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"Birthright" de Timothy Alberino
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Timothy Alberino est un personnage étrange. Autodidacte, il a quitté son Ohio natal pour explorer la jungle amazonienne. A son retour, il a écrit l'ouvrage que l'on va présenter, cerné d'augures négatifs (maladie, décès de son père etc), qui pourraient laisser penser à d'autres chrétiens que son entreprise n'était pas vraiment validée par Dieu, mais telle ne semble pas être la lecture qu'il a faite de son vécu personnel puisqu'il a persévéré (nous verrons à la fin s'il semble avoir eu raison ou pas).
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J'ai choisi de parler de ce livre, publié en octobre 2020 : "Birthright, The coming posthuman apocalypse and the usurpation of Adam's dominion on planet earth" (Droit de naissance, l'apocalypse posthumaine qui vient et l'usurpation de la domination d'Adam sur la planète Terre) parce qu'il prolonge ma réflexion sur les Nephilim (publiée l'an dernier chez L'Harmattan) à partir de prémices assez voisines, entre angéologie et démonologie.
Le point de départ est celui-ci : l'être humain n'est pas la seule créature dans l'univers. Il est la cerise sur le gâteau de la création divine, mais le gâteau n'a pas été créé pour la cerise. Le monde a été créé par et pour Jésus, fils du Père, qui est l'alpha et l'omega (Apoc 22:13).
Avant l'apparition de l'homme il y avait des créatures célestes que l'on appelle des étoiles du matin (Job 38:4-7), ou encore Fils de Dieu (Daniel 3:25, Gen 5:1-4), par affiliation au Christ.
Christ, main droite de Dieu, dans l'Ancien Testament est un homme de guerre (Exode 14, Ps 24:8, Isaie 42:13). Dans Matt 11:12 il dit que le Royaume a subi la violence. L'expression Yahweh Tsebaoth (seigneur des armées) revient 240 fois dans l'Ancien Testament.
Ses anges existent, mangent et boivent (avec Abraham et Lot, mais aussi au ciel avec la manne Ps 78:23-25) comme Jésus dans le Royaume (Matt 8:11), mais apparaissent peu aux hommes par crainte d'être adorés (Apoc 19-10). Angelos/Mal'ak signifie seulement messager, c'est une fonction qui peut s'appliquer à divers êtres, y compris des hommes (point souvent souligné en exégèse biblique notamment par M. Heiser que j'ai beaucoup utilisé dans mon livre sur les Nephilim). Les êtres célestes sont fils de Dieu en ce qu'ils ne sont pas nés de la chair. Les hommes sont appelés à devenir fils de Dieu par la résurrection (Luc 20:34-36).
Dans la parabole de l'enfant prodigue, le "héros" est l'humanité qui dilapide l'héritage et se soumet à Satan (le gardien des porcs). Le frère ainé de ce fils dans la parabole, c'est une étoile du matin. Pour Alberino, ces étoiles du matin sont une sorte de "race ainée" ("the elders" chez Tolkien), une civilisation "extraterrestre" capable de composer des chants (selon le livre de Job) qui nous a précédés. Il reprend l'analyse de Heiser sur le fait que le "nous de majesté" dans "faisons l'homme à notre image" ne peut pas "techniquement" désigner la Trinité mais un Dieu qui parle à son conseil de dieux (conseil dont parlent Michael Heiser et Gerald McDermott sur la base des psaumes 86, 96, 135 etc)
Les découvertes scientifiques du XXe siècle, nous dit Alberino, sur le vide des atomes, la physique quantique, le temps, montrent que du monde nous ne percevons qu'une ombre, comme dans la caverne de Platon. Il est lui-même partisan de la théorie du Big Bang. Mais pour lui, avant l'humanité, il y a eu des guerres de Dieu contre certains êtres supérieurs rebelles dont portent la trace la thématique de la guerre contre Edom (le dragon rouge), Meroz, qui est dans le judaïsme une planète en Juges 5:23 et Rahab (Job 26:11).
Après ces guerres, Dieu (qui se méfie de certains de ses anges selon le livre de Job) en son conseil décide de créer une race nouvelle (l'humanité) à laquelle il va confier son image (son sceau) - pour Alberino l'image ne peut être une ressemblance qui s'illustrerait par exemple dans une créativité ou une sensibilité de l'humanité, car les "étoiles du matin" elles aussi sont créatrices au point de composer des chants, et sensibles au point d'être attirées par les filles des hommes en Genèse 6:1-4. L'humanité est créée à un niveau à peine inférieur aux anges (ps 8:3-8) qu'elle est appelée à juger un jour (1 cor 6:3).
Il y a eu, nous dit Alberino (p. 80), un vaste débat sur la question de savoir si Satan dirigeait le monde. Mais le fait est que depuis la chute d'Adam les pays du monde ont toujours été gouvernés par des hommes, bons ou mauvais, ce qui prouve que c'est bien la descendance d'Adam qui garde la juridiction sur le monde depuis lors. Satan ne peut gouverner que par l'intermédiaire d'hommes mauvais (notamment lorsque ceux-ci se laissent inspirer par l'idolâtrie, les rituels d'invocation des anges déchus, la voyance), mais Dieu peut toujours intervenir pour mettre un terme à leur despotisme.
