses parents : elle avait appelé son officine "les mains du bonheur"... cela promettait un "bonheur" des plus suspects).
Quand on connaît un peu le monde des magnétiseurs et de ceux qui pratiquent le monde invisible on sait ce que cela veut dire : cette dame, exposée à la sorcellerie, croit en être sortie avec l'aide d'un maître de reiki, mais, ce faisant, elle doit maintenant ses "protections" à une entité qu'elle croit bienveillante, mais qui lui dicte ce qu'elle doit penser (voyez le cas de ce médium spirite qui en 2020 reconnaissait que son "guide" dans le monde invisible ne lui laissait guère de liberté). Voilà entre les mains de qui l'on remet son âme quand on va se faire masser, et ce sans le savoir le plus souvent, car, à moins de parler avec le praticien/la praticienne ouvertement de magnétisme, il est très rare que celui-ci ou celle-ci vous accorde des confidences de ce type. En un sens ce n'était pas une surprise pour moi, simplement la confirmation de ce que je sais depuis des années, et que j'aurais pu aussi bien déduire du mandala que la masseuse glissait à côté de son nom sur la vitrine de son salon, ou du tatouage sur son bras, si je m'étais laissé aller à l'étudier (un jour je vous parlerai des tatouages qui relient à l'au-delà).
Quand une masseuse vous confie ce genre de chose (et c'est souvent poignant car vous touchez là non seulement à ses malheurs affectifs, mais aussi à tout ce qui "structurellement" va la conduire à la perdition), vous ne pouvez ni tenter de la convertir à brûle pour point (ce serait contreproductif) ni vous enfuir en courant. J'ai donc subi la séance avec elle malgré tout. Bizarrement j'ai prié beaucoup d'un bout à l'autre. J'étais inspiré à le faire, sans doute à titre de protection. A la fin la dame était bien moins cordiale qu'avant la séance. Peut-être a-t-elle perçu que mes "chakras" ne s'ouvraient pas à son "fluide", que quelque chose en moi résistait aux sortilèges de mes mains (ma "protection" à moi, qui, elle, n'a rien à voir avec les entités du deuxième ciel). Ou peut-être son "protecteur" lui a-t-il inspiré de mauvaises idées à mon sujet (j'ai connu une ancienne occultiste qui se persuadait que je causais des poltergeist chez elle, et une chamane convaincue que j'avais des "entités négatives" qui l'agressaient à chaque fois que je tentais de lui parler du christianisme). En tout cas dans ce salon de massage nous étions une fois de plus bien loin de Dieu et du salut qu'il nous promet à travers le message biblique et l'institution de l'Eglise. On était au désert, dans un monde où les gens recherchent un "bien être" que les entités (entités héritières des Nephilim) qui s'expriment dans les mains de ces dames si bien intentionnées mais si perdues spirituellement sont bien incapables de donner...
Le matin-même avant cette séance j'avais reçu le livre de Françoise Bonardel "Prendre soin de soi, Enjeux et critiques d'une nouvelle religion du bien-être", un mauvais livre très prétentieux qui mêle en les mettant sur le même plan des philosophies occidentales souvent peu compatibles entre elles (Platon, Hegel, Nietzsche, Heidegger), du bouddhisme etc, mais qui a au moins le mérite de rappeler qu'on ne peut attendre aucune élévation spirituelle d'une démarche de recherche du bien-être (à travers les massages, le yoga, l'hypnose, le Taï-Chi etc) que les gens n'utilisent qu'au service de leur égo pour se détendre, rester productifs (faire face à leurs responsabilités sociales etc) : il n'est de bonne spiritualité qu'au delà de l'égo, et contre lui...
Hypnose dangereuse
Hier (29 avril) l'ex-médium repentie Doreen Virtue invitait sur sa chaine YouTube une autre ex-médiums "sauvée en Jésus-Christ" Jenn Nizza pour évoquer la question de l'hypnose thérapeutique, un sujet qui suscite autant de polémiques en milieu chrétien que les massages.
