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L'échec de la reconstruction du temple de Jérusalem par Julien l'Apostat

Un épisode qui, selon beaucoup de catholiques, devrait servir de leçon aux Evangéliques qui aujourd'hui soutiennent le projet de construction du Troisième Temple à Jérusalem :

Au IVe siècle, après la conversion de l'empereur romain Constantin au christianisme, Julien l'Apostat son successeur renie son baptême, favorise le paganisme et s'enthousiasme pour la sorcellerie néo-platonicienne (héritière du pythagorisme). Ayant besoin d'argent pour partir à la conquête de la Perse (certains rapprochent cela de l'ardeur de Trump à attiser le conflit avec l'Iran), il s'allie aux Juifs avec qui il partage une haine commune du nom de Jésus-Christ et organise pour eux la reconstruction du temple de Salomon, ce qui signifierait la ruine des prophéties chrétiennes.
L'auteur arien Philostorge (370-430) écrit dans son Histoire ecclésiastique : « Julien s'étant proposé de confondre les oracles du Sauveur qui avait prédit la ruine de Jérusalem, et qu'il ne serait laissé pierre sur pierre etc. ; non-seulement il ne parvint pas a remplir son but, mais déplus il accomplit, contre son gré, ces prophéties immuables. Car, ayant rassemblé de toutes parts les juifs, leur ayant ouvert ses trésors, et fourni tout ce qui leur était nécessaire pour le rétablissement du temple, des prodiges effrayants envoyés du ciel, et inexplicables (à l'époque), étouffèrent ce dessein, troublèrent les juifs et les couvrirent de confusion. Les flammes consumèrent leurs ouvriers, des tremblements de terre comblèrent leurs travaux, et il n'en résulta que des malheurs. »
Dans Histoire de l'Eglise écrite par Socrate le Scolastique (380-450) on peut lire : "Comme il aimait les sacrifices, et qu'il se plaisait à voir couler le sang des victimes, Julien s'imaginait que ceux qui n'en répandaient point lui faisaient quelque sorte d'injure. N'en trouvant pas néanmoins plusieurs qui en voulurent répandre, il envoya quérir les Juifs , et leur demanda pourquoi ils n'offraient point de sacrifices puisque parla loi de Moïse il leur était commandé d'en offrir. Quand ils lui eurent répondu qu'il ne leur était permis d'en offrir qu'à Jerusalem , il leur commanda de rebâtir le Temple de Salomon, et partit pour aller contre les Perses. Les Juifs qui depuis longtemps ne souhaitaient rien avec une si forte passion que de rencontrer une occasion favorable de relever leur Temple pour offrir dedans des sacrifices, s'appliquèrent à cet ouvrage avec une ardeur incroyable , et commencèrent à s'élever insolemment contre les Chrétiens,et à les menacer de leur faire autant de mal, qu'ils en avaient autrefois souffert des Romains. L'Empereur ayant ordonné de tirer du trésor public l'argent nécessaire pour la dépense, le bois , les pierres, la chaux , et les autres matériaux furent prêts en très peu de temps. Alors Cyrille Evêque de Jerusalem se souvenant de la Prophétie de Daniel , qui a été confirmée par le Sauveur dans l'Evangile, dit en présence de plusieurs personnes : Qu'elle serait encore bientôt accomplie en ce nouveau Temple, et qu'il n'y demeurerait pas pierre sur pierre. Il y eut la nuit suivante un grand tremblement de terre, qui ébranla les fondements qui restaient de l'ancien Temple, les jeta en l'air avec les bâtiments d'alentour. Les Juifs en ayant été extraordinairement épouvantés, accoururent de toutes parts sur le lieu , et quand ils furent arrivés , ils virent un autre prodige. Ce fut un feu descendu du Ciel, qui consuma durant tout le jour les marteaux, les ciseaux , les scies, les haches, et tous les instruments des Ouvriers. Les Juifs reconnurent malgré eux la Divinité de Jésus-Christ ; mais au lieu de lui obéir, ils demeurèrent dans l'erreur dont ils étaient prévenus depuis si longtemps. Un troisième miracle qui arriva ensuite, ne fut pas capable de les attirer à la foi. Des Croix lumineuses parurent la nuit sur leurs habits, et lorsque le jour fut venu, ils ne purent jamais les effacer. Ils furent aveuglés , comme dit l'Apôtre, et jetèrent le bien qu'ils avoient entre les mains. Voila comment leur Temple fut ruiné, au lieu d'être rebâti. "
L'existence du tremblement de terre de la nuit du 18-19 mai 363 est admise par les historiens.
