Articles avec #christianisme tag
Fatima, la Russie et l'Islam

Toujours pour vous tenir au courant de mon cheminement, comme je l'avais fait dans le précédent billet, je dois dire que je vais bientôt devoir me confronter à la question compliquée de l'Islam, qui est importante dans la problématique de la fin des temps. J'ai déjà signalé le ministère protestant de l'anglo-pakistanaise convertie Sonia Azam, qui a de bonnes intuitions sur le rapport entre la Kaaba et l'Antéchrist. Il est assez difficile de mettre en perspective le destin des fils d'Ismael avec la fin des temps. Faut-il comme le fait Sonia Azam identifier l'Islam à Edom, là où le judaïsme identifie Edom à la papauté ? (il faudrait aussi que je dise un mot de ce livre bizarre rempli de fautes de style et de coquilles mais aussi d'idées intéressantes "Le quatrième royaume" de l'anonyme catholique Fidelis Verax qui, au contraire, concerne l'alliance judéo-romaine et rejoint étonnamment l'évangélique Barbara Aho sur certains points).
Le catholique traditionaliste Matt Gaspers, au Fatima Center, dans la vidéo ci dessous estime, comme Sonia Azam, que l'Islam est une religion antéchristique et que le djihad est son vrai visage. Mais il tire des déclarations de la Sainte Vierge à Fatima que la Russie a une vocation particulière à détruire l'Islam, et qu'elle remplira cette vocation... si elle se convertit au catholicisme romain...
La démonstration de Matt Gaspers comporte bien des erreurs : en vertu d'un anticommunisme assez sommaire, il n'hésite pas par exemple assimiler l'aide de l'URSS à l'OLP (organisation de libération de la Palestine, qui était laïque, avec même beaucoup de chrétiens en son sein) dans les années 1970 au symptôme d'une alliance entre le communisme et l'Islam, ce qui est assez grotesque. Ce genre de caricature est fréquent chez les prédicateurs américains. Cela dit l'idée selon laquelle la Russie, après s'être beaucoup fourvoyée dans le communisme, pourrait être "ironiquement", élue par Dieu pour en finir avec l'autre fléau anti-chrétien qu'est l'Islam n'est pas inintéressante, même si, bien sûr, beaucoup de musulmans diraient que leur religion n'est pas anti-chrétienne puisqu'elle protège les religions du Livre. On notera quand même que le propos de Gaspers est aussi anti-orthodoxe qu'anti-musulman puisqu'il assimile - suivant en cela une tradition catholique bien établie - l'orthodoxie au despotisme oriental. Cela change de l'oecuménisme lénifiant soutenu par les médias dominants de nos jours, et oblige à une analyse sérieuse de la vérité ou du mensonge de l'orthodoxie. A l'arrière-plan c'est une fois de plus la question de la légitimité de la succession de Pierre telle que posée par l'Evangile qui se pose...
Evidemment on peut douter de la validité de la prophétie dont se réclame Matt Gaspers, celle de Notre Dame de Fatima. Cela renvoie à la légitimité biblique du culte marial qui ne repose guère que sur la phrase de Jésus sur la croix confiant sa mère à son disciple Saint Jean (Jean 19:26) - phrase énigmatique dont je ne cesse d'examiner les mystères sans trop avancer depuis deux ans (les autres démonstrations sur la notion de "gébirah" en 1 Rois 2:19-20 , sur les noces de Canaan, ou sur la femme de l'Apocalypse sont moins convaincantes encore). A supposer même qu'il y ait une validité de certaines apparitions et prophéties mariales, lesquelles devrions-nous privilégier ? Il semble qu'il y ait une filiation Fatima-La Salette (Lourdes me paraît assez étranger à cette dynamique-là), mais cette logique des secrets et les égarements de leurs interprétations laissent très sceptiques (voir par exemple toutes les manipulations autour de La Salette au XIXe siècle, dans les milieux monarchistes notamment, et toutes les rumeurs autour des vrais et faux secrets de Fatima au XXe siècle). On atteint le paradoxe où la dévotion mariale autour de Fatima en ce moment nourrit un renouveau de la Foi face à l'enlisement de la papauté dans le modernisme et le socialisme, mais où ce renouveau pourrait, en fait, comme Medjugorje, n'être que le fruit d'un leurre (voir l'option d'Aho qui souligne les origines marranes du culte marial tant dans la Champagne "mérovingienne" que chez les Jésuites).
Jusque là en tout cas j'avais plutôt vu le culte marial comme un trait d'union entre chrétiens et musulmans - voyez comment Lourdes est en train de devenir un "hub" du dialogue islamo-catholique voulu par le pape ainsi que l'expose l'écrivain Jean Omnes, et la manière dont divers prédicateurs sur le Net mettent en avant le fait que le Coran cite plus la Vierge Marie que la Bible. Sauf bien sûr à Lépante en 1571 qui fut une victoire du Rosaire - et de Notre Dame de Guadalupe - sur le califat turc, ou même à Vienne quand Jean III Sobieski vainqueur des Turcs en 1683 vint se prosterner avec ses généraux devant la statue de Notre-Dame de Lorette.
Sur la question de l'Islam il y a aussi la possibilité ouverte par E. Michael Jones de ne pas considérer l'Islam comme un "bloc" mais d'en séparer le chiisme persan en estimant que celui-ci était lié à la sagesse grecque et que donc il participe comme le catholicisme d'un certain Logos en Jésus-Christ. Le raisonnement en termes de Logos rejoint beaucoup la pensée jésuite (qu'E. Michael Jones admire, et que tant de protestants diabolisent) qui dans leur esprit missionnaire voyaient de l'inspiration du Saint Esprit dans beaucoup de sagesses païennes (le bouddhisme notamment), ce qui n'est pas sans danger. Et puis Jones fait trop de sociologie, comme avant lui Bernanos, Claudel, Belloc. C'est un vice propre au catholicisme. Je prends plus au sérieux la démonologie que la sociologie.
Protestantisme ou catholicisme ?
Les gens qui sont passés par l'occultisme pour ensuite se convertir à une religion monothéiste (ou revenir à leur religion monothéiste d'origine) en général ne versent guère dans le relativisme moral et religieux qui inspire par exemple le prochain synode pan-amazonien qui devrait s'ouvrir à Rome dans quatre jours.
