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Pour compléter notre étude sur la "diaspora serbe"
Réactions enthousiastes (quoi que pas toujours unanimes) hier soir au succès de la chanson serbe "Molitva" au concours de l'Eurovision (http://youtube.com/watch?v=Bqh8bHuIUtw).
Mais déjà des polémiques. Une accusation de plagiat d'une chanson albanaise : http://www.youtube.com/watch?v=mn0WAvFh9GQ
Des questions sur le physique de la chanteuse Marija Serifovic qui ne représente pas tout à fait les canons de beauté serbes - ses origines, son homosexualité supposée: http://www.all4yu.com/forum//viewtopic.php?t=21728&postdays=0&postorder=asc&start=105 et http://www.all4yu.com/forum//viewtopic.php?t=21728&postdays=0&postorder=asc&start=135
Certains sur le forum Orlovi se livrent à des spéculations géopolitiques.
A partir du constat sur les votes par pays :
La Serbie a reçu
12 points : par le Monténégro, Finlande, Bosnie, Croatie, Slovénie, Suisse, Macédoine et Hongrie
10 points : par la Norvège et Suède
8 points : par la France, Allemagne, République tchèque, Malte et Pologne
Mais 5 pays n'ont pas voté pour elle : Andorre, Turquie, Lituanie, Estonie, et Grande-Bretagne.
"Tu t'attends quand même pas à que les baltes, qui détestent les russes (et par translation les serbes), filent bcp de points la serbie.... ne parlons pas des ottomans, 12 pts à la bosnie et 0 à la serbie, si c pas politique tout ça... " estime l'un.
"Le concours de l'Eurovision est le seul endroit où l'on peut dire que la destruction de Yougoslavie et de l'URSS est un avantage. Avec les règles actuelles, l'Europe de l'ouest ne va jamais gagner l'Eurovision" remarque un nostalgique de l'ex-Yougoslavie http://www.all4yu.com/forum//viewtopic.php?t=21728&postdays=0&postorder=asc&start=165
Pour certains le vote de la diaspora serbe de France, d' Allemagne et d'Autriche aurait aussi influencé les résultats.
Dans le même esprit "géopolitique" et un brin raciste, la remarque d'un Russe sur You Tube
"Me, my friends, in Russia were watching this song contest and we all thought (being Russian), that the Serbia this year is NUMBER 1.
I guess most of voting during this contest is really not objective. People vote for their nationality, neighbours, etc. We laughed to tears when Austria gave 12 points to Turkey. Who voted for it? Fucking immigrants. Turks are like bacteria. They are all over Europe. And they don't care that the song is shit, all that matters is that the singer is Turkish as well. " http://youtube.com/watch?v=Bqh8bHuIUtw
Tout cela faisant dire à un Anglais à propos de la chanteuse : "she has a great voice but it only won thanks to all the helpful voting from the balkans. If the west dont win soon there will be calls for west europe show only. and we pay for it!(BBC organises televoting and communications).
Egypte antique
Pour info, je viens de publier un petit commentaire assez critique du dernier essai d'un auteur à succès, Christian Jacq, sur Parutions.com.
En voici le texte : http://www.parutions.com/index.php?pid=1&rid=4&srid=4&ida=8031
Il est une manière de maltraiter l'histoire qui m'agace un peu. On retrouve ce travers aussi dans des livres beaucoup plus savants que celui-là. C'est regrettable.
Le charme obscur des sagesses anciennes
Christian Jacq, Les grands sages de l’Egypte ancienne
L'auteur du compte rendu : Docteur en sociologie, diplômé de l’Institut d’Etudes politiques de Paris et de la Sorbonne (maîtrise de philosophie), Christophe Colera est l'auteur, entre autre, chez L’Harmattan, de Individualité et subjectivité chez Nietzsche (2004).
La sagesse égyptienne a fasciné le monde antique jusqu’à l’époque romaine, puis à son tour l’Europe moderne cultivée est tombée sous son charme après le déchiffrage des hiéroglyphes. Christian Jacq, passionné d’égyptologie, et romancier à succès, entreprend une visite de deux mille ans d’histoire égyptienne à travers une galerie de portraits des principaux auteurs de traités et de maximes qui, tour à tour, créèrent et enrichirent l’idéologie pharaonique de leur temps.
L’ouvrage rempli d’érudition traverse les règnes, les dynasties, les décennies, les siècles, comme dans un voyage onirique. Les noms obscurs sont égrainés Imhotep, Méresânkh, Ipou-Our, Khêty. Tous sortis des abîmes de l’oubli, et parés par l’auteur de qualificatifs hyperboliques : « extraordinaire », « exceptionnel », « hors du commun ». De page en page, on s’abandonne à la torpeur des songes. L’Egypte du pharaon Djéser (autour de 2 650 av. JC) est nécessairement « sereine et puissante » (p. 21), même si Christian Jacq admet que nous ne disposons d’aucun document à ce sujet, Ramsès II (autour de 1 250 av. JC) offre « au Proche-Orient de belles années de tranquillité et prospérité » (p. 72). Moses Finley qui déjà regrettait ne pas disposer d’assez d’éléments sur la Rome de Caton pour savoir s’il fallait déduire du silence des textes l’existence d’une paix sociale se retournerait dans sa tombe… Sous la plume de Jacq, l’idée même d’une distance entre l’idéologie du pouvoir (par définition lénifiante) et la réalité du monde décrit est délibérément abolie. De même est abolie l’histoire : Christian Jacq, adhérant au système de contrainte qui obligeait les scribes au plus parfait conservatisme dans l’art de l’écriture tout comme dans le message délivré, semble dévoiler toujours la même sagesse, celle qui existe de tout temps, et qui vaut pour toutes les époques. La méthode donne des résultats étranges : ainsi par exemple on décrit l’enseignement de Ptahhotep comme s’il avait vraiment été celui d’un vizir du XXIV ème siècle avant notre ère … alors que les historiens soulignent habituellement que ces textes furent compilés, et peut-être même composés, près de trois cents ans après sa mort – en une époque troublée de morcellement du pouvoir, où les rituels monarchiques se démocratisent et où émerge une forme de conscience morale individuelle au regard du jugement dans l’au-delà. Un peu comme si l’on prétendait connaître les convictions profondes de Moïse, en omettant que tout ce que nous savons sur son compte ne fut écrit que six siècles après l’existence supposée du prophète (cf Finkelstein et Silberman)…
Plutôt que de rester rivé à une sagesse de l’immobilité, on aurait aimé que l’auteur n’oublie pas la philosophie héraclitéenne de Montaigne : « Le monde n'est qu'une branloire pérenne : Toutes choses y branlent sans cesse, la terre, les rochers du Caucase, les pyramides d’Egypte».
Alcañiz
Javier a des ascendants Colera comme moi, mais il y avait plusieurs familles Colera à Alcañiz au début du XVIII ème siècle. Il y en aurait même eu 4 en 1495 selon un recensement effectué par les Rois Catholiques.
Alcañiz dit-on fut jadis une bourgade prospère et à l'avant garde du mouvement humaniste à l'époque de la Renaissance. Elle est aujourd'hui un peu éloignée de tout.
Les processions de la semaine sainte cependant accueillent beaucoup de monde. Je mettrai la vidéo de l'une d'elles sans doute sur Internet sous peu - celle que nous avons vue mardi soir. Tout le monde était dans les rues malgré le froid.