Articles récents
Philosophie et cannibalisme
Le célèbre historien Peter Green note dans son "D'Alexandre à Actium" (p. 673) que Diogène prêchait, entre autres, la communauté des femmes et des enfants, la légitimité de l'inceste, et... le cannibalisme. Green avec sa désinvolture anglaise habituelle ajoute : à propos de cette idée qu'il pourrait s'agir d' "une Modeste proposition* avant l'heure" en référence à un pamphlet de Swift. Un peu plus loin p. 703 Peter Green note qu'on trouve la même chose chez Chrysippe et les stoïciens.
Le système académique relativise ce genre de chose, le tourne en dérision. Mais tout chrétien sait ou doit savoir que la pulsion cannibale et celle qui conduit au sacrifice humain est réelle dans le paganisme, même chez les plus fins lettrés et qu'elle est mue par un démon (à propos des démons, voyez mon expérience dans le livre publié chez L'Harmattan "Les médiums").
Pourquoi croyez vous donc que le philosophe athée Richard Dawkins du jour au lendemain en mars 2018, se met à publier un tweet dans lequel il dit qu'il a hâte que l'humanité dépasse le tabou du cannibalisme ? Beaucoup ont remarqué que sa remarque ne correspondait à aucune nécessité rationnelle de la réflexion sur l'évolution darwinienne. Elle était purement pulsionnelle, purement démoniaque, comme tant de partis pris de philosophes soi-disant rationalistes.
C'est une stratégie des forces des ténèbres que de nous faire croire qu'il ne s'agit là que d'humour, de provocation, de fantasmes innocent. Il s'agit d'en banaliser progressivement l'idée avant que d'en banaliser la pratique. Et le rationalisme athée est le meilleur moyen de laisser ces forces avancer masquées dans l'indifférence générale. Ainsi elles feront du cannibalisme un attribut du règne de l'Antéchrist au même titre que la magie, le spiritisme, la divination, et tout ce qui est décrit comme une abomination par la Bible (toutes ces choses d'ailleurs son liées, et le cannibalisme rituel produit des effets magiques lucifériens sur les rapports entre les gens, tout comme il produit la maladie de kuru). Et la philosophie aura servi de paravent à cela, comme la pop culture et tant d'autres créations moins "nobles" en apparence.
On nous ment sur le rationalisme et le paganisme. Quand le professeur au Collège de France, Paul Veyne, lui aussi athée, disait que la morale païenne et celle des chrétiens avaient fini par se ressembler au temps des Antonins à Rome, pourquoi ne nous parle-t-il pas de ce passage du roman alexandrin à succès de l'époque, Leucippé et Clitophon, où l'on voit des prêtres égyptiens arracher le cœur de l'héroïne pour le manger ? Est-ce un signe du rapprochement avec la morale chrétienne ?
Si rapprochement il y a eu, le chrétien a des raisons de croire que c'est à cause de l'influence du message évangélique que les néo-platoniciens avaient intérêt à imiter pour ne pas tout à fait perdre de contrôle les masses de plus en plus séduites par la rigueur du message christique. Quand Jésus-Christ a été crucifié, l'empereur au pouvoir Tibère, était, si l'on en croit Suétone, un pédophile qui donnait son pénis à "têter" à des enfants, et dont la cruauté était digne de la brutalité des jeux du cirque, même si des historiens comme Catherine Salles pour plaire au système où elle évolue a pondu un livre édulcorant les vices de ce tyran - car bien sûr dans l'historiographie athée contemporaine il faut toujours réhabiliter tout ce que le christianisme a diabolisé. Faire de l'histoire hypothétique est toujours risqué, mais le chrétien a le droit de croire que sans la résurrection de Jésus l'empire romain aurait versé à la longue dans le même cannibalisme terroriste que l'Empire aztèque, et, de toute façon, il n'en était déjà pas loin puisque les rituels que décrit le roman Leucippé et Clitophon se pratiquaient à l'abri des regards dans les religions à mystères. Sans le christianisme, la philosophie païenne par elle-même n'aurait pas eu les moyens de s'y opposer, puisque le néo-platonisme était rempli de fascination pour le mysticisme égyptien (voyez par exemple cela chez Porphyre).
