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Le professeur Montagnier et la mémoire de l'eau
Le professeur Montagnier, prix Nobel de médecine 2008 décédé le mois dernier, était connu pour ses travaux de pointe sur la mémoire de l'eau. Ce sujet, je m'en souviens, animait déjà des débats lorsque j'étais en Terminale, en 1988, autour des travaux du Pr Benveniste, et il a bien évolué depuis. Ce chercheur s'était exprimé au premier colloque scientifique international organisé par le sanctuaire de Lourdes les 8-9 juin 2012. Le lieu s'y prêtait car on sait que les apparitions mariales s'accompagnent souvent de l'apparition de sources, ce qui n'est pas sans poser de questions dans l'explication des miracles (et ceux qui ont lu mon livre sur les médiums se souviennent peut-être du rôle que joua la source de la Saint-Baume, une source pourtant peu accessible aux visiteurs, dans ma "guérison" de 2015).
Je vais essayer de retranscrire ici en le résumant le propos du professeur Montagnier, en essayant de rester assez clair.
La physique, explique le professeur, fonctionne sur le paradigme qui prend en compte à la fois la matière et l'énergie. La biologie, elle, considère toujours les intéractions moléculaires comme des intéractions de contact uniquement, sans intégrer les ondes électro-magnétiques.
L'eau est un médium extraordinaire. C'est un ensemble de structures assorties de champs magnétiques.
Toute eau de source comprend du calcaire, qui est le cristal le plus connu dans le monde. Il existe aussi, notamment en Espagne, de l'aragonite
Une série d'expériences de croissance d'aragonite, qui est un polymorphe de carbonate de calcium (CaCO3), a été réalisée dans un cristalliseur à lit fluidisé sous l'influence d'un champ magnétique (voir Revue du génie chimique de 2010). Dans le processus de croissance, les propriétés de la solution, y compris la sursaturation relative (σ), le pH, la force ionique (I) et le rapport d'activité Ca2+ à CO32− (R), ont été maintenues presque constantes dans le processus de croissance à l'aide d'un auto-titreur. Différents types et intensités de champ magnétique, y compris un aimant permanent (PM) et un dispositif magnétique commercial de traitement de l'eau (MWTD) avec une intensité effective de 212,6 et 1800,0G, respectivement, ont été testés. Les germes cristallins d'aragonite ne se sont pas développés sans magnétisation à température ambiante, mais se sont développés sous l'influence du champ magnétique.
Ainsi donc la calcite (calcaire) sous l'effet du champ magnétique se transforme en aragonite, comme l'avait le premier montré en 2008 le dr Alkiviadis-Constantinos Cefalas. L'eau elle-même dirige la cristallisation.
L'équipe du Pr Montagnier a observé que la molécule d'ADN aussi crée des structures dans l'eau. Certaines séquences d'ADN émettent des signaux électro-magnétiques dans des solutions aqueuses. Des nanostructures durables se forment dans l'eau et s'y maintiennent. Les séquences d'ADN de nos bactéries et virus ont des émissions de basse fréquence (mais cela est transposable à notre ADN).
On mesure ces signaux dans une solution d'ADN en enregistrant la composante électrique du champ électro-magnétique qu'on amplifie et analyse sur ordinateur. Or il y a une résonance. L'énergie vient de l'extérieur. Nous sommes exposés depuis toujours à un champ électro-magnétique faible, les résonances de Schumann, qui entourent la terre, elles commencent à 7 Hz, et qui proviennent probablement des orages. L'homme en a apporté récemment d'autres par ses télécommunications dont on ne peut prévoir les effets à long terme.
Ces fréquences excitent les virus et les bactéries. Si on les dilue de dix en dix, avec très peu de molécules. On identifie les fréquences qui répondent aux sollicitations de l'extérieur (à la résonance de Schumann et à nos propre générateurs) par la formation d'ondes électro-magnétiques. Des ondes électromagnétiques à ultra basse fréquence (ULF 500−3000 Hz) ont été détectées dans certaines dilutions de filtrats et dans le sang des gens atteints par des maladies chroniques.
On peut par des techniques biophysiques mettre en évidence ces structures dans l'eau. L'eau peut être à certains stades formatées par les ondes émises par l'ADN ou par d'autres molécules et les structures qu'elle porte alors peuvent être détectées par des techniques de spectométrie. Ces structures ne sont pas des impuretés, mais bien des composantes de l'eau elle-même, et cela peut avoir une explication quantique semble-t-il.
Les structures dans l'eau portent une information spécifique de l'ADN. Plusieurs laboratoires ont pu le constater. Le SIDA est un virus ARN qui grâce à l'enzyme de la transcriptase inverse produit un ADN complémentaire, les gènes de cet ADN sont bien connus. Les séquences de 104 paire de bases de répétition terminale à chaque extrémité, qui se conservent bien, que l'on conduit à émettre des signaux électro-magnétiques dans une solution appropriée sont émis dans un tube d'eau en plastique. L'on pose à côté un tube qui ne contient que de l'eau non formatée. En générant une fréquence d'excitation de 7 Hz pendant une nuit, tout en protégeant les tubes des radiations extérieures, on découvre dans le nouveau tube qu'il émet lui aussi des signaux électro-magnétique, par induction du premier tube. Et par la technique PCR (polymerase chain reaction) découverte par Kary Mullis qui permet d'amplifier des millions de fois une séquence d'ADN, des tubes A et B, on retrouve dans le tube B la même séquence que dans le A, ce qui prouve bien l'existence d'un transfert.
