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Articles récents

Publicités et publications

18 Janvier 2025 , Rédigé par CC

Je condamne la décision unilatérale de la plateforme Overblog de truffer mon blog de publicités en violation des conditions générales d'utilisation auxquelles j'avais adhéré lors de la création de ce blog.

Pour ne pas les voir, téléchargez un logiciel Adblock.

J'ajoute au passage que je renie toutes mes publications aux Editions du Cygne. Seuls mes livres parus chez L'Harmattan s'inscrivent dans la continuité de mes idées actuelles.

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L'abbé d'Aubignac

18 Janvier 2025 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire des idées

Je lisais hier l'introduction à Sertorius de Corneille de Jeanne Streicher.On a oublié combien cette pièce fut jouée jusqu'aux années 1820. Elle fut la plus jouée de la troupe de Corneille. Une pièce marquée par le souvenir de la Fronde analogue de la guerre civile romaine (Corneille aurait lu le chapitre de Plutarque sur Sertorius sous l'inspiration de Condé très amateur d'histoire antique et qui fut aussi exilé). Jeanne Steicher exhume les critiques de l'abbé d'Aubignac, François Hédelin (et petit fils du célèbre chirurgien Ambroise Paré), contre cette pièce qu'on peut lire ici. L'abbé avait composé des pièces, notamment sur Jeanne d'Arc et sur la reine Zénobie. Certaines de ses critiques du style de Corneille sont intéressantes.

Mais l'histoire littéraire a gardé un mauvais souvenir de l'abbé. Voici ce qu'on écrivait encore sur lui au XIXe siècle :

"D'Aubignac chercha à ameuter une foule de petits poètes contre Corneille, qui trouva de plus sérieux défenseurs, Richelet entre autres. Des épigrammes sans nombre se croisèrent Mais la vanité de l'abbé fut si maladroite et sa mauvaise foi si évidente, que celui là même qui avait engagé la querelle contre Sophonisbe, De Visé, ne put supporter l'idée d'une confraternité d'armes entre lui et un homme aussi ouvertement injuste. Il avait été le premier à critiquer Corneille, il fut le premier à embrasser son parti quand il vit la discussion prendre ce caractère."

Il n'était peut-être pas très profond mais on lui doit un Traité de la nature des Satyres, Brutes, Monstres et Démons (1627) sujet qui, pour le lecteur d'aujourd'hui a au moins le mérite de l'originalité.

Le livre ne se trouve pas sur le Net. On peut supposer que c'est une compilation érudite des mythes gréco-romains.

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Christianisme et société en 1971 et aujourd'hui : la question de la verticalité

15 Janvier 2025 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire des idées, #Christianisme, #Philosophie

Je lis dans la revue communiste la Pensée de 1971 un article d'Antoine Casanova (1935-2017) à propos de Vatican II explique :

"Au premier chef, on assiste à une modification du visage de Dieu et des rapports des croyants avec Dieu. Chez les hommes qui transforment quotidiennement le monde naturel par une mise en œuvre rationnellement organisée des forces scientifiques et techniques, qui sont devenus conscients de la valeur universelle de leurs aspirations de travailleurs et des possibilités de l'action collectivement organisée, la catégorie idéologique de Dépendance est de moins en moins opératoire. Dieu n'est plus maître supérieur des phénomènes naturels, seigneur des hiérarchies sociales. Le croyant s'éprouve au contraire comme coresponsable de son œuvre et de son destin et « appelé à une relation personnelle qui le fait participer à la responsabilité de l'œuvre de création » et « on peut trouver là directement le fondement religieux des attitudes de base que réclame dans la société industrielle le travail communautaire des hommes dans le sens d'une association » 49. Dieu est de plus en plus vécu comme Dieu frère plutôt que comme Seigneur Père, Dieu partenaire engagé en un rapport de coopération et qui ne peut être saisi qu'au travers de la présence d'une communauté humaine, y compris dans l'Eucharistie définie comme « une célébration communautaire ou un partage de la parole et du pain » ce qui « est une expression minimaliste qui fait beaucoup plus penser à une agape fraternelle (partager le pain et le sel) qu'à la Sainte Cène du Christ »  . La puissance du courant qui se rattache à cette nouvelle symbolisation a été maintes fois évoquée (et dénoncée) par les autorités romaines

Corrélativement est de plus en plus mis sur tous les signes qui représentent le salut comme affaire terrestre à dimension essentiellement communautaire. Nous retrouvons ici un autre aspect de la forte valorisation de l'aspect « repas » communautaire de la messe qui grandit tandis que « quittent l'avant-scène de la liturgie » des dévotions (l'adoration du Sacré-Cœur, du Saint-Sacrement) dont le symbolisme représentait une eschatologie individualiste.

