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Articles avec #histoire des idees tag

Un champ morphogénétique commun à Henri Bergson et William James

7 Septembre 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Philosophie, #Histoire des idées

Il m'est arrivé de souligner la possibilité que des concordances temporelles révèlent l'existence d'un champ morphogénétique commun et j'avais cité à l'appui de cette hypothèse les intuitions concomitantes de Lacordaire et de Leroux sur la résurrection de Lazare.

J'en découvre une autre. Dans son livre sur Péguy, Romain Rolland relève (p. 38) les "curieuses similitudes" entre le psychologue américain William James et Bergson, avec sa notion de "stream of thought" (flot de pensée), dans ses Principles of Psychology de 1891, deux ans après l'Essai sur les données immédiates de la conscience en France au point qu'on a cru à tort qu'il pouvait y avoir une influence de Bergson sur James. L'humeur est alors à aller "aux choses mêmes" et à contester l'intellectualisme, le déterminisme rationaliste,la réduction du temps à une variable dans dans la mécanique newtonienne (sans verser pour autant dans la pure religiosité car, nous dit Rolland, Bergson qui venait des mathématiques aspirait à un déterminisme élargi qui intègrerait tout le savoir scientifique. Rolland crée un parallèle avec la découverte de la mécanique quantique, puis p. 46 avec la révolution de l'électricité (dans les années 1870) après celle de la machine à vapeur (notez que dans un débat Sangnier-Guesde de 1905, ce dernier décrit le prolétariat comme les enfants de la machine à vapeur).

Comme on ne peut postuler une causalité directe entre l'évolution des techniques et la pensée (la causalité est indirecte), il faut postuler la possibilité d'une Weltanschauung, dont les racines à la fois biologiques et spirituelles (les deux se tiennent) pourraient bien être dans des champs morphogénétiques.

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Le voyage dans l'au-delà zoroastrien de Kartir

15 Août 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire des idées

Sous le règne du roi sassanide Chapour Ier (241-272), vainqueur de l'empereur romain Valérien, son grand prêtre zoroastrien Kartir a laissé sur une stèle à Naqsh-e Rajab, le récit de sa montée au paradis. Un article universitaire iranien de 2016 nous rappelle comment cette ascension est introduite.

Dans l'inscription Kartir mentionne ses prières aux dieux
et leur demande, si possible, de lui montrer le chemin du ciel et l'enfer. Il prépare son âme par de "bonnes actions". "Probablement, avant le voyage, il a effectué des ablutions (= Thmart) et a bu du narcotique boissons pour aller dans l'autre monde" avance l'article en se référant à des historiens, mais cela ne figure pas dans l'inscription, et d'ailleurs il n'y a pas de consensus sur la drogue qui aurait pu être utilisée. Il a été avancé qu'il a pu aussi utiliser une litanie rituelle nommée Mansar. Certains chamanes se décorporent seulement par des incantations (mais l'analogie avec les chamanes est-elle pertinente ici ?).

Cet autre article de l'Encyclopaedia Iranica précise aussi que Kartir entreprit ce voyage pour prouver au peuple la vérité de ses dogmes sur le paradis et l'enfer (notamment face à l'apparition de l'hérésie manichéenne). Il décrit ainsi les visions :

Un prince (šahriyār) couleur d'aube (spēdagān ; cf. Pers. sepīde dam « première apparition de l'aube ») apparaît monté sur un superbe cheval (aγrāy) et tenant une bannière. Une personne de même forme que Kartīr (son double ) apparaît. Puis une superbe femme venant de l'Est (xwarāsān) sur une route très lumineuse (rāh, abēr rōšn) vient vers le double de Kartir, ils se rencontrent et se saluent (s'inclinant et se joignant les mains) puis partent par où elle est venue, elle devant, lui derrière. Un prince de la couleur de l'aube avec une balance (tarāzūg) devant lui, sur laquelle il pèse, apparaît, qu'ils croisent. Un autre prince couleur d'aube se manifeste, plus superbe que ceux qu'ils ont vus au début, tenant dans sa main un *čayēn/čiyēn (peut-être une louche pour ajouter du bois de chauffage) qui apparaît alors comme un puits sans fond (čāh) plein d'animaux malfaisants (xrafstar), au-dessus sur lequel un morceau de bois (dār) repose comme un pont; le pont devient maintenant plus large que long. S'ensuit la description de l'enfer et des palais du paradis mais que l'article ne détaille pas.