C'est que le contact avec les entités, surtout s'il n'est pas spécialement amical comme celui que j'ai affronté en 2015, ainsi que je le raconte dans mon ouvrage "Les médiums", paru chez L'Harmattan en 2017, ne prédispose guère à considérer les questions spirituelles comme un sujet d'aimable conversation de salon au coin d'un bon feu de bois. Il vous place dans la situation de l'après-vie, qui sera celle du jugement dernier, où aucune aide humaine ne peut vous secourir et où il vaut mieux avoir choisi la bonne assistance transcendante et le bon comportement pour ne pas tomber dans les tortures éternelles. Beaucoup de gens qui ont vécu des expériences de mort imminente (EMI) aussi y ont acquis la certitude d'une part que le monde invisible est plus important que le monde matériel dans lequel nous vivons, plus essentiel, plus déterminant du sens réel des choses, et surtout qu'on ne plaisante pas avec lui (du moins quand l'EMI ne revêt pas un côté "New Age" ou luciférien au sens qu'on a donné à ce mot dans notre billet du 10 septembre dernier). Toutes ces expériences conduisent à prendre très au sérieux le monde spirituel et l'obligation que nous avons tous de nous positionner à son égard - soit en choisissant une voie spécifique en son sein, soit en le rejetant. On ne peut pas tricher à son égard, le tourner en dérision, ou prétendre en tirer profit par un petit numéro de séduction emprunté à la comédie sociale, parce qu'un jour il nous rattrapera, la comédie sociale s'effacera et tout dépendra de l'être transcendant en qui nous aurons remis ou non notre Foi. C'est d'ailleurs ce que ne cesse de dire la Bible.
Cela conduit à une certaine radicalité qui prime sur les appartenances identitaires. On ne va pas adhérer une foi parce qu'elle a été celle de nos parents, ou parce qu'elle est celle de la petite copine, du petit copain, du mari ou de l'épouse, parce qu'elle est celle de Platon, de Gandhi ou de St François d'Assise, parce qu'elle est esthétiquement séduisante, apaisante, source de bienfaits, ou encore pour se donner une image, pour conforter son rôle dans la société etc, mais parce que c'est la Vérité, celle dont on n'aura pas à rougir au jour du jugement final. Que cette Vérité soit "une" c'est là encore ce que nous disent les Ecritures. Que beaucoup de forces invisibles soient à l'oeuvre pour nous tromper est aussi une réalité maintes fois soulignées (Ephesiens 5:6, Jean 8:44), mais qu'un travail patient et persévérant sur nous mêmes d'ouverture à la révélation divine puisse nous faire progresser dans la découverte de cette vérité et dans l'obéissance à ses commandements, est aussi le message dont est dépositaire l'Occident : "Cherchez et vous trouverez" (Luc 11:9, Matth 7:7) et "Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous libèrera" (Jean 8:32). Le christianisme assure même que des entités invisibles comme les anges, mais surtout le Dieu trinitaire lui-même (père, fils, et esprit saint), ainsi que les prières d'intercession des saints, et l'amour conjugué des croyants (l'Eglise) assisteront d'une façon surnaturelle l'homme honnête dans sa recherche du vrai (en soutenant son courage, en mettant sur son chemin les bonnes interventions), pour peu qu'il abandonne son orgueil, son attachement aux biens du monde (tout ce qui arrange notre petit égo), et s'abandonne totalement au Seigneur et à ses commandements.
Pour ma part, au départ impressionné par les prodiges que réalisaient les médiums New Age dans le domaine de la clairvoyance, des synchronicités, de la guérison du corps etc, mais très vite déçu par leur très faible attachement à la vérité (ils se contredisaient entre eux, et se contredisaient eux-mêmes d'une minute sur l'autre à titre individuel, et les entités qu'ils canalisaient se démentaient mutuellement et disaient souvent de très grossières contrevérités), j'ai très vite cherché refuge du côté des grandes traditions monothéistes qui ont au moins le mérite de la cohérence et, de ce point de vue, promettent au moins de ne pas écarteler leurs disciples sous le poids des contradictions (même si des contradictions superficielles subsistent toujours). Comme un médium musulmane avait en février 2015 identifié une malédiction qui me liait et en avait fait part sans me connaître à une mienne amie, je me suis demandé un temps si la révélation musulmane n'était pas la bonne. Cette médium fut surnaturellement écartée de mon chemin. C'est par Marie Madeleine à Sainte Baume, puis par la Vierge Marie en septembre 2015 que des délivrances très spectaculaires (que j'ai racontées dans mon livre) ont été apportées, ce qui semblait me ramener au catholicisme de mon enfance.
Cependant je fis voeu de ne pas m'arrêter à ces manifestations qui pouvaient elles aussi être empreintes de mensonges démoniaques, et de continuer en toute bonne foi à me laisser guider entièrement par Dieu vers la vérité quelle qu'elle fût. J'estimais que, s'il n'y a pas de vérité et seulement des rapports de forces entre démons (comme le soutient une jeune femme qui dans une vidéo sur You Tube en français affirme elle-même être sorcière et issue d'une lignée immergée dans la sorcellerie) cela ne valait pas la peine de vivre dans un tel monde. En revanche, comme Pascal, en faisant le pari d'un Dieu vrai et aimant auquel je m'en remettrais complètement, j'étais sûr de ne rien perdre - et d'ailleurs ce Dieu avait de toute façon déjà donné des signes très forts durant mon cheminement parmi les médiums. Sur la base de ce voeu, je reçus effectivement de nombreuses révélations qui me conduisirent à m'intéresser beaucoup à la Bible qu'au fond je connaissais très mal, et notamment à l'Apocalypse dont trop de gens ont une compréhension purement allégorique et abstraite, alors notamment que son chapitre sur l'Antéchrist permet de saisir beaucoup de choses sur l'esprit qui pèse sur notre époque.
En outre des signes me détournèrent du culte marial qui semblait pourtant avoir été à l'origine de ma première sortie de l'occultisme en 2015.
Je crois aujourd'hui qu'il ne faut jamais s'arrêter dans la recherche de la vérité ni dans la recherche de Dieu qui sont une seule et même chose. Il faut toujours se laisser instruire, humblement, accepter les nuances, les remises en cause. C'est ce qu'on appelle cheminer. On ne peut pas tous les matins remettre en cause ce qu'on a appris la veille ou un mois plus tôt, car ce serait céder à un démon d'instabilité incompatible avec la constance de Dieu, il faut construire, pierre par pierre, mais toujours en étant prêt à des remises en perspective étonnante que notre petite intelligence d'être humain n'est pas par elle même capable de faire.
Pendant deux ou trois ans, mon attachement à la Bible m'a conduit à écouter beaucoup les prédicateurs protestants, à commencer par les exorcistes qui ont une bonne connaissance de l'occultisme et du monde des démons par lesquels eux-mêmes sont déjà passés. J'y ai appris beaucoup de choses intéressantes sans toutefois m'y arrêter, car j'ai aussi vu les dangers des "charismes" que ces prédicateurs déploient, dont certains ne viennent assurément pas de Dieu, surtout s'ils viennent nourrir leur orgueil (ce qui est souvent le cas).
