Deux interviews qui tombent à l'eau
J'ai été contacté en juillet par Anne Desquins pour le magazine Biba et par Benoît Jérôme pour le Parisien Magazine.
Ces deux interviews sont tombées à l'eau. Par un mail d'hier Anne Desquins m'a fait savoir que la citation de mon interview qu'elle avait prévue de glisser dans son article a disparu pour des raisons de mise en page (ils ont préféré publier une grand photo). Aujourd'hui par un message téléphonique sur mon répondeur Benoît Jérôme me fait savoir que sa direction a renoncé au projet d'article programmé pour le 4 août sur le projet de centre naturiste à Paris parce qu'ils étaient obligés d'y mettre des photos (voir l'article du Canard enchaîné de cette semaine ci dessus, désolé il ya un bug sur overblog, on ne peut pas l'afficher à l'endroit). Pour que le travail effectué avec ces deux journalistes ne soit pas complètement perdu, je vous livre le contenu de mes réponses aux questions d'Anne Desquins pour Biba.

1- pourquoi la jeune génération est elle attirée par le naturisme ? (engagement politique ? écologique ? etc )
Tout d'abord il faut préciser la notion de "jeune génération". Il est vrai que le naturisme se porte moins mal que dans les années 2000. En 2015 la FFN a enregistré une augmentation de ses adhésions de 40 % en 2015, mais on reste a seulement 5 % de pratique fréquente et 17 % de gens qui se disent éventuellement attirés (y compris les 5 % précédents). En outre au niveau qualitatif beaucoup de camps naturistes se plaignent de la venue de visiteurs qui gardent leurs vêtements donc ça reste à géométrie très variable. La moitié des gens tentés par le naturisme ont moins de 50 ans, mais ce ne sont pas des gens très jeunes. Selon un sondage TENA d'il y a 8 ans les femmes de la tranche 18-35 ans restaient les plus réticentes à supporter la vue d'autres femmes nues sur des plages naturistes. Elles étaient aussi les moins nombreuses à pratiquer la nudité sur des plages et même dans leur jardin. Il y a donc seulement un petit rajeunissement du naturisme à travers la tranche des 30-40 ans qui peut s'expliquer effectivement par certaines actions de valorisation de la nudité dans des combats politiques très relayés par la presse, et toute une culture de notre époque qui fait du corps l'instrument d'expression d'une liberté et d'une authenticité intimes.
2- est il plus difficile pour une femme de pratiquer le naturisme que pour un homme ? (barrières culturelles ? diktat des canons de beauté ? etc)
Effectivement 23 % des hommes tentés par le naturisme en 2015, mais seulement 13 % de femmes selon un sondage de 2015, ce qui rejoint les données du sondage IFOP-TENA avec beaucoup femmes qui non seulement ne supportent pas d'exposer leur propre nudité, mais aussi celle des autres (les chiffres sont éloquents sur la gêne devant les dénudations d'autres femmes dans des lieux qui pourtant se prêtent à cela comme les vestiaires des gymnases). La nudité reste souvent associée au manque de respect pour autrui. "La nudité c'est comme la cigarette on n'est pas obligé de la mettre sous le nez des autres" disent certains. Les canons de beauté jouent aussi évidemment car 52 % des femmes n'aiment pas leur corps. Ou encore la protection de l'enfance. "Je préférerais que mon enfant croise une puéricultrice avant un pénis" lisait-on dans la presse récemment à propos du projet de parc naturiste à Paris. Et puis bien sûr la nudité reste associée à la sexualité avec tous les réflexes de gêne, de crainte etc que cela engendre.
3- en 2017, la nudité peut elle encore choquer (en France et/ou en occident) ? est elle encore subversive ?