Notez que dans La Vérité du 18 août 1866 p. 102 un commentateur ajoutait "Nous ferons à ce sujet une réflexion qui nous semble d'une grande force ; c'est qu'avec le secours et la faveur que l'Empereur donnait, à cette entreprise, le temple aurait été infailliblement rebâti, sans les prodiges dont nous parlons. Il faut nécessairement que celle subversion miraculeuse ait eu lieu, puisque le temple n'a pas été rebâti. Un juif, Rabbi Gédaljah, assure que le temple entrepris à grands frais s'écroula, et que le jour suivant un grand feu venant du ciel en consuma les débris avec, une multitude innombrable de juifs.
Cet aveu des Rabbins est d'autant plus digne d'attention qu'il ne favorise point leurs intérêts. A coup sûr les écrivains juifs n'auront pas puisé un fait de cette nature dans les livres des chrétiens: ce sera donc dans leur propre tradition; et cela est d'autant plus digne de créance, que les juifs contemporains du fait ne le niaient pas; mais ils disconvenaient que ce lût un miracle ou une intervention spirituelle en faveur du christianisme. Ils aimaient mieux l'attribuer au courroux du ciel contre Julien, prince idolâtre, qui ne méritait pas, disaient-ils, l'honneur de rebâtir le temple du vrai Dieu, ou a leurs propres péchés qui les rendaient, indignes de cette consolation: sur quoi nous observerons que les hommes ne s'accusent guère d'une faute, que lorsqu'ils peuvent en tirer quelque avantage."
Julien trouva la mort dans sa guerre en Perse le 26 juin 363, un mois après le tremblement de terre.
Impossibilité d'aider autrui à s'améliorer
Voici deux versets de la Bible très difficiles à appliquer à l'époque actuelle où l'égocentrisme est roi :
Matth 18:15 Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère.
Galates 6:1 Frères et sœurs, si un homme vient à être surpris en faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le dans un esprit de douceur. Veille sur toi-même, de peur que toi aussi, tu ne sois tenté.
Hier une propagandiste youtubeuse qui se dit protestante et auteure de livres s'est liguée avec son mari pour me maudire parce qu'en application de ces versets j'essayais poliment de l'inviter à changer son regard sur ses interlocuteurs. Ce genre de personne n'a aucune limite...
Entretien avec une réflexologue normande le 8 juillet 2016

C'est une quadragénaire, assez connue dans sa région (même une radio catholique lui a fait de la pub - vu le niveau de perte de repères de l'Eglise catholique en ce moment, nul ne s'en étonnera). A travers elle, j'ai découvert combien les réflexologues, comme les masseuses (que j'ai interrogées par ailleurs), pouvaient être profondément liées au spiritisme.
Nous avons discuté, un soir, le 8 juillet 2016. Elle m'a avoué croire à la réincarnation, aux vies antérieures. Elle reconnaît qu'à son contact les patients ont souvent des révélations sur ces soi-disant "vies antérieures" : "Un de mes clients a eu le sentiment d’être mon fils quand il était entre mes mains, il y a des gens qui ont la sensation j’ai été leur mère ou leur fille par le passé ", dit-elle.
Elle même a un passé lié à la sorcellerie. Selon elle, "tout le monde avait une grand mère ou une tante rebouteuse ou coupeuse de feu" (beaucoup de chrétiens expliquent que les dons de sorcellerie s'héritent de génération en génération, comme une malédiction). Comme les médiums, elle sent les lieux chargés d'histoire. Petite, elle avait des rêves prémonitoires, mais avait du mal à l'accepter (le genre de "don" que le deuxième ciel impose contre le gré de la personne, comme les visions de Maria Valtorta, ou le don de médium pour Patricia Darré) . Elle a étudié le premier stade du reiki (une pratique très liée au paranormal) mais s’est arrêtée car trouvait cela trop rituel : elle n'aimait pas les prescriptions du genre « ne pas boire pendant 3 semaines » « ne pas avoir de rapports pendant trois semaines ». Mais elle reste en contact avec des médiums avec lesquels elle entretient un rapport de rivalité et de défi mêlé de complicité. Elle leur a demandé des éléments sur sa propre vie en faisant faire son thème astral et son analyse du point de vue de la numérologie kabbaliste dont les conclusions l'ont bluffée (être "bluffé" par un voyant est la première étape du pacte qui unit à leur prédiction).