Périodiquement certains signes me "tirent" vers le catholicisme de mon enfance. Par exemple des rencontres de gens de cette mouvance, ou encore le fait que je n'aie pas trouvé sur mon chemin, malgré toutes mes demandes adressées au Seigneur, d'Eglise protestante (évangélique) qui semble répondre à quelque chose de profond en mon for intérieur. Dans la mouvance catholique des intellectuels comme Taylor Marshall (même si je ne suis pas d'accord avec certaines de ses simplifications) ou E Michael Jones (même s'il a une vision trop biaisée de l'éthique juive et de la place du Peuple Elu dans la révélation biblique mais c'est une erreur répandue dans le catholicisme traditionaliste) sont des sources d'inspiration pour moi, beaucoup plus que des modernistes complètement enlisés dans le snobbisme intellectuel et la réduction de la foi à un enjeu psychologique comme Frédéric Lenoir ou Michel de Certeaux.
Autant j'apprécie les grandes fresques historiques protestantes à la Barbara Aho, même si elles comprennent sans doute beaucoup de caricatures et d'erreurs, parce qu'elles forcent à s'interroger sur les jésuites, la papauté, les sources des croisades, du culte marial, etc, autant j'entends aussi les objections que les catholiques conservateurs adressent à la dissidence protestante, et notamment à sa régression hébraïsante (dès Luther et Calvin), qui fait l'impasse sur le fait que Dieu n'a sans doute pas choisi par hasard de donner la dernière partie de sa révélation en Grec - sur ce point le travail d'E Michael Jones sur la rapport intime entre Eglise catholique et Logos est très éclairant. On sent bien qu'il y a un équilibre difficile à trouver entre d'une part l'importance indéniable de l'Ancien Testament et d'une compréhension de celui-ci dans sa langue originelle (qui ouvre aussi sur une compréhension particulière du rôle du peuple juif dans les temps de la fin, la question de savoir s'il sera seul face à l'Antéchrist en cas d'enlèvement de l'Eglise de Christ etc) et, d'autre part, le fait que la nouvelle promesse christique est ouverte à l'héritage grec, héritage qu'a particulièrement creusé le catholicisme à travers notamment le thomisme. C'est un protestant canadien, Don Richardson, qui m'avait ouvert les yeux sur le fait que Saint Paul lui-même s'était approprié l'héritage d'Epiménide le Crétois (lié au pythagorisme) comme cela résulte d'une lecture combinée des Actes des Apôtres et des épîtres. Donc il y a bien une "sagesse grecque" à incorporer au christianisme sans réduire tout cela à de l'orgueil de philosophes. Il ne faut peut-être pas aller jusqu'à ouvrir les portes comme le fit Marcile Ficin à la Renaissance à tout le néo-pythagorisme ou tout le néo-platonisme et ses pratiques spirites (voire à la tarologie comme le suggéra Valentin Tomberg récemment promu par le catholique anglais Roger Buck) mais on ne peut nier qu'il y a des messages cachés dans la Bible. Les protestants veulent bien les chercher en langue hébraïque, par exemple quand à l'émission de Sid Roth des gens comme Joel Young, Yacov Rambsel, ou Sharon Allen vont trouver des prophéties codées dans la Torah. Mais pourquoi laisser de côté le fait par exemple qu'à la fin des Actes des Apôtres figure une référence aux Dioscures à l'avant du bateau de Saint Paul ?
Le catholicisme a beaucoup de défauts. Taylor Marshall a beau dire dans sa dernière vidéo sur la messe à St Michel en latin qu'aimer les saints n'empêche pas d'aimer Dieu puisqu'on aime autant Dieu quand on aime beaucoup ses enfants, il est dit dans l'Evangile qu'il ne faut pas aimer sa famille plus que Jésus, et c'est vrai qu'en encombrant sa liturgie de litanie de Saints le catholicisme braque trop les regards sur la foule des créatures (les saints) au détriment du Créateur, ce qui est de l'idolâtrie. Indépendamment même de la dérive sataniste de la papauté actuelle (voir ses liens avec le financier Soros), le pluralisme que le catholicisme admet en son sein est une façon d'inviter beaucoup d'hérésies dans la liturgie (alors qu'au contraire l'intransigeance des protestants est source de schismes à l'infini comme l'avait souligné jadis Hilaire Belloc et d'enfermements dans l'orgueil). Que le culte marial présente des aspects isiaques est indéniable ; que Lourdes ressemble dangereusement à des manifestations de nymphes aquatiques (voir comment la Vierge demande à Bernadette, en possession d'un rosaire lié au miracle de Betharram sur le Gave de Pau, de creuser le sol pour trouver la source et s'en enduire visage), c'est tout aussi certain ; qu'on puisse se demander si le rituel eucharistique, qui prend l'injonction biblique dans un sens trop charnel, ne revêt pas des aspects cannibalistes c'est aussi légitime. Il y a beaucoup de choses très dangereuses dans cette "tradition" à laquelle le catholicisme ancien a ouvert la porte et qui venait pour partie des païens, comme il y en a aujourd'hui du côté du pape actuel. Est-ce que l'adossement du catholicisme à un "imperium" universel (avec tout le sens hiérarchique romain qui va avec, et toute la bureaucratie, la passivité des fidèles face la sainteté du sacerdoce professionnel, les perversions de la confession etc) est une force face au nouvel ordre mondial maçonnique antéchristique comme l'affirme avec autorité E Michael Jones ou est-ce la meilleure façon de livrer les fidèles à ses diktats ? On voit bien que la promesse de Jésus à Pierre d'être le fondement de l'Eglise et de pouvoir lier dans le Ciel ce qu'il a lié sur Terre (Matth 16:19) ne peut pas être vaine, mais cela rend-il illicites les églises protestantes et orthodoxes éloignées du siège de Pierre ? Quant à toutes ces apparitions qui ont émaillé l'histoire du catholicisme, il faut beaucoup d'humilité et donc accepter que beaucoup de manifestations surnaturelles non strictement bibliques ne soient pas forcément en contradiction avec les textes sacrés. Cela aussi bien les pentecôtistes que les catholiques l'accepteraient volontiers. Mais on court aussi de grands dangers spirituels à trop glisser sur cette pente là. Des dangers à terme dignes de ceux du New Age... La définition d'une juste voie est très problématique. Et pourtant il faut persévérer, chercher, chercher, avec humilité mais aussi détermination. Des lumières nous seront données.
