Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Isadora Duncan en vieille sorcière

14 Juillet 2018 , Rédigé par CC Publié dans #Généralités Nudité et Pudeur, #Médiums, #Histoire secrète

La danseuse Isadora Duncan vieillissante se faisant frapper, en 1925. Ce site en parle aussi mais oublie de préciser que le chapitre de "La difficulté d'être" où Cocteau a glissé l'anecdote s'appelle "les maisons hantées" .

"Un hôtel hanté fut l'Hôtel Welcome à Villefranche. Il est vrai que nous le hantâmes, car rien ne l'y prédisposait. Il y avait bien la rue couverte. Il y avait bien les remparts de Vauban et la caserne qui, le soir, évoque les absurdes magnificences du rêve. Il y avait bien, à gauche, Nice, à droit, Monte-Carlo, et leurs architectures sournoises. Mais l'Hôtel Welcome était simplement charmant et paraissait n'avoir rien à craindre. Ses chambres étaient peintes au ripolin. On avait passé une couche de peinture jaune sur les trompe-l'oeil à l'italienne de sa façade. Le golfe abritait les escadres. Les pêcheur réparaient les filets et dormaient au soleil.

Tout commença par Francis Rose. Sa mère était voyante. Dans la salle à manger elle se dressait à sa table, s'approchait d'un monsieur ou d'une dame et leur prédisait l'avenir. Elle portait des robes de toile sur lesquelles Francis peignait des fleurs.

Il allait avoir dix-sept ans. C'est du dîner de ses dix-sept ans que tout date. On m'avait préparé au bout de la table un fauteuil de velours rouge et placé devant mon assiette un buste de Dante. Lady Rose n'avait invité que des militaires anglais et leurs femmes. Vers huit heures, un étrange cortège apparut au bas de la côte qui conduit de la ville au port. Couronné de roses, Francis donnait le bras à Mme Isadora Duncan en tunique grecque. Elle était fort grosse, un peu ivre, escortée d'une américaine, d'un pianiste, et de quelques personnes ramassées en cours de route. La stupeur des hôtes de

 

Partager cet article

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Commenter cet article