C'est d'ailleurs à travers un médium voyant qu'elle a entamé sa reconversion du travail de juriste à celui de réflexologue en 2009 : le déclic de sa reconversion lui serait venu d'une interview du président Sarkozy (qu'elle n'aimait pas), à la radio (ça c'est un point obscur à mes yeux du processus), mais un ami médium, qui avait deviné bien des choses sur sa vie privée, lui avait prédit (car il était capable de prédictions à six mois) chaque étape de sa reconversion, et ces étapes se sont réalisées (autant dire qu'elle a obéi au "daimon" qui inspirait le médium, comme le font les gens qui réalisent les prédictions des tarots). Elle avait été portée à effectuer ce virage par ses dispositions de toujours à l'empathie (très marquées chez tous les magnétiseurs et personnes en contact avec le monde invisible), son goût pour les médecines douces (car elle était très sujette aux allergies) et le décès subit par AVC d'une collègue à 35 ans.

Aujourd'hui dans les séances de réflexologie, elle sent parfois des morts de la famille du patient, et les morts de sa propre famille. Elle ressent une chair de poule ou ses poils qui se dressent « un peu comme vous savez quelqu'un est derrière vous-même si vous ne le voyez pas ». Des morts (ou des démons se faisant passer pour des morts) lui ont parlé dans ses rêves. Sa propre famille est très marquée par la mort : trois de ses frères et soeurs sont décédés - notez que la masseuse que j'ai rencontrée en Béarn en décembre avait aussi perdu trois frères... (à rapprocher par contraste de Matth 22:32 qui explique l'hostilité des chrétiens à l'occultisme : "Dieu n'est pas Dieu des morts, mais des vivants").
Les anges ou guides lui font sentir des choses par synchronicité. Elle s'intéresse aux pierres, se sent reliée aux énergies froides et chaudes de la terre, ressent des nausées devant les gens toxiques ou trop stressés, et entretient un rapport "magnétique" positif ou négatif aux gens. Toutefois elle n'ose pas s'aventurer sur le terrain des canalisations et refuse de recevoir des messages trop explicites des entités invisibles. Elle aime Frédéric Lenoir et tout ce qui est "non intégriste" dans les religions (elle joue le jeu de la religion mondiale que le pape est parfois accusé de promouvoir et qui est compatible avec l'occultisme). Elle pense que le monde arrive à un nouveau plan de conscience (comme le New Age). Elle aime l'interview du président uruguayen José Mujica (l'homme qui a négocié en septembre 2013 la légalisation avec George Soros et David Rockefeller du cannabis dans son pays) par Yann Arthus-Bertrand : son plaidoyer pour la frugalité, le rêve et le respect de la planète (un thème luciférien aux yeux de certains analystes, voir par exemple l'engagement au sein de l'ONU du Lucis Trust initialement appelé Lucifer Trust fondé par la théosophe spirite Alice Bailey pour l'Agenda 21).
Attention donc : quand vous mettez "les pieds" - c'est le cas de le dire - chez une réflexologue de ce genre, vous entrez, sans le savoir (car elle ne vous en dira rien), dans le domaine dangereux de l'occultisme... et pourtant cette dame est certifiée par une école de réflexologie.
-- PS : cette réflexologue a finalement été interviewée par une radio chrétienne (une journaliste qui n'aimait pas la vérité, il y en a tant... et le label chrétien ne leur vaudra pas l'absolution automatique contrairement à ce que croient ces gens - cf Matth 7:21-23)
La revue "Sciences humaines" verse à son tour dans l'apologie de la sorcellerie

Encore une odieuse apologie de la sorcellerie, cette fois dans la revue "Sciences Humaines" qui ose se qualifier de "magazine référence pour comprendre l'humain". Dans son numéro de février 2019 son abécédaire à la lettre "S" "spiritualité", reprend les sottises de Mona-Chollet-du-Monde-Diplo, elle-même sympathisante de l'occultisme (voir ce qu'on en disait ici le mois dernier), sur le thème de la sorcellerie, avec son culte de la déesse-mère expression des revendications du corps féminin" opprimé"... What a joke !