Une voix démoniaque encourage le contrôle des naissances
"A demonic voice pushes for birth control" "Une voix démoniaque encourage le contrôle des naissances." de Michael Voris
publié sur https://catholiccitizens.org/views/65104/demonic-voice-pushes-birth-control/
Il ne faut pas se surprendre que l'avortement et la contraception viennent de l'enfer. Mais ce que presque personne ne sait, c’est la présence démoniaque dont a témoigné l’un des principaux partisans de la contraception dans le monde dès les premiers jours du mouvement.
Marie Stopes était pour l'Angleterre ce que Margaret Sanger était pour les États-Unis - une femme folle de faire accepter le contrôle des naissances et de le féliciter pour ses passions racistes. Sanger est responsable de Planned Parenthood, qui tue 3,8 millions d'enfants chaque année grâce à l'avortement dans le monde. Stopes est en grande partie responsable de Marie Stopes International, qui tue chaque année 3,1 millions d'enfants par l'avortement dans le monde entier.
Les deux hommes se sont rencontrés lors d'une conférence en Angleterre en 1915. Stopes était un universitaire respecté, la première femme à avoir enseigné à l'université de Manchester. Mais vers 1910, à l'âge de 30 ans, elle se passionne pour l'eugénisme et souhaite réduire le nombre d '«indésirables» dans la société. Elle a commencé à adresser une pétition à divers dirigeants en Angleterre, dont la plupart l’avaient malmenée, malgré ses hautes qualifications académiques.
En 1917, elle publie un livre intitulé «Marié l'amour», qui fait la promotion du contrôle des naissances et qui est si populaire qu'il est passé par cinq impressions au cours de la première année. Néanmoins, la classe dirigeante n’est pas impressionnée, en particulier les dirigeants de l’Église d’Angleterre qui, en 1920, se réunissaient chaque année pour se réunir tous les dix ans à Lambeth Palace. Peu de temps avant la réunion, Stopes lui-même a raconté qu’une voix lui avait parlé alors qu’elle était assise à l’ombre d’un if dans sa cour.
La voix, a-t-elle affirmé, était la voix de Dieu, lui disant de dire aux évêques qu'ils allaient changer l'enseignement sur le contrôle des naissances. Elle se précipita dans la maison et dicta à sa secrétaire: «Mes seigneurs, je vous parle au nom de Dieu. Vous êtes ses prêtres. Je suis son prophète. "
C'est ainsi qu'a commencé un travail qu'elle a finalement intitulé "Un nouvel évangile pour tous les peuples: une révélation de Dieu unissant la physiologie et les religions de l'homme". .
Dans son travail, elle a contredit Saint-Paul, affirmant que son message avait 1900 ans et pouvait maintenant être ignoré - et il a ajouté: "Dieu m'a parlé aujourd'hui."
Elle a prétendu que Dieu avait dit que son union sexuelle n'était pas pour la procréation mais pour le plaisir, que les couples devraient utiliser les meilleurs moyens de contrôle des naissances «mis au service de l'homme par la Science». La vision ou la voix de Stopes n'était certainement pas de Dieu, évidemment, mais elle ne l'a jamais fait. refusé ou rétracté le compte. Elle entendit une voix lui indiquant quoi faire. Elle a insisté sur le fait qu'une voix surnaturelle, qu'elle prétendait être de Dieu, lui avait donné pour instructions de propager le contrôle des naissances dans tout le pays et finalement dans le monde.
Elle a dit aux évêques dans leur lettre que la voix avait dit que les évêques devaient enseigner à leurs troupeaux que «le sacrement pur et sacré du mariage ne peut plus être dégradé et souillé par l'ignorance archaïque des siècles…». L'union sexuelle était pour le plaisir, pas la procréation.
À Lambeth en 1920, malgré les premiers changements d’opinion publique, les dirigeants de l’Église anglaise ont rejeté la vision et les voix de Stopes. Sans se laisser décourager, Stopes publia son «Nouvel évangile» pour les masses en 1922. Cela lui coûta très cher parmi ses pairs universitaires athées, qui perdirent tout respect pour elle pour avoir revendiqué des visions divines.
Un an avant la publication du «Nouvel évangile», elle a ouvert la première clinique de contrôle des naissances en Angleterre, mais peu de temps après, elle l’a déplacée à Whitfield Street, près de Tottenham Court Road, où Church Militant a tourné une vidéo lors d’un voyage à Londres. Ce site reste encore une clinique de contrôle des naissances active ainsi qu'un centre de conseil pour l'avortement. À l'instar de cette clinique du centre de Londres, Margaret Sanger avait inauguré la première clinique de son pays à Brooklyn cinq ans plus tôt, en 1916, faisant de 2016 une sorte de 100e anniversaire du mouvement de contrôle des naissances rendu public.
Les deux femmes ont détesté l’Église catholique et n’ont pas hésité à le dire publiquement. En 1942, Stopes remarqua par écrit que les catholiques étaient «une malédiction ou quelque chose de pire».
Ainsi, lorsque nous restons assis un instant et considérons que, parmi les actions de ces deux femmes, ce qu'elles ont mis en place - 7 millions d'enfants chaque année dans le monde sont tués - elles détestaient toutes les deux l'Église catholique et l'une d'entre elles était inspirée par un plus grand zèle en elle. Les efforts pervers d'une voix surnaturelle qui, selon elle, lui ont ordonné de répandre le message que le sexe est une question de plaisir et non de procréation.
Peu de temps avant d’entendre la voix démoniaque, Stopes a envoyé une copie de son livre «Married Love» à la reine Mary, accompagnée d’une note indiquant que le livre était écrit «dans l’intérêt principal de vos sujets, les Britanniques, mais finalement pour toute l'humanité. "
Peu de temps après, elle ouvrit sa clinique de contrôle des naissances, continua de publier des articles dans des journaux, rédigea de nouveaux livres et pénétra dans la mesure du possible avec les dirigeants politiques et religieux. Elle a poursuivi intensément ses activités pendant les dix prochaines années, jusqu'à la prochaine réunion à Lambeth des dirigeants de l'Église anglicane en 1930.
Cette fois, cependant, l'Église d'Angleterre a approuvé pour la première fois dans l'histoire chrétienne le contrôle des naissances - une décision prise en grande partie par le zèle d'une femme stimulée par la voix d'un démon.
Marie Stopes international. Stopes avait été visitée par un démon https://www.youtube.com/watch?v=jPOKTyeVq7Y "i am his priest and you are his prophet".