Les enzymes qui synthétisent l'ADN depuis les origines de la vie ont pu utiliser la même structure de l'eau pour lire et répliquer la séquence, sans qu'il y ait une lecture directe base contre base.
Pour rendre la démonstration encore plus inattaquable, les EMS transportant les informations ADN ont été enregistrées sous forme numérique de fichier et envoyé via Internet à un laboratoire destinataire où un travail sur cet ADN ou sur la bactérie ou le virus qui a été la source de cet ADN n'avait jamais été faite. Des laboratoires destinataires ont été choisis en Italie (Salerne) et en Allemagne (Göttingen). Dans le laboratoire allemand, le courant électrique issu du fichier numérique communiqué par notre laboratoire a été converti et amplifié. Le courant était alors connecté à un solénoïde. Un tube d'eau a été inséré dans le solénoïde et a ainsi été soumis au champ magnétique modulé induit pendant une heure. Puis les ingrédients ont été introduits dans une aliquote d'eau du tube, et après 40 cycles PCR d'amplification l'ADN originel a été détecté. Cela s'est confirmé en Italie et en Allemagne avec une séquence du virus du SIDA et de la bactérie borrelia à l'origine de la maladie de Lyme.
L'eau garde donc la mémoire d'une structure chimique complexe. Est-ce que cela joue un rôle dans le fonctionnement physiologique normal ?
On détecte des signaux de l'ADN dans beaucoup de maladies chroniques. Connaître le mécanisme de reproduction dans l'eau peut permettre de neutraliser des maladies nosocomiales ou des maladies dégénératives ou l'autisme qui peuvent venir de signaux d'origine bactérienne dans le sang (qu'on détecte même dans des structures associées à des globules rouges, lesquelles sont censées ne plus avoir d'ADN). Les médecines traditionnelles peu toxiques peuvent éventuellement compléter les thérapies modernes.
Architecture secrète des rois de France : le travail de Didier Coilhac et ses disciples
Dans une des vidéos de sa chaîne, Le Secret (min 3'58), Didier Coilhac (auteur de Le Secret de François 1er : les mystères cachés des châteaux, eds Nenki 2007) explique que le palais de Chambord, dont la construction fut supervisée par l'évêque Philibert Babou de la Bourdaisière, spécialiste du codage, exprime par sa hauteur et sa largeur les dimensions de la grande pyramide de Guizeh à la proportion du nombre d'or (phi) au carré. La pyramide a un côté de 88 mètres (Coilhac raisonne en mètres en supposant que le mètre a toujours été secrètement ou inconsciemment connu - comme les théoriciens de BAM voir ici). Ce Carré peut être retrouvé dans une partie du plan du château de Chambord (cf à droite). Le, donjon fait 44 mètres. Les grandes salles mesurent 8,80 mètres sur deux fois 8,80 mètres. Il y a un monogramme qui affiche le 88 (8 est le chiffre de Thot et d'Hermès). il le met en relation avec la révolution de Mercure (88 jours). Il voit des 8 32 fois dans l'architecture du Château, et découve que Chambord est aligné avec Fontainebleau et Reims, où il trouve aussi des 8 par guematria.
Chambord se situe dans deux triangles de Pythagore emboîtés l'un dans l'autre avec un rapport de 4 sur 3.
On peut aussi regarder ses travaux sur Versailles qu'il relie au Verseau.
Coilhac se réclame des visions du voyant Edgar Cayce (1877-1945) sur l'Atlantide, qui a parfois vu juste. Par exemple on lit dans la revue "Cols Bleus" du 8 décembre 2001 p. 28 : "Des découvertes archéologiques en 1968 ont relancé le débat de la localisation de l'Atlantide. Des structures immergées ont été identifiées près de l'île de Bimini dans les Bahamas. Ces imposants blocs de pierre pouvant peser cinq tonnes ont été datés au carbone 14 : on a pu estimer à environ 8 à 10 000 ans l'époque où la base était à la surface de la mer. En 1971, des chercheurs concluent que cette gigantesque structure en forme de "U" pouvait faire office de port. Des géologues affirmeront d'autre part qu'il s'agirait de formations naturelles. La prédiction du médium Edgar Cayce renforce le doute : sous hypnose, en 1926, il déclara que des vestiges de l'Atlantide ressurgiraient "près de l'île de Bimini", à la fin des années 1960... "
Mais bien sûr Cayce, comme toujours les médiums, s'est aussi beaucoup trompé. Ainsi il attendait des changements géophysiques considérables avant 1998, date qu'il fixait pour l'apparition d'une ère nouvelle de l'humanité (Jean Marie Leduc, Années d'apocalypse, 1980-2020, Eds la table ronde1980 p. 28).
Et naturellement je n'adhère pas aux thèses de Mr Coilhac sur la réincarnation, ni à sa foi hindouïste, ni à ses convictions ufologiques proches de la théorie des anciens astronautes.
Peu importe, on peut peut-être essayer de trouver quelque vérité dans le mensonge et dans l'erreur (dans le nombre 6) comme disent les kabbalistes.