Le "Traité des Energumènes" de Pierre de Bérulle

Après la signature de l'édit de Nantes, la France est agitée par l’affaire de Marthe Brossier, la possédée de Romorantin. Les capucins et non des moindres (Benoît de Canfield) multiplient les exorcismes à Saumur et à Paris ; mais la possédée risque d’ameuter la population contre les huguenots, ce qui inquiète le Parlement de Paris. En avril 1599, l’évêque Pierre de Gondi désigne Pierre de Bérulle (1575-1629), alors jeune prêtre (il finira sa vie comme directeur de conscience de Descartes), comme exorciste à la place de son maître Canfield persécuté par le Parlement de Paris dans cette affaire. Certains dont le Dr Marescot estiment que Marthe Brossier simule. Ils s'opposent à la thèse de la possession qui repose sur quatre éléments "Que Marthe étant piquée bien avant d'une épingle, elle n'avait fait aucun semblant de la sentir ; qu'il étoit apparu en sa bouche une escume très-ténue et déliée ; qu'elle faisoit des mouvemens merveilleusement violens, sans aucune mutation ny en son pouls, ny en sa respiration, ny en sa couleur ; qu'elle avoit sinon parlé, au moins répondu à une interrogation et en anglois et en grec".
Contre eux, Pierre de Bérulle, hostile à l'édit de Nantes mais respectueux du roi, publie sous le pseudonyme "Léon d'Alexis" le Traité des Energumènes dont on va ici résumer le contenu dans sa version accessible sur Gallica en 1630 qui ne comprend pas le Discours sur la possession de Marthe Brossier qui normalement devait le suivre.
Bérulle y explique que la défaite de l'homme face au Serpent à donné à Satan le pouvoir sur la Terre, et, comme celui-ci autrefois entrait dans le corps du serpent, animé de la haine de l'homme il entre désormais dans le corps de l'homme. Il y assiège l'âme, saisit ses organes intérieurs et pervertit la nature. Il entre aussi chez les animaux (les porcs dans l'évangile de Luc 8, les chameaux chez st Jérôme). La victoire des gens d'Eglise sur les démons (p. 36) est une preuve pour les libertins du pouvoir de Jésus et de ce qui l'attend au jugement dernier (p. 36). "L'ange y témoigne par la voix du possédé comme par un organe emprunté l'excès de son tourment et la rigueur du jugement de Dieu sur le péché".
Ces pénétrations des démons dans l'homme sont communes. "Les prophétesses du paganisme étaient autant de possédées de l'esprit malin qui émouvait leur corps et empruntait leurs organes pour prononcer ses oracles" (p. 43) - Bérulle renvoie à Tertullien et aux classiques Varron, Sénèque etc. Il y avait, explique Bérulle, toute une série de préparatifs pour que non seulement le démon leur parle mais parle à travers elle, avec des altérations de leur personnalité (Bérulle cite un exemple pris dans Lucain).
Au début du christianisme et après, les possessions ont été maintenues par Dieu comme preuves de la vérité le foi. "Le concile de Carthage auquel assista St Augustin et celui de Laodicée en traitent comme d'un mal ordinaire" (p. 55).
Bérulle décrit l'ampleur du mal de la possession pour sa victime (l'énergumène), mais Dieu a doté l'Eglise d'un pouvoir particulier d'exorcisme que n'ont pas les Juifs (p. 84).
L'auteur examine les types d'esprits et de possession que décrit la Bible (esprit d'infirmité, esprit d'erreur, esprit de fornication etc). Le malin reçoit un droit de Dieu d'habiter et agir chez l'énergumène (p. 116). La cause peut être le péché originel ou un péché actuel comme cette fille "que Prosper (d'Aquitaine) raconte avoir été possédée d'un esprit immonde pour un regard impudique jeté sur l'image de Vénus (p. 123). Parfois le démon vient par l'action d'un magicien comme dans le cas du favoris de l'empereur Constance dont le démon explique comment il est entré en lui dès son enfance (p. 139). "Comme en l'Eglise chrétienne le saint Esprit est donné à l'homme par le moyen des hommes, ainsi Satan, singe de Dieu, chef de cette sienne milice des Magiciens, se complaît à voir en son Etat que les malins esprits soient appliqués aux hommes, par le moyen des hommes" (p. 141).
Satan ne s'unit pas au possédé pour lui ôter l'intelligence ou la puissance du corps, ni pour en ajouter comme il le fait aux magiciens, mais seulement pour le plonger dans la misère et la peine (p. 154), et sous le contrôle de DIeu qui "détermine la qualité, la quantité et les autres circonstances de cette altération, la réglant et la modérant selon les divers sujets pour lesquels il permet que ce mal arrive" (p. 155). Le mal peut être continu ou épisodique, aigu ou modéré.