Je complèterai ce billet dès que j'aurai plus d'éléments sur ce point.

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Sur la bisexualité de l'âme

25 Juillet 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire des idées

Quand j'étais jeune, je lisais la Bisexualité Psychique du psychanalyste Christian David (1919-2013). Aujourd'hui, en écoutant cette brève vidéo du Rav Zamir Cohen ci-dessous, je me demandais si la psychanalyse, comme scientia iudaica, ne faisait pas tout simplement descendre les caractéristiques de la neshama au niveau du nefesh.

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Aspects peu connus des origines de la Californie

18 Juillet 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme, #down.under, #Histoire des idées

"En 1781,  Fray Junipero Serra partit de Palma, pour fonder, en Californie, un ordre de Franciscains, de l’obédience de Mayorque. Sur un territoire presque désert alors, il créa, avec le colonel Pedro de Neve, une mission qui allait connaître — il ne l’ignorait pas — bien des difficultés, pour évangéliser toute la côte et l’arrière-pays. Mais il avait foi dans le succès. Il bâtit, d’abord une petite église : l’autel était fait d’un tronc d’arbre; et, au toit de la chapelle, il suspendit une petite cloche qu’il avait apportée des Baléares. Il appela sa fondation « Nuestra Senora, la Reina de los Angeles » Notre-Dame, reine des Anges.

L’église une fois terminée, avant d’y dire la première messe, il sonna, avec persévérance, durant près d’une heure, la petite cloche, qui, semblait-il, ne pouvait appeler personne au saint sacrifice, puisque, à plusieurs lieues à la ronde la population, très clairsemée pouvait à peine l’entendre. Comme un des soldats de la mission s’étonnait de cette insistance vaine, qui, selon lui, n’aboutirait qu’à fêler ou briser la cloche, Junipero Serra lui répondit, avec douceur : « Ya vendran ! Ya vendran !"

Hollywood devrait le succès de son nom au peintre français Paul de Longpré (1855-1911).

"En 1903, Hollywood était un coin de terre en friche à 20 kilomètres de la ville de Los Angeles. On aurait bien pu se construire là une maison, planter des pommes de terre et élever des bestiaux —- personne n’y pensait. En ce lieu il n’y avait guère autre chose que des pierres, du sable et d’affreux buissons de houx.

Mais voilà que le peintre français Paul de Longpré qui voyageait dans ces parages, s’arrêta devant ce paysage aride planté de houx. Il se construisit sur la terre en friche, une villa mauresque et se mit à peindre des houx sur un fond de roches rouges et de ciel très bleu. Mais sa femme se retira bientôt à Los Angeles. « Tu peux rester seul dans ta houssaie — en anglais «Hollywood» — quant à moi, je reste en ville. » Les infortunes conjugales de Longpré firent des gorges chaudes et le mot de « Hollywood » devint à la mode, en manière de plaisanterie. Dans le courant de l’année, Longpré eut de la compagnie. Quelques petites maisons s’élevèrent autour de la sienne. Vers 1910, il y en avait déjà plus d’une centaine. Les hommes d’affaires de Los Angeles, les businessmen épuisés par l’agitation de la grande ville, cherchaient aux environs un lieu paisible et reposant. A peu près à cette époque, le film faisait ses premières armes. Quelques malins « producers » songèrent déjà à tourner leurs films sous le climat ensoleillé de la Californie".