Alberino, même s'il pense que l'univers a plusieurs millions d'années, ne croit pas à la théorie de l'évolution. Partout, nous dit-il, le temps est source de corruption des êtres et de chaos (théorie de l'entropie). Il n'a pas pu produire ce génome humain ultracomplexe dont le séquençage représenterait 3 gigabytes sur un ordinateur (p. 106). Si l'on suit Paul selon lequel seul Dieu (et pas les anges, ni aucune autre créature vivante) a une immortalité intrinsèque (1 Tim 6:15-16) et dans Genèse 3:22 "Empêchons (Adam) maintenant d'avancer sa main, de prendre de l'arbre de vie, d'en manger, et de vivre éternellement" après qu'il eut goûté du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Cela signifie que l'homme n'avait pas l'éternité en lui, mais était éternel par une cause extérieure, comme la consommation du fruit de l'arbre de vie au jardin d'Eden qui la lui donnait.
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La version de la Bible de Darby ajoute qu'il ne prenne "aussi" de l'arbre de vie, ce qui est aussi le cas en anglais dans la King James Version. Comme Dieu s'adresse à son conseil d'êtres spirituels supérieures (de Fils de Dieu) lorsqu'il dit cela, cela signifie que l'humain "aussi" comme les anges, puisait son éternité à l'arbre de vie. Et il est possible que les anges déchus rebelles, aient eux aussi perdu l'accès à l'arbre de vie et à l'éternité car dans le Psaume 82:6 il est écrit : "J'avais dit: Vous êtes des dieux, Vous êtes tous des fils du Très-Haut. Cependant vous mourrez comme des hommes, Vous tomberez comme un prince quelconque". En plaçant ses chérubins à l'épée flamboyante devant le jardin d'Eden Dieu n'en interdit pas seulement l'accès aux hommes, mais aussi aux anges rebelles... Ce qui pourrait expliquer que Dieu annonce au serpent qu'il rampera sur la terre pour se nourrir de poussière et le fait que les anges déchus aient toujours besoin de sacrifices sanglants dont ils se nourrissent.
Peut-être peut-on laisser de côté l'hypothèse assez gratuite (car peu étayée bibliquement) d'Alberino selon laquelle il faudrait prendre à l'envers le darwinisme en estimant que l'espèce dégénère et ne progresse pas (idée d'autant plus stupide qu'aucun darwinien aujourd'hui ne prétend que l'espèce progresse puisque la sélection naturelle ne fonctionne plus depuis l'invention de l'agriculture, même stupidité chez Alberino quand il s'essaie à disserter sur l'entropie).
Plus intéressant pour nous est son chapitre 7 ("The Golden Age") et les suivants, qui prolongent très directement mon livre sur les Nephilim. Il y a eu un Age d'Or, rapportent les sources païennes (du mythe de Prométhée à celui de l'Atlantide par exemple, en passant par Mme Blavatsky). Genèse 6:1-4 nous donne le regard hébraïque brièvement et "avec nonchalance" sur cet Age d'Or... Mais heureusement, nous dit Alberino, l'écossais James Bruce a ramené d'Abyssinie en 1773 le livre d'Hénoch, authentifié ensuite par les manuscrits de la Mer morte. Pour Alberino, ce livre est d'autant plus vrai qu'il annonce Jésus et le décrit comme "Fils de l'Homme". Alberino souscrit entièrement à l'authenticité du Livre d'Hénoch qui, d'après lui, a été écarté à tort du corpus canonique à l'époque de Tertullien, pour une mauvaise raison : parce que les Juifs eux-mêmes l'avaient déclaré hérétique du fait de ses "fausses généalogies" qui conduisent à l'avènement de Jésus...
Alberino a lu Heiser (dont il cite "Unseen Realm" sur d'autres points) mais alors qu'Heiser n'adhère qu'à certains passage du livre d'Hénoch, l'auteur de Birthright lui va au delà de cette nuance. En outre, son argument en faveur d'Hénoch est assez léger (alors qu'il aurait pu en trouver de meilleurs du côté de l'épître de Jude et de celle de Pierre). Pour lui, c'est une chance que ce livre puisse être maintenant à la portée des Internautes, ce qui empêche que le débat sur Genèse 6:1-4 (sur les Nephilim) soit limité aux cercles de théologiens savants comme ce fut le cas pendant des siècles. Et, comme je l'ai fait dans mon livre, il examine toutes les conséquences de l'assertion selon laquelle des anges rebelles ont pu coucher avec des femmes humaines et avoir une descendance avec elles.
Pour lui, puisqu'ils ont décidé de les épouser, il s'agissait d'une stratégie pour usurper le pouvoir humain sur la Terre avec une descendance (les Géants) qui était à la fois angélique et humaine. Le fait que selon Hénoch ces Géants aient pratiqué la zoophilie participe aussi de cette stratégie de même que le don des arts occultes aux femmes. Il s'agissait de constituer cette civilisation rivale de celle de l'humanité, et qui se ferait vénérer par elle - cette civilisation de Géants qui a construit les sanctuaires mégalithiques.
"Hénoch" veut dire "initié", nous dit Alberino. Pendant que les Fils de Dieu (Gardiens) initiaient les fils de Cain avec leurs arts occultes pervers, Hénoch formait la descendance de Seth. "Toutes les branches de l'occultisme qui ont émergé dans l'histoire ont leurs racines dans les prêtres du dragon issus de Cain, qui adorent 'Lucifer' et ont été initiés aux secrets par les Gardiens" (p. 155), tandis que l'Evangile se rattache à Hénoch qui a marché avec Dieu et fut initié à la révélation du Christ "qui devait être la lumière des Gentils" (1 Hénoch 48:4-7). Hénoch explique comment l'ange Uriel charge Noé de construire l'arche parce qu'il va nettoyer la Terre de la civilisation des Nephilim, tandis que Raphael ligotera Azazel le chef des Gardiens (dont le nom revient dans Lévitique 16:6-10). Il peut paraître contradictoire, remarque Alberino que dans Hénoch Dieu demande à Raphael de soigner la peste qui a envahi la Terre alors qu'il s'apprête à noyer celle-ci sous le Déluge, mais sans doute s'agit-il d'une maladie à la fois spirituelle et physique qui attaquait l'ADN humain et, pour cette raison, barrait tout accès à la Rédemption pour l'humanité.