Didier Coilhac semble avoir inspiré un petit groupe de chercheurs indépendants. Jérôme Manierski, dans L'héritage des rois, paru en 2017, cite au nombre des gens qu'il a inspirés, outre lui-même, Samuel Delage, Marc Bielli, Michel Chavanon qui animent l'association "Révélations" créée en mai 2013. On y trouve aussi des références à d'autres auteurs comme ici.
Tous ces gens pensent qu'il y aurait quelque chose en rapport avec l'arche d'alliance (peut-être des manuscrits de Templiers) dans des souterrains à Feigneux, dans l'Oise, à mi-chemin entre Reims et Chambors (dans l'Oise, homonyme de Chambord à 5 minutes de Gisors) et à 130 fois le nombre d'or du château de François Ier.
Disons justement un mot du livre de Jérôme Manierski (Eds Nouveaux Auteurs 2017), qui se présente comme un auteur "révélé" par le new-ager Paulo Coelho. C'est un thriller de vulgarisation à la manière du Da Vinci Code ou des romans de Roger Facon, dont le héros quadragénaire Yann Cardin, en 2013, "étudie l'influence du monde vibratoire sur les êtres vivants" (sic), c'est-à-dire les réseaux telluriques qui confèrent aux lieux des "propriétés de protection, de guérison et d'activation des facultés extrasensorielles" (et éventuellement vous servent de portiques à Nephilim...). Le héros au deuxième étage de l'escalier à double hélice reçoit une électrisation crânienne qu'il ressent d'ordinaire dans ses séances de méditation, puis voit lui apparaître un enfant-fantôme de huit ans qui lui montre un F inversé au plafond. Il enquêtera à ses risques et périls, à Feigneux et à Chambord, pour décoder avec Joane Baedeker, une jeune guide, les mystères du château face à un "ordre du cordon noir" maçonnique fondé par les Bourbon (dont le nom fait penser au Lys noir). Le livre se lit facilement et constitue une divulgation facile d'accès du propos de Didier Coilhac.
Il est probable que ces chercheurs soient égarés par divers "biais" anti-chrétiens dans leurs analyses des secrets de Chambord. Mais il y a peut-être des choses à prendre et "remettre à l'endroit" dans leurs travaux pour comprendre un ou deux aspects de l'architecture secrète de François Ier (dans une démarche comparable à celle de Barbara Aho autour du Da Vinci Code), et éventuellement mieux appréhender la vocation historique de la monarchie française.
Les travaux de Coilhac sont à penser avec ceux du franc-maçon spécialiste de la géométrie sacrée Randall Carlson. Sur l'Arche d'Alliance voir "The Sign and the Seal" de Graham Hancock (1993).
Un médium "chrétien" en Corrèze - encore une illustration des dangers
Je regardais il y a peu une interview de 2016 d'un médium corrézien qui se disait catholique pratiquant, doué d'un don de naissance qu'il exerçait sans boule ni accessoire, par une chaîne qui accueille tous les hérétiques et néo-païens de la Terre. J'avoue, que, intrigué, j'ai failli mordre à l'hameçon d'autant que le bonhomme est fils de républicain espagnol comme moi (et même de tendance anarchiste de son côté) alors que sa mère est française catholique. J'ai failli croire qu'il pouvait y avoir une bonne médiumnité chrétienne jusqu'aux dernières minutes de l'interview où le voyant avoue qu'il a poussé vers le suicide un jeune homme auquel il avait annoncé une belle histoire d'amour (mais l'histoire a capoté et basculé dans le drame). Cela m'a fait penser à cette journaliste maintenant directrice de rédaction d'un magazine "éco-féministe", qui, il y a cinq ans, m'avait raconté comment une voyante l'avait conduite à s'amouracher d'un homme, dont elle avait décrit par avance toutes les caractéristiques au vu de ses cartes, et qu'elle avait effectivement rencontré peu de temps après mais qui s'était révélé être finalement un pervers narcissique très destructeur. Au vu de ce que raconte ce médium dans l'interview, je n'ai pas l'impression qu'il ait tout à fait compris à quel processus il a participé lorsqu'il a engagé ce jeune dans une passion fatale. En tout cas cela m'a confirmé qu'il faut rester éloigné à des années-lumières de la voyance, quelle que soit la couleur religieuse qu'elle affiche.
Un récit d'Alexandre Dumas à propos du Mapah
Parmi les personnages dangereux du XIXe siècle français, le mage androgyne Simon Ganneau ou Gannot (1806-1851) surnommé « Le Mapah » était une curiosité majeure du Tout-Paris des années 1840. Eliphas Levi affirme que si l'écrivain Esquiros publia L’Evangile du Peuple en 1840, qui annexait Jésus à la cause du socialisme, et lui valut huit mois d’incarcération à la prison de Sainte Pélagie, ce fut du fait de l’influence intellectuelle ou parapsychique de Ganneau. Il attribue même l'origine de la révolution de 1848 à un pauvre Parisien magnétisé par celui-ci.
Voici une sombre histoire que raconte Alexandre Dumas à son sujet dans ses Mémoires tome 8. J'ai trouvé intéressant le passage sur la manipulation de la nuque. Peut-être le professeur Fourtillan qui connaît bien le fonctionnement de l'encéphale et de la glande pinéale située plus haut dans le cerveau aurait-il des choses à dire à ce sujet. Il est aussi instructif d'apprendre que le Mapah détestait le vol : les âmes perdues n'ont jamais tous les vices à la fois. Ceux qui s'intéressent à l'histoire de la médiumnité, observeront qu'une fois de plus ici le magnétisme dérive de la pratique d'une "para-science" (la phrénologie) comme aujourd'hui de la naturopathie, de l'ostéopathie etc.