Son livre "Married love" est sur http://digital.library.upenn.edu/women/stopes/married/1918.html
L'orgueil des médiums

Ci-dessous, un témoignage intéressant de 2013 de Régine entrée dans l'occultisme à 14 ans et devenue médium, qui rappelle celui d'Allan Rich (quand il disait que, devenu magicien sataniste, il ne supportait pas les églises, mais enviait la pureté de l'aura d'un chrétien et voulait se mesurer à ses "pouvoirs"). Elle souligne la misère morale des médiums, leur vanité, leur jalousie (j'en ai un peu parlé aussi dans mon livre) et les dettes à l'égard de leurs "entités" qui les écrasent. Voir aussi en anglais dans le même sens le témoignage de Julie Frame, celui de l'américaine Brooke Gardner, celui (un peu long) de Beth Eckert (elle parle aussi plus spécifiquement de la sorcellerie et du yoga dans d'autres vidéos) celui de la sikh Yasmine, en espagnol ceux de la brésilienne Vilma de Souza, ou de la mexicaine Elsa Vazquez. Tous ces anciens médiums et sorciers, comme Joshua Blayi, l'ex-seigneur de guerre libérien, soulignent combien leurs pouvoirs étaient tenus en échec par la protection qui entourait les chrétiens.
Exo-Vaticana : le Vatican et les Ovnis

Quelques notes prises sur Exo-Vaticana - Après avoir examiné "On the path of the Immortals" (et tant pis pour l'ordre chronologique) plongeons nous dans Exo-Vaticana dans lequel Horn et Putnam se penchent sur l'observatoire international du mont Graham (Arizona) et son grand téléscope binoculaire (LBT) équipé d'un système Lucifer qu'ils sont allés voir sur place ainsi que le Vatican Advanced Technology Telescope (VATT) qui se situe juste à côté.
Ils ont interrogé un prêtre sur place, à la lumière des écrits du frère jésuite Guy Consolmago avec qui ils ont eu un échange sur Internet et qui leur a transmis le Pdf de son livre publié avec l'autorisation du St Siège en 2005 "Intelligent life in the universe : Catholic belief and the search for extraterrestrial intelligent life" qu'ils présentent (p. 17) comme introuvable ("not available anywhere") depuis son retrait par l'éditeur mais qu'aujourd'hui en réalité tout un chacun peut consulter ici.
Horn et Putnam sont (à juste titre) choqués par le fait que Consolmago ait envisagé que les Nephilim (les Géants de la Genèse) aient pu être des extraterrestes et que (p. 33 de son livre) les peuples anciens aient pu être "parfaitement heureux de la possibilité de leur existence", comme si ces êtres étaient censés pouvoir nous sauver. Dans le même livre, Consolmago envisage que le Verbe de Dieu (Jean 10:18) ait pu être "non seulement le fils de l'homme mais aussi l'enfant d'autres races" (extraterrestres (p. 19 du livre de Horn et Putnam). Dans la même veine, notent Horn et Putnam, Christopher Corbally, directeur adjoint britannique du Vatican Observatory Research Group (groupe de recherche de l'observatoire du Mont Graham) jusqu'en 2012 aurait déclaré (dans un article du Telegraph "American Association: Martian life will change God's image, says Vatican" du 17 fevrier 1997 encore en ligne ici) que l'existence d'aliens pourrait modifier notre image de Dieu, ou le père José Funes, directeur de l'observatoire du Vatican estimant dans l'Osservatore romano en 2008, que les extraterrestres pourraient être nos "frères".
Horn et Punam (p. 20) rappellent que dans les années 70 et 80 Mgr Corraldo Balducci, membre de la curie romaine, avait déclaré à la RAI plusieurs fois que les aliens intéragissaient déjà avec nous et que le Vatican en était conscient. Le père Malachi Martin (professeur à l'institut biblique pontifical, mort en 1999) avait annoncé sur AM Radio (Art Bell) en 1997 que le Vatican s'intéressait à ce qui approcherait de la Terre dans les 10 ans à venir qui pourraient être d'un grand intérêt, ce qui pouvait être une comète (mais Consolmagno a fait part de sa méfiance à l'égard de ses thèses). Consolmagno est allé jusqu'à écrire dans "Brother astronomer : Adventures of a Vatican scientist" cité par Beliefnet que le contact avec les aliens nous changera réciproquement et qu'ils auront aussi à nous évangéliser ce qui rejoint l'idée de Funes (L'osservatore romano du 14 mai 2008) selon laquelle les extraterrestres sont peut-être plus proches du créateur que nous.
Le membre de l'Opus Dei Giuseppe Tanzella-Nitti est allé jusqu'à dire que l'échange avec les aliens pourrait nous faire modifier notre théologie après vérification (dans l'Interdisciplinary enncyclopedia of religion and science, item "extraterrestrial life". Cela renvoie au propos de Corbally sur le "Logos-event" qui a pu arriver aux aliens (cité par Open minds magazine, juin juillet 2010).
Horn et Putnam repartent de la présentation officielle du VATT censé observer les planètes invisibles Nemesis et Neburu, des planètes X. Le Vatican chercherait-il comme les gouvernants à manipuler des forces invisibles ? (p. 26)
Ils notent que l'exorciste franciscain du XVIIe siècle (et professeur de philosophie - il est aussi une référence de l'ufologue Jacques Vallée dans son livre Passport to Magonia 1969, une référence à un endroit imaginaire que l'évêque de Lyon Agobard au 8e siècle dans Liber de Grandine et Tonitruis citait comme désignant un endroit que des esprits farfelus imaginaient être le lieu où des navires volaient et d'où trois hommes et une femme seraient tombés, passage déformé par Villars eu 17e s), dans son traité sur les incubes et les succubes redécouvert au 19e s. par Isidore Liseux, éditeur de la rue Bonaparte, en p.53, énumère divers théologiens (Bellarmin, Suarez, Maluenda, pour qui les enfants biologiques des femmes avec les incubes sont grands, audacieux, fiers et impies, ce qui confirme aux yeux de Putnam et Horn que les Fils de Dieu qui ont engendré les géants avec les femmes humaines dans la Bible étaient démoniaques. Nimrod constructeur de la tour de Babel fut un chasseur (Gen 10:8) géant (comme Orion chez les Grecs) doté d'une vision du monde invisible. Jésus a annoncé que la fin des temps sera semblable à ce temps là, celui d'avant Noé.
Après ce cadre posé par Horn, Punam au chap 2 retrace l'historique de l'intérêt du Vatican pour les Ovnis. L'accord entre le Vatican et l'université publique d'Arizona remonte à 1980 où il fut accordé au Groupe de recherche de l'observatoire du Vatican d'utiliser l'Observatoire Stewart à Tucson. Le groupe fut ensuite naturellement associé à l'installation sur le Mt Graham et aux contentieux à ce sujet avec ses propriétaires apaches. Le Daily Telegraph de Londres du 28 oct 1992 évoquait un partage des tâches avec la NASA : le Vatican chercherait des planètes susceptibles d'abriter des aliens et la NASA un moyen de communiquer avec eux.