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Jenn Nizza y explique que tranquilliser l'esprit l'ouvre à des influences spirituelles potentiellement dangereuses (il en va de même pour la méditation) et raconte notamment l'expérience à laquelle fut soumise en 2013 Theresa Caputo, très médiatique médium quinquagénaire (née en 1967) de Long Island (et catholique pratiquante), lorsque le Dr Daniel Amen a scanné son cerveau avec un dispositif de tomographie par émission monophotonique (TEMP, SPECT en anglais), une expérience qui a été ensuite reproduite sur des plateaux de télévision, notamment par le célèbre Dr Ozz. Les scanners ont montré que lorsqu'elle canalise des messages de l'au-delà et du monde invisible, son cerveau est dans le même état de passivité qu'au cours de la méditation ou de l'hypnose. Cela prouve selon Jenn Nizza que l'inactivité du cerveau fait entrer des éléments que nous ne maîtrisons pas, des éléments potentiellement dangereux, ce qui explique que la Bible prône la vigilance et l'éveil permanent dans la prière.
Au passage notons quand même que l'analyse de la voyante Maud Kristen par le spécialiste américain de la parapsychologie Normand Don en 2001 n'avait pas donné les mêmes résultats : fonctionnement en symbiose des deux hémisphères cérébraux, relaxation mais pas d'inactivité (mais avec Kristen c'était un test d' "intuition", de clairvoyance, pas de nécromancie).
D'où maître Philippe de Lyon tenait-il ses dons ?
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L'étrange ancienne avocate Elisabeth de Caligny racontait (en minimisant ce qui pouvait faire passer le personnage pour sulfureux) en 2020 l'aventure du thaumaturge Maître Philippe de Lyon, aide charcutier devenu avec l'aide de Papus (le docteur en médecine Philippe Encausse) le confident de la famille impériale russe juste avant Raspoutine.
Il y a pourtant des éléments qui peuvent laisser penser qu'il les tenait d'une entité recommandable. Tout d'abord son aveu dans une interview : « Je n'ai jamais compris et je n'ai jamais cherché à m'expliquer mon propre mystère. J'avais six ans à peine, et déjà le curé de mon village s'inquiétait de certaines manifestations dont je n'avais pas conscience et me disait " Petit, tu as dû être mal baptisé, car le diable me paraît être ton maître." » Divers éléments tirent l'histoire du côté des forces obscures. Son mariage fortuné, ses liens avec le martinisme et l'hermétisme, sa pratique du spiritisme (avec le fantôme d'Alexandre III) à la cour des tsars, la mort précoce de sa fille qui fait penser à l'existence d'un pacte funeste : "De nombreuses personnes assistèrent à l’enterrement. M. Philippe a dit qu’il avait sacrifié sa fille, qu’il s’était enlevé le droit de la guérir et qu’elle était partie pour aplanir le chemin." dira son ami Alfred Haehl.
Et cependant il n'en demeure pas moins que tous les commentateurs que j'ai lus voient en lui un brave homme, et il est indéniable qu'il a beaucoup aidé les gens. Gil Blas l'a comparé à Antoine le Guérisseur. Mais les gens qui le défendent ne disent pas toute la vérité. Par exemple Papus prétend qu'il n'a jamais pratiqué le magnétisme, mais en 1885 il fut nommé directeur de la succursale de Lyon de l'Ecole pratique de magnétisme et de massage (certes Alfred Haehl précise que son magnétisme n'était pas "canonique"). Certes il pousse les gens à ne pas mentir, et à croire en la Vierge Marie, mais est-ce suffisant pour garantir son orthodoxie chrétienne ? Il condamnait les sociétés secrètes, mais ses amis en faisaient partie. Est-il vrai qu'avant même son arrivée au monde, le curé d’Ars prédit à sa mère que son enfant allait devenir « un être très élevé » et qu'un prestigieux starets en Russie le reconnaissait comme son égal ?
