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Nudité et descentes aux Enfers

11 Mai 2014 , Rédigé par CC Publié dans #Ishtar

DSCN5906Toutes ces histoires de descentes aux Enfers sont tout de même assez mystérieuses. Il y a la dimension agraire (la morte saison), la dimension amoureuse dont parle Devereux (mais est-elle si distincte que cela de la dimension agraire ?), qui s'étend selon moi jusqu'à la philosophie (le voyage de Pythagore aux Enfers, la rencontre de Parménide avec Perséphone dont l'historienne Mme Laura Gemelli nous dit qu'il faut la prendre très au sérieux). Et que faut-il penser de ce mythe sumérien que nous raconte Arnold Lebeuf, professeur à l'université jagellonne de Cracovie, dont on a déjà mentionné les travaux sur ce blog, dans sa contribution "Cosmology of love and madness"  à l' ouvrage de 1997 "The Tale of Crazy Harman", Academic publications Dialog, Varsovie, p. 230) :

 

"La déesse sumérienne Inanna (Ishtar) voyage au pays des morts, pour rencontrer sa soeur Ereshkigal, la déesse des Enfers, la terre de non retour. Avant son départ, elle demande à sa servante de venir la chercher si elle n'est pas revenue au bout de trois jours. Mais elle est arrêtée par les gardes des sept portes sur le chemin du royaume des morts, et obligée d'abandonner tous ses vêtements et bijoux et de se présenter nue devant sa puissante soeur. Ereshkigal la laisse repartir libre seulement à condition qu'elle lui consente une victime en sacrifice. Inanna revient au monde au bout de sept jours, en s'arrêtant à chaque porte pour récupérer sa robe et ses bijoux. Quand, à son retour, elle découvre que son mari Thammouz s'est offert du bon temps en son absence, au lieu de se lamenter et d'exprimer un deuil, elle choisit de le sacrifier : cf Inanna, Queen of Heaven and Earth: Her Stories and Hymns from Sumer, [Diane Wolkstein, Samuel Noah Kramer, New York, Rider 1983."

 

 

 

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