Le symbolisme qu'élaborent les masses tend en même temps à signifier leur volonté de libération des contraintes sociales d'exploitation. Les niveaux de signification sont ici complexes. Au premier chef et de façon générale, Dieu ne peut être imaginé qu'avec les attributs qui signifient l'éternelle stabilité de l'ordre des classes dirigeantes. L'or et les fastes ont de moins en moins leur place dans la symbolique religieuse populaire. L'expression du sacré par les symboles de l'accumulation des richesses s'est muée en « contre signe ». Il en a longuement été question à la première session du Concile dans les interventions des prélats réalistes attentifs à ne pas laisser s'accroître l'écart entre les aspirations religieuses spécifiquement populaires et l'image que propose la hiérarchie"

On trouve dans le même numéro un article sur les théories de Monod, mais laissons cela pour plus tard.

Aujourd'hui le projet de Vatican II apparaît au sein de l'Eglise usé et porté par une génération d'octogénaires (comme le pape actuel) dépassés par un renouveau conservateur (de plus en plus de prêtres en soutane, le succès du pèlerinage conservateur de Chartres cette année). Beaucoup en dénoncent les aspects marxisants ou à tout le moins progressiste de type maçonnique avec cette "démocratisation" de la hiérarchie (le "peuple de Dieu" censé jouer un rôle actif sans recevoir passivement les directives du clergé). Et c'est en même temps la "protestantisation" qui est dénoncée avec ce Dieu "frère" qui nous invite à son "repas".

J'ai été moi-même, paradoxalement sous l'influence des évangéliques, sensible à cette critique de la "réduction de Dieu" qu'opérait le modernisme dans l'Eglise.

Cependant la réhabilitation de la tradition et de la solennité de ses rituels (notamment dans la messe latine) porte aussi en germe des dangers comparables à ceux de la fascination actuelle de certains milieux de droite pour le trumpisme : la recherche d'une figure d'autorité salvatrice dont le chef charismatique est l'incarnation dans l'ordre politique et le Dieu "à l'ancienne" la sublimation religieuse.

Dans l'ordre des Ecritures saintes (la Bible) ont trouve autant d'arguments pour l'image paternelle royale de Dieu (l'Ancien Testament, l'Apocalypse), que pour celle d'un Dieu frère par le Christ (toutes les images de Jésus frère et ami dans l'Evangile).

Sur le plan philosophique Dieu est peut-être aux deux extrêmes du spectre (infiniment puissant et infiniment dépendant de la collaboration de l'homme, un paradoxe kabbalistique et dialectique qu'on ne peut pas totalement évacuer puisque Dieu est tout). Il n'est pas impossible que la re-transcendantisation de Dieu et du fait religieux, ne soit qu'un "moment" comme le retour de la pudeur, du moralisme etc. Mouvement de balancier dont on ne comprend pas vraiment la nécessité historique mais qui s'est souvent constaté dans le passé.

Faut-il complètement y adhérer ? N'y a-t-il pas dans le retour de la verticalité une inquiétante abdication de notre mission humaine ?

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Les sacrifices d'enfants par les Cathares

11 Janvier 2025 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme, #Histoire des idées, #Histoire secrète

Il n'est pas rare que de nos jours que l'on accuse les grands banquiers, des archevêques ou les hommes politiques de pratiquer en secret des sacrifices d'enfants (voyez mon livre sur le complotisme protestant ou encore les conférences et interviews de mon ancienne camarade de promo Hélène Pelosse).

Les hérétiques jadis étaient couramment accusés de ces pratiques, depuis au moins Irénée de Lyon. Ce fut notamment le cas des cathares de Mayence (cf Laurence Moulinier https://www.academia.edu/7201119/Le_chat_des_cathares_de_Mayence). Cela rejoint les accusations faites aux Juifs (cf l'affaire de Metz ici), une point qui n'est pas forcément très étonnant dans la mesure où une certaine littérature chrétienne rattachait les hérésies aux "manoeuvres" des Juifs (voyez le thème "du juif manès" à l'origine du manichéisme, or l'on reliait souvent les hérésies, notamment le catharisme, au manichéisme).