Puis Alberino développe le point que j'ai aussi exposé dans mon livre sur le fait que Noé est supposé quant à lui être génétiquement pur (exempt de la corruption de l'ADN par les Nephilim), ce qui peut se déduire du vocabulaire qu'emploie le livre de la Genèse lui-même. Si Noé était "parfait dans sa génération" (dans sa généalogie), il fallait à ses fils des épouses génétiquement capables aussi d'assurer une descendance non corrompue, et c'est pourquoi Raphael fut chargé de nettoyer la peste génétique...
Pendant que Noé construit son arche, Gabriel pousse les Nephilim à s'entretuer, tandis que Michel qui a attaché Semjaza le force à contempler ces guerres. Hénoch mentionne que les Gardiens n'obtiennent pas le pardon de Dieu (c'est Hénoch lui-même qui transmit leur demande au Ciel, mais ils furent voués au Tartare) ni le droit de leur descendance à avoir une longue vie. Alberino estime que cela explique qu'ensuite les Nephilim ne soient pas seulement condamnés à mourir mais aussi que leurs âmes soient vouées à errer sur la Terre (c'est là un point assez difficile qui nourrit beaucoup de spéculations ces derniers temps, il faudra y revenir). Le fait est que l'esprit des Nephilim leur a survécu et a continué ensuite à hanter la Terre et attaquer les femmes humaines et leur descendance parce qu'ils sont issus d'elles figure en toutes lettres dans 1 Hénoch 15:8 et 1 Hénoch 16:1. "Ils ne prennent pas de nourriture et cependant ont faim et soif et causent des offenses" dit le patriarche. C'est ce type d'esprit, sous la forme d'un démon (daimon en grec) qui parle dans l'Evangile en Matth 8:29 et en Marc 1:23.
Le Déluge n'est pas intervenu avant la mort du fils d'Hénoch, Mathusalem, à 969 ans, alors que les Gardiens étaient descendus sur le mont Hermon à l'époque de Jared, 1 000 ans après la fermeture du jardin d'Eden, cela ferait 1 300 ans de civilisation des Nephilim, d' "Age d'Or" selon les païens, âge sombre du point de vue des Juifs. Le déni de l'existence du Déluge (qui au XVIIIe siècle faisait encore consensus chez les scientifiques) remonte au livre de Charles Lyell "Principles of Geology" paru en 1830 dont les créationnistes Whitcomb et Morris en 1951 dans "Genesis Flood" ont mis en lumière les présupposés. Darwin n'aurait pas été possible sans l'anti-catastrophisme de Lyell.
Malgré le Déluge, l'Atlantide aurait conservé une partie du savoir des Nephilim. Le franc-maçon Manly P. Hall rappelle que le Critias de Platon, présente l'île comme régie par les dix jumeaux fils de Poseidon, d'autres sources parlent de sept îles. Dans Apoc 13:1, la Bête sort de l'eau avec sept têtes et 10 cornes, un diadème par corne. L'ange en Apocalypse 17 dit que la bête fut et n'est pas et reviendra de l'abime. Par ailleurs (p. 176), il y a cette armée de sauterelles annoncée en Apoc 9:11 qui sortira de l'abime avec la Bête et qui est personnifiée par Apollyon (le "destructeur", c'est la traduction d'Abaddon en hébreu, le nom du dieu du puits sans fond) jeu de mot avec Apollon (apollyo = détruire en grec). Apollon est un dieu des sauterelles (Parnopion) depuis qu'il les a chassées de l'Attique, dit Pausanias.
Les sauterelles sortent en Apoc 9:11. J'ai rappelé dans mon livre qu'au vu d'Amos 7:1 et de Proverbes 30:27 feu- Cris Putnam avait estimé que les sauterelles étaient une allégorie des Immortels (tout en parlant aussi de sauterelles transgéniques).
Paul dans 2 Thess 2:1-4 explique que Jésus viendra après le Fils de la Destruction et sa rébellion (mot traduit à tort par apostasie). La bête, c'est l'Antéchrist et sa coalition de rois, et Apollon, fils de Satan, hérite du trône, et les deux cohortes, terrestre et céleste, seront également punies (Isaïe 24:21-22). Il y aura une unité politique mondiale du type de celle que Rome avait mise en place au temps de Jésus (une nouvelle manifestation de Rome - Daniel 2:41) dans laquelle les nations confédérées derrière l'Antéchrist, en pleine connaissance de cause, offriront leur trône à Satan (le dragon) en la personne d'Apollon dans le cadre d'un culte solaire, et ce sera là la grande rébellion de l'humanité contre Dieu.