Les chiffres des sondages sont éloquents sur toutes les situations de mal-être que la nudité peut provoquer. Vous noterez que fin mai des jeunes femmes en bikini ont été priées par la police de se rhabiller dans le jardin du Luxembourg à Paris dans une ville qui prévoit par ailleurs d'ouvrir le bois de Vincennes au naturisme, ce qui est un paradoxe instructif. L'été dernier une jeune femme avait provoqué une altercation violente en Charente parce qu'elle jouait au pingpong topless devant des enfants. La nudité publique est admise en dehors des espaces naturistes pour la défense de cause spécifiques (causes sociales, écologiques) mais heurte la sensibilité de beaucoup en dehors de ces contextes spécifiques : la condamnation en appel en février dernier de la FEMEN Eloise Botton pour son actions à la Madeleine l'a montré. La nudité est banalisée, dans la publicité, au cinéma, su le Net, et en même temps cette banalisation provoque des effets de saturation qui placent encore la nudité tantôt dans le domaine de subversion, tantot dans celui du mauvais gout. Il y a vraiment de très fortes contradictions dans la société entre des valorisations positives de la nudité comme expérience de sensations nouvelles et manifestation de liberté, et, cette impression de mal-être que provoque l'imposition de la nudité au regard d'autrui.
4- pourquoi associons nous la nudité à la sexualité ?
La psychologie évolutionniste darwinienne enseigne que le redressement du squelette des hominidés a provoqué un déplacement du message sexuel visuel qui, chez les grands singes, se concentre sur la coloration de la vulve des guenons (mais chez la femme la vulve et cachée). C'est donc toute l'apparence du corps qui s'est érotisée, ce qui, disent les paléoanthropologues, explique que les femmes ont des corps en forme "de violoncelle", des seins plus arrondis que les guenons, et les hommes des pénis plus longs que les grands singe. La perception de l'apparence du corps nu comme un message sexuel se transmettrait dans les gènes. On peut dire que le développement de la fonction visuelle (déjà plus développée chez les primates que chez les chiens par exemple) dans nos sociétés obsédés par les écrans a renforcé cette fixation sexuelle sur la nudité (pas seulement à travers la pornographie). Même l'obsession de se prendre en photo ou de photographier tout et n'importe quoi en le publiant sur des réseaux sociaux, même si ces photos ne comportent pas de nudité, entretiennent une disposition voyeuriste chez les consommateurs d'image. Certains discours comme celui des naturistes parviennent à neutraliser le potentiel sexuel du dévoilement du corps, mais celui reste nécessairement à l'arrière plan, susceptible de ressortir sur un mouvement particulier du corps de l'autre, sur une projection imaginaire, ou même sur l'émission inconsciente de phéromones (car nous en émettons comme les autres mammifères).
Petit bréviaire du luciférisme dans la pop music et la pop culture
/image%2F1551417%2F20220204%2Fob_a387bc_madonna-mickey.png)
Vous savez que j'ai publié il y a quelques années un livre sur les tubes des années 1980, dans lequel je soulignais l'adhésion religieuse des adolescents de l'époque au phénomène.
Il existe sur Internet de nombreuses analyses du caractère démoniaque des signes affichés par la pop culture, dont beaucoup remontent aux années 80. Des livres sur le sujet aussi.
Le sociologue des religions que je suis (voir mon livre sur les médiums) ne peut pas éviter sujet. Je voudrais vous livrer ici quelques éléments de cette grilles de lecture qui a ses partisans (voir par exemple "A call for an uprising" sur You Tube, le site Christiantruther, Maranatha21, etc).
Tout d'abord en commençant par exposer par ordre alphabétique la nature de ces symboles puis la liste des artistes, des années 1980 à nos jours, à qui il peut être reproché d'en avoir fait usage.
Les ailes : symbole des anges déchus, des ailes de Lucifer ou d'Isis.
L'androgynie : symbole de la confusion des identités à la fin des temps, contre la parole biblique "hommes et femmes il les fit".