"Sur le boulevard Bonne-Nouvelle, où il demeurait alors, les passants ont pu observer une tête servant d'enseigne, et sur le crâne chauve de laquelle un artiste quelconque avait peint en bleu et en rouge la topographie cérébrale des facultés, des sentiments et des instincts; cette tête cabalistique indiquait qu'on donnait des consultations de phrénologie. Maintenant, il est bon de dire comment Gannot était arrivé à l'apogée de la science des Gall et des Spurzheim. Fils d'un chapelier, il avait remarqué, tout enfant, dans la boutique de son père, les formes si diverses de chapeau en rapport avec les formes si variées de la tête. Il s'était ainsi créé un système phrénologique à lui, qu'il développa plus tard par l'étude superficielle de l'anatomie.
Gannot était médecin, ou, pour mieux dire, officier de santé; ce qu'il avait appris tenait peu de place dans sa mémoire mais, doué d'un tact fin et pénétrant, il analysait avec une espèce de seconde vue les caractères et les têtes qui tombaient sous sa main.
Un jour qu'accablé par une perte d'argent qu'il venait de faire au jeu, ne trouvant plus devant lui que misère et désespoir, il s'abandonnait aux plus sombres résolutions, une femme du monde, belle, jeune riche, descend de voiture, monte son escalier, et frappe à sa porte.
Elle venait demander au devin la bonne aventure de sa tête. Si magnifique créature qu'elle fût, Gannot ne vit ni elle, ni sa beauté, ni son trouble, ni son hésitante rougeur elle s'assit, ôta son chapeau, découvrit d'admirables cheveux blonds, et livra sa tête au phrénologue.
Le docteur mystérieux passa négligemment sa main dans ces ondes d'or.
Son esprit était ailleurs.
Rien pourtant de plus riche que les plans et les contours qui se développaient sous le toucher du maître. Au moment où sa main arrivait à un endroit situé à la base du crâne que le vulgaire appelle la nuque, et que les savants nomment l'organe de l'amativité, soit qu'elle eût vu Gannot des longtemps, soit sympathie magnétique et instantanée, cette femme fondit en larmes, et, jetant ses bras autour du cou du futur Mapah: Ah! s'écria-t-elle, je vous aime!
Ce fut un rayon nouveau dans la vie de cet homme. Jusque-là, Gannot avait connu les femmes; il n'avait pas connu la femme. A une vie de folles débauches, de jeu, d'émotions violentes, à une vie répandue sur l'asphalte du boulevard, sur le parquet des tripots, dattes allées du bois, succéda une vie d'amour solitaire; car, cette belle inconnue, il l'aima jusqu'à la folie, jusqu'à la rage.
Elle était mariée.
Souvent, dans leurs heures de délire, quand venait le moment de se quitter, des pleurs plein les yeux, des sanglots plein la poitrine, ils conspirèrent la mort de l'homme qui était un obstacle à leur enivrante passion; mais ils en restèrent à la pensée du crime. Du moins, elle voulut fuir avec lui: la fuite fut convenue, le jour arrêté; mais, ce jour-là, elle arriva chez Gannot avec un portefeuille garni de billets de banque pris dans le portefeuille de son mari : Gannot eut horreur du vol, et refusa l'argent.
Le lendemain, elle vint sans autre fortune que la robe qu'elle portait sur elle; pas une chaîne d'or à son cou, pas une bague à son doigt.
Ce jour-là, il l'enleva.
La vie de cet homme, compliquée de cet élément nouveau, prit plus que jamais son vol à travers les régions impossibles; c'était une de ces natures qui vont à tous les emportements. Si ce principe de M. Guizot est vrai « On tombe toujours du côté où l'on penche, » le Mapah ne pouvait manquer de tomber un jour ou l'autre il penchait de tous les côtés ! Le jeu et l'amour satisfaisaient admirablement les instincts merveilleux de cette vie excentrique ; les maisons de jeu fermèrent ! la femme qu'il aimait mourut !
C'est alors que le dieu naquit chez lui de l'amant inconsolable et du joueur rentré.
Il fit une maladie pendant laquelle le spectre de cette femme morte le visita toutes les nuits, et lui révéla les dogmes de sa religion nouvelle. En proie à ces hallucinations de l'amour et de la fièvre, Gannot s'écoutait lui-même dans la voix qui lui parlait. Mais iI n'était déjà plus Gannot. Il se transfigurait."
Un beau texte d'Adrien Péladan contre le magnétisme
Un beau texte du journaliste monarchiste A. Péladan (1815-1890), paru dans la "France littéraire, artistique, scientifique" (qu'il dirigeait) du 21 septembre 1862, sous le titre "Ouranos-Hadès. La mort par le magnétisme" :
"Revenant il y a quelques jours, de notre promenade habituelle, nous rencontrâmes une voiture qui excitait l'émoi de la foule. Un des spectateurs nous mit au fait : La fille d'une marchande d'herbes de la rue Sala avait été conduite à une séance privée de spiritisme. Effrayée par les voix qu'elle y avait entendues, elle était devenue folle. Il fallait plusieurs hommes pour la tenir. On la conduisait à l'Antiquaille, immense établissement de fous de Lyon. Nous continuâmes notre chemin, l'âme attristée, et en nous disant intérieurement : les journaux de Lyon racontent jusqu'aux nouvelles les moins édifiantes, mais ils ne diront rien de ce grave incident. Cela s'est pleinement réalisé.