Le livre de Daniel annonce une nouvelle union des démons avec les hommes (Daniel 2:43) dans l'expression selon laquelle "ils s'uniront avec la semence des hommes", comme au temps de Genèse 6:1-4 et dans les Eclogues IV, Virgile annonce le règne d'Apollon : c'est là qu'apparaît la phrase novus ordo seculorum, nouvel ordre mondial, slogan illuminati qui figure eu verso du sceau des Etats-Unis d'Amérique (Alberino emprunte ceci à Zenith 2016, de Thomas Horn, un auteur que l'on a déjà cité dans ce blog de même que son acolyte Putnam). La Sybille y dit clairement que les dieux et les héros (ceux de Genèse 6:1-4) au moment de ce Nouvel âge d'Or auront à nouveau leur place parmi les hommes.
L'image du cercueil d'Osiris flottant sur le Nil jusqu'à Byblos en Phénicie (les Phéniciens sont d'ascendance cananéenne précise Alberino, ce qui n'est pas sans lien avec les Nephilim comme on l'a vu dans notre livre) est aussi pour les occultistes, comme l'Atlantide, une image du savoir premier des Nephilim et de l'Age d'Or qui survit au Déluge. La Phénicie est le pays du roi Hiram de Tyr (Hiram Abiff) qui fournira les cèdres, le métal et le bois pour le temple du roi David, ce qui lui vaudra la vénération des francs-maçons. L'Oeuvre maçonnique autour du cercueil d'Hiram sur lequel ils mettent une branche d'acacia est en fait liée au cercueil d'Osiris qui se retrouva dans un acacia en Phénicie. Alberino revient ensuite sur toute l'architecture théurgique maçonnique dont j'ai parlé dans mon livre sur le complotisme protestant avec les obélisques phallus d'Osiris et les dômes matrice d'Isis, tandis qu'Horus leur progéniture est explicitement identifiée par Hérodote à Apollon.
On renverra à la p. 192 du livre (mais aussi à notre livre sur le complotisme protestant) pour le détail de la manière dont la franc-maçonnerie luciférienne et son annexe théosophique (avec le Lucifer Trust d'Alice Bailey) ont mis au jour aux XIXe et XXe siècle le projet jusque là caché des sociétés secrètes de préparer une nouvelle union des dieux des anciens temps (les Fils de Dieu/Gardiens de Genèse 6:1-4) et des humains pour restaurer l'Age d'Or contre Dieu.
Je passerai rapidement sur le chapitre 10 consacré à le religion unique mondiale (le rôle de Nietzsche et d'Aleister Crowley dans son émergence). Le 11 sur les extra-terrestres est étonnant car, à la différence de beaucoup de chrétiens "bibliques", Alberino ne pense pas qu'ils soient des démons. Il pense par exemple que les "gris" viennent d'autres dimensions et que les gouvernements négocient avec eux... Il les croit même responsables de l'essor du spiritisme au XIXe siècle du fait que le thème des soucoupes volantes est apparu à ce moment-là.
Les témoignages des enlevés nous dit-il, sont très convergents y compris sur la couleur et le matériau des soucoupes. Alberino nous dit avoir échangé lui-même avec des Aymara et des Quechua dans les Andes. Ils décrivent des extraterrestres nordiques ou pléiadiens, blonds aux yeux bleus de 2 mètres. D'après lui, les deux hommes en Genèse 19 que Lot croise avant la chute de Sodome pourraient correspondre à la description car Lot les reconnaît comme des anges, ce qui prouve qu'ils n'avaient pas le type sémitique des gens de la région. Et d'ailleurs c'est sans doute pourquoi, dit Alberino, les Sodomites veulent coucher avec eux quand ils sont chez Lot.
Bill Cooper dans Behold a Pale Horse affirme que sous Eisenhower, des Nordiques ont prévenu le gouvernement américain de la présence de Gris au niveau de l'Equateur et que le gouvernement a refusé de renoncer à l'arme nucléaire en échange de leur aide.
Selon Dr David Jacobs, de Temple University, sur la base des témoignages de gens abductés, les Gris, affiliés au "insectalines" veulent créer des hybrides pour se mêler à l'humanité. Alberino demande p. 256 : sont-ils aux ordres du Dragon (de Satan) ? sont-ils seulement alliés à lui ? Ou poursuivent-ils leurs propres objectifs sur un mode autonome ? Dans cette dernière hypothèse, le Dragon pourrait simplement utiliser leur menace pour unifier les humains sous la coupe d'Apollon.
Le 26 juin 2000, Clinton célébrait publiquement la première cartographie complète du génome humain. La voie de l'eugénisme est ouverte (cf Thomas Horn). En choisissant la voie du transhumanisme, l'humanité est en train de céder au diable l'héritage qu'elle tenait d'Adam, car elle va cesser d'être elle-même pour devenir partiellement voire largement robotisée. La loi de "l'impératif technologique" fera que la société ne pourra pas s'opposer aux innovations transhumanistes. Le transhumanisme est un sas vers le posthumanisme.