Le diable est dépossédé par l'Eglise (p. 161) qui lui inflige une "plaga occulta, peona manifesta" dit Saint Cyprien. En représailles, le Malin "prend la peau du lion contre l'Energumène, et la peau de renard contre l'Eglise" (p. 163), car "Dieu a constitué l'Eglise avec autorité non seulement sur les hommes, mais aussi sur les diables. Devant elle Satan donc ne manifeste pas aisément son attentat, non plus que le criminel n'avoue son forfait sans contrainte" (p. 164). Ainsi s'est-il caché trois mois sous une apparente maladie d'épilepsie chez un gentilhomme que soignait le docteur Jean Fernel (1506-1558), selon le chapitre 16 de son De abditis rerum causis (p. 167).
Le démon peut ensuite user de la calomnie pour se défendre et faire croire qu'il n'était pour rien dans les maux qui travaillaient une personne.
Comme le note Houssaye en 1872 dans son "M. de Bérulle et les Carmélites de France, 1575-1611" (p. 176), Pour Bérulle, "Le remède que Dieu a préparé contre un mal si terrible (la possession) tire lui-même du mystère de l'Incarnation sa souveraine efficacité. Mais M. de Bérulle ne s'arrête pas à admirer son effet immédiat : le démon chassé, l'énergumène rendu à ses semblables et à lui-même ; il voit dans le pouvoir confié à l'Église sur les esprits mauvais, une autorité qui console l'humanité de sa chute et l'élève plus haut que le point d'où elle était tombée ; grandeur dont il ne peut trouver le principe que dans la consanguinité qui unit désormais l'homme à celui dont l'empire est universel, à Jésus-Christ. "
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PS : En ce moment spectacles déconseillés par diverses autorités du fait des risques de possession :
- Messmer le médium
- Viktor Vincent le "mentaliste"
- Eviter aussi tout ce qui est lié à Disney (films, chansons, y compris Ariana Grande), aux Beatles (donc aussi à Queen, M. Jackson etc liées aux Beatles), à Madonna, Beyonce, Rihanna, tout ce qui dans le rock ou le rap renvoie à Aleister Crowley.
Un mauvais fruit de l'arbre franciscain
Extrait de "Padre Pio, Le stigmatisé" d'Yves Chiron (p. 166-168) :

"Le père Agostino Gemelli fut, jusqu'à sa mort en 1959, une personnalité éminente de l'intelligentsia catholique. Né dans un milieu anticlérical franc-maçon, d'abord médecin et chirurgien, militant socialiste, il se convertit au catholicisme et entra chez les franciscains à vingt-cinq ans, en 1903. Spécialiste de neuro-psychologie, il s'était intéressé très tôt aux phénomènes mystiques et, dans des écrits célèbres, il avait défendu le caractère surnaturel des miracles signalés à Lourdes. (...) Au début de l'année 1920, le père Gemelli écrivit au provincial de Foggia, le père Pietro da Ischitella, pour obtenir l'autorisation de visiter le stigmatisé du Gargano (...) Emmanuele Brinatto, présent au couvent à cette date, a raconté la scène :
"Il rencontra Padre Pio dans le corridor alors qu'il se rendait à la sacristie. Le père gardien et moi nous les suivions à deux pas. La conversation ne dura pas plus de trois ou quatre minutes. Après avoir échangé quelques phrass conventionnelles, le père Gemelli indiqua le but de sa visite :
- Padre Pio, je suis venu pour un examen clinique de vos lésions.
Le capucin, impassible, lui demanda :
- Avez-vous une autorisation... écrite ?
- Ecrite, non. Toutefois...
_ En ce cas je ne suis pas autorisé à vous les montrer.
Et sans ajouter une parole, Padre Pio s'en alla célébrer la messe. L'autre, interdit, le regardant s'éloigner, s'exclama : "Bien, Padre Pio. Nous en reparlerons." Peu de temps après il quittait le couvent."
