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La Sainte Ampoule et la question de l'élection divine de la France

10 Juillet 2020 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme, #Histoire des idées, #Histoire secrète

A la faveur du déclin de l'Eglise catholique romaine, il est facile de trouver sur You Tube des "Evangéliques" intrépides qui tenteront de reléguer toutes les prophéties sur le destin providentiel de la France au rang des superstitions diaboliques. Quelques difficultés textuelles cependant entravent leur audace comme cette prophétie de Zacharie 4 qui mentionnent deux oints dans lesquels la tradition catholique voient le binôme du "Grand roi" et du "Grand prophète/pontife/sacrificateur" de la fin des temps juste avant ke règne de l'Antéchrist : "12 J'ai repris la parole: «Que signifient les deux rameaux d'olivier qui sont près des deux conduits d'or d'où découle l'or?»13 Il m'a répondu: «Ne sais-tu pas ce qu'ils signifient?» J'ai dit: «Non, mon seigneur.» 14 Et il a dit: «Ce sont les deux hommes désignés par onction qui se tiennent devant le Seigneur de toute la terre.»

Michée 5,1-4 et Isaie 32,1-5 parlent d'un grand roi, même s'il est vrai qu'André Lesage dit "Le Marquis de la Franquerie" dans  La mission divine de la France (éditions Saint Michel 1955) eut tort de dissocier le  roi du sacrificateur dans Zacharie 6:13. L'ascendance davidique des roi de France dont on a déjà parlé ici pourrait justifier une assimilation des descendants des Capétiens à la Tribu de Juda.

La lignée des prophéties sur le grand monarque français est impressionnante comme l'a relevé encore récemment Taylor Marshall. De la Franquerie voyait dans le miracle de la Sainte Ampoule une confirmation de l'élection divine de la monarchie française. Il se produisit le jour de son baptême à Noel 496 selon l'archevêque Hincmar : "Dès qu’on fut arrivé au Baptistère, le clerc qui portait le chrême, séparé par la foule de l’officiant, ne put arriver à le rejoindre. Le Saint-Chrême fit donc défaut. Le pontife leva ses yeux en larmes au ciel et supplia le Seigneur de le secourir en cette nécessité pressante. Soudain apparaît, volant à portée de sa main, une colombe blanche tenant en son bec une ampoule d’huile Sainte dont le parfum embauma toute l’assistance. Dès que le prélat eut reçu l’ampoule, la colombe disparut". Auparavant à minuit Dieu avait baigné de lumière l'assemblée et annoncé que le royaume de France prédestiné par Dieu embrasserait tout l'empire romain.

De la Franquerie précise qu'à cause de ce miracle la monarchie française précédait les autres en rang protocolaire comme cela ressort d'un décret de la République de Venise de 1558.

Il impute aux partisans de la monarchie austro-espagnole et aux jésuites (puis aux bollandistes) d'avoir tenté de discréditer l'histoire du miracle de la sainte ampoule. Par exemple l'érudit franc-comtois Jean-Jacques Chifflet, médecin du roi d'Espagne,  avec la complicité du flamand Bollandus, dans De Ampulla Remensi nova et accurata disquisitio (1651) n'y voyait qu'une légende et soutenait d'ailleurs que Clovis avait été baptisé à Tours et non à Reims. Les jésuites arrachèrent quatre page du livre d'Etienne Forcadel (un juriste de Béziers, Desailly dira par erreur "de Bordeaux") publié en 1580 "De Gallorum imperio et philosophiae" qui prouvait l'authenticité de la Sainte Ampoule. Le bénédictin Dom Mabillon a souligné au contraire dans ses Annales de Saint Benoît qu'Hincmar, contemporain de Charles le Chauve (IXe siècle) confirma à ce souverain que l'ampoule était venue directement du Ciel (d'ailleurs c'est de cette époque que remontent les plus anciennes représentations du miracle que nous ayons).

De la Franquerie reprend là un propos banal qu'on retrouve aussi au XIXe siècle, par exemple dans l'opuscule d'un anonyme rémois en 1825 : "Sacre du roi, détail général des fêtes et cérémonies", qui dénonce aussi le rôle d'un autre rémois, l'abbé Antoine Pluche (1688-1761), janséniste et ennemi personnel de l'archevêque de Reims qui dans une "Lettre sur la Sainte Ampoule et le sacre" du 3 février 1719 expliqua que lorsqu'on cherchait le chrême pour baptiser un malade, Saint Rémi "fit mettre sur l'autel les ampoules vides... alors une céleste rosée répandit le don béni du Saint Chrême". Aimé Bonnefin dans Le Sacre des rois de France en 1982 dira que Pluche eut un auditoire restreint, mais que cette façon de tourner le "miracle" vers les hommes et non vers le roi était le début d'un recul du récit catholique. Néanmoins Bonnefin saluait, comme l'anonyme du de 1825, le rôle du père dominicain Marlot Dorigny dans sa Vie de Saint Rémi (et dans Metropolis Remensis historia, 1666), ou de l'abbé Vertot. Bonnefin valorise aussi les écrits du jésuite Jacques Longueval (Histoire de l'Eglise gallicane) là où De la Franquerie ne voyait dans la Compagnie de Jésus que des ennemis de la Sainte Ampoule.