A deux étapes de la Bible, remarque Alberino, la lignée légitime aux yeux de Dieu a failli être usurpée : avec Ismael et avec Esaü. Esaü par son tempérament excessif et son hypertricose (Gen 27:11) est peut être le fruit d'une manipulation génétique (p. 281). Et maintenant le Dragon demande à l'humanité issue de Jacob et de la lignée messianique qui passe par le Christ de vendre son droit de royauté pour un bol de lentilles comme Esaü l'a fait. L'ange Michel est celui qui retient (le katachon de 2 Thess 2:5-12) à la tete de ses armées. Avec la venue d'Apollon-Apollyon comme faux sauveur et homme de perdition (par exemple pour nous sauver des Gris), l'humanité renoncera à ses droits sur le monde acquis par l'image de Dieu (le sceau de Dieu) puisqu'elle ne sera même plus humaine, et adoptera la marque de la Bête. C'est en ce sens qu'il faut entendre Matth 24:22 "Et si ces jours là n'eussent été abrégés, nulle chair n'eut été sauvée; mais, à cause des élus, ces jours là seront abrégés." Si aucune chair n'est sauvée, c'est parce qu'il n'y a plus aucune chair vraiment humaine. L'étrange prophétie biblique selon laquelle certains chercheront désespérément à mourir (Apoc 9:6) mais ne le pourront pas pourrait bien se réaliser dans le fait que les gens seront si dotés de dispositifs d'autoréparation avec leur personnalité téléchargée sur des ordinateurs dans des corps synthétiques que la mort ne sera plus pour eux qu'un luxe hors d'atteinte (p. 289). Apollon, chef de cette armée et figure du roi rebelle de Daniel 8:25, sera le nouvel Antiochos Epiphane. Mais Dieu rira de cette rébellion (Psaume 2:4-9), l'Agneau ouvrira le manuscrit (Apoc 5) et engagera la guerre finale (Apoc 19:11).
Il obtiendra la victoire (Apoc 11, 1 Hénoch 62), grâce au sacrifice de Jésus il y a 2000 ans. Là dessus s'achève le livre d'Alberino.
A la différence de Michael Heiser sur lequel je me suis beaucoup appuyé dans mon livre sur les Nephilim et qui est très diplômé en recherche biblique (il en a tiré une grande rigueur intellectuelle), Tim Alberino est plus approximatif. Cela se vérifie aisément sur de petits détails, par exemple quand il écrit p. 84 qu'Antipater (le père d'Hérode) a finalement été nommé par Jules César procurateur de Judée ("Antipater would eventually be appointed procurator of Judea by Julius Caesar) alors qu'il ne fut que gouverneur de Galilée et que c'est son frère ainé qui dirigea Jérusalem. Il y a donc des chances qu'il se trompe sur certaines de ses approches scientifiques quand il se fonde sur des articles parus dans la presse, mais si cela va avec le côté "autodidacte" du personnage, n'invalide pas forcément l'ensemble de sa perspective. Plus gênante est l'adoption qu'il fait de l'ensemble du corpus d'Hénoch, mais au fond il ne l'utilise que pour autant qu'il corrobore la Bible canonique, donc c'est aussi grosso modo sans influence sur sa vision d'ensemble. Quant à sa croyance aux "Gris" et l'hypothèse de l'existence des "nordiques" pour les contrebalancer, elle ne change pas grand chose à l'approche prophétique globale, si ce n'est de lui donner une portée plus "intergalactique" et "interdimensionnelle". L'idée sur cet aspect là est quand même que les extraterrestres servent les mensonges d'Apollon, donc l'approche d'Alberino ne va pas dans le sens d'une "ufolâtrie".
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On peut dire que son exploitation du sujet du transhumanisme et du thème d'Apollon, qu'il n'est pas le seul à déployer (j'en avais un peu parlé dans mon livre, et le youtubeur EnterTheStars sur sa chaine depuis des années, sans Alberino, a déjà bien creusé le sujet aussi), est assez cohérente pour donner une image plus concrète de ce que pourrait être le système de l'Antéchrist dans les années à venir. Certains commencent à le citer explicitement ; c'est le cas en ce moment sur Celeste Solum qui a par exemple remarqué le nom du Programme Apollon pour la Biodéfense (Apollo Program for Biodefense), document qui a été publié en janvier 2021 par la Commission bipartisane de biodéfense, un think tank américain qui prône le développement de vaccins de thérapie multi-pathogène (qui permettra d'introduire plusieurs composantes nouvelles dans les vaccins), avec des tests systématiques quotidiens, et une information permanente des organes médicaux et des compagnies nationales sur l'état de santé. L'inspiration "apollinienne" est donc bien d'actualité dans les cercles dirigeants.
L'ingratitude des enfants
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Je lis dans un hommage de Mgr Fougerat, évêque de Grenoble, à Mgr Blanchet (dont il fut le vice-recteur à l'Institut catholique de Paris), que celui-ci s'adressant aux "Enseignants chrétiens" vers 1959-1960 avait dit : "Il est bon que chacun retrouve dans ses fils la part d'ingratitude qu'il a lui-même témoignée à ses pères, pour communier enfin au parfait désintéressement de Dieu" (Nouvelles de l'institut catholique de Paris, 1er janvier 1967 p. 6)
Les dons de vision des jeunes filles : le cas de George Sand
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Dans un ouvrage récent "Marian Apparitions : Natural Phenomena?", le britannique catholique James Patrick Hynes interroge la capacité de visualisation assez surnaturelle qu'ont souvent les jeunes filles pré-pubères. Cette dimension n'épuise évidemment la totalité de la problématique des mariophanies, qui est éminemment complexe, mais elle est à prendre en compte.
Je relisais il y a peu ce passage des mémoires de George Sand. Cette écrivaine n'est pas un personnage "spirituellement neutre", et des auteurs comme Léon Bloy n'étaient pas loin de voir en elle une sorcière (d'ailleurs son rapport aux oiseaux, aux cadavres etc, plaide dans ce sens : une sorcière qui s'ignorait comme il y en a tant...), mais il est intéressant qu'elle ait situé l'épisode qui suit en 1815, quand elle avait 15 ans, ce qui rejoint les remarques de James Patrick Hynes...