Se peut-il que ses dons viennent d'une "source bonne" à l'origine mais qu'ils aient pu par moments être pervertis ? Jacques Marcireau dans son Histoire de l'occultisme écrit : "entre 12 et 22 ans, reçoit les confidences d'un sorcier qui a découvert ses dons". Qui était ce sorcier?
Mon dernier livre "Henri Lacordaire (1802-1861)"
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Vient de paraître chez L'Harmattan mon dernier livre "Henri Lacordaire (1802-1861), Forces et faiblesses d'un combat pour un renouveau chrétien". Il peut être commandé directement chez l'éditeur, chez un libraire de votre ville, sur une plateforme de vente quelconque en ligne (Amazon, Fnac etc).
Ce livre prolonge certaines interrogations (sur les magnétiseurs, sur la Sainte-Baume etc) ouvertes par mon livre de 2017 sur les médiums.
Voici la présentation de la quatrième de couverture :
Célèbre orateur sous la Monarchie de Juillet et la Seconde République, que le Tout-Paris se pressait pour entendre à la cathédrale Notre Dame, Lacordaire aura joué un rôle de premier plan pour réconcilier l’héritage catholique médiéval et la modernité laïque libérale héritée de 1789, dans un siècle progressiste et romantique partagé entre besoin de religiosité, nostalgie médiévale, humanisme néo-païen et confiance en la science.
Le présent ouvrage retrace l’itinéraire original de ce restaurateur de l’Ordre des Dominicains en France, initialement promis à une brillante carrière d’avocat, en le resituant dans le contexte des luttes politiques et philosophiques de son époque. Il examine les paradoxes de son engagement, ses succès pour le retour de l’Eglise dans une culture française déjà largement déchristianisée, mais aussi certains dangers des compromis qu’il passa avec les modes de son temps (comme la pratique du magnétisme ou la dévotion à Sainte Marie-Madeleine).
PS : Pour les gens qui habitent dans le Nord-Ouest de la France, je précise qu'une librairie à Rouen a décidé de le prendre en dépôt, il s'agit de La Procure, 20 rue Percière. Vous pouvez bien sûr pousser les libraires près de chez vous à le prendre en dépôt également, et à faire de même pour d'autres livres que j'ai écrits, l'éditeur ne fournissant guère d'efforts en la matière.
Le professeur Montagnier et la mémoire de l'eau
Le professeur Montagnier, prix Nobel de médecine 2008 décédé le mois dernier, était connu pour ses travaux de pointe sur la mémoire de l'eau. Ce sujet, je m'en souviens, animait déjà des débats lorsque j'étais en Terminale, en 1988, autour des travaux du Pr Benveniste, et il a bien évolué depuis. Ce chercheur s'était exprimé au premier colloque scientifique international organisé par le sanctuaire de Lourdes les 8-9 juin 2012. Le lieu s'y prêtait car on sait que les apparitions mariales s'accompagnent souvent de l'apparition de sources, ce qui n'est pas sans poser de questions dans l'explication des miracles (et ceux qui ont lu mon livre sur les médiums se souviennent peut-être du rôle que joua la source de la Saint-Baume, une source pourtant peu accessible aux visiteurs, dans ma "guérison" de 2015).
Je vais essayer de retranscrire ici en le résumant le propos du professeur Montagnier, en essayant de rester assez clair.
La physique, explique le professeur, fonctionne sur le paradigme qui prend en compte à la fois la matière et l'énergie. La biologie, elle, considère toujours les intéractions moléculaires comme des intéractions de contact uniquement, sans intégrer les ondes électro-magnétiques.
L'eau est un médium extraordinaire. C'est un ensemble de structures assorties de champs magnétiques.