Il était dit que les rois tenaient leurs dons de guérison de la Sainte Ampoule. Et elle ne fut préservée en France que grâce aux habitants du Chesne-Populeux qui la soustrayèrent aux Anglais après leur défaite d'Orléans en 1429.  Bonnefin démonte la légende britannique selon laquelle ils n'auraient laissé en France qu'un leurre et leur roi Henri VI aurait été sacré avec le Saint Chrême. Louis XI en 1482-1483 se la fit apporter au Louvre avec l'accord du Pape pour guérir sa maladie mortelle, mais il n'y eut aucun miracle. L'ampoule ne quitta plus Reims par la suite. Pour une description du rituel du sacre avec le Saint Chrême voir ici.

Le commissaire de la Convention Philippe Rhul qui était allé la chercher à Reims brisa l'ampoule place royale le 7 octobre 1793 sur le piédestal de la statue de Louis XV - il allait se suicider un an et demi plus tard après avoir été condamné par une commission militaire thermidorienne.

Un officier municipal M. Hourelle note de la Franquerie "s'entendit  avec  l'abbé  Seraine,  curé-intrus  de   la  paroisse   et  dépositaire   des  clefs  du   tombeau;  et,  ne  pouvant substituer  à la fiole du  reliquaire une autre  Hôte,  ils  enlevèrent  avec  l'aiguille d'or  quelques parcelles  du  baume brun  foncé  qui  adhérait  à  ses parois et  les  conservèrent  avec  soin.  En 1819,  le  11  juin, sous l'épiscopat  de Mgr  de  Coucy,  les  possesseurs, tant  de ces précieuses parcelles  que  de  deux  éclats de  la  fiole,  les déposèrent,  après  enquête  préalable,  entre  les mains de  leur archevêque  qui renferma  provisoirement le tout dans  un modeste reliquaire, et le fit porter à l'église de Saint-Rémi, où il resta jusqu'au mois de mai 1825."

L'enjeu autour de la Sainte Ampoule est aussi important que celui de l'authenticité du Testament de Saint Rémi, pour déterminer si le roi de France a vocation à être empereur du monde avant la venue de l'Antéchrist.

J'ajoute donc à ce petit exposé la vidéo ci-dessous trouvée sur le Net récemment. Elle a été postée en mars dernier. C'est l'interview par un médium voyant (Yannick) d'un gérant dans la restauration de 52 ans (né à Paris le 22 février 1968) de parents italiens des Pouilles, André de Biase (son visage a été révélé dans cette interview), père de famille. Voici le résumé de ce que celui-ci raconte. L'homme porte une tache hémorragique qui a la forme d'un poisson, il l'a contractée du 22 au 23 septembre 1968 (nuit de la mort du Padre Pio auquel sa famille était dévouée - Padre Pio qui avait eu des visions sur la royauté française) à l'hôpital Necker à l'issue d'une méningite bactérienne peu de temps après sa naissance. Le 29 mars 1981 à Alzo di Pella en Lombardie, au soir l'homme (qui a 13 ans) voit apparaître devant l'église San Filiberto des lumières qui tourbillonnent verte, blanche, et bleue. Il entend des mots en français. Dans la lumière bleue à sa gauche une forme féminine lui dit en français "tu es André", l'entité dans la lumière verte à droite (une entité masculine) récite des phrases. L'homme s'approche de la lumière blanche, est aspiré, reçoit des particules. Il voit un homme en blanc, Jésus-Christ (alors qu'il n'était pas croyant) qui lui dit : "Je t'ai choisi, tu es venu pour vaincre et tu vaincras". Puis il voit le pape Jean Paul II qui lui tend la main. Il a l'impression que la femme dans la lumière bleue le retient d'être absorbé. Quand il saisit la main, il ressent une immense douleur crie. La lumière lui tend une pierre blanche, sa main est ensanglantée. L'homme dans la lumière verte lui demande de noter "N I A" sur la pierre avec son sang (il l'interprète comme Non à l'Intelligence Artificielle). La pierre tombe. Il la perd. La lumière blanche est partie. Plusieurs fois ce restaurateur s'est vu l'enterrer près de l'église. La lumière blanche disparaît, la verte rentre dans le mur de l'église. Reste la bleue dans laquelle se trouve la Sainte Vierge qui allait ensuite disparaître sur le mur d'une maison voisine (appartenant à une dame pieuse), mur sur lequel allait apparaître en octobre 1984 une tache en forme de Sainte Vierge (des milliers de pèlerins allaient y affluer - seul le mur allait être conservé après la construction par la mairie d'un nouveau bâtiment). Arrivé chez lui André allait laver sa main ensanglantée sans en parler à ses parents mais allait ensuite se confier au curé du village.