L'épisode ne mériterait pas d'être relevé il s'était agi d'un refus sans suite. Or le père Gemelli affirma plus tard, à plusieurs reprises, avoir examiné les stigmates de Padre Pio. Il conclura à l'hystérie et évoquera des "autorisations plus ou moins conscientes". Le plus cocasse de l'affaire, si l'on peut dire, est que l'on demanda au père Gemelli, avant son départ du couvent, d'inaugurer le "registre des visiteurs" que le supérieur du couvent avait décidé d'ouvrir pour garder souvenir des pèlerins illustres de San Giovanni Rotondo.
Le père Gemelli avait écrit : "Chaque jour nous constatons que l'arbre franciscain donne de nouveaux fruits et ceci conforte davantage encore ceux qui tirent aliment et vie de ce merveilleux arbre"."
Un argument biblique peu souvent cité pour la royauté de la Vierge Marie
Un argument scripturaire peu connu que ce prêtre de l'église épiscopale de tous les Saints de New Albany (Ohio-USA) avançait en 2015 en faveur de la royauté de Marie. Il est tiré de 1 Rois 2:19-20 : "Bath-Schéba (Bethsabée) se rendit auprès du roi Salomon, pour lui parler en faveur d'Adonija. Le roi se leva pour aller à sa rencontre, il se prosterna devant elle, et il s'assit sur son trône. On plaça un siège pour la mère du roi, et elle s'assit à sa droite.Puis elle dit: J'ai une petite demande à te faire: ne me la refuse pas! Et le roi lui dit: Demande, ma mère, car je ne te refuserai pas." (un passage qu'il met en parallèle avec la position de Marie à l'égard de Jésus lors des noces de Cana (Jean 2:11) ).
Il explique que la mère du roi dans la royauté hébraïque (le royaume de Juda à Jérusalem, mais pas dans celui d'Israël au Nord) était la Gebirah, "Grande Dame", dont Marie a repris l'héritage en étant érigée à la droite du trône céleste.
Eglise épiscopale est le nom qu'a pris l'Eglise anglicane aux Etats-Unis après l'Indépendance. Elle est très critiquée par les chrétiens traditionalistes pour ordonner en son sein des femmes et des LGBT. Mais elle n'est pas la seule à mettre en avant la comparaison entre la royauté de Marie et celle de la Gebirah.
Scott Hahn, professeur de théologie à l'université franciscaine de Steubenville (Ohio) dans Hail, Holy Queen: The Mother of God in the Word of God explique que «la structure de la monarchie de David n'était ni accidentelle ni accidentelle; dans le plan providentiel de Dieu, il préfigurait le Royaume de Dieu »( Hail, Holy Queen , p. 76). «La monarchie davidique trouve son accomplissement parfait sous le règne de Jésus-Christ - et il n’y a jamais eu de roi davidique sans reine davidique : sa propre mère, la reine mère » (Ibid 83). Jésus aurait ainsi sur la croix montré à Jean sa mère (Jn 19:27) avant de la lui révéler couronnée d'étoiles dans l'Apocalypse (Apoc 12: 1), point évidemment très débattu entre catholiques et protestants, tout comme est débattue, d'un point de vue scripturaire la possibilité même qu'il puisse exister un "paradis" où se trouveraient des Saints avant le retour du Messie. La référence à la gebirah peut même passer pour une judéisation du corpus chrétien critiquée par la prédicatrice protestante Barbara Aho qui voyait dans cette influence juive l'origine possible du culte marial dès le Concile d'Ephèse comme je le montrerai dans le livre à paraître prochainement.
L'entrée "gebirah" sur Wikipedia qui, semble-t-il, n'existe qu'en anglais renvoie aussi à un article de 1994 du père Wiliam Most "Mary's Queenship" dans "Doctrine et dévotion".
Il y a aussi des sources bibliographiques du côté de - Birth of the Messiah, Father Raymond Brown, New York: Doubleday, 1993.
- Ancient Israel, Father R. De Vaux, New York: McGraw-Hill, 1961.
Ou encore
- René Laurentin, Travaux et recherches des Sociétés Mariales, in La Vie spirituelle Supplément n°53, 2e trimestre 1960 p. 238.
- La figure de Marie, lumière sur la femme... / 44e-45e Session de la Société française d'études mariales, Pontmain, 1988 p. 34.
Une excellente critique de Medjugorje
Je ne suis pas d'accord avec les toutes les thèses du polémiste catholique E Michael Jones, mais sur Medjugorje son jugement recoupe ce que j'ai lu à ce sujet et ce que j'y ai personnellement vécu au printemps 2016 (et son livre sur le sujet est très complet et excellent).
