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A propos des questions posées par "Bâtisseurs de l'ancien monde"

16 Novembre 2021 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire secrète, #Histoire des idées, #Pythagore-Isis

RMC Story diffusait le 9 novembre dernier le documentaire en trois parties "Bâtisseurs de l'ancien monde" (BAM), qui avait été diffusé au studio Galande à Paris le 11 septembre 2018.

Du temps où j'étais sous l'influence des médiums en 2014, j'avais commencé à m'intéresser au débat à propos des travaux des travaux de Jacques Grimault et son documentaire "La Révélation des Pyramides" (LRDP - voyez la discussion qu'en fait le blog Taiknologie). J'avais ensuite détaillé les recherches scientifiques complémentaires qui permettaient d'élargir la problématique, tout en la mettant en perspective avec l'approche chrétienne de LA Marzulli (cf mon point là-dessus en novembre 2019). Mon livre sur les Nephilim a repris cela.

Maintenant la perspective est encore élargie par Patrice Pouillard dans ce nouveau documentaire, sur un ton plus humble que LRDP. Le documentaire commence par les moai de 80 tonnes des Rapa Nui, sur l'île de Pâques : comment ont-ils été déplacés ? Pourquoi les "ahu" (plateformes de pierre) n'ont-elles pas toutes été construites avec la précision de  l'Ahu Vinapu tourné vers le solstice d'hiver ? La construction fait penser aux Incas. A Cuzco le chamane Mallku Aribalo y développe le thème d'un empire pacifique, dont le documentaire va aussi chercher la preuve dans la ville sans fortification de Caral-Supe (en - 3 000). Le documentaire examine les points communs avec le Machu Picchu, en attirant toutefois l'attention, sur ce dernier site, sur les blocs d'andésite plus anciens qui se rejoignent parfaitement sans ciment. Les formes polygonales y ressemblent à celles de l'île de Pâques, et à celles de la vallée du site de Ghizeh en Egypte (22 ème minute). Sacsayhuaman et Ollantaytambo présentent aussi les mêmes caractéristiques. On ne comprend pas la cohabitation de ce style avec des assemblages de petites pierres moins bien assemblées construites dessus pour réparer les constructions.

Tiahuanaco en Bolivie est censée ne pas dater de la même époque puisque la ville aurait été une capitale eu IXe siècle. Le site n'est qu'une reconstitution. A 1 km de là Puma Punku, site pré-inca aurait été détruit à cause d'un différend entre chamanes. Le géologue Erik Gonthier met en valeur la capacité humaine pour ne pas retomber facilement dans la théorie des "anciens astronautes". Tout est fait avec une lamelle de cuivre, ce que pense aussi Pouillard. Avec un rugosimètre sur un bloc, Gonthier mesure 31, 653 microns d'écart entre le point le plus haut et le point le plus bas de la surface.

A propos de Puma Punku, il y a un dossier intéressant que n'aborde pas  le documentaire concernant les monuments en forme de H et le fait qu'il s'agit de géopolymères, donc des roches moulées et non taillées. Cette découverte a été faite par Joseph Davidovits qui avait fait le même constat à Guizeh (sauf qu'en Egypte les géopolymères sont faits à base de calcaire, à Puma Punku c'est de l'andésite). On a parlé sur ce blog de Joseph Davidovits à propos de ses travaux sur le patriarche Joseph.

Notez que le site Archéologie rationnelle en mai 2020 a essayé de "debunker" le passage sur Puma Punku ici. Sur la question de l'ancienneté, il estime que ce n'est pas parce que les gros blocs se situent à la base qu'ils sont plus anciens, et que des cultures incas très différentes ont pu contribuer à l'archéologie des sites observés. Sur le rugosimètre, il précise : "qu’un rugosimètre de par la taille de son diamant peut mesurer la rugosité d’une surface de seulement quelques millimètres et non de toute la surface d’un pan d’un bloc... Or, la planéité ne se mesure pas sur juste quelques millimètres. "

Le site reproche la même erreur à l'ingénieur Christopher Dunn qui a appliqué la même méthode à l'égyptologie, dont j'avais cité les travaux en 2019. La question du biais cognitif que pose l'utilisation du rugosimètre constitue une hypothèque importante qui pèse sur l'ensemble du documentaire...