"Une fois je songeai que j'emportais [l'Empereur Napoléon] à travers l'espace et que je le déposais sur la coupole des Tuileries. Là j'avais un long entretien avec lui, je lui faisais mille questions, et je lui disais : « Si tu me prouves par tes réponses que tu es, comme on le dit, un monstre, un ambitieux, un buveur de sang, je vais te précipiter en bas et te briser sur le seuil de ton palais; mais si tu te justifies, si tu es ce que j'ai cru, le bon, le grand, le juste empereur, le père des Français, je te reporterai sur ton trône, et avec mon épée de feu je te défendrai de tes ennemis. » Il m'ouvrit alors son cœur et m'avoua qu'il avait commis beaucoup de fautes par un trop grand amour de la gloire, mais il me jura qu'il aimait la France, et que désormais il ne songerait plus qu 'à faire le bonheur du peuple, sur quoi je le touchai de mon épée de feu qui devait le rendre invulnérable.
Il est fort étrange que je fisse ces rêves tout éveillée, et souvent en apprenant machinalement des vers de Corneille ou de Racine que je devais réciter à ma leçon. C'était une espèce d'hallucination, et j'ai remarqué depuis que beaucoup de petites filles, lorsqu'elles approchent d'une certaine crise de développement physique, sont sujettes à des extases ou à des visions encore plus bizarres. Je ne me rappellerais probablement pas les miennes si elles n'avaient pris obstinément la même forme pendant quelques années consécutives, et si elles ne s'étaient pas fixées sur l'empereur et sur la grande armée, il me serait impossible d'expliquer pourquoi. Certes j'avais des préoccupations plus personnelles et plus vives, et mon imagination eût dû ne me présenter que le fantôme de ma mère dans l'espèce d'Éden qu'elle m'avait fait envisager un instant, et auquel j'aspirais sans cesse. Il n'en fut rien pourtant, je pensais à elle à toute heure et je ne la voyais jamais; au lieu que cette pâle figure de l'empereur que je n'avais vue qu'un instant se dessinait toujours devant moi et devenait vivante et parlante aussitôt que j'entendais prononcer son nom.
Pour n'y plus revenir, je dirai que, lorsque le Bellérophon l'emporta à Sainte-Hélène, je fis chavirer le navire en le poussant avec mon épée de feu; je noyai tous les Anglais qui s'y trouvaient, et j'emportai une fois encore l'empereur aux Tuileries, après lui avoir bien fait promettre qu'il ne ferait plus la guerre pour son plaisir. Ce qu'il y a de particulier dans ces visions, c'est que je n'y étais point moi-même, mais une sorte de génie tout-puissant, l'ange du Seigneur, la destinée, la fée de la France, tout ce qu'on voudra, excepté la petite fille de onze ans, qui étudiait sa leçon ou arrosait son petit jardin pendant les promenades aériennes de son moi fantastique.
Je n'ai rapporté ceci que comme un fait physiologique. Ce n'était pas le résultat d'une exaltation de l'âme ni d'un engouement politique, car cela se produisait en moi dans mes pires moments de langueur, de froideur et d ennui, et souvent après avoir écouté sans intérêt et comme malgré moi ce qui se disait à propos de la politique. Je n'ajoutais aucune foi, aucune superstition à mon rêve, je ne le pris jamais au sérieux, je n'en parlai jamais à personne. Il me fatiguait, et je ne le cherchais pas. Il s'emparait de moi par un travail de mon cerveau tout à fait imprévu et indépendant de ma volonté."
Lacordaire
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Je travaille sur la vie du P. Henri Lacordaire, un des hommes qui, sous la Monarchie de Juillet et sous la Deuxième République, essayèrent de réconcilier l'Eglise avec l'idée de Liberté et la faire retourner dans les catacombes pour s'y regénérer (comme allait aussi le proposer Pasolini dans les années 1960). Aussi, accessoirement (mais c'est peut-être tout aussi important, voire plus, je ne sais pas encore), le restaurateur de l'Ordre Dominicain en France, notamment au sanctuaire de la Sainte-Baume (à Saint-Maximin)...
Une recension de mon livre "Les Nephilim"
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- Mes plus vifs remerciements à Christian Saves, écrivain, politologue, pour cette recension sur le site de l'Institut Jean Lecanuet.
Articles de la revue France Forum
Avec ce nouvel essai, Christophe Colera livre un texte aussi intéressant qu’original, aux frontières de la philosophie, de la sociologie et de la théologie ou, plus exactement, du religieux.
L’auteur est d’ailleurs, tout à la fois, sociologue et philosophe de formation, donc à l’aise dans les deux disciplines. France Forum avait déjà rendu compte, pour ses lecteurs, d’un précédent ouvrage de l’intéressé : Individualité et subjectivité chez Nietzsche (L’Harmattan, 2004). Le présent livre ne s’inscrit pas, à proprement parler, dans une veine qui est celle de la sociologie des religions. C’est plutôt, comme le souligne très bien son sous-titre, une lecture biblique de l’histoire des Géants, c’est-à-dire une tentative d’interprétation, de mise en perspective historique. L’auteur mène à bien ce travail avec beaucoup de conviction et de talent : le résultat est probant.