Le Vatican (p. 50) a nié tout rôle dans la dénomination "Lucifer" de l'équipement à côté de leur télescope VATT. Le nom a été attribué par le Max Planck Institute qui l'a conçu. L'astronome Andreas Quirrenbach a déclaré dans une interview que le nom était un hommage au gouverneur allemand Teufel dont le nom signifie diable, mais Putnam n'en croit pas un mot. Le fait que le dispositif soit allemand et surajouté au télescope jésuite doit tout de même être pris en compte dans le débat sur cet étrange nom de baptême du dispositif.
Laissons de côté les questions techniques et notons, sur le plan théologique, si Jésus a annoncé que le monde à son retour sera comme au temps de Noé (Luc 17:26, Matthieu 24:37). Au 19 e siècle, le théologien George Hawken Pember fut le premier à recenser les similitudes entre notre époque et celle de Noé. Lui qui se confrontait aux bouddhistes et aux théosophes (ancêtres du Nouvel Age) recensait parmi les sept points communs dans Earth Earliest's Ages, and Their Connection with Modern Spiritualism and Theosophy (London: Hodder & Stoughton) les relations démons et humains dans le spiritisme (p. 38) dont il suit les traces dans la Bible et dans l'histoire (il attribue cela à une désobéissance des démons à l'interdit divin). P. 390 Pember évoque le décret du pape Innocent VIII (voir ici**) contre les rapports sexuels avec des incubes et voit le retour des Néphilims susceptibles de provoquer les mêmes échanges avec les femmes humaines (à rapprocher, postérieurement aux écrits de Pember à la tentative de Hubard et Parsons de faire naître un enfant de la déesse Babalon en 1946).
Horn et Putnam listent les chercheurs qui prennent au sérieux la part de témoignages sur les Ovnis que la science n'a pu expliquer (p. 70 et suiv) puis ils dressent un inventaire des hybrides nés d'échanges humains-démons qu'on trouve dans des livres apocryphes (Jude, Jasher) ou la littérature akkadienne, et des expériences pour créer des hybrides animaux-humains. Jacques Vallée et John Keel ont développé l'idée que ces hybrides pouvaient être en partie des "extraterrestres".
Horn en 2007 s'était penché sur les portails interdimensionnels dans Nephilim Stargates. Il a eu ensuite un échange avec Nick Redfern (p. 156) auteur de "Final Events" qui estime comme lui que les phénomènes extraterrestres correspondent à des invocations démoniaques par des groupes occultistes. Dans l'échange de mails que Horn reproduit, Redfern reprend les propos qu'il a recueillis en 2007 auprès de Ray Boeche, prêtre anglican ancien directeur du Mutual UFO Network. Boeche disait avoir rencontré en 1991, dans un hôtel de Lincoln (Nebraska) deux savants du ministère de la défense qui travaillaient sur le contact avec les entités non humaines, non human entities, NHEs. Ce serait un programme classé secret défense du Pentagone. Ces chercheurs appartenaient au groupe "Collins Elite" qui serait convaincu que ce programme, loin de chercher le contact avec des extraterrestres, rechercherait en fait l'échange avec des démons.
A partir des données qu’il avait reçues de Boeche (p. 157) Redfern aurait pris des contacts avec des gens en leur disant ouvertement qu’il cherchait des hauts fonctionnaires qui souscrivent à l’idée que les Ovnis sont démoniaques, et serait ainsi entré en contact avec des membres de « Collins Elite ». Ces gens sont certains que les aliens sont des démons. L’alliance entre Parsons qui était branché sur les fusées, et Crowley qui avait fait une œuvre démoniaque en 1918 (l’Amalantrah Work) s’est poursuivie à travers George Adamski (1891-1965) et l’utilisation par George Hunt Williamson des tables de Ouija pour contacter des extraterrestres. Redfern n’a pas pu livrer tous les documents de Boeche dans son livre car le Collins Elite (CE) veut les garder secrets. Ceux-ci ne sont pas une agence gouvernementale, ce sont des employés fédéraux (certains haut placés dans l’administration et les services secrets) subventionnés par le gouvernement mais ce n’est pas un service étatique. Redfern n’a pas pu poser de question, seulement recueillir les déclarations qu’on voulait bien lui faire. Il est donc incapable par exemple de dire s’il y a des catholiques dans ce Collins Elite ou pas. Parmi eux il y eut « Richard Duke » (CE) qu'il a rencontré entre 2007 et 2010 mais sans jamais pouvoir prendre l'initiative des questions. Horn l'interroge aussi sur le rapport "Collins Report" écrit par le groupe mais qui est censé rester confidentiel.
Horn reproche à Redfern d'avoir cité le livre du Lieutenant colonel Pacheco - actuellement à 500 dollars sur Amazon -"Unmasking the ennemy" auquel il reproche de diviniser Marie. Mais Redfern en défend le contenu factuel.
Horn a trouvé confirmation de l'existence du Collins Elite auprès de Nick Pope, ex directeur au ministère de la défense britannique. I D E Thomas, qui fut professeur dans une université (college) chrétienne et correspondant de la BBC a aussi relié les aliens aux Nephilim et dans « The Omega Conspiracy » il s’est penché comme Vallée dans « The Invisible College » sur les mutilations d’animaux dans les zones d’apparition des Ovnis qui soulignent que les aliens ont besoin d’ADN biologique. Le lieutenant colonel Philip J Corso (1915-1998), connu pour son livre sur Roswell, travaillait avant sa mort sur un manuscrit qu’il intitulait « Dawn of a New Age » qui étudiait la façon très particulière dont les organes génitaux ou les cerveaux des animaux étaient prélevés dans ces circonstances.
Au contraire du Collins Group, le Vatican avec des gens comme Tanzella-Nitti prépare la rencontre avec les aliens et Adamski qui dit avoir effectué des voyages inter-galactiques avec les aliens a été reçu par Jean XXIII qui lui a décerné la médaille d'or d'honneur de l'Eglise (p. 242).