Toute eau de source comprend du calcaire, qui est le cristal le plus connu dans le monde. Il existe aussi, notamment en Espagne, de l'aragonite
Une série d'expériences de croissance d'aragonite, qui est un polymorphe de carbonate de calcium (CaCO3), a été réalisée dans un cristalliseur à lit fluidisé sous l'influence d'un champ magnétique (voir Revue du génie chimique de 2010). Dans le processus de croissance, les propriétés de la solution, y compris la sursaturation relative (σ), le pH, la force ionique (I) et le rapport d'activité Ca2+ à CO32− (R), ont été maintenues presque constantes dans le processus de croissance à l'aide d'un auto-titreur. Différents types et intensités de champ magnétique, y compris un aimant permanent (PM) et un dispositif magnétique commercial de traitement de l'eau (MWTD) avec une intensité effective de 212,6 et 1800,0G, respectivement, ont été testés. Les germes cristallins d'aragonite ne se sont pas développés sans magnétisation à température ambiante, mais se sont développés sous l'influence du champ magnétique.
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Ainsi donc la calcite (calcaire) sous l'effet du champ magnétique se transforme en aragonite, comme l'avait le premier montré en 2008 le dr Alkiviadis-Constantinos Cefalas. L'eau elle-même dirige la cristallisation.
L'équipe du Pr Montagnier a observé que la molécule d'ADN aussi crée des structures dans l'eau. Certaines séquences d'ADN émettent des signaux électro-magnétiques dans des solutions aqueuses. Des nanostructures durables se forment dans l'eau et s'y maintiennent. Les séquences d'ADN de nos bactéries et virus ont des émissions de basse fréquence (mais cela est transposable à notre ADN).
On mesure ces signaux dans une solution d'ADN en enregistrant la composante électrique du champ électro-magnétique qu'on amplifie et analyse sur ordinateur. Or il y a une résonance. L'énergie vient de l'extérieur. Nous sommes exposés depuis toujours à un champ électro-magnétique faible, les résonances de Schumann, qui entourent la terre, elles commencent à 7 Hz, et qui proviennent probablement des orages. L'homme en a apporté récemment d'autres par ses télécommunications dont on ne peut prévoir les effets à long terme.
Ces fréquences excitent les virus et les bactéries. Si on les dilue de dix en dix, avec très peu de molécules. On identifie les fréquences qui répondent aux sollicitations de l'extérieur (à la résonance de Schumann et à nos propre générateurs) par la formation d'ondes électro-magnétiques. Des ondes électromagnétiques à ultra basse fréquence (ULF 500−3000 Hz) ont été détectées dans certaines dilutions de filtrats et dans le sang des gens atteints par des maladies chroniques.
On peut par des techniques biophysiques mettre en évidence ces structures dans l'eau. L'eau peut être à certains stades formatées par les ondes émises par l'ADN ou par d'autres molécules et les structures qu'elle porte alors peuvent être détectées par des techniques de spectométrie. Ces structures ne sont pas des impuretés, mais bien des composantes de l'eau elle-même, et cela peut avoir une explication quantique semble-t-il.
Les structures dans l'eau portent une information spécifique de l'ADN. Plusieurs laboratoires ont pu le constater. Le SIDA est un virus ARN qui grâce à l'enzyme de la transcriptase inverse produit un ADN complémentaire, les gènes de cet ADN sont bien connus. Les séquences de 104 paire de bases de répétition terminale à chaque extrémité, qui se conservent bien, que l'on conduit à émettre des signaux électro-magnétiques dans une solution appropriée sont émis dans un tube d'eau en plastique. L'on pose à côté un tube qui ne contient que de l'eau non formatée. En générant une fréquence d'excitation de 7 Hz pendant une nuit, tout en protégeant les tubes des radiations extérieures, on découvre dans le nouveau tube qu'il émet lui aussi des signaux électro-magnétique, par induction du premier tube. Et par la technique PCR (polymerase chain reaction) découverte par Kary Mullis qui permet d'amplifier des millions de fois une séquence d'ADN, des tubes A et B, on retrouve dans le tube B la même séquence que dans le A, ce qui prouve bien l'existence d'un transfert.
