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L'opposition Havelock Ellis/Céline Renooz sur la pudeur féminine

3 Octobre 2019 , Rédigé par CC Publié dans #Généralités Nudité et Pudeur, #Histoire des idées, #Histoire secrète

En parcourant mon billet sur Evola de 2011 en 2011, je retrouve sa référence à un article de Camille Mélinand qui elle-même, par contiguïté des références sur les moteurs de recherche, me renvoie à un livre de Havelock Hellis de 1927, The evolution of modesty, the phenomena of sexual periodicity auti-erotism, dans lequel il discute la thèse de Céline Renooz dans son livre de 1897 Psychologie comparée de l'homme et de la femme (p. 87).

Céline Renooz, franc-maçonne belge et féministe, soutenait, dans une perspective purement constructiviste que les "cultural studies" féministes contemporaines accueilleraient volontiers, que la pudeur avait été inculquée par l'homme aux femmes, et même imposée violemment à celles-ci, alors que celles-ci ont gardé une nostalgie de la nudité, nostalgie qui s'est révélée dans le fait que les femmes amérindiennes ont résisté à la volonté des missionnaires de les vêtir, et dans le fait que la mode du "déshabillé" revient périodiquement chez la femme, alors qu'elle est absente chez l'homme.

Le docteur Havelock Hellis, médecin anglais, inventeur du mot "homosexualité", secrétaire de la Société fabienne, psychiatre anglais, et inspirateur du Lolita de Nabokov (voir une remarque intéressante d'un de ses proches sur sa personnalité puritaine obsédée par la sexualité ici), pour sa part, allait défendre contre Renooz qu'il y a deux instincts chez les femmes, l'un de monstration, l'autre de dissimulation, le second étant tout aussi inné que le premier, et tout autant nécessaire à la stratégie de séduction, cette approche étant plus compatible, semble-t-il, avec la psychologie évolutionniste actuelle.

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