Ce phénomène nous décida à aller chez un ami qui sait beaucoup sur ces matières. Il nous fit à son tour une grave communication : "J'ai appris , nous dit-il, d'un savant médecin , que depuis la propagation du spiritisme en France , les cas de folie ont augmenté dans une proportion incroyable : il y a quelques années, le nombre en était en moyenne de 12 000 par an , maintenant cette moyenne est de 60 000. " Ce fait en vaut-il la peine , et pour ne pas sortir en quelque sorte des archives de l'académie de médecine ou de l'académie des sciences, en est-il moins significatif ?
Doutez ensuite des dangers du spiritisme ! Doutez de la sorcellerie qui marche partout à plein ciel, sans que la loi semble s'en préoccuper ! Ne savons-nous pas qu'il y a des tireuses de cartes dans chacun de nos quartiers ? que ces aventurières ont de fréquentes visites à 75 centimes la séance ? On nous a même assuré que des hommes considérables s'adressaient a ces devineresses. Nous avons, du reste,vu, de nos yeux vu, sur les champs de foire ou de vogue des environs de Lyon, dans Lyon même, certain individu, ayant à ses ordres une somnambule , et donnant des consultations magnétiques à trente centimes par personne. Quelles aberrations ! quelle fausse sécurité que celle d'une société qui s'endort ainsi sur un volcan !
Nous l'avouons, nous sommes loin d'écrire tout ce que nous savons à l'endroit du diabolisme. contemporain. Nous ne voulons pas causer de trop grands étonnements, alors surtout qu'il se rencontre tant de sots incrédules. Graduellement nous arriverons aux questions que nous taisons pour le moment, et si l'on veut ne pas être trop épouvanté d'un mot à l'effet duquel on ne croit plus, le sabbat, nous vous annoncerons pour bientôt les preuves historiques de ce rendez-vous de l'enfer , où les sorciers de nos jours se rendent comme ceux d'autrefois. Dans cet examen basé sur des faits, nous aurions à mettre à leur place les Henri Martin, les Renan et consorts, grands crieurs contre-les bûchers du moyen-âge, comme si la société d'alors n'avait pas aussi le droit de se défendre des meurtriers; comme si les âges qui ont inscrit les dates de 1793 et les journées dé juin, valaient mieux que les siècles où le crime d'état ou de lèze-majesté divine conduisait quelques coupables à la peine de mort.
Chacune de ces relations aura son tour , comme aussi nous publierons prochainement des incidences singulières sur le spiritisme à Lyon. Après avoir aujourd'hui montré que le magnétisme cause la folie et en multiplie démesurément les cas, établissons qu'il procure la mort subite.
Nous laisserons sur ce point la parole aux magnétiseurs eux mêmes : La pratique du magnétisme, dit le docteur Billot, est « une mer orageuse ! un océan semé d'écueils (1); une voie pratiquée à travers d'immenses précipices (2); celui qui s'y confie sans un guide expérimenté et sûr , y tombe d'abîme en abime (3), et rien_n'est plus difficile que de s'en tirer sain et sauf (4). » Combien doit donc trembler « le pilote imprudent qui , sans boussole et sans guide, » oserait se hasarder dans « ces dangereux parages ! une perle inévitable serait le 'prix de sa témérité (5). » Le docteur a vu un cas de somnambulisme qu'il déclare avoir été une véritable possession (6); il pense que « le fil d'Ariane serait bien nécessaire à ceux qui se sont engagés - dans les méandres « de ce dédale ténébreux, pour ne point devenir la proie et être dévoré de l'infernal minotaure (7).
Le magnétisme spirituel, aujourd'hui spirite, paraît à un autre magnétiseur « la base des possessions et des communications avec les esprits. » Il le juge illicite et dangereux, et blâme « l'imprudence « qui , en cherchant à franchir « l'abîme qui nous sépare du monde spirituel, » ne peut avoir d'autre résultat que de nous rendre « le jouet d'une puissance dont le joug nous deviendrait d'autant plus dur que nous aurions plus d'impatience à le porter : la mort ou la folie en serait inévitable conséquence. » (D. Chardel, Psychologie physiologique, chap. 20, page 300).
L'abbé Frère observe qu'on a remarqué « que de jeunes femmes sont mortes peu de temps après qu'elles eurent servi de sujet à des magnétiseurs; et nous savons qu'une demoiselle de dix-neuf ans, après neuf mois d'exercices, a vomi le sang et a été réduite à une santé délabrée (5). »
Que de jeunes enfants-, innocentes victimes de coupables expériences , ne se sont pas réveillés du sommeil infernal. Que d'assassinats dont on n'a -rien dit !!! Ce qui suit va achever de le prouver : « Des personnes qui doutaient en même temps de la religion et du magnétisme., de ces incrédules qui sont prêts à toutes les superstitions et à tous les fanatismes, avaient décidé à prix d'argent une pauvre fille a subir leurs expériences.. C'était une nature impressionnable et nerveuse, fatiguée d'ailleurs par les excès d'une vie plus qu'irrégulière, et déjà dégoûtée de l'existence. On l'endort ; on lui commande de voir ; elle pleure et se débat. On lui parle de Dieu , elle tremble de tous ses membres. — Non , dit-elle, non il me fait peur , je ne veux pas le regarder. — Regardez-le, je le veux. Elle ouvre alors les yeux ; ses prunelles se dilatent ; elle est effrayante. — Que voyez-vous ? — Je ne saurais le dire. Oh ! de grâce, de grâce, réveillez-moi !