N'en doutons pas : maintenant que le monde se déchristianise à tout va (même si les statistiques à ce sujet dissimulent l'ampleur du phénomène du fait de l'influence des églises apostates), on ne va pas tarder à voir le cannibalisme (déjà présent dans les sociétés secrètes comme il l'était à l'époque romaine) refaire surface au grand jour dans la philosophie comme dans la culture populaire. Les déclarations de Richard Dawkins sur ce thème ne sont qu'un signe avant-coureur.
L'Italodance et l'occultisme
Vous le savez : je considère toutes les expériences avec le paranormal et les extraterrestres comme démoniaques, et l'imaginaire New Age autour de cela aussi.
La chanteuse anglaise Kim Wilde a vu un OVNI "vingt fois plus gros qu'un avion" dans son jardin en 2009 juste après avoir appris la mort de Michael Jackson et on apprenait en mars dernier qu'elle redoutait encore d'être enlevée par les extraterrestres. son dernier album s'appelle d'ailleurs " Here Come the Aliens " (les Aliens arrivent) - voyez cette page.Une grande part de son imagerie (l'oeil d'Horus, l'imitation de Marilyn Monroe, le noir et blanc) évoque d'ailleurs les sociétés secrètes.
Le rapport à l'occultisme est aussi présent dans l'Italodance.

En décembre dernier on apprenait qu'Ivana Spagna, chanteuse du groupe "Fun Fun" (souvenez vous de "Color my love") qui fut au sommet du Top50 en 1985 avec "Easy Lady" puis qui cartonna encore avec "Call me" et "I wanna be your wife" venait d'écrire un livre "Sara capitato anche a te" - "Cela vous arrivera aussi" (éditions Lswr). Elle y raconte ses rêves prémonitoires (par exemple celui d'une petite fille porte dont elle rencontrera les parents le lendemain qui lui montreront sa photo), ses visions "d'entités spéciales", notamment sa rencontre dans sa chambre du fantôme du propriétaire de la maison où elle vivait, vision qui lui a procuré une "grande paix" (sic) - voir l'interview ici minute 13.
Ivana Spagna est aussi liée à l'univers (luciférien et magique) de Disney, puisqu'elle a chanté sur la bande originale italienne du Roi Lion en 1994, célèbre film d'animation pour enfant qui met en valeur le spiritisme (le dialogue avec les morts) et comporte au moins une référence subliminale à la sexualité autour des lettres que forment les étoiles dans une scène.
Elle vénère le saint thaumaturge Padre Pio à qui elle doit une guérison de sa mère. Elle garde une photo de lui dans son portefeuille et chez elle et dit que le saint a sauvé un de ses amis à la veille d'une opération. Son catholicisme n'est pas très "biblique" (laquelle prohibe notamment le spiritisme)...
On peut aussi repérer une référence à l'occultisme dans la vidéo de Miko Mission (Pier Michele Bozzetti) "Two for love" qui, tout comme celle de Self Control de Laura Branigan (créée par le réalisateur "illuminati" du film "L'exorciste") racontait l'initiation au monde de l'au-delà par la magie sexuelle, met en scène (minute 0'34) la décorporation d'un homme possédé qui, devenu prêtre-sorcier vêtu de blanc, va neutraliser le petit ami d'une jeune femme, et,en transformant en chemin à damier maçonnique le mur de la douche de celle-ci (minute 2'41), l'initier au monde de l'au-delà, et la transformer à son tour en sorcière (voir la vidéo ci-dessous).
Miko Mission est aussi l'auteur de I Love My Radio, chanté par Taffy et Around My Dream de Silver Pozzoli.
On peut se demander aussi si "Catch the fox" de Den Harrow n'est pas polysémique et ne peut pas faire l'objet d'une lecture ésotérique. Fox est le mot anglais le plus court dont la valeur numérique est 666, le nombre de la bête dans l'Apocalypse. Ceci expliquerait que le clip (ci dessous) s'ouvre sur la scène digne de Kubrick d'un projectionniste portant sur le crane une tête d'animal, comme un sorcier, puis la mise en lumière du chanteur dans une caverne initiatique aux parois ornées de signes abscons. Le sorcier éclaire ensuite une cage dans laquelle des femmes qui ont des couvre-chefs en forme de tête d'ibis montent la garde, un arc à la main, le visage peint comme dans les cérémonies vaudou. il y a un symbole phallique à côté de l'affiche sur la recherche d'un renard. A la fin le chanteur bande son arc, symbole du pouvoir de l'intériorité dans la Kabbale, et de la volonté dans le tarot.
