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Yvonne-Aimée de Malestroit (1901-1951)

2 Février 2016 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme

Dès 9 ans elle précise par écrit qu'elle veut devenir sainte et martyr. A 21 ans elle eut sa première apparition de Jésus. Dans les années 1920 elle va recevoir des songes. Son confesseur lui demande de les noter par écrit. L'évêque de Vannes lui interdit tout contact avec le monastère voisin pendant 5 ans, elle intégra Malestroit en 1927. Elle fait preuve de bilocation (par exemple à Strasbourg pendant la guerre, puis à Paris en 1943 dans le métro entre Montparnasse et Denfert-Rochereau alors même qu'elle était en prison torturée par la Gestapo, le jour de son envoi dans un convoi pour Compiègne auquel son ange la soustrait in extremis), manifeste des stigmates périodiquement.

Dieu lui donna un anneau mystique. Mais certaines de ces manifestations n'ont jamais été connus par des religieuses proches d'elles.

Les visites que Jésus lui rendait étaient précédées par un parfum que les autres pouvaient entendre. Le démon aussi la visitait. Un jour témoigne le père Paul Labutte, dans le petit salon de la clinique, l'évêque de Bayeux et une religieuse, comme ils parlaient de ravitaillement pour les Parisiens, elle était inquiétée par des présences. "N'est-ce pas le démon qui vous tente ?" demande l'évêque. "Oui Mgr" répond-elle, et trois lignes rouges de sang s'imprimèrent sur sa poitrine.

Elle vit les guerres, les foules fuyant le feu. Jésus vint lui dire souvent "souffre, prie, c'est en expiation", puis le globe tournait en feu devant ses yeux horrifiés. "Reste calme" lui disait Jésus. En 1922 elle eut une vision. Sur la mappemonde il y avait un gros chiffre, 17, et sur la France 39. La Ste Vierge portait une corbeille de roses. Elle avait l'impression que le tableau durait 4 à 5 années. Après quoi elle vit une France lumineuse éclairant et pacifiant le monde après un temps qu'elle n'a pu évaluer, ce qui peut-être rejoint la prophétie de Marthe Robin (15'27).

Lorsqu'elle voyait en septembre 1923, dans le train entre Paris et Le Mans, les bombardements et les troupes d'occupation dans ses rêves prophétiques une voix grave et douce lui disait "ce sera l'épreuve, la grande épreuve, prie, prie beaucoup".

Elle hébergea dans son monastère des résistants pendant la guerre, notamment le général Audibert, commandant de la région Ouest de l'Armée secrète. A trois reprises des songes lui avaient annoncé une épreuve en 1943, comme un coup de glaive dans le coeur : un prêtre ami de la communauté voit en elle une nouvelle Magdeleine de la Croix de Cordoue.

De Gaulle lui rendit visite à la Libération pour lui remettre la légion d'honneur après qu'elle eût reçu la croix de guerre avec palme. Il ôte son képi. Le 7 août 1949, le général Audibert a demandé la croix de guerre pour la clinique. Yvonne-Aimée reçoit aussi la King's medal britannique. C'est une cérémonie qu'elle avait vu en songe en 1929 (beaucoup de religieuses devant la clinique, dont elle, un jour de fête, quatre ou cinq médailles sur sa poitrine, un grand officier la salue, une autre religieuse porte une médaille). La voix lui disait dans le rêve "les généraux ont leurs heures de gloire et de malheur, un d'eux a mérité et démérité mais Dieu se souviendra des bonnes actions, et à cause de cela pardonnera, mais il aura à expier. Si à cause de ta souffrance et de ta prière, Dieu a épargné les plus grands malheurs à la France, et à l'Angleterre, si à cause de toi, la lutte s'est terminée plus tôt, il te faudra encore beaucoup souffrir pour la paix du monde."

Depuis sa fièvre typhoïde, elle traine une albumine à 4 g, un fibrome depuis 1939. On évoque trois maladies mortelles. Fondatrice de la fédération supérieure des augustines (32 monastères), elle se déplace souvent après 1946, notamment en Angleterre auprès de mère Mary Michael.

Bonne fille rieuse, gourmande, portée sur la danse, pas studieuse, elle n'avait pas depuis l'enfance le genre bonne sœur.

Elle ne craignait que le diable (qui lui apparaissait et qui selon l'abbé Lanutte aurait tué sa contemporaine Marthe Robin).

Le père Laurentin, rapporteur du dossier de canonisation, a regretté dans la vidéo ci-dessus que le cardinal en charge de l'instruction ait suspendu le processus comme pour d'autres mystiques. On peut en effet le regretter, d'autant que parallèlement la canonisation de Jean XXIII et celle de Jean-Paul II ont été accélérées. La méfiance de l'Eglise à l'égard des mystiques rejoint-elle une tendance protestante hostile aux visionnaires ? (comme dans la vidéo ci-dessous)

Sur les dangers de l'oecuménisme (applicable aussi aux protestants, sauf bien sûr si ce sont les protestants qui ont raison), voir ceci :

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