Articles récents
Brève intervention sur France 2 hier
J'ai été interviewé par l'équipe du journal télévisé de 20 h de France 2 hier sur la nudité hier soir. Seule une courte phrase a été sélectionnée.
Barrière hémato-encéphalique
"On dit souvent que le cerveau est une représentation du monde - imago mundi - et que, réciproquement, le cerveau agit sur le monde - anima mundi - selon les programmes innés ou acquis. La stabilité de ces images et de ces programmes exige un isolement auquel contribue la barrière hémato-encéphalique." Jean-Didier Vincent, Biologie des passion, Paris, Odile Jacob 1996, p. 67.
Eric T. Olson
Wittgenstein sur le débat naturalisme/constructivisme
Selon Bouveresse chez Wittgenstein "Aucun fait de la nature et aucun fait de la nature humaine n'a rendu inévitable (ni, d'ailleurs, non plus impossible en soi) l'adoption de telle ou telle structure grammaticale, mais l'a seulement rendue tout au plus particulièrement naturelle (ou, au contraire, pas du tout naturelle)"
J. Bouveresse, La force de la règle. Wittgenstein et l'invention de a nécessité, Paris, Minuit, 1987, p. 63 cité par Etienne Anheim, Stéphane Gioanni, La Nature, la construction sociale et l'histoire, Remarques sur l'oeuvre de Ian Hacking, in Naturalisme versus constructivisme ? Paris, Editions de l'EHESS, 2007 p. 311
Appréciation de M. Claude Laharie sur "La guerre d'Espagne vue de Barcelone"

---------------------------------------------------------------------------------------
Monsieur,

Interview sur le blog de "Lili Castille"
Merci à "Lili" d'avoir bien voulu m'interviewer et rédiger une intro très élogieuse pour mon livre.
Je vous laisse le soin de découvrir cela sur http://lilicastille.over-blog.com/article-36027573.html (publiée le 13 septembre 2009)
PS : Après la très injuste liquidation de son blog par son auteur, je vous propose de retrouver cette interview ici.
Une intervention prévue à Cannes en Novembre
Christophe Colera interviendra dans le cadre de l'Atelier de la danse n°4 de l'université de Nice (Palais des Festivals et des Congrès à Cannes)
Colloque universitaire ouvert au public
Type : | |
Date : | samedi 28 novembre 2009 |
Heure : | 16:30 - 18:00 |
Lieu : | Palais des Festivals et des Congrès |
Adresse : | Esplanade Georges Pompidou |
Ville : | Cannes, France |
|
Description
Une occasion de présenter la méthodologie du livre et de réfléchir à ses applications à la nudité dans la danse contemporaine.
"Ius, l'invention du droit en Occident" d'Aldo Schiavone
/image%2F1551417%2F20230813%2Fob_95c3c5_ius.jpg)
Je voudrais dire un mot ici du livre "Ius, l'invention du droit en Occident" d'Aldo Schiavone publié en décembre dernier chez Belin et que je commence à peine à parcourir.
Le livre n'est pas toujours très limpide et donne plus souvent l'impression de régler des problèmes ou de démontrer quelque chose que de le faire réellement. Toutefois, il a le mérite de s'attaquer à un problème d'une envergure immense : celui de l'invention du droit à Rome (et non pas en Occident) car pour moi Rome n'est pas l'Occident.
Je suis très intéressé par certaines remarques de Schiavone : son refus d'avoir une appoche évolutionniste des origines de Rome (ce qu'il appelle la genèse interdite - p. 62) pour lui substituer une approche structurale (avec un hommage rendu à Dumézil) puisque rien n'est connu avant le 550 av JC. Sa vision d'une société de chefs guerriers (la proto-aristocratie romaine) qui se coalisent sans homogénéité ethnique, l'aventurier en leur sein qui a pu fonder la ville en rompant les liens de sang (Romulus), le lien de réciprocité entre les pères de famille et leur attache directe au divin. L'auteur évoque comment le culte du divin est en lien étroit avec les prescriptions (dans un rapport d'échanges réciproques) et se demande comment la séparation de l'un et de l'autre (du cultuel et du prescriptif) débouche sur une autonomisation de la sphère de l'éthique au Proche-Orient, du politique en Grèce, et du droit à Rome. Le droit, nous explique Schiavone, naît d'une appropriation du prescriptif par des savants (notamment dan un premier temps les pontifes) qui, tout en l'ayant laïcisé, ne l'abandonnent pas à la société.
Pourquoi cette particularité romaine ? Schiavone la fait dériver d'un "syndrome prescriptif" qui enferme le rapport aux dieux dans un réseau de rituels obsessionnels (la cohorte de dieux et de pratiques qui leur sont associées alors que les Grecs ont préféré des inventions cosmogoniques qui donneraient naissance à la philosophie). Il s'agit de recevoir une garantie divine à chaque instant, symptôme de la crainte permanente des voisins (Sabins, Latins, Etrusques) (p. 70). Cet ensemble de gestes sacrés (la main qui prend, qui donne, le bâton du pouvoir, le pas en arrière, le mot du serment. Le ius porterait la notion indoeuropéenne de yaos, soumission aux rites.
Schiavone trace un parallèle entre le syndrome ritualo-prescriptif de Rome et celui d'Israël. Pour lui, le droit en est devenu le réceptacle à Rome, comme la morale l'est devenue dans la culture judéo-chrétienne.
Les démonstrations sont parfois un peu rapides et gagneraient à mobiliser davantage de comparaisons anthropologiques. Mais les hypothèses faites dans les premiers chapitres sont intéressantes. Je reviendrai peut-être sur ce livre quand j'aurai parcouru les chapitres suivants.