Si l’existence des Nephilim, êtres surnaturels bibliques et hybrides nés de l’union entre les « Fils de Dieu » et des femmes humaines, a été souvent contestée, aujourd’hui encore des chrétiens prennent leur existence au sérieux. L’essai présente les thèses de ces derniers, leur credo et la manière dont ils projettent cette croyance dans leur lecture du monde actuel. Dans un univers caractérisé par un fort retour du religieux, y compris sous des formes parfois inattendues et surprenantes, le biblique et le divin tendent à revenir au premier rang des réflexions, tout au moins dans certains milieux. Il est vrai que l’homme a horreur (et peur ?) du vide contemporain, ce qui peut contribuer à expliquer son retour vers Dieu, le divin et tout ce qui l’accompagne.
Il y a, très probablement, derrière ce type de posture, une forme de détresse, de désarroi très actuel. L’auteur le suggère d’ailleurs fort habilement et ce n’est pas le moindre de ses mérites. L’autre grande qualité de ce livre vient de ses résonnances bien contemporaines : aujourd’hui, les tenants des thèses apocalyptiques et les adeptes du « complotisme » (comme l’on peut s’en rendre compte au travers de la crise sanitaire mondiale liée à l’épidémie de Covid-19 et à ses avatars) prédisent/promettent, si ce n’est la fin du monde, au moins la fin d’un monde : le nôtre… donc notre propre fin. L’idée d’un châtiment divin pour les péchés commis n’est jamais très loin…
Dans des sociétés qui se déstructurent et perdent graduellement leurs repères, l’heure est à la culpabilité et à l’expiation, pour avoir été trop longtemps oublieuses de Dieu. Ce livre est stimulant car il aide justement à repenser un peu le rapport que chacun peut entretenir à Dieu et au divin, hors des sentiers battus…
A propos d"une déclaration des Bananarama après leur tournage du clip "Venus"
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Dans mon livre sur les Nephilim, j'ai un peu évoqué la thématique des artistes de la pop et du rock qui avaient vendu leur âme à des entités ou pratiqué l'occultisme. C'était un peu ma façon de me racheter des erreurs de mon précédent livre "Les Tubes des années 1980" dans lesquels j'avais pris sans suffisamment de recul les enjeux spirituels de ce genre musical. Je l'ai aussi fait sur ce blog à propos de l'Italodance, ou de Belinda Carlisle.
Je me penche ce matin, en parcourant la revue britannique Smash Hits du 18 juin 1986 (p. 14) les déclarations des Bananarama après la sortie de leur single "Venus" :
Slobhan Maire Fahey (déguisée en diable dans le clip) déclare à propos du personnage qu'elle joue : "c'était une image classique d'un certain type de femme que l'on retrouve toujours dans les contes de fées, comme la méchante sorcière. En fait à 11 ans j'ai vraiment été la méchante socière dans La Belle au Bois Dormant. Le problème est que je me suis laissée emporter par le mal et que j'ai juré devant le professeur" ( "it was a classic image of a certain kind of woman that you always get in fairy stories, like the old wicked witch. In fact when I was 11 I was the wicked witch in Sleeping Beauty. The trouble is I got carried away with being evil and swore in front of the teacher"). Il est étonnant qu'elle relie son rôle de 1972 à un penchant pour le mal qu'elle aurait ensuite développé.
Sarah Dallen (déguisée en ange, ou en ange déchu...) précise : "L'une des tenues était comme Morticia de la famille Addams ... j'ai aimé être Morticia " ("One of the outfits was like Morticia of the Addams Family... I enjoyed being Morticia").
Keren Jane Woodward (déguisée en vampire française dans le clip) explique que le cercueil dans lequel on la voit dans le clip a une histoire chargée : "En fait, le cercueil dans lequel j'étais couchée a été utilisé dans l'un des films de Christopher Lee" ("Actually the coffin which I laid in was used in one of Christopher Lee's films").
Il est curieux que les milieux artistiques réutilisent sans cesse les mêmes objets comme des fétiches. Par exemple les membres du groupe Queen enregistrèrent le célèbre morceau Bohemian Rhapsody (un morceau qui a été créé par canalisation et qui comprend du contenu occultiste) sur le piano de Paul McCartney (qui a un passé maçonnique et ésotérique très chargé).
Dans le cas de Christopher Lee, l'utilisation d'un cercueil qui a servi au tournage d'un de ses films d'horreur n'est pas forcément anodine. Celui-ci a expliqué dans une interview de 1975 alors qu'il jouait "Dracula père et fils" que dans un film il joue un prêtre qui préside une cérémonie blasphématoire. "Ces cérémonies (de baptême sataniste) doivent être blasphématoires pour être efficaces" explique-t-il, après avoir précisé que selon lui la magie noire est réelle. "Je les préside au nom du seigneur obscur dans une église véritable. Je suis un acteur, je joue un rôle de même que les autres personnes devant la caméra font partie de la cérémonie avec moi. Je demande aux parents du vrai bébé que je baptise, dans une véritable église, sur un mode blasphématoire, si ça ne les inquiète pas ". Il admettait ainsi que le tournage de scènes dans lesquelles des incantations blasphématoires n'ont rien d'inoffensif : des effets spirituels se produisaient sur les scènes de tournage. Utiliser un cercueil qui a servi dans ce genre de cadre pouvait être pour le moins risqué...