Les enzymes qui synthétisent l'ADN depuis les origines de la vie ont pu utiliser la même structure de l'eau pour lire et répliquer la séquence, sans qu'il y ait une lecture directe base contre base.
Pour rendre la démonstration encore plus inattaquable, les EMS transportant les informations ADN ont été enregistrées sous forme numérique de fichier et envoyé via Internet à un laboratoire destinataire où un travail sur cet ADN ou sur la bactérie ou le virus qui a été la source de cet ADN n'avait jamais été faite. Des laboratoires destinataires ont été choisis en Italie (Salerne) et en Allemagne (Göttingen). Dans le laboratoire allemand, le courant électrique issu du fichier numérique communiqué par notre laboratoire a été converti et amplifié. Le courant était alors connecté à un solénoïde. Un tube d'eau a été inséré dans le solénoïde et a ainsi été soumis au champ magnétique modulé induit pendant une heure. Puis les ingrédients ont été introduits dans une aliquote d'eau du tube, et après 40 cycles PCR d'amplification l'ADN originel a été détecté. Cela s'est confirmé en Italie et en Allemagne avec une séquence du virus du SIDA et de la bactérie borrelia à l'origine de la maladie de Lyme.
L'eau garde donc la mémoire d'une structure chimique complexe. Est-ce que cela joue un rôle dans le fonctionnement physiologique normal ?
On détecte des signaux de l'ADN dans beaucoup de maladies chroniques. Connaître le mécanisme de reproduction dans l'eau peut permettre de neutraliser des maladies nosocomiales ou des maladies dégénératives ou l'autisme qui peuvent venir de signaux d'origine bactérienne dans le sang (qu'on détecte même dans des structures associées à des globules rouges, lesquelles sont censées ne plus avoir d'ADN). Les médecines traditionnelles peu toxiques peuvent éventuellement compléter les thérapies modernes.
Architecture secrète des rois de France : le travail de Didier Coilhac et ses disciples
Dans une des vidéos de sa chaîne, Le Secret (min 3'58), Didier Coilhac (auteur de Le Secret de François 1er : les mystères cachés des châteaux, eds Nenki 2007) explique que le palais de Chambord, dont la construction fut supervisée par l'évêque Philibert Babou de la Bourdaisière, spécialiste du codage, exprime par sa hauteur et sa largeur les dimensions de la grande pyramide de Guizeh à la proportion du nombre d'or (phi) au carré. La pyramide a un côté de 88 mètres (Coilhac raisonne en mètres en supposant que le mètre a toujours été secrètement ou inconsciemment connu - comme les théoriciens de BAM voir ici). Ce Carré peut être retrouvé dans une partie du plan du château de Chambord (cf à droite). Le, donjon fait 44 mètres. Les grandes salles mesurent 8,80 mètres sur deux fois 8,80 mètres. Il y a un monogramme qui affiche le 88 (8 est le chiffre de Thot et d'Hermès). il le met en relation avec la révolution de Mercure (88 jours). Il voit des 8 32 fois dans l'architecture du Château, et découve que Chambord est aligné avec Fontainebleau et Reims, où il trouve aussi des 8 par guematria.
Chambord se situe dans deux triangles de Pythagore emboîtés l'un dans l'autre avec un rapport de 4 sur 3.
On peut aussi regarder ses travaux sur Versailles qu'il relie au Verseau.