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Un roi khmer qui finit par préférer Vishnu à Shiva

20 Juin 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Shivaïsme yoga tantrisme, #Histoire des idées

Contrairement à ce que laissent entendre le New Age, et diverses autres formes de "néo-orientalisme" contemporaines, l'hindouïsme n'est pas forcément une religion aussi "inclusive" qu'il y paraît, et elle a même connu des luttes intestines virulentes dont témoigne par exemple l'histoire du Cambodge.

Dans un article de 2021 rendant compte de leur travail Dominic Goodall et Chhunteng Hun sur une stèle découverte en 2019 dans le nord-ouest de ce pays, en présentent le contenu qui se réfère au règne de Jayaverman III, un roi khmer du IXe siècle qui après avoir évincé de le bouddhisme de son royaume pour le devenir adepte Shiva/Śiva, se convertit au culte de Vishnu/Viṣṇu après que son chapelain shivaïte Kulacandra ait vu sa langue éclater et soit mort sur le champ dans un débat dans un temple de cette divinité (après sa mort on l'appela Viṣṇuloka).

Il y avait déjà dans le corpus théologique un support à la rivalité entre les deux divinités. Selon un ancien mythe, Viṣṇu a pris la forme de Narasiṁha pour débarrasser le monde du redoutable démon Hiraṇyakaśipu, que personne d'autre ne pouvait vaincre. Mais les récits Śaiva de ce mythe le modifient pour glorifier Śiva à la place. Car ils ajoutent que Narasiṁha s'est ensuite déchaîné, et Śiva prit la forme d'un oiseau doré avec un corps de lion à quatre pattes tournées vers le bas et quatre vers le haut. D'autres mythes autour de divinités subalternes de l'un et l'autre dieu vont aussi dans le sens d'une compétition entre les deux cultes.

Chidambaram (Tamil Nadu), au XIIe siècle le roi Vikrama Chola (1118-1135) fit jeter à la mer la statue de Vishnu. La façon dont sont représentés les trônes des divinités - par exemple en représentant un avatar de Vishnu au pied d'un trône de Shiva, révèle aussi cette rivalité, rivalité qu'à l'inverse en certains lieux ou certaines époques on chercha à pacifier - par exemple en sculptant une statue dont la moitié droite représente Shiva et la gauche Vishnu, ou par le culte de Harihara.

La stèle de 85 com de haut examinée par Dominic Goodall et Chhunteng Hun est légèrement postérieure à 877. Elle raconte l'histoire de l'infortuné chapelain Kulacandra terrassé par Vishnu

La face B de la stèle raconte aussi une étrange histoire. Le roi maria deux filles de sa soeur, Vaiṣṇavī et Nārāyaṇī, à deux brahmanes appelés Keśava et Atharvaveda. A ces deux hommes, installés à Kusumāstrapura, il confia le culte de la statue de Viṣṇu. Un jour, l'épouse du roi était entrée dans dans le temple de Viṣṇu alors qu'elle avait ses règles. Du sang coula alors de ses seins, elle maigrit affreusement. Le roi la voua alors au dieu avec en plus des dotations spécifiques au temple, puis, quand la colère de Vishnu fut apaisée, il la maria à un prêtre de cette divinité.

A propos des menstruations dans la religion hindouïste, les commentateurs expliquent que "étant rituellement impure à cause de ses règles, la reine aurait bien sûr dû éviter d'entrer dans le temple. L'impureté causée par les menstruations est un sujet important dans le courant dominant Dharmaśāstra, mais il est peut-être moins facile de trouver des prescriptions sur son rapport avec les pratiques de dévotion théiste. Un texte qui parle de ce sujet, mais dans un contexte Śaiva, est le Prāyaścittasamuccaya, un recueil d'injonctions relatives aux rites d'expiation et de réparation compilé par l'écrivain sud-indien du XIIe siècle Trilocanaśiva. Parmi ses nombreuses autres restrictions imposées aux femmes menstruées, le texte précise qu'une femme ne peut accomplir qu'un culte mental (et non un culte externe) tant qu'elle est impure (versets 531-536), et son impureté est considérée comme ayant un puissant pouvoir polluant."