L'hypothèse des mondes parallèles remonte à l'hérésie de Philastrius au IVe s dont parle St Hippolyte. Origène lui-même avait cru à la création de plusieurs mondes avant la Génèse parce que Dieu n'a pu rester inactif au début, mais la dérive officielle de l'Eglise a commencé avec un "pacte faustien" du pape avec les carolingiens (p. 255) et les thèsse d'Agobard de Lyon (779-840) sur Magolia, le pays où les navires voguent sur les nuages. On appela les extra-terrestres des "sylphes" dans le Comte de Gabalis (1670). La thèse de la pluralité des mondes avait aussi été soutenue par Albert le Grand (1193-1280) auteur de traités d'astrologie et minéralogie que, disent Putnam et Horn, les papes ont eu le tort de béatifier (en 1622) et canoniser (en 1931). En 1277 Etienne Tempier évêque de Paeis dans ses 219 condamnations de l'aristotélisme au point 34 condamne l'hypothèse que Dieu n'ait pas été en mesure de créer plusieurs mondes, ce qui renforçait la légitimité de ceux qui prétendaient qu'il l'avait fait. Nicolas de Cues (1401-1464) avec sa vision sur un bateau au retour de Constantinople qui lui fit proner la "docte ignorance" contre l'aristotélisme et dynamiter les théorie du Dieu sphérique dont le centre est partout et la circonférence nulle part, bousculant l'idée d'un lieu pour chaque chose et ouvrant la voie à un univers infini dans son traité de 1440 le premier parle de régions de l'univers habitées comme le nôtre. L'occultiste Giordano Bruno (cf Yates), hermétiste ou kabbaliste (p. 264) allait poursuivre dans cette veine.
EMI chrétiennes - EMI lucifériennes
Il y a des expériences de mort imminente (EMI) chrétiennes qui "collent" avec le texte biblique comme celle de la colombienne Paulina (ci dessous), et puis il y a les EMI un peu "New Age" dont les conclusions sont anti-bibliques comme celle de Frédéric Medina (plus bas sous le témoignage de Paulina).
Il y en a d'autres types aussi (juives, musulmanes, hindouistes etc). Difficile de comprendre pleinement et de hiérarchiser entre eux ces témoignages. Bancarz, l'ex-gourou New Age repenti dit dans son livre "Second Coming of the New Age" que certes chaque culture produit son propre type d'EMI - les musulmans rencontrent Alla, les hindouistes rencontrent Ganesh ou Vishnu dans l'au-delà - mais dans certains cas des musulmans ou des hindouistes voient Jésus alors que jamais un chrétien ne verra Mahomet ou Vishnu dans une EMI. Cela prouve à ses yeux la vérité métaphysique du christianisme. Il faudrait vérifier la base factuelle de sa démonstration.
En tout cas, pour ce qui concerne les deux témoignages ci-dessous, le premier, disais-je, est très biblique à une ou deux nuances près (Paulina dit qu'aucun manquement aux commandements n'est toléré, mais la parabole du Bon Samaritain n'est-elle pas justement là pour dire qu'il est impossible qu'un croyant satisfasse à tous les commandements en même temps, puisque celui qui respecte le sabbat ne peut pas aider un malade sur le bord de la route). C'est à tel point même qu'on peut se demander si elle n'a pas un peu "réécrit" son histoire à la lumière de ce que la Bible lui a ensuite enseigné.
Au contraire le témoignage de Medina (qui ressemble à beaucoup d'autres, dont un que j'ai cité dans mon livre sur les médiums d'une femme devenue magnétiseuse après son EMI) est très anti-biblique. Le Christ en est absent, et la morale qu'en tire Medina est que c'est notre âme qui détermine notre vie (ce que disent aussi la médium Patricia Darré et bien d'autres). Ici pas question d'obéissance à des commandements. On se repent de n'avoir pas fait de bonnes actions, mais pas par amour de Dieu ni de son fils mort pour nos péchés ; uniquement pour être "en paix avec l'univers", fusionner avec lui, se sentir comme une herbe des champs etc. De retour sur Terre on fuit le conflit, on s'efface, on est dans la tolérance (valeur luciférienne de notre époque qui conduit à tout laisser passer et à perdre toute colonne vertébrale morale). J'observe que ces "retours d'EMI" ne sont pas apaisés : Medina évoque les envies de suicide de certains, leur nostalgie du monde lumineux qu'ils ont côtoyé, leur incapacité à "digérer" cette expérience forte. Il recommande la méditation pour faire "passer" en quelque sorte la pilule, et même la consultation de magnétiseurs.
Alors qu'au contraire ceux qui ont vu Jésus (voir notamment les témoignages américains à ce sujet sur You Tube) en reviennent "boostés", militants, résolus à remplir leur mission sur Terre dans le respect de la Bible. Le témoignage de Médina non seulement encourage à aller voir des médiums manipulateurs d' "énergies" spirituellement très suspectes, mais aussi à rechercher le contact avec les "morts" et les "entités". D'un point de vue biblique (qui interdit ce genre de contact avec l'au-delà, voyez l'épisode de Saül et Samuel), l'EMI de Frédéric Médina (et de beaucoup d'autres personnes), sous des dehors apparemment philanthropiques, se rattache aux prodiges que Satan/Lucifer est censé réaliser à la fin des temps pour favoriser le règne de l'Antéchrist. A la faveur d'un accident, le diable "joue" avec le corps éthérique de la personne en état de mort clinique ; il la fait se décorporer, traverser les murs, voir ses proches, puis des êtres chers disparus, pour, ensuite, témoigner d'un au-delà prétendument sans Jésus-Christ, et convaincre les gens de rechercher le contact avec leurs propres chers disparus, au mépris de l'interdit biblique. Jésus Christ ayant annoncé qu'à la fin des temps il en sera comme au temps de Noé, quand les "Fils de Dieu" (les démons) se sont accouplés avec les femmes humaines, d'un point de vue chrétien on dira que ce genre d'EMI luciférienne qui fait rechercher le contact avec des entités dans le spirtitisme prépare en fait ce retour de l'époque sombre de Nimrod où ces "entités" des ténèbres (du deuxième ciel) pourront à nouveau prendre possession des humains.
A noter aussi que beaucoup de prédicateurs révoquent comme non bibliques tous les récits d'EMI, même ceux qui paraissent chrétiens. Notamment à cause du passage de Luc 16:31 que cite par exemple Lex Meyer (ici min 3'32) qui laisse entendre que Dieu ne cherchera pas à convaincre les hommes de la réalité du Ciel en renvoyant un mort vers eux. Jean 3:13 dit que Jésus seul est monté au Ciel.
Pageau, Buck, Horn et Putnam, Petit, De Witt, lectures diverses...

J'écoutais hier cette vidéo de l'orthodoxe américain Johnathan Pageau. L'exposé qu'il y fait est à double tranchant car en montrant combien l'orthodoxie cultive les mêmes symboles que l'occultisme (le double serpent, le "as above so below" etc) il cautionne tout à fait les théories des évangéliques (comme celle dont j'examine l'eschatologie dans mon dernier livre) selon lesquelles les Eglises catholique et orthodoxe sont de héritières de Babylone...
