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Enquêter : de quel droit ? Menaces sur l’enquête en sciences sociales Coordonné par Sylvain Laurens - Frédéric Neyrat

8 Décembre 2010 , Rédigé par CC Publié dans #Sociologie des institutions

Encore un signe de la mauvaise santé des sciences sociales, ce livre : "Enquêter : de quel droit ?". Non seulement les seuls sociologues qui intéressent la société - ou plutôt sa vitrine officielle : les médias - sont ceux qui répètent les préjugés les plus répandus, mais ce seront aussi bientôt des sociologues qui n'auront guère enquêté... car le droit d'enquête est de plus en plus limité...

  saintanselme.jpg

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Enquêter : de quel droit ?
Menaces sur l’enquête en sciences sociales

Coordonné par Sylvain Laurens - Frédéric Neyrat
Éditions Le Croquant
2010

 

4ème de couverture :


Face aux normes éthiques et aux règles juridiques qui régissent la vie privée ou la propriété intellectuelle, les sociologues, et plus largement tous les chercheurs en sciences sociales, se voient de plus en plus souvent opposés les droits des personnes enquêtées ou d’autres principes supérieurs, jusqu’à voir parfois la réalisation de leur enquête ou sa publication menacées.


Cet ouvrage a pour objet ces tensions entre droit à l’enquête et droits des enquêtés, ce croisement conflictuel entre la légitimité scientifique et différents registres possibles de mise en suspens du droit à l’enquête. Il a pour ambition de créer un espace de confrontation et d’échanges sur des expériences d’enquêtes passées qui ont pu être limitées voire interrompues par la volonté des enquêtés ou des autorités. Il est aussi l’occasion de faire le point sur les droits que peuvent faire valoir les chercheurs en sciences sociales mais aussi sur leurs devoirs face à une judiciarisation croissante des rapports sociaux qui pourraient menacer à terme leur autonomie.


Verra-t-on bientôt en France, comme cela peut être déjà le cas dans certaines universités américaines, des chercheurs faire signer à leurs enquêtés des questionnaires attestant du caractère « non violent » des questions posées ? A l’inverse, le bricolage et les arrangements sur mesure dont s’accommodent généralement les chercheurs peuvent-ils garantir le fonctionnement pérenne d’une recherche en sciences sociales sur le long terme ?

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