Le bain : Pour beaucoup, la pop culture use et abuse des images de baignades, y compris pour les hommes "virils" auxquels disent ces analystes une bonne douche rapide suffirait ! Le bain serait une parodie du baptême chrétien et une façon de tourner en ridicule celui-ci.
Le bracelet (ou la ficelle) rouge symbole de la kabbale diabolique et sa magie noire.
La cage : symbole de l'esclavage au service de Satan
La chèvre ou le bouquetin, symbole de Baphomet
Le chiffre 666 fait avec les doigts.
Les cornes du diable faites avec les doigts, comme allégeance à Satan.
La croix chrétienne inversée ou la croix qui brûle symbole du culte de Satan.
Les divinités indiennes (Bakhti, Shiva, Vishnu)
Le doigt sur la bouche symbole du grand secret.
Les deux doigts (index-majeur) en l'air signe d'allégeance à Lucifer.
L'envoûtement : moyen de s'abandonner aux puissances des enfers. Abordé souvent sous l'angle de l'amour entre deux personnes ou de la magie sexuelle.
Les extra-terrestres très liés aux cultes New Age, comme les fantômes.
Les fantômes symboles des esprits qui nous entourent et du spiritisme.
Le fétiche (notamment vaudou) : symbole de l'ensorcellement
Les hommages implicites ou explicites à John Lennon réputé pour son anti-christianisme.
L'image d'Isis ou encore de la Statue de la Liberté (inspirée d'Isis) ou de toute déesse mère.
La jeunesse éternelle : une invocation de ce que Satan peut donner si on lui consacre les sacrifices adéquats.
Le lait : substitut du sang, notamment dans les baptêmes lucifériens, ou du sperme.
La lettre ankh égyptienne, symbole de la vie éternelle offerte par Osiris et Isis.
La lettre G symbole du dieu des francs maçon
Le lion couronné : symbole mis à l'honneur par Aleistr Corwley dans "The cry of the 5th Aethyr"
La magie sexuelle : moyen de s'approprier un pouvoir divin selon le mage Aleister Crowley, inspirateur avoué des Beatles, de Jimmy Page qui racheté sa maison, de David Bowie etc.
Le noir et blanc : bandes blanches et noires comme les colonnes de Buren ou échiquier, robes noires et blanches symboles de la dualité diabolique et du yin et du yang.
L'oeil droit caché (ou parfois l'oeil gauche) ou un oeil encerclé par deux doigts, l'oeil d'Horus, celui de la connaissance occulte
Le papillon monarque : référence au Monarch Programming (MK Ultra)
La partouze comme lieu de productiond es énergies négatives
La porte qui ouvre sur un au-delà lumineux (infernal).
La poupée manipulée par un marionnettiste supérieur
Le pentagramme inversé symbole du culte de la matière.
La pyramide, à l'endroit ou à l'envers, symbole du nouvel ordre maçonnique à instaurer contre le Dieu chrétien.
La robe rouge : symbole de la prostituée de Babylone dans la magie sexuelle thélamique.
Le sacrifice d'enfants : évoqué dans la couverture d'un album des Beatles, correspondant à des pratiques satanistes anciennes
Le serpent : le diable dans la Bible
Les sorcières, dont les malédictions participent au culte de Satan
Le sceau de Lucifer
Le signe de la lune (salutation de la lune ascendante) avec les le pouce et l'auriculaire en l'air.
Le slogan "Do what thou wilst" ("Fais ce que tu veux") qui était celui de la religion thélamique fondée par Aleister Crowley.
La spirale, symbole du processus de contrôle mental ("mind control") dans lequel le monde doit être enfermé
L'unité : le thême de l'unité serait notamment l'unité mondiale, l'union des hommes à Babel contre la transcendance de Dieu et au service de Satan.Le symbole de la confusion de l'humanité dans les pas de l'Antéchrist à la fin des Temps
Le X en forme de khi symbole d'Osiris
Les zombies symboles des esprits mauvais et des cultes spirites dans les cimetières.
Maintenant, un petit jeu : retrouvez chez chacun des artistes ou groupes ci-dessous les symboles précités.
- Blondie

- Maria Carey

- Shakira

- Madonna

- Kylie Minogue

- Britney Spears

- Michael Jackson

- Miley Cyrus

- Ariana Grande


- Adele

- Nicky Minaj

- Jay Z


- Rihanna

- Justin Bieber


- Black eyed pea


- Et quelques autres...