Den Harrow/ Stefano Zandri est lié à Silver Pozzoli qui chanta sa première chanson "Mad desire". Il y a donc une continuité avec Miko Mission.
Néanmoins dans l'ensemble les références occultistes paraissent moins présentes dans l'Italodance que dans la pop allemande (Propaganda, Modern Talking), la New Wave anglaise, ou les performances de Madonna, Prince et Michael Jackson à la même époque.
Le comte Léonce de Larmandie
J'entendais il y a peu sur You Tube l'hermétiste Denis Labouré faire l'éloge du comte Léonce de Larmandie. J'ai lu ce matin sur Gallica son "Eôraka / notes sur l'ésotérisme par un templier" de 1891. Il est prêt à dialoguer avec tous et tout le monde, de Swedeborg à Blavatsky, trouve beaucoup de similitudes entres bouddhisme et christianisme, et du mérite dans toutes spiritualiéts. Il y a beaucoup d'approximations dans ses textes, comme j'en avais trouvées aussi chez Papus et chez Rozier.
Je ne pense pas que cet hermétisme là soit la "seconde chance" du christianisme comme certains l'ont cru à la Renaissance ou sous la IIIe République, ni qu'il soit le moyen de liquider la religion thélémique, antéchristique, qui a pris le pouvoir chez nos élites depuis 50 ans. Larmandie était le bras droit du Sar Peladan, et celui-ci fut des décennies après sa mort, dans les années 60, l'inspirateur de l'UFO Club, creuset de la pop culture londonienne qui a infesté culturellement (avec peut-être la soul américaine d'où naquit le rock) toute la fin du XXe siècle et le début du XXIe. C'est tout dire. Cette voie spirituelle me paraît condamnée.
Larmandie dans son livre se penche beaucoup sur les phénomènes spirites, la médiumnité. Je crois qu'il ne faut pas se complaire là-dedans. C'est le meilleur moyen d'attirer des démons. Orgueil, irrationalité et démesure se greffent toujours sur ces sujets d'étude, et cela ne mène nulle part. En août, une certaine Jessica Blum m'avait contacté pour que je parle sur mon blog des "Nuits du chasseur" qu'elle et ses amies organisaient dans des lieux hantés. J'ai refusé. J'ai croisé suffisamment de gens qui avaient des problèmes avec le paranormal (notamment dans les milieux des masseuses et des soins divers à la personne) pour ne pas vouloir encourager quiconque à enquêter sur ces voies là.
En tout cas si vous visitez la Dordogne, évitez le château de la Sudrie, demeure familiale des de Larmandie. Le comte de Larmandie y fut victime d'un Poltergeist le 31 août 1869.
La conversion au christianisme de la médium New Age Doreen Virtue

Dans mon livre sur les médiums publié l'an dernier j'ai beaucoup parlé de Doreen Virtue dont les livres étaient souvent présents chez les "thérapeutes" auprès desquels j'ai enquêté. Ce que j'ignorais - car cela ne se savait pas publiquement - c'est qu'au moment même où j'écrivais ce livre, cette gourou du New Age renonçait définitivement à ses oripeaux pour embrasser la foi chrétienne auprès d'une église pentecôtiste. Cette conversion commence à faire du bruit aux Etats-Unis. Voici une vidéo où elle en parle. Je trouve touchante la manière dont elle raconte à quel point elle ignorait tout du contenu de la Bible (ayant grandi dans la mouvance de la "Science chrétienne" qui n'avait pas gardé le message traditionnel), comment elle a découvert le danger de nier l'existence de l'enfer (à laquelle l'ont sensibilisée certains récits d'expériences de mort imminente), des démons et du péché, comment elle a abandonné les tarots et la voyance en lisant Deutéronome 18:10. Jésus lui est apparu en janvier 2017 (une apparition qui, précise-t-elle n'a rien à voir avec celle du Christ de la Miséricorde de Ste Faustine) puis elle s'est faite baptiser. Aujourd'hui elle est convaincue que sa grand-mère qu'elle avait vue en rêve l'incitant à découvrir les "secrets de l'univers" et l'ange gardien qui lui parlait (elle a fait un livre là dessus) n'étaient que des démons. C'est un cheminement courageux car Doreen Virtue avait des centaines de milliers de disciples qui n'ont pas tous bien compris son revirement à 180 degrés. Elle a dû faire accepter à son éditeur qu'elle reniait ses écrits, et aussi tenté de faire retirer tous les produits dérivés de type New Age (cartes de voyance, calendriers) produits à son nom qui se vendaient comme des petits pains (car au fil des décennies "Doreen Virtue" était devenue une véritable marque renommée). L'interview ci-dessous qui vient d'être postée d'elle le 16 avril dernier est en anglais. Elle vaut le détour.