Un manuscrit rédigé vers 1169 par une nonne du monastère de Ste Hildegarde à Rupertsberg (selon les rationalistes) qui se présente comme un interrogatoire de démon dans un exorcisme (de la possédée Sigewize)  accuse les cathares de Mayence (dont certains ont été brûlés dès 1143, Hildegarde elle-même prêcha contre l'hérésie à Cologne en 1163, Régine Pernoud dans sa biographie de la sainte cite des extraits de son sermon) d'avoir utilisé les cendres d’enfants nés de leurs orgies pour fabriquer une poudre diabolique.

Paul de Saint-Père de Chartres, le premier, avait soutenu que les hérétiques brûlés à Orléans en 1022 l'avaient fait , Adémar de Chabannes reprit l’accusation (Ademari Cabannensis, Chronicon, éd. P. Bourgain,Turnhout, 1999), et, au début du XIIe siècle, Guibert de Nogent prêta le même comportement aux disciples de Clément et Evrard de Bucy près de Soissons (Guibert de Nogent, Autobiographie, éd. et trad. E .-R. Labande, Paris, 1981, p. 431 : « les gens [...] se passent l’enfant de main en main, puis le jettent dans les flammes où il va se consumer ; lorsqu’il se trouve réduit en cendres, ils fabriquent avec ces cendres un pain dont un morceau est distribué à chacun » - voir R. Moore, La Persécution….).

L'accusation est-elle fondée ?

D'un point de vue strictement théologique l'accusation de crime rituel contre les enfants peut se fonder sur l'insistance mise par Jésus dans l'Evangile à condamner le mal que font certains aux "tous petits" (cf Matthieu 18:6). On peut supposer que les forces des Ténèbres tirent une énergie particulière à profaner ce qui est innocent et ce que Dieu entend protéger le plus, indépendamment même de la thématique de l'adrénochrome très présente dans les débats actuels (mais il semble que ce soit assez récents).

Cependant quelques difficultés apparaissent quand on songe que, dans le document de la moniale de Rupertsberg, elle s'accompagne d'autres accusations comme celle de baiser illicite avec un chat de la taille d'un chien, accusation qui avait été aussi été portée contre d'autres hérétiques antérieurement. L'accusation d'infanticide est-elle sur le même plan que celle concernant le rapports aux chats ou d'autres accusations anecdotiques ? Si oui le chrétien doit-il valider tout le "package" comme on dirait aujourd'hui ?

Un problème plus important encore tient au fait que l'accusation est formulée par un démon que les clercs interrogent dans le cadre d'un exorcisme, un genre très répandu au Moyen-Age et jusqu'au XVIIe siècle (voyez l'histoire de l'exorcisme à la Sainte-Baume). Aujourd'hui encore des exorcistes citent des choses que les démons leur ont dites à travers les possédés, et l'on peut même trouver sur YouTube des vidéos de démons parlant par la bouche de possédés soumis à interrogatoire). Beaucoup de clercs doutent de la légitimité de cet exercice puisque les démons sont censés ne pas dire la vérité. En outre le possédé peut mêler aux propos de l'entité des considérations humaines propres à sa nature.

A supposer même que ce soit une entité qui parle par la bouche de Sigewize se peut-il qu'elle se contente de propager une rumeur déjà lancée par des religieux d'Orléans et de Bucy ? Ou se peut-il que Sigewize ait un peu "capté" un égrégore (ou un champ morphogénétique) religieux dont elle a repris plus ou moins consciemment le contenu pendant la séance d'exorcisme ?

Ou bien le récit de l'exorcisme est-il tout simplement déformé, son auteur y ayant introduit des éléments empruntés à une littérature antérieure à des fins d'édification ou d'endoctrinement (ce serait en quelque sorte un "pieux mensonge"), mais alors se pose la question de la compétence de l'auteur. Si, comme l'avance Laurence Molinier, dans le cas du couvent de Rupertsberg, il s'agit d'une simple moniale, comment a-t-elle pu connaître les accusations d'Orléans et de Bucy (entre autres). Est-ce quelque chose qui "se savait", qui flottait dans les conversations de monastères ? ou bien s'agit-il d'une écriture collective mobilisant des clercs savants ?

