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Penrose

22 Mai 2008 , Rédigé par CC Publié dans #Notes de lecture

Mon compte-rendu du dernier livre de Penrose vient d'être publié sur http://www.parutions.com/index.php?pid=1&rid=85&srid=428&ida=9410.

Il est un monde merveilleux fait de points que nul œil de ne verra jamais, de lignes qu’aucun stylo ni aucun ordinateur ne saurait tracer, de carrés parfaits, de cercles absolus, de nombres (quelle étrange chose que le nombre, quand on y songe), de fonctions. Ce monde, aujourd'’hui délaissé par les esprits littéraires, fut familier aux penseurs européens jusqu’à Kant. Il est même au fondement de la philosophie occidentale qu’avec le temps on finit par nommer «métaphysique».

Deux points ne laissent pas de surprendre, nous dit Roger Penrose dans son ouvrage imposant A la découverte des lois de l’univers : la prodigieuse histoire des mathématiques et de la physique : cet univers nous permet d’expliquer les réalités physiques qui nous entourent, et surtout, il n’est pas le fruit des constructions de notre esprit – notre cerveau y accède comme à une terra incognita dont l’existence ne dépend pas de nous.

De là à revenir au docte enseignement de Platon, il n’y a qu’un pas, Penrose se posant dans le monde d'’aujourd’'hui comme le porte-parole le plus orthodoxe et le plus conséquent du platonisme millénaire.

A la découverte des lois de l’'univers : la prodigieuse histoire des mathématiques et de la physique est un vade mecum, une carte d’accès à ce monde idéal des mathématiques, que Penrose nous présente à travers l’histoire de sa découverte : des Grecs jusqu’aux aspects les plus avancés de la recherche actuelle (qui occupent la majeure partie du livre). D’équations en diagrammes rien ne sera oublié : de l’intrication quantique à la théorie des cordes en passant par l’entropie des trous noirs. Mais il faudra attacher sa ceinture : comme le dit l’éditeur en quatrième de couverture, ce livre élève «le lecteur à de rares hauteurs». L’'ouvrage est donc à déconseiller aux curieux dépourvus d’une solide formation scientifique : ils pourraient y perdre rapidement leur latin et leur souffle.

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