Le débat est assez technique sur la faisabilité à la main des surfaces planes et les conditions de déplacement des blocs. Erik Gonthier soulève le même problème un peu plus loin dans la région du Bihar en Inde (Lomas Rishi, Sudama, Karan Chopar, Visva Zopri, Vapiyaka, Vadathika, Gopika). Il s'y ajoute le problème celui de la brillance et celui de l'évacuation  des poussières car les constructions sont dans des grottes. Là encore la question suscite quelques sarcasmes, par exemple sur ce site qui s'exclame "On parle d’un souterrain là, pas d’aller sur la Lune ! C’est complètement con comme questions, les caveaux souterrains ne sont certes pas bien ventilés mais on y respire très bien, personne n’a besoin d’un scaphandre pour s’y balader ! "

"Pourquoi ce besoin de précision ?" poursuit le documentaire.

Au Sérapéum de Saqqarah se pose à nouveau la question du transport des coffres massifs en granite depuis les carrières d'Assouan. Là encore la question suscite des polémiques sur Internet parce que l'évaluation du poids des coffres à boeufs n'est pas sourcée (voir ici).

Les blocs de Puma Punku ont des dimensions ont des valeurs rondes en centimètres (22 cm, 60 cm, 100 cm). Puisque le mètre fut calculé à partir de la circonférence de la Terre le documentaire avance que les Incas devaient avoir des informations à ce sujet.

Phi, le nombre d'or (1,618) se trouve dans les végétaux, les minéraux, les animaux. La coudée royale égyptienne 0,5236 mètres un sixième de pi (que les Egyptiens ne connaissaient pas). Pascal Waringo, maître artisan, explique que le pied fait 32,36 (vingt fois phi). La hauteur de la grande pyramide par les deux côtés de sa base en mètres fait pi, et cette dimension moins celle-ci donne pi fois cent. L'ingénieur Robert Vincent a expliqué dans un de ses livres que la coudée royale médiévale française avait la même valeur que la coudée royale égyptienne.

L'empan fait 20 cm. Le mètres et un 40 millionième de la circonférence de la Terre. Quentin Leplat fait valoir que beaucoup de portes d'églises mesurent 1 mètre, de même que les portes qui font circuler d'une tour à l'autre à Chambord.  Dans un des sites ce chercheur explique que Les mesures romaines sont issues  d'une connaissance géodésique bien antérieure. Le pied romain existe chez les Ibères entre -5000 et -3000. Pied Romain, coudée de Nippur, Coudée Royale, Yard mégalithique et bien sur le mètre sont des mesures reliées à une époque qui est bien antérieure au plus ancien textes dont nous disposons : on trouvera en commentaire de cette page une contestation de ses assertions par un spécialiste des mesures lui-même contesté ici.

Tout cela fait déboucher sur l'hypothèse de legs de civilisations antédiluviennes qui auraient transmis un savoir supérieur. O nous dit qu'il a existé une période appelée le Dryas récent pendant laquelle il y a eu des changements climatiques importants. La température a chutée de 7°C puis est remontée de 10°C, ce qui a entrainé une montée des océans de l'ordre de 120m.

On retrouve d'ailleurs des vestiges engloutis. Notamment dans l'océan Indien. Le tsunami de 2004 a eu pour effet de découvrir pendant 30 minutes des vestiges proches des côtes.

Un vestige possible du mythique continent de Kumari Kandam dont parle la tradition Tamoule, et souvent souvent associé à la Lémurie (cf le livre Graham Hancock).

Je n'en dis pas plus dans ce billet déjà trop long. Il s'agissait seulement d'exposer ici les pistes de réflexion du documentaire, source de discussions nombreuses. On y reviendra peut-être à l'occasion.

 

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