Evidemment si l'accusation est fondée, les cathares deviennent moins sympathiques au yeux du public actuel que ce que les littératures protestante et laïque en ont fait. La plupart des écrivains catholiques des deux derniers siècles (par exemple Hilaire Belloc) n'insistent pas sur les sacrifices d'enfants chez les Cathares. Ils se contentent de dire qu'ils prohibaient le mariage et la procréation, ce qui, en soi, suffisait à conduire la société au suicide collectif. C'était un chef d'accusation plus solide en effet puisque les inquisiteurs épargnaient ceux qu'ils accusaient d'hérésie dès lors qu'ils acceptaient de se marier et de fonder une famille.

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Mollitia : quelle morale sexuelle ?

10 Janvier 2025 , Rédigé par CC Publié dans #Anthropologie du corps, #Pythagore-Isis, #Généralités Nudité et Pudeur, #Christianisme

Il y a dix ans, je m'étais beaucoup intéressé à l'Ane d'Or d'Apulée, un conte que le préfacier de la version Folio des années 1980 présentait comme une farce mais qui est en réalité un manuel d'initiation isiaque et pythagoricienne. Je ne sais plus qui dans la littérature du XXe siècle s'était demandé comment les monastères chrétiens n'avaient jamais censuré ce livre dont certains passages sont profondément érotiques. Il en avait conclu que les moines y cherchaient sans doute de une distraction sexuelle, ce qui me paraît bien peu probable (il est incroyable que nos universitaires laïcards aient été aussi superficiels dans leur lecture de la tradition occidentale, à moins qu'ils n'aient fait les idiots à dessein pour détourner les lecteurs des vraies questions). A moins bien sûr qu'une certaine tradition pythagoricienne n'ait survécu dans nos monastères (à travers la numéralogie notamment, que bizarrement notre époque appelle maintenant numérologie).

Je relisais La Société Romaine de Paul Veyne. C'était une de mes lectures de jeunesse, que j'ai d'ailleurs citée dans mon livre sur la nudité (d'ailleurs j'avais envoyé mon livre à ce célèbre auteur, qui n'avait pas manqué de me répondre aimablement depuis son Gard natal, ce qui m'avait touché car beaucoup de sous-intellectuels à qui j'ai adressé mes ouvrages n'ont pas eu cette politesse). Paul Veyne comme prof du collège de France avait le mérite de mettre au jour des faits intéressants en les enveloppant d'un style élégant et les insérant dans une perspective culturelle très large, mais l'inconvénient d'être un proche de Foucault et de faire ainsi passer en contrebande une idéologie assez sulfureuse. En p. 117 de l'édition de 1991 (Seuil) il fait référence à cette scène où, en Thessalie (terre des magiciens), le héros va faire l'amour avec un sorcière qui va le transformer en âne. Tous ceux qui ont lu ce passage ont sans doute été frappé par le fait que la femme chevauche sexuellement le héros comme sur les fresques de Pompéi, position qu'on appelle equus eroticus. Veyne remarque à ce propos : "Apulée ou les peintures de Pompéi montrent bien que cette posture était le fin du fin de l'amour". Il ajoute cependant que, si notre époque valorise cette posture parce que, dit-il, elle a voulu "décoloniser la femme" en lui permettant de chevaucher l'homme ("l'homme, ce colonisateur repenti, ne veut pas se réserver l'exclusive d'un spasme agréable ; il veut que la femme l'ait aussi, que cette ancienne colonisée devienne pareille à son maître  et qu'elle ait, sous le nom d'orgasme, le même spasme que son colon" ; l'equus eroticus "était non moins valorisé chez les Romains, mais pour des raisons exactement opposées : la servant vient sur son maître, mollement étendu sur le lit, parce qu'elle est au service du plaisir de l'homme". Du coup, l'equus eroticus est devenu honteux à partir des Antonins parce que, la femme étant désormais un peu moins inférieure à l'homme qu'au début de l'Empire (elle devient désormais l'épouse chargée d'élever des enfants), on la suspectera, à travers l'equus eroticus d' "abuser de sa qualité de personne humaine" en jouant à être l'égale de l'homme (jusqu'au point où le psychiatre Kraft-Ebing verra dans la pratqiue de l'equus eroticus féminin un symptôme de masochisme masculin).