— Non, regardez et dites ce que vous voyez.
— Je vois une nuit noire dans laquelle tourbillonnent des étincelles de toutes couleurs autour de deux grands yeux qui roulent toujours. De ces yeux sortent des rayons qui se roulent en vrilles et qui remplissent tout l'espace. Oh ! cela me fait mal ! éveillez-moi 1 — Non, regardez.
Où voulez-vous que je regarde encore ?
— Regardez dans le paradis, — Non, je ne puis pas y monter; la grande nuit me repousse et je retombe toujours.
— Eh bien ! regardez "dans l'enfer. Ici la somnambule s'agite convulsivement. — Non ! non ! crie-t-elle en sanglottant, je ne veux pas : j'aurais le vertige : je tomberais. Oh ! retenez-moi ! retenez-moi !
— Non, descendez. — Où voulez-vous que je descende ? — Dans l'enfer. — Mais c'est horrible ! non, non; je ne veux pas y allez. — allez-y. — Grâce ! — Allez-y. Je le veux. Les traits de la somnambule deviennent terribles à voir ; ses cheveux se dressent sur sa tête; ses yeux tout grand ouverts ne montrent que le blanc ; sa poitrine se soulève et laisse échapper une sorte de râle. — Allez, je le veux, répète le magnétiseur.
— J'y suis, dit entre ses dents la malheureuse en retombant épuisée. Puis elle ne répond plus; sa tête inerte penche sur son épaule; ses bras pendent le long de son corps. On s'approche d'elle ; on la touche. On veut trop tard la réveiller , le crime était fait; la femme était morte et les auteurs de cette expérience sacrilège durent à l'incrédulité publique, en matière de magnétisme , de ne pas être poursuivis. L'autorité eut à constater un décès, et la mort fut attribuée à la rupture d'un anévrisme. Le corps ne portait d'ailleurs aucune trace de violence : on le fil enterrer -, et tout fut dit. » (La clef des Grands Mystères).
Ce fait si écrasant pour les apologistes du magnétisme, n'ayant pu être nié ou mis de côté par eux, a reçu diverses interprétations. L'auteur du Magnétisme devant les corps savants, la cour de Rome et les théologiens, (livre si insensé d'un bout à l'autre,) dit « que ce ne serait en tous cas, qu'un impie du magnétisme. » Le possédé Michel Finiras faisait mieux, il trouvait le moyen d'en tirer la louange du magnétisme.
Que de faits semblables ne pourrions-nous pas encore signaler ?
Nous apprenons, sur l'autorité du docteur Chapel, dans son Traité théorique et pratique du magnétisme animal, que trois magnétiseurs s'étant réunis, une certaine nuit près d'une somnambule très-lucide, dans le dessein de s'éclairer de ses vives lumières sur les terribles mystères de l'autre monde, « la pressèrent de chercher à voir ce qui se passait dans l'enfer » ; et que la somnambule, qui avait de prime abord refusé de s'employer à de pareilles recherches , cédant enfin à leurs instances, « avait à peine commencé ses explorations, qu'elle fut prise de convulsions telles, qu'elle mourut avant qu'on pût parvenir à les calmer. » (2e partie, à la fin de la VIe leçon).
Des hommes graves nous ont rapporté que dans les environs de Lyon, un docteur qui voulait traiter les malades d'après les consultations magnétiques , avait engagé pour sujet un jeune homme nommé Raphaël. Ce jeune homme avait des sentiments religieux, mais était dans le doute sur la culpabilité de ces pratiques dictées par Satan. S'étant donc laissé magnétiser, le docteur insensé , voulant peut-être mettre à profit les idées religieuses de Raphaël , lui enjoignit d'aller voir le paradis. Le jeune homme ne se réveilla point !....
Quelques personnes eurent la simplicité de croire qu'il était resté dans le ciel ; il serait aussi impie qu'absurde de le penser; car qui peut se flatter, à moins d'être martyr, de passer en mourant dans le sein de Dieu, sans aucun séjour dans le purgatoire ?
Vous verrez qu'il sera bientôt indispensable d'édicter une loi contre la sorcellerie. La chose presse plus qu'on ne le pense en général."
(1) Recherches psychologiques 1 lettre 4 et aussi lettre -12.
(2) Ibidem. Introduction.
(3) Ibid., let. 4.
(4) Ibid., introduction.
(5) Introduction.
(6) Lettre 17
(7) Recherches psychologiques. lntroduction.
(8) Examen du magn. animal, IIe partie, hap 2.