Fin 1985, Joaquin Navarro-Valls, porte-parole de Jean-Paul II, vient le rencontrer à Gentilly. Quand le pape se rend à Paray-le-Monial en octobre 1986, André, qui a 18 ans, le rencontre. Contre toute attente le pape s'agenouille devant lui, touche ses cheveux, lui dit "c'est bien toi". Il répond "oui c'est moi". Jean Paul II aurait ajouté que lors de l'attentat de 1981, la Vierge aurait dévié la balle avec l'aide d'un enfant symbole de la pureté et que c'est cet André qui aurait été choisi pour ce faire. Celui-ci aurait ensuite été mis en contact avec le Henri d'Orléans (comte de Paris) et il sera en relation secrètement avec lui pendant dix ans. Il allait lui verser de l'argent provenant de sa Fondation .  Le pape aurait voulu que le comte prenne en main André. Henri d'Orléans aurait eu une vision en 1965 qu'on lui présentait un enfant "illégitime" (non issu d'une lignée héréditaire royale) mais auquel il faudrait porter assistance.  Le comte confie à Edouard Stern (banquier assassiné en 2005) de l'argent (300 millions de francs) pour la future royauté d'André. Dans les messages reçus en 1981, André avait appris que le 8 avril 2022 quelque chose d'important se passerait (voir plus loin). Après la mort du comte de Paris, André fait faillite. Il voit Edouard Stern à la sortie de l'hôpital Necker, descend de sa camionnette en bleus de travail et l'interpelle. Stern lui dit de revenir le lendemain au même endroit mais ne reviendra pas. L'argent des rois de France est perdu sur des comptes suisses.

A la demande du comte, André a rencontré le rabbin Rebbe (rabbi de Loubavitch) à New York qui avait demandé à le voir. Le rabbin lui demande en guise de test : "as tu soif" puis lui dit "peux tu me servir un verre d'eau ?" alors qu'en 1981 André a vu un homme avec une carafe d'eau derrière Jésus qui remplissait complètement un verre et le faisait déborder. Le rabbin demande pourquoi il ne le remplit pas. André répond sans réfléchir "parce que ce qu'il reste à remplir c'est ce qui reste à vivre à l'humanité". Le rabbin se retourne vers lui les larmes aux yeux et lui dit "tu es donc bien là". André le prend dans ses bras. Il y a une odeur désagréable. Le rabbin lui donne un dollar et lui dit de planter un olivier quand il ira en Israël. Il ne l'a pas fait pour l'instant.

Jésus avait été annoncé à André que la mère de ses enfants lui rappellerait le 8 avril 2022 (elle est née un 8 avril, et lui un 22-02). Cette date sera le jour du premier tour de l'élection présidentielle en France.

En 1987 à son domicile rue de Bièvre Mitterrand avait rencontré, par l'intermédiaire de Gilles Ménage son directeur de cabinet, André, pour étouffer l'affaire des transferts de fonds de la Fondation Henri d'Orléans à son bénéfice. Le président lui aurait dit : "vous avez été béni, mais vous n'êtes pas assez instruit pour le comprendre". Il a aussi rencontré en 1987 à son domicile à Arcueil (banlieue parisienne) Dulcie September militante de l'ANC (assassinée en 1988), qui lui avait parlé de la vision de Martin Luther King en 1968 sur un enfant qui naîtrait en France et serait un sauveur. Mandela en visite à Arcueil le 14 juillet 1996, a dit à André : "tu sais, un jour on te mettra en prison et c'est là que tu comprendras que tu es libre".

Un des messages de 1981 disait que "lorsque le temps des roses sera fini, ton règne sera venu". André l'interprète en lien avec l'incendie de Notre Dame où toutes les portes se sont fermées en même temps, ce qui a protégé les roses.

L'intéressé fera une conférence le 15 août prochain à Sougraigne dans l'Aude.

Je ne me prononce pas sur l'authenticité du récit, mais c'est une illustration intéressante des questionnements (ou des inspirations) qu'a suscités en France à diverses époques la thématique du Grand Monarque.

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P
Cela ressemble à un gros délire.
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S
Très troublant ! mais rien n'est impossible
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