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Coilhac se réclame des visions du voyant Edgar Cayce (1877-1945) sur l'Atlantide, qui a parfois vu juste. Par exemple on lit dans la revue "Cols Bleus" du 8 décembre 2001 p. 28 : "Des découvertes archéologiques en 1968 ont relancé le débat de la localisation de l'Atlantide. Des structures immergées ont été identifiées près de l'île de Bimini dans les Bahamas. Ces imposants blocs de pierre pouvant peser cinq tonnes ont été datés au carbone 14 : on a pu estimer à environ 8 à 10 000 ans l'époque où la base était à la surface de la mer. En 1971, des chercheurs concluent que cette gigantesque structure en forme de "U" pouvait faire office de port. Des géologues affirmeront d'autre part qu'il s'agirait de formations naturelles. La prédiction du médium Edgar Cayce renforce le doute : sous hypnose, en 1926, il déclara que des vestiges de l'Atlantide ressurgiraient "près de l'île de Bimini", à la fin des années 1960... "
Mais bien sûr Cayce, comme toujours les médiums, s'est aussi beaucoup trompé. Ainsi il attendait des changements géophysiques considérables avant 1998, date qu'il fixait pour l'apparition d'une ère nouvelle de l'humanité (Jean Marie Leduc, Années d'apocalypse, 1980-2020, Eds la table ronde1980 p. 28).
Et naturellement je n'adhère pas aux thèses de Mr Coilhac sur la réincarnation, ni à sa foi hindouïste, ni à ses convictions ufologiques proches de la théorie des anciens astronautes.
Peu importe, on peut peut-être essayer de trouver quelque vérité dans le mensonge et dans l'erreur (dans le nombre 6) comme disent les kabbalistes.
Didier Coilhac semble avoir inspiré un petit groupe de chercheurs indépendants. Jérôme Manierski, dans L'héritage des rois, paru en 2017, cite au nombre des gens qu'il a inspirés, outre lui-même, Samuel Delage, Marc Bielli, Michel Chavanon qui animent l'association "Révélations" créée en mai 2013. On y trouve aussi des références à d'autres auteurs comme ici.
Tous ces gens pensent qu'il y aurait quelque chose en rapport avec l'arche d'alliance (peut-être des manuscrits de Templiers) dans des souterrains à Feigneux, dans l'Oise, à mi-chemin entre Reims et Chambors (dans l'Oise, homonyme de Chambord à 5 minutes de Gisors) et à 130 fois le nombre d'or du château de François Ier.
Disons justement un mot du livre de Jérôme Manierski (Eds Nouveaux Auteurs 2017), qui se présente comme un auteur "révélé" par le new-ager Paulo Coelho. C'est un thriller de vulgarisation à la manière du Da Vinci Code ou des romans de Roger Facon, dont le héros quadragénaire Yann Cardin, en 2013, "étudie l'influence du monde vibratoire sur les êtres vivants" (sic), c'est-à-dire les réseaux telluriques qui confèrent aux lieux des "propriétés de protection, de guérison et d'activation des facultés extrasensorielles" (et éventuellement vous servent de portiques à Nephilim...). Le héros au deuxième étage de l'escalier à double hélice reçoit une électrisation crânienne qu'il ressent d'ordinaire dans ses séances de méditation, puis voit lui apparaître un enfant-fantôme de huit ans qui lui montre un F inversé au plafond. Il enquêtera à ses risques et périls, à Feigneux et à Chambord, pour décoder avec Joane Baedeker, une jeune guide, les mystères du château face à un "ordre du cordon noir" maçonnique fondé par les Bourbon (dont le nom fait penser au Lys noir). Le livre se lit facilement et constitue une divulgation facile d'accès du propos de Didier Coilhac.
Il est probable que ces chercheurs soient égarés par divers "biais" anti-chrétiens dans leurs analyses des secrets de Chambord. Mais il y a peut-être des choses à prendre et "remettre à l'endroit" dans leurs travaux pour comprendre un ou deux aspects de l'architecture secrète de François Ier (dans une démarche comparable à celle de Barbara Aho autour du Da Vinci Code), et éventuellement mieux appréhender la vocation historique de la monarchie française.
Les travaux de Coilhac sont à penser avec ceux du franc-maçon spécialiste de la géométrie sacrée Randall Carlson. Sur l'Arche d'Alliance voir "The Sign and the Seal" de Graham Hancock (1993).