Dans la vidéo en anglais ci-dessous (sous-titrée en Croate, il semble qu'il s'agisse d'une émission croate diffusée en 2016), je vous recommande tout particulièrement le passage suivant en 23e minute
"Quels fruits trouvez vous à Medjugorgje ?
- Si vous voulez mon avis, le fruit principal pour les gens qui vont à Medjugorje ce sont des mariages brisés, des familles détruites. Mais tout d'abord quand vous parlez des fruits de Medjugorje, vous parlez forcément d'une machine de propagande qui élimine tout ce qui est négatif. C'est à l'évidence une perception biaisée de ce que sont des fruits. Je peux vous donner plusieurs exemples. Un des principaux fruits de Medjugorje fut la destruction de la Yougoslavie. Je ne pense pas que ce fut une bonne chose, d'accord ? Mais il y a des fruits plus personnels aussi. Quand j'y suis retourné en 1996, il y avait un prêtre là bas qui s'appelait le père Philip Pavich qui était d'ascendance croato-américaine, qui en avait entendu parler. Il s'est rendu à Medjugorje, il était franciscain là-bas. En 1996 il savait qu'il n'y avait rien à Medjugorje et il était prêt à repartir aux USA. Mais il me dit que durant toute la période où il s'y était trouvé, Medjugorje était devenu un nid de mouvements New Age. Il me disait des choses qu'il avait entendues au confessionnal sur toutes sortes de happening occultistes qui s'y passaient. Medjugorje à cause de toutes les aspirations qui s'y focalisaient est devenue infestée d'esprits mauvais. Je parle de démons, d'anges déchus, des diables. Elle en était infestée. Pourquoi ? Si vous lisez les mystiques chrétiens vous comprendrez. St Jean de la Croix a écrit que le diable se réjouit quand les gens recherchent des révélations privées. Ce sont des gens qui sont en fait des touristes spirituels, qui pensent qu'ils peuvent acheter une expérience spirituelle en s'achetant un billet d'avion pour Medjugorje. Et le diable le sait et le diable ne déçoit pas ces gens. Il y a toujours de ces phénomènes paranormaux bizarres qui se passent là-bas. Quand j'en suis revenu après avoir écrit mon second livre sur cet endroit, un livre plus géopolitique, j'ai reçu un appel d'un homme de Boston, un unitarien. Il m'a dit : "Des dames italiennes pieuses m'ont conseillé d'aller à Medjugorje, et quelque chose m'est arrivé là bas que je ne comprends pas, pouvez vous m'expliquer ? J'étais debout dans une pièce de mon Bed and Breakfast, la porte était ouverte, et, soudain, une femme nue est entrée par cette porte, elle a traversé la pièce et puis tout à coup elle a traversé le mur." Il a ajouté : "De quoi s'agissait-il selon vous ?" J'ai répondu : "Selon toute probabilité ce n'était pas la Très Sainte Mère". J'ai précisé : "Vous connaissez les anges ? Il y a les bons et les mauvais. Et ce que vous avez vu était probablement un de ces anges mauvais. Medjugorje est infestée d'esprits de ce genre. [puis E Michael Jones parle du franciscain Tomislav Lasic - qui a versé dans le New Age - défroqué en 2008]. C'est un endroit extrêmement dangereux sur le plan spirituel. Vous pouvez là bas attraper un démon comme vous pouvez attraper ailleurs une maladie.
- Vous n'avez pas eu vent de fruits positifs, de conversions, de faits positifs survenus à Medjugorje ? Certaines personnes m'ont dit que c'était n bon endroit, qu'on y recharge ses batteries.
- Tout d'abord je ne peux pas expliquer les expériences des autres. Philip Pavich me disait à ce sujet : "Juste du fait que vous êtes né vous ne pouvez pas déduire que vos parents étaient mariés. " En d'autres termes être né est une bonne chose. Mais les circonstances de votre naissance peuvent être mauvaises : ce peut être le viol, l'adultère, l'insémination artificielle, n'importe quoi d'autre, et pourtant le fait que soyez né est une bonne chose. Donc si quelqu'un a eu une bonne expérience à Medjugorje, ce n'est pas un argument pour dire que ce lieu de pèlerinage est légitime comme le fait que je suis né n'implique pas que mes parents soient mariés."
Ce qu'il dit sur la vacuité des messages de Medjugorje, sur les intérêts géopolitiques en jeu dans les années 1980 est aussi très juste.