Témoignage d'une "thérapeute" anti-chrétienne
On retrouve ici une illustration intéressante d'un phénomène que j'avais évoqué dans mon livre sur les médiums sur l'orientation anti-chrétienne des expériences de mort imminente, et, du coup, sur les forces spirituelles qui sans doute les orientent. Voici Karinne R, "thérapeute" à Bayonne. Le 28 septembre 2019, elle donne une conférence (à Bois Cesbron, près de Nantes, organisée par une association "A fleur d'âmes", juste avant quand même une "canalisation" par une médium...) dans laquelle elle raconte l'agression dont elle a fait l'objet en 2014 au terme de laquelle elle a été laissée pour morte. Le propos est sincère, intéressant, mais parsemé d'attaques insidieuses contre la doctrine chrétienne du type "non notre âme n'est pas jugée quand elle quitte le corps", "il est bon de faire de la méditation","les mandalas sont beaux"...
Si l'on n'écoute que la conférence en elle-même, sans les questions qui suivent, on a l'impression que l'intéressée raconte une expérience spirituelle "autonome", qui n'a été préparée par rien, à ceci près qu'elle précise avoir déjà fait une décorporation à l'âge de 25 ans. Puis, quand on en vient aux questions de la salle, elle apporte cette précision intéressante : la jeune femme qui lui est apparue dans son coma et qui serait la fille qu'elle a avortée le 17 octobre 1994 s'appelle Iris ; comment sait-elle que c'est le prénom de l'enfant avorté ? parce qu'elle a fait une canalisation chez une médium quelques années auparavant et que celle-ci lui a révélé le prénom de l'enfant.
Autrement dit, cette apparition de l'enfant dans son coma est directement reliée à la révélation de la médium. Sans cette séance de médiumnité, l'apparition n'aurait eu aucun sens pour cette femme.
Je me suis souvent demandé pourquoi seulement une minorité de personnes qui subissent des accidents graves vivent des décorporations et plus généralement des expériences de mort imminente. On peut maintenant se demander si ces expériences, comme la réalisation des prédictions des voyant(e)s, ne relèvent pas d'une logique de pacte. Parce que la personne croit, adhère à ce que dit le médium, elle entre dans un pacte avec la ou les entité(s) qui se sont manifestées dans la séance. Et, dès lors, ces forces vont faire advenir dans la vie de cet individu des événements qui scellent ou réactivent périodiquement le pacte comme l'accident qui détermine l'expérience de mort imminente elle-même. On peut même faire l'hypothèse (validée à certains égards par la Bible) que le pacte a été parfois conclu quelques générations auparavant par des ancêtres. L'EMI n'est alors qu'une étape du pacte au cours de laquelle l'Esprit va faire vivre à l'accidenté diverses choses, et parfois même doter son "client", son "co-contractant" de certains dons (certains reviennent des EMI avec des dons de médiumnité). Alors la personne va avoir l'impression d'avoir connu un amour exceptionnel et de revenir sur Terre pour faire du bien aux gens. Mais en réalité, elle revient pour poursuivre l'exécution du pacte, dont un des volets est d'expliquer sous forme de sousentendus aux auditeurs que le christianisme est une sottise, que l'on n'est pas jugé après la mort, et qu'il ne faut pas réformer sa vie, sauf à essayer d'aimer un peu plus les autres.
Ce n'est là qu'une hypothèse, mais ce serait assez logique... D'ailleurs j'observe que les gens qui témoignent de leur EMI, à part l'éloge qu'ils font de l'amour, n'apportent pas un message d'un très haute valeur morale. Il y est beaucoup question de la réalisation de soi, de vanter la vie que l'on a vécu, de sa valeur dans le plan divin etc, mais pas d'appel à donner tout ce que l'on a comme dans la Bible, pas d'appel à l'humilité (d'ailleurs les rescapés des EMI qui deviennent thérapeutes exercent des métiers rémunérés qui ne relèvent pas du tout du don de soi, du sacrifice pour autrui), pas d'inscription dans un plan historique apocalyptique. Les entités invisibles voudraient "chloroformer" spirituellement un maximum de gens avec ce genre de discours qu'elles ne s'y prendraient pas autrement...
Encore un mot sur Doreen Virtue, et la question des énergies naturelles
Beaucoup de gens viennent sur ce blog pour lire mon billet de 2018 sur la conversion de Doreen Virtue au christianisme. On comprend que cette conversion continue à susciter des réflexions chez les disciples zélés du New Age, notamment ceux qui ont comme elle des dons de médiumnité. Cette conversion est une belle histoire de renoncement, et même, devrait-on dire, de renoncements à répétition car, en épousant une forme de protestantisme toujours plus scripturaire, sur une base luthérienne, Doreen Virtue en est même venue à désavouer la vision de Jésus qui l'avait poussée à se convertir, au motif que Jésus, qui est au Ciel ne peut plus apparaître sur Terre sauf en tant que démon déguisé, ce qui est tout de même, me semble-t-il pousser un peu loin l'orthodoxie biblique (même si personnellement je ne suis pas très fan des visions et n'encouragerais pas mes lecteurs à cultiver le penchant pour les apparitions).
Pour ma part, si je trouve légitime la critique par cette prédicatrice américaine du "développement personnel" (trop marqué par le luciférisme), ou du yoga (trop marqué par l'idiosyncrasie hindouiste, même dans ses versions occidentalisées), je suis plus sceptique sur son rejet de tout le potentiel énergétique humain et naturel: le fluide qui passe par les mains de certains, la lithothérapie etc. Il est dangereux de verser dans le luciférisme, la fantasme d'une émancipation humaine sans connexion à la transcendance du créateur, mais ne l'est-il pas tout autant de trop "rogner" ses talents naturels comme le fait la prédicatrice ?