Et pourtant on peut se demander si des spiritualités sans symboles ne sont pas appauvrissantes et vouées à la stérilité. Je dialogue dans ma tête en ce moment avec le livre du catholique Roger Buck "Cor Jesu Sacratissum" dans lequel il fait l'éloge de l'ésotérisme chrétien de l'ex-anthroposophe Valentin Tomberg. Buck est un ancien gourou new-age de Cambridge. Les Méditations sur les 22 arcanes majeurs du Tarot l'ont sorti de son paganisme. Certains chrétiens diraient qu'ils ne l'en ont pas sorti complètement, mais après tout on peut en dire autant de chrétiens non hermétistes mais charismatiques mais charismatiques comme Jean-Luc Trachsel dont j'ai découvert d'existence le mois dernier. Le baptiste dispensationnaliste californien Gene Kim dans ses cours n'hésite pas à dire que les charismes étaient réservés aux apôtres et au peuple juif et que, puisque l'Eglise après l'accomplissement de la révélation biblique ne doit marcher que par la foi et par la Parole, les charismes sont forcément du diable. Allez savoir...
J'ai un peu laissé cette problématique de côté pour l'instant. De même qu'après mon échange avec un mien cousin sur les extra-terrestres pendant les vacances, j'ai aussi mis entre parenthèse la problématique de l'ufologie. J'avais pourtant bien avancé en août ma lecture d'Exo-Vaticana dans lequel Horn et Putnam se penchent sur le positionnement théologique du Vatican et sur l'observatoire international du mont Graham (Arizona) et son grand télescope binoculaire (LBT) équipé d'un système Lucifer. J'en suis resté à leur interview de Redfern qui reprenait les propos qu'il a recueillis en 2007 auprès de Ray Boeche, prêtre anglican ancien directeur du Mutual UFO Network, sur un groupe de hauts fonctionnaires qui souscrivent à l’idée que les Ovnis sont démoniaques, le "Collin Elite". Je trouve que la piste crowleysienne sur les Ovnis reste quand même très sérieuse, même si on ne peut jamais affirmer que tous les phénomènes d'enlèvement, de mutilation du bétail etc soient démoniaques.
J'en saurai plus quand j'aurai lu le bouquin de Jean-Pierre Petit sur les armes secrètes américaines et les Ovnis. Le rapport des services secrets aux Ovnis a l'air aussi étrange que celui qu'ils entretiennent à l'occultisme. Je ne sais pas ce que valent les thèses de Petit sur la matière noire, ni les rêves qu'il eus sur l'égyptologie mais il me semble injuste que la communauté scientifique refuse de débattre avec lui. Il existe une pétition ici à signer pour défendre le débat contradictoire autour de ses thèses. En tout cas il a le mérite de suivre de près ces phénomènes assez insaisissables qui de toute évidence embarrassent les pouvoirs en place.
Il faut être très prudent sur ces sujets. Et les grands savants ne sont pas forcément plus éclairés que les autres. En 2015, feu le polytechnicien Francis de Witt rappelait dans une interview que les grands inventeurs de la physique quantique - Bohr, Heisenberg, Schrodinger - ont tous fini dans le mysticisme asiatique. Dans cette interview il a aussi le mérite de pointer les rapports entre l'âme et l'affect, ce qui aide aussi à comprendre pourquoi les phénomènes paranormaux ont lieu dans les moments de crise psychologique (voir mon livre sur les médiums). Tomberg dit aussi la même chose dans sa défense de l'hermétisme chrétien quand il appelle à dépasser l'intellect par exemple dans l'hésychasme ou la récitation du rosaire. Le plus difficile est d'arriver à le faire sans s'égarer...
Exorcisme et jungisme
Il y a quelques années, j'ai entendu sur You Tube la prédicatrice-exorciste évangélique Michelle d'Astier dire qu'à ses débuts elle avait été étonnée de pouvoir exorciser un démon d'addiction à la drogue alors qu'elle même fumait beaucoup. Beaucoup de chrétiens pensent que l'addiction au tabac est un démon qu'on peut exorciser et j'ai connu un enfant doté d'une sorte d "ouverture du troisième oeil", qui voyait le "démon de la cigarette" sous la forme de petits serpents noirs enroulés autour de la cigarette du fumeur, un peu comme Sainte Geneviève pouvait voir un démon sur un goulot de bouteille.
Une sexologue qui travaille dans une petite ville de province annonce sur son site. "Si vous établissez un lien entre votre activité sexuelle et votre dépendance au tabac, Si vous en établissez un, je peux vous proposer un accompagnement spécifique et si vous ne savez pas si un lien existe, nous pouvons analyser cela ensemble." Elle détaille aussi sur une autre page les méthodes qu'elle utilise : "analyse jungienne", mandala, "yoga sexuel"...
Rien à voir avec l'occulte ? Voire.
Un jour Freud avait dit à Jung "vous êtes un sorcier" parce que celui-ci avait prévu des bruits improbables (Poltergeist) dans le mobilier. La mère de Jung et ses deux grands parents maternels étaient des médiums, et lui-même s'est fortement investi dans la spiritualité new-age. Les mandala ont complètement à voir avec la magie. Quant à la sexualité... il suffit de lire les écrits de la masseuse tantrique Claire de Lys (Anne-Claire Durand), ses témoignages sur ses expériences de décorporation dans un ashram en Inde pour savoir dans quel registre ce "yoga sexuel" peut potentiellement se placer. Qui plus est la dame, ne joue pas trop carte sur table à ce sujet. Dans un mail du 30 août la thérapeute m'écrivait : "je file à ma séance yoga de 9h j'y inclus du "yoga sexuel" mais personne ne le sait, en tout cas cela leur fait du bien..." I mean, really ? Ces "thérapeutes" ne savent pas forcément bien ce qu'ils font, et même la petite part qu'ils connaissent ils ne l'utilisent pas en toute transparence.
A supposer que cela fonctionne, d'un point de vue chrétien cela s'appelle chasser un démon par Béelzébul (Matth 12:27), c'est-à-dire utiliser un démon supérieur contre un démon inférieur. Les médiums le font généralement en connaissance de cause, les sexologues comme cette dame n'en sont pas pas forcément conscients... Mais d'un point de vue chrétien cela revient tout de même à cela... On peut supposer qu'avec la banalisation de l'occultisme, tous les sexologues, psychologues, coach en bien être etc finiront par jouer la carte de la médiumnité. En 2016 j'avais consulté chez une réflexologue qui m'avait avoué travailler avec un médium spirite. Ils trouveront qu'ainsi ils y gagnent en rapidité, en efficacité... Et, du point de vue chrétien tout cela pourra être interprété comme la réalisation des prophéties sur la venue du règne de l'Antéchrist, et le retour au temps de Noé - celui de l'union entre démons et femmes humaines, prophétisé par l'Evangile. "Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme" (Matth 24-37)