De quoi le 23 septembre 2017 fut-il le signe ?

Le livre de la Genèse dit que Dieu a créé les luminaires célestes pour marquer les jours mais aussi marquer les époques en tant que "signes" (Genèse 1:14). Les évangélistes de notre époque n'hésitent donc pas à scruter les étoiles, comme le faisaient les mages chaldéens, pour tenter de percer le sens de ce que nous vivons, à la lumière des textes sacrés ?

Pour eux, quelque chose d'important s'est passé le 23 septembre dernier (2017). Au-dessus de la tête de Vierge se trouvait en effet la constellation du Lion. Le Lion est une constellation de neuf étoiles principales, mais trois étoiles errantes s'y sont joints pour en former douze à ce moment là. Ainsi, la guirlande de douze étoiles au dessus de la femme. Cela n'est pas arrivé depuis 150 ans..

A cela s'ajoute la position étonnante de Jupiter. Jupiter était traditionnellement connu par les Juifs comme étant la planète du Messie. Jupiter est entré dans le signe de la Vierge qui coïncide avec une conjonction étroite de Vénus le 27 août 2016, 400 jours avant Yom Kippur 2017. La prochaine conjonction aussi étroite entre ces deux planètes les plus lumineuses du système solaire se produira à nouveau seulement dans 49 ans. Jupiter entre dans la constellation de la Vierge tous les 12 ans.

Le 23 septembre 2017, Jupiter s'est situé exactement dans l'utérus de la Vierge dans la position du bébé sur le point de naître.Le soleil est bien au niveau de sa tête et la lune à ses pieds. Et certains ont cru voir sur Google une image de dragon près d'elle avait une queue rouge.

Cela, pour les Evangéliques, correspond à l'annonce d'Apocalypse 12 "Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l'enfantement. Un autre signe parut encore dans le ciel; et voici, c'était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu'elle aurait enfanté. Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. Et la femme s'enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu'elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours. Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel".

Pour les évangéliques, la vierge n'est pas Marie, comme pour les catholiques, mais Israël et ses douze tribus. Et le signe du 23 septembre annoncerait une Tribulation apocalyptique.

Lance Wallnau, l'homme qui eut la révélation que Trump était le nouveau Cyrus comme De La Harpe (*) eut la révélation que Bonaparte en son temps l'était aussi, et qu'on présente par ailleurs comme de petit-fils de Derek Prince (voir ce que nous avons dit sur ce prédicateur en 2016), a repris il y a quelques jours dans une vidéo cette thématique du 23 septembre, qui tombe deux jours après le Rosh Hashana de l'année de jubilée 5778.

L'astronome Danny Faulkner a rappelé que cette position de Jupiter dans la Vierge arrive tous les 12 ans, ce qui n'a donc rien d'exceptionnel et fait remarquer que certains comptent habituellement dix étoiles dans la constellation du Lion, mais l'argumentation de Faulkner me paraît affaiblie par le fait qu'il reconnaisse que parfois on ne compte que 9 étoiles dans la ligne de dessin du lion.

La presse américaine a beaucoup médiatisé ce signe de la Vierge, mais pour ma part je n'en ai été informé qu'après coup. Mais en relisant mon journal, j'ai constaté que j'avais été assez surexcité le 22 au soir, et mon rêve nocturne au début du 23 septembre était lié à l'accouchement d'une femme, ce qui m'intrigue un peu...

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(*) Mémoires d'Outre-tombe II, livre XIV ch 3 note de bas de page p. 106 de la coll Les Classiques de poche : un bref séjour en prison (mars-avril 1794) lui fit rencontrer la "veuve Clermont-Tonnerre" qui opéra sa conversion. Il contribua à une traduction de psaumes, se cacha après Fructidor, réapparaît sous le Consulat. Le 24 nov 1800, il inaugure la reprise de ses conférences du Lycée par un discours sur le nouveau Cyrus, puis il assure la publication de ce Cours de Littérature.