Je ne chercherai pas à savoir davantage, au moins pour l'instant, si chez Apulée la pratique féminine de l'equus eroticus est réellement un geste de soumission et de "service" (d'officium), venant d'une sorcière dont je ne me souviens plus si elle est esclave ou libre. Ce qui m'intéresse dans ce passage, c'est que Veyne rattache cette thématique à celle de la mollitia, la mollesse. Pendant longtemps (et, encore une fois, jusqu'aux Antonins), la mollitia désignait la pratique sexuelle qui faisait déroger un citoyen de sa virilité masculine et de son rang dans la hiérarchie sociale. C'est une notion qui a un sens très spécifique.

Or, comme l'ont relevé des historiens de la sexualité comme Thomas Laqueur, encore aujourd'hui l'Eglise font dériver sa condamnation de l'onanisme, non pas d'un verset précis du Nouveau Testament (puisque la notion n'y figure pas, même par synonymie), mais du verset de Saint Paul sur la mollitia (1 Cor 6:9).

Or Saint-Paul est très ancré, sur le plan des moeurs, dans la philosophie gréco-latine de son temps. Par exemple Michael Heiser en se fondant sur l'article de Troy W Martin Paul's argument from nature for the veil in 1 Corinthians 11:13-15 : a testicle instead of a head covering, Journal of Biblical Litterature 123/1 (2004) 75-84 montre que les théories de Saint-Paul sur les longs cheveux des femmes et leur voilement étaient directement liées aux théories d'Hypocrate sur  le rapport entre chevelure et fécondité.

On peut se demander s'il est légitime de fonder une morale sexuelle actuelle sur une philosophie aussi datée.

J'avais discuté en 2019 avec une chamane initiée à la médecine aztèque qui se disait ouverte au catholicisme (elle était dévote de la Sainte Vierge et de Vézelay) après que je lui eusse exposé ce que je savais des démons qui se cachaient derrière l'onanisme avait admis que ceux-ci existaient bien derrière l'onanisme articulé au visionnage de la pornographie qui est une source d'addiction, mais non derrière par exemple un acte de masturbation auquel on cèderait dans le cadre d'un échange de mail avec un être aimé. J'avoue que cette casuistique me laisse perplexe. Mais le caractère très historiquement situé de celle de Saint-Paul est aussi très problématique.

Si vous voulez connaître le fond (provisoire) de ma pensée, il faut intégrer à notre philosophie de la nature la théorie des champs morphogénétiques de Sheldrake qui présuppose une capacité d'apprentissage collectif de toute espèce et même de tout l'univers (de sorte qu'il n'y a pas de constante même dans la vitesse de la lumière) qui fait que des entités peuvent exploiter de nouvelles formes de vices (qui n'étaient pas des vices dans les formes anciennes de l'organisation sociale), et donc une profonde historicité du péché, même s'il y aurait tout de même aussi des constantes (le tabou de l'assassinat, du vol, du mensonge, de la transgression de la séparation des sexes - je pense à l'utilisation constante de l'androgynie dans la sorcellerie, mais il faut reconnaître que la définition de cette androgynie elle-même n'est pas totalement constante d'un siècle à l'autre, ni d'une culture à l'autre).

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Marie-Madeleine égyptienne ?

5 Janvier 2025 , Rédigé par CC Publié dans #Sainte-Baume, #Massages, #Médiums, #Pythagore-Isis

La "prêtresse" basée en Egypte Unarty Rosa Magdala d'origine juive, convertie à l'Islam (elle a épousé un Nubien en 2024 après avoir été très connue dans la presse mais elle ne révèle pas son identité véritable, il est impossible de la retrouver sur le Net) qui a eu son centre d'enseignement à Rennes-le-Château et organisait des pèlerinages à la Sainte-Baume, explique Marie-Madeleine est originaire du Sud de l'Egypte et avait été dédiée au Temple d'Isis très jeune. Ci-dessous une interview

Cette "thérapeute organise des stages d'initiation  en Egypte pour le femmes, et des cours en ligne un peu comme Vanessa Haté dont on parlait il y a peu. A rapprocher aussi des messages reçus par le Dr Manjir Samanta-Laughton en milieu hindou.

Un site lié à Rennes-le-Château va moins loin et prête à Marie-Madeleine seulement de lointaines racines "égyptiennes" (en fait grecques lagides) via la femme de roi Antiochos qui aurait été parmi ses ancêtres paternels alors qu'elle aurait une ascendance juive par sa mère. Mais ce site n'avance pas plus de sources que la "prêtresse" interviewée dans cette vidéo.

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Le Grand Monarque chez les ésotéristes

5 Janvier 2025 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire secrète