J'écoutais hier soir une "YouTubeuse" comme on dit, E** d'E**e, sectatrice d'Isis, fille d'un radiesthésiste. Ses premières vidéos ne différaient en rien de celles de beaucoup d'autres magnétiseurs proposent : initiation au ressenti des énergies dans les mains, à la manière dont on peut faire passer l'énergie d'une main à l'autre, y compris en la faisant transiter par le plexus solaire. Il n'y avait là rien d'inquiétant, du moins en apparence. L'affaire se gâte ensuite quand la médium part dans des discours anti-chrétiens que j'ai moi-même bien connus chez les médiums que j'ai rencontrés, puis explique que notre destin est de nous réincarner indéfiniment, qu'il n'y a pas de mal à tenter d'acquérir des connaissances auprès d'entités invisibles, pourvu que cela n'aille point jusqu'aux pactes de sang... Surtout il ne faut pas, estime-t-elle, se sentir dépendant(e) d'un Dieu créateur, les religions sont mensongères etc. Bref on tombe alors dans le luciférisme le plus "décomplexé"... Inutile de trouver ensuite de ce côté là la moindre incitation à la charité, au sacrifice, ni la moindre philosophie de l'histoire susceptible de nous faire comprendre, par exemple, les parfums antéchristiques de l'époque actuelle (même si on peut lui reconnaître - sur Twitter - une salutaire méfiance à l'égard de l'establishment médical)...
La dame explique qu'elle a passé six années à refuser ses dons de magnétiseuse, et qu'elle en avait payé un prix élevé car cela l'avait coupée de tous ses amis... On peut se demander si c'est vraiment un mal d'être coupé de tout le monde. Les saints chrétiens n'ont-ils pas enduré des épreuves bien plus difficiles en terme d'isolement, d'humiliation etc ? Elle a finalement cédé aux injonctions de ces forces (sans doute héritées de son père) qui l'ont poussée sur la voie de la magie. Etait-ce aussi inéluctable qu'elle le prétend ? Peut-être l'était-ce parce qu'elle n'avait aucun antécédent chrétien dans sa famille, ni des personnes susceptibles d'invoquer pour elle le "nom au dessus de tous les noms" qui l'eût libérée des stoicheia.
On comprend que Doreen Virtue ait voulu éviter cette pente dangereuse qui enchaîne l'âme à des entités très suspectes "déguisées en anges de lumière"... Après, il faut seulement se demander comment doser la chose... Est-ce que mettre un seul doigt dans le magnétisme et les "énergies subtiles", de nos jours, c'est nécessairement prendre le chemin de l'isiacisme ?
Edith Royer et le Sacré Coeur de Montmartre
Il y a six mois, le médium Reynald Roussel expliquait sur You Tube que l'existence du Sacré Coeur de Montmartre était due à Edith Royer (1841-1924). Le 21 juillet 1870 cette femme avait été inspirée à prier le Sacré Coeur. Le lendemain, elle voyait des éléments dramatiques qui attendaient l'Europe. Au moment des préliminaires de paix en 1871, Mme Royer vit un incendie mal éteint qu’on s’efforçait de rallumer avec un soufflet. Puis le Seigneur lui montra un malade atteint d’un ulcère au côté et dit: “L’opération est nécessaire. Je ne la ferai pas mais il me faut la laisser faire en détournant les yeux comme une mère qui ne pourrait voir souffrir son enfant. Ensuite je viendrai pour cicatriser la blessure, en laissant couler de mon Cœur comme un baume merveilleux." Tandis que la pieuse dame menait une vie austère de mère de famille (elle n'était pas encore entrée au couvent) il lui inspira en 1872 un projet de créer une Association de Prière et de Pénitence. Puis à Paray-le-Monial où il était apparu à Ste Marguerite Marie Alacoque (la religieuse qui avait gravé le nom de Jésus au canif sur son sein gauche) elle reçoit une purification et sera ensuite en dialogue avec cette sainte qui est à l'origine du culte du Sacré Coeur en France.
Roussel explique (sans citer sa source mais en précisant que cela ne vient pas de lui) que Madame Royer a eu l'indication surnaturelle du lieu où devait être érigée la basilique consacrée au Sacré Coeur à Paris par une croix bleue qu'elle vit apparaître au dessus de la butte.
Le culte du Sacré Coeur a peiné à s'imposer dans l'Eglise. Le pape Benoît XIV (pape de 1740 à 1758,) qualifiait cette dévotion d'idolâtrie et déclarait que "si l'on adorait aujourd'hui une partie charnelle de l'Homme-Dieu, on se prosternerait demain devant une autre : le saint Côté, les saints Yeux, etc. " (cf "Le Sauveur des Peuples" du 4 décembre 1864). Elle peine encore à rallier les âmes. Cependant les miracles eucharistiques récents dont l'étude scientifique montre qu'ils manifestent des cellules vivantes de sang directement issu du ventricule gauche voire de tissu musculaire cardiaque (Tixtla) relance la réflexion sur la légitimité des révélations de Ste Marguerite-Marie Alacoque.