Cela m'a fait penser à une anecdote ancienne d'un Grec qui avait eu une flatulence dans un temple d'Artémis et avait été pour cela durement puni par la déesse.

Voilà en tout cas l'histoire d'un roi qui avait dû arbitrer entre deux tendances de l'hindouïsme, et qui avait été si marqué par les événements surnaturels qui l'attachaient à Vishnu qu'il avait jugé utile de les graver dans une stèle... Pourquoi Vishnu dut-il prendre l'ascendant sur Shiva dans son royaume au IXe siècle ? Qu'est ce que cela impliqua pour les habitants et pour l'équilibre du monde asiatique à ce moment-là ? L'article ne le dit pas, et ne peut sans doute pas le déduire de la stèle...

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Le New Age appliqué au Graal

12 Juin 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire des idées, #Alchimie, #Pythagore-Isis

La mouvance New Age absorbe toutes les traditions, et les repeint aux couleurs de son imaginaire et de son vocabulaire.

Une illustration : Philippe Weber. Initié chez les Amérindiens, intéressé par les "crop circles" néphilimesques, il voue un culte à Merlin l'Enchanteur qu'il considère comme un "maître ascensionné" qui lui parle, mesure les énergies des lieux comme les chercheurs en architecture sacrée, prône une spiritualité amorale (sans bien ni mal) et vante les mérites d'une chapelle "chargé en énergies" apparemment non reconnue par l'Eglise dans la forêt de Brocéliande (l'abbé Gillard son rénovateur qui l'a décorée de symboles ésotériques dont un étrange cerf paré d'une croix inversée qu'on peut estimer satanique est vite tombé en disgrâce), qu'il compare à la fameuse (et sinistre) église de Rennes-le-Château. Dans la vidéo ci-dessous (interview sur Nurea TV 16 janvier 2018), il raconte aussi une expérience étrange qu'il a eue avec une chouette blanche qui serait une matérialisation de Merlin (ou de toute autre entité...).

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Polyeucte de Corneille

8 Juin 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme, #Histoire des idées

Je lis dans le Panthéon populaire illustré de 1851 sous la plume d'Emile de la Bédollière :

"C'est dans l'immense collection de légendes recueillies en six volumes in-folio, par Laurent Surius, chartreux de Lubeck, que se trouve l'histoire de saint Polyeucte. Ce martyr, converti par son ami Néarque, périt le 9 janvier 260, sous l'empire de Décius. Félix, son beau-père, gouverneur d'Arménie, après avoir inutilement tenté de le ramener au paganisme, le condamna à la décapitation.

Corneille, avant de livrer sa pièce au théâtre, la lut chez madame de Rambouillet, où se rassemblaient tous les beaux esprits contemporains. La tragédie fut déclarée, à l'unanimité, indigne de l'auteur, et Voiture fut député auprès de lui pour l'engager à la garder en portefeuille. Les comédiens de l'hôtel de Bourgogne étaient du même avis. L'un d'eux, auquel on avait remis la pièce manuscrite, la jeta sur le baldaquin de son lit, où elle fut oubliée ; un domestique qui nettoyait l'appartement la retrouva par hasard au bout de dix-huit mois. Malgré ces condamnations anticipées, Polyeucte, représenté en 1640, excita une vive admiration. « L'extrême beauté du rôle de Sévère, a dit Voltaire, la situation piquante de Pauline, sa scène admirable avec Sévère an quatrième acte , assurent à cette pièce un succès éternel. Non-seulement elle enseigne la vertu la plus pure, mais la dévotion et la perfection du christianisme. Dacier, dans ses remarques sur la Poétique d'Aristote, prétend que Polyeucte n'est pas propre au théâtre, parce que le personnage n'excite ni la pitié . ni la crainte. il attribue tout le succès à Sévère et à Pauline. Cette opinion est assez générale, mais il faut avouer aussi qu'il y a de très beaux traits dans le rôle de Polyeucte, et qu'il a fallu un très-grand génie pour manier un sujet si difficile. »