PS actualisation : pour les non anglicistes voyez aussi le commentaire d'une protestante ex-occultiste en cheminement vers Christ, sous ce billet, qui renvoie à sa vidéo sous-titrée sur You Tube. Beaucoup de critiques de mauvaise foi en provenance des milieux New Age et "cultish" depuis la conversion de Doreen Virtue, pour une critique un peu plus "modérée" (mais quand même probablement luciférienne) voyez aussi ceci.
Loisy à propos de l'eucharistie
On a déjà évoqué sur ce blog à propos du mandéisme la figure d'Alfred Loisy.
Je tombe sur une intéressant dialogue avec le théologien Carl Clemen (1865-1940) dans la Revue d'histoire et de littérature religieuses de 1910 (p. 509-510) sur la communion réelle.
"Admettant l'authenticité substantielle des récits de l'institution (de la cène), M. Clemen pose en principe que Jésus n'a pu présenter sa mort comme la condition indispensable de la rémission des péchés, mais comme chose voulue de Dieu et service rendu à ses frères. On pourrait demander quel service. Mais le nœud de la question est ailleurs. L'analyse des textes permet, ce semble, d'établir que Jésus n'a rien institué. C'est seulement dans le christianisme primitif que la cène est devenue une commémoration symbolique de la mort du Christ. Paul et les évangélistes nous disent comment l'on comprenait cette commémoration. Etait-ce un simple souvenir du grand service que Jésus avait rendu par sa mort, souvenir qui, pour la foi, aurait été, en images d'Orient, une nourriture et un breuvage? Pour obtenir cette idée, il faut encore rationaliser, laïciser ce que dit Paul du calice qui est la communion au sang du Christ, du pain qui est la communion à son corps. Paul, observe M. C., proclame hautement que « la chair et le sang n'auront point de part au règne de Dieu (1 Cor. xv, 50) donc le Christ glorieux n'a ni chair ni sang auxquels on puisse réellement communier. Et en vérité Paul ne dit pas que l'on participe à sa chair et à son sang naturels ; mais le Christ de l'Apôtre a un corps spirituel et céleste par l'eucharistie ; on entre dans la communion du Christ immortel. Paul a dû faire la distinction du corps et du sang parce que le rite eucharistique était double, et qu'il fallait mettre les deux parties en rapport avec la mort de Jésus. L'exclusion prononcée contre la chair et le sang ne prouve donc en aucune façon que Paul ait vu dans l'eucharistie un rite vide, un pur symbole, non l'acte d'une communion réelle. Sans remonter .jusqu'au sacrifice totémique, on a le droit de trouver que l'Apôtre partage les idées communes de l'antiquité sur le sacrifice: il compare la coupe et la du Seigneur a la coupe et à la table des démons, c'est-à-dire des dieux païens, a l'autel du temple de Dieu à Jérusalem il dit que les fidèles communient au Christ comme les païens aux idoles et les Juifs à l'autel de Dieu (1 Cor. xv, 18) il n'ose pas dire qu'Israël communie directement à Dieu, mais l'idée reste la même. S'il se reprend pour déclarer que les idoles ne sont rien, il n'en faut pas inférer que la communion du chrétien au Christ n'est pas plus réelle que celle du païen à son dieu qui n'existe pas, mais bien que la communion du chrétien au Christ est aussi réelle dans l'eucharistie qu'est censée l'être celle du païen a son dieu dans le sacrifice. Une large part de symbolisme existe dans la pensée de l'Apôtre, qui n'entend pas au sens matériel l'action de manger la chair et de boire le sang; mais la kunonia dont il parle ne saurait être une métaphore ou l'expression d'un rapport purement moral c'est encore une relation mystique, spirituelle et réelle à la fois. La source de cette pensée n'est d'ailleurs pas à Eleusis ni dans les mystères de Mithra, mais là où Paul