Shocking Blue, le groupe psychédélique néerlandais, qui avait chanté pour la première fois "Venus" repris par les Bananarama avait interprété par ailleurs une chanson, Devil's Suite, dont les paroles laissent entendre un possible investissement dans l'occulte : "It hurts me so to be/Under your spell/Ain't no heaven for me, but a hell/But after all, I can't let you go/Cause I love you so, demon lover". La source de "Venus" remonte aux Beatles : "En 1988, Cor van der Beek a avoué que «Venus» «avait été volée aux Beatles»." (car il est en partie inspiré de "Get Back"). Ce groupe dont la chanteuse était gitane a aussi fait l'éloge du vaudou, de la magie du nombre 7, de la danse des scorpions... Rien de très sain sur le plan métaphysique, et les Bananarama ont hérité de ça... pour le transmettre à leur public, soi-disant sur un mode humoristique et au second degré...
Quand la Vierge Marie bénissait les dominicains
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Extrait de "La Sainte Baume en Provence, ou Histoire de sainte Marie-Magdeleine : suivie d'un exposé sur la sainte grotte et les diverses particularités de ce désert / par M. l'abbé Maille" (1860) : "Au commencement de l'ordre Dominicain, l'antienne Salve Regina, se disait seulement à genoux dans le couvent de saint Romain de Toulouse, d'après la prescription de saint Dominique lui-même, les frères de Rome suivirent ensuite cet exemple, et en 1220 , on la récitait également à Bologne, lorsqu'arriva le miracle de l'apparition de la sainte Vierge à saint Dominique.
Voici dans quelles circonstances la bonne mère voulut manifester sa tendresse maternelle pour cet ordre privilégié :Un soir que Dominique était resté dans l'église à prier, il en sortit à l'heure de minuit ; il entra dans le corridor où les frères avaient leurs cellules et dormaient.
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Lorsqu'il eut achevé ce qu'il était venu faire, il se mit à prier à l'une des extrémités du corridor, et regardant par hasard à l'autre bout, il vit s'avancer trois femmes, dont l'une , qui était au milieu , paraissait la plus belle et là plus vénérable. Ses compagnes portaient, l'une un vase magnifique, l'autre un aspersoir qu'elle présentait à sa maîtresse. Celle-ci aspergeait les frères et faisait sur eux le signe de la croix. Dominique alla au-devant de la femme qui bénissait et qui était déjà au milieu du corridor, près de la lampe suspendue à cet endroit, il se prosterne à ses pieds , et, quoiqu'il l'eût déjà reconnue, il la supplia de lui dire qui elle était. La femme qui bénissait répondit au bienheureux Dominique : je suis celle que vous invoquez tous les soirs, et lorsque vous dites : Eia ergô advocata nostra, je me prosterne devant mon fils pour la conservation de cet ordre. Alors le bienheureux Dominique s'informa qui étaient les deux jeunes filles dont elle était accompagnée. A quoi la bienheureuse Vierge répondit : l'une est Cécile et l'autre Catherine.
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Ce miracle ayant été rapporté au chapitre général de 1228, il fut ordonné qu'on chanterait le Salve Regina, après complies, dans tous les couvents de l'ordre. Cette sainte pratique, qui a depuis passé à toute l'Eglise, est encore pieusement observée de nos jours partout où se trouvent des enfants de saint Dominique, par conséquent à Saint-Maximin.
Il y a indulgence de deux cents jours pour les religieux et les fidèles qui assistent au chant du Salve, soit à Saint-Maximin , soit dans une autre église de l'ordre."
Les Géants selon soeur Catherine Emmerich
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Voici un élément qui complète de façon intrigante le livre sur les Nephilim que j'ai publié l'an dernier.
"Catherine Emmerich, dans la Vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ, t. V, p. 49, rapporte; que « Jésus raconta à des philosophes païens l'histoire de la création d'Adam et d'Eve, de leur chute, de Caïn et d'Abel, des enfants de Noé, de la tour de Babel et de la séparation des méchants, de leurs progrès dans le mal. Il leur montra comment, pour rétablir leurs rapports avec la divinité de laquelle ils s'étaient violemment séparés, ils avaient imaginé des dieux de toute nature, et comment l'esprit du mal les avait en cela fait tomber dans les erreurs les plus grossières. Cependant la promesse du divin rejeton de la Femme qui devait écraser la tête du Serpent se retrouvait au fond de toutes leurs inventions, de leurs pratiques, de leurs opérations magiques.»
« Dercédo, sa fille et Semiramis, sa petite-fille, étaient d'une force et d'une grandeur prodigieuses; leur beauté produirait aujourd'hui je ne sais quelle impression de terreur.»
« Tous ces gens-là étaient violents, hardis, audacieux, et ils agissaient en toute chose avec une assurance dont on peut à peine se faire une idée; outre leurs visions (diaboliques), ils connaissaient leur force et savaient qu'ils pouvaient compter sur la protection de l'enfer. Ils se considéraient comme les dieux de l'humanité. On eut aussi en eux la reproduction de ces terribles géants, race superbe et puissante par ses sortilèges, établie sur les hautes montagnes, et qui fut ensevelie sous les eaux du déluge (p. 57). »
C'est l'abbé L. Joseph-Célestin Cloquet, chanoine honoraire, directeur du journal "Le Libérateur des âmes du purgatoire" (publié chez Bertin, 38 rue de Vaugirard, à Paris, à partir de 1868), qui le rapporte dans un de ses ouvrages.
On est bien ici sur la tradition de Justin le Martyr (100-166, dans 1 Apologie 5-2), concernant d'éventuels "Veilleurs féminins", qu'a reprise récemment le baptiste américain Marty A. Cauley. La blonde Semiramis (selon Alexander Hislop 1807-1865) était la mère de Nemrod. Etait-elle une "veilleuse" (un ange déchu) ou une "géante" comme le laisserait entendre soeur Emmerich ?