Polyeucte contribua puissamment à concilier aux plaisirs des spectacles bon nombre de personnes qu'en éloignaient des scrupules religieux. On peut aussi présumer que cette tragédie fut une des causes déterminantes de l'édit de Louis XIII du 16 avril 1641, qui amnistiait les comédiens, si peu considérés jusqu'alors. On y lisait : « En cas que lesdits comédiens règlent tellement les actions du théâtre, qu'elles soient du tout exemptes d'impuretés, nous voulons que leur exercice, qui peut innocemment divertir nos peuples de diverses occupations mauvaises, ne puisse leur être imputé à blâme, ni préjudicier à leur réputation dans le commerce public. »"

Ce n'est en réalité pas par cet article que j'ai connu Polyeucte, mais par la biographie de Péguy par Romain Roland. Charles Péguy, nous apprend Roland, voyait dans cette pièce le sommet de la littérature française. Et tous les auteurs chrétiens du XIXe siècle de Chateaubriand à Veuillot lui ont tiré leur révérence. C'est à travers leurs yeux qu'il faut aborder cette pièce, et non ceux de tous les athées de Voltaire à Clemenceau qui l'ont toujours détestée parce que justement il n'y était question que de l'amour de Dieu à placer au dessus de tous les sentiments humains (raison pour laquelle l'école républicaine n'enseigne pas cette pièce à ses enfants).

Les amateurs de curiosités pourront aussi lire avec intérêt le compte rendu d'une représentation de la pièce par une troupe de la Comédie française... à Cauterêts, en Bigorre en 1906. L'auteur, l'abbé Alexis Crosnier, directeur de la Revue des Facultés Catholiques de l'Ouest, voit dans Polyeucte l'incarnation du surhomme chrétien (Crosnier écrivait à une époque où ce thème à la suite de Nieztzsche et de d'Annunzio était très à la mode). Le prêtre décrit le jeu des acteurs, mais aussi le public, qui va des grands bourgeois snobs aux instituteurs et aux commerçants. Le tableau des réactions du marchand devant la pièce en p. 18 est digne de La Distinction de Bourdieu.

Une petite parenthèse : moi qui dans mon livre sur Lacordaire vous ai rappelé quels émois au XIXe siècle suscitait Ste Marie Madeleine, la femme "à qui il a été beaucoup pardonné parce qu'elle a beaucoup aimé" (Luc 7:47), je ne puis résister au plaisir de reproduire ici cette tirade de Veuillot que cite Crosnier à propos de la France : "La France est la nation qui a le plus aimé ; et, à cause de cet ancien amour demeuré au fond de ses veines, elle est celle qui versera son parfum sur les pieds du Sauveur". La France en Marie-Madeleine, voilà qui a de l'allure, et dans le camp socialiste Leroux qui voyait dans son peuple le troupeau le plus religieux du monde, aurait sans aucun doute souscrit à ce propos.

Il faut lire et relire cet aspect religieux et spirituel de notre littérature (même si, à mon avis, le christianisme littéraire est un genre toujours souillé par l'orgueil et l'humanisme - la confiances aux facultés humaines - , et c'est donc toujours d'un niveau spirituel inférieur à celui des ascètes qui ont su garder humblement le silence). On ne comprend rien à Louis XIII, à Corneille, à ce que fut notre pays, à ce qu'il redeviendra peut-être, d'une autre manière mais dans le prolongement de ce passé-là, un jour, si l'on ne revient pas au christianisme.

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Dangers de l'hésychasme

8 Juin 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme, #Histoire des idées

Ceux qui s'engagent dans la prière du coeur devraient méditer ce mot St Jean-Climaque ("L'Echelle Sainte" 1108 A) : "Celui que troublent la colère et l'orgueil, l'hypocrisie et le souvenir des injures, ne devrait jamais oser s'engager sur la voie de l'hésychia, de peur de n'y gagner que l'égarement d'esprit et rien d'autre" (ce qui confirme les remarques ethnologiques de Tournefort en Crète à ce sujet).

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