l'indique dans la notion du sacrifice qui était commune aux Juifs et aux païens. D'après M. C., l'idée d'une communion réelle, d'un sacrement efficace. se serait glissée dans le chapitre VI de Jean mais elle serait formellement rejetée par l'ëvaogétiste dans le v. 63 "Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.") Or cette assertion n'exclut pas du tout, elle implique plutôt une communion réelle. Le cas est le même que celui de Faut. Certes l'évangéliste n'entend pas signifier que ceux qui reçoivent la doctrine participent à l'esprit et à la vie, tandis que ceux qui croient manger la chair et boire le sang du Christ ne participeraient à rien. L'enseignement donné concerne aussi le sacrement, qui, sous le symbole, est esprit et vie. Il est risqué, c'est le moins qu'on puisse dire, d'avancer, même par conjecture et sous réserve, que le verset cité pourrait être la réprobation consciente des paroles « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous. » (Jn 6-53)
Belinda Carlisle et le paranormal

Suite de notre série "les stars des années 80, le paranormal et la religion". Après avoir parlé en avril dernier de Carol Decker, la chanteuse anglaise de T'Pau, et sa croyance aux fantômes, ce mois-ci Belinda Carlisle, ex chanteuse américaine des GoGos qu'on a connue en France avec "Heaven's a place on earth" et "Circles in the sand".. Dans Smash Hits du 9 au 22 mars 1988 (elle a alors presque 30 ans) elle déclare (p.44) :
"Quand j'avais 17 ans - c'est une histoire dingue et c'est drôle de le dire dans une interview, les gens vont penser que je suis chtarbée - j'étais déjà sur le point de m'endormir et j'ai senti l'électricité traverser mon lit et me secouer trois fois . Je ne savais pas ce que c'était. Il n'y avait rien de branché; il y a eu une sorte de claquement dans mon cerveau. Alors la quatrième fois, des étincelles ont commencé à voler de mes bras et de mes jambes. Je ne suis pas chtarbée - c'était l'expérience la plus effrayante de ma vie. On m'a dit que cela ressemblait beaucoup à une combustion spontanée (ndlr: un phénomène "bancal" où les gens étaient supposés prendre feu). Ça faisait très mal - c'était comme un choc électrique. Cela a duré environ 15 secondes. J'ai été hystérique pendant des jours après parce que je ne voulais pas que cela se reproduise. J'ai aussi vu un fantôme quand j'étais restée à Londres quand j'avais 19 ans - un vrai fantôme. Je pense que c'était ... est-ce que c'est de l'ectoplasme (ndlr substance collante associée aux fantômes)? Ce n'était pas une forme humaine mais c'était vraiment un fantôme et ça me clouait littéralement au lit et je ne pouvais pas crier et je ne pouvais pas bouger et c'était très froid, très très froid, et c'était un ensemble de brume ... la deuxième expérience la plus effrayante de ma vie" (1)
Elle se dit fille d'un charpentier (wikipedia dit voyageur de commerce mais son père l'a abandonnée assez tôt) de Hollywood et précise à propos de la religion : "L'autre chose qui me rend chtarbée, c'est de penser «qu'est-ce qu'une puissance supérieure? Je ne sais pas si c'est un Être Suprême. J'ai été élevée très strictement sur le plan religieux en tant que baptiste du Sud, mais maintenant que je suis plus âgée, j'ai réalisé que la religion organisée est un tas de balivernes. Je sais qu'il y a quelque chose mais y penser me rend dingue." (2)
Heum, si vous voulez mon avis, tous ces phénomènes mystérieux et ce rapport "dingue" à l'au-delà, ça sent un peu la possession... On comprend mieux qu'elle ait fait l'oeil d'Horus sur les photos, et que ses deux tubes parlent l'un du paradis sur Terre, et l'autre de la métaphysique du cercle (l'ouroboros, le serpent qui se mord la queue, l'éternel retour).
-----------------
(1) "When I was 17 - this is a crazy story and it's funny telling it in an interview, people are going to think I'm nuts - I was about already to fall asleep and I felt electricity go through my bed and jolt me three different times. I didn't know what it was. There was nothing plugged in ; there was a sort of popping in my brain. Then on the fourth time sparks started flying from my arms and legs. I'm not nuts - it was the most frightening experience I've ever had in my whole life. I was told that that was very similar to spontaneous combustion (ndlr : wonky "phenomenon" where people supposedly burst into flames). It hurt very badly - it was like an electric shock. It lasted about 15 seconds. I was hysterical for days after because I didn't want it to happen again. I've also seen a ghost when I was stayig in London when I was about 19 - a real ghost. I think it was... is it ectoplasm (nldr sticky substance associated with ghosts) ? It wasn't a human form but t was definitely a ghost and it was definitely pinning me down to the bed and couldn't scream and I couldn't move and it was very cold, very very cold, and it was a whole mist... the second most frightening experience of my life"
(2)"The other thing that makes me nuts is thinking 'what is a higher power ?' I'm not sure if it is a Supreme Being. I was brought up very strictly religiously as a Southern Baptist but now I've got older I've realised religion is a load of baloney. I know there is something but thinking about it makes me crazy."
NB : Pour la froideur des ectoplasmes voir le témoignage d'une sorcière en dixième minute de la vidéo ici.
"Ordre de Yoni", l'étrange bière mystique polonaise
La presse internationale a fait honneur au cours des dernières années à la bière polonaise qui a fermenté avec des bactéries vaginales de trois mannequins (à l'origine en 2015 une seule, la tchèque Alexandra Brendlova). Cette bière s'appelle "Order of Yoni", du nom

Sur leur site on peut lire "Yoni signifie "vagin" en sanskrit. C'est aussi le symbole de la déesse hindoue. Yoni en combinaison avec son homologue masculin symbolise le processus de création. Les mères et les pères fondateurs de l'Ordre ont découvert que la combinaison de la bactérie du vagin et du lactobacille de la femme avec la levure est une réincarnation de l'harmonie entre les éléments féminins et masculins. Ils ont également découvert que les bactéries vaginales transféraient le caractère et les instincts de la femme dans une bière. Pour garder cela en secret, ils ont établi l'Ordre de Yoni, et la bière a commencé à être le plus haut sacrement de l'Ordre.
Ce qui est important c'est qu'à la naissance, les bactéries du lactobacille vaginal passent du vagin au nouveau-né et commencent à faire partie du système immunitaire de l'enfant. C'est pourquoi les lactobacilles vaginaux symbolisent également la vie et la santé. Pour les Maîtres de l'Ordre, le brassage de la bière est un hommage à ce processus sacré, à l'harmonie intemporelle entre l'homme et la bactérie.
"Yoni" ce n'est pas seulement le secret, pas seulement le nom du vagin, mais aussi le symbole. La réincarnation moderne du symbole yoni se base sur la sculpture sainte de Yoni du sanctuaire de Cát Tiên au Vietnam."
Voilà une prose très inspirée du shivaïsme et du culte de la déesse mère. Est-ce juste du bluff commercial ou l' "ordre" censé conserver le secret existe-t-il ?
L'entreprise a commencé en tout cas à toute petite échelle avec un financement sur Indiegogo en 2016.
Comme le relevait un site Internet en octobre dernier "ne faites pas trop les dégoûtés non plus car après tout, un cunni ça revient au même", et l'on voit bien qu'il y a une apologie du cunnilingus derrière cette marque.
Sur Instagram, en septembre 2017 Order of Yoni rendait hommage au gourou de Playboy Hugh Hefner. A priori tout cela ne m'inspire rien en de bon. En tout cas, à n'en pas douter, cette bière ne relève pas de la simple blague ou du bon coup marketing. Quand on vénère la déesse mère, l'absorption des sécrétions féminines fait partie du culte.Voyez mon article de 2015 sur les adamites. Rien de tout cela n'est innocent.
Naturisme béarnais

Dans l'esprit de son nouveau logo qui schématise le Pic du Midi d'Osseau sous les traits des pyramides égyptiennes - peut-être en hommage à la franc maçonnerie qui a joué un rôle important dans le développement du nudisme, La République des Pyrénées (le principal quotidien local du Béarn) consacre deux pleines pages au camp de naturiste du Club du Soleil des pays de l'Adour installé à Lasseube, le village où habitait le sociologue Pierre Bourdieu. Deux pages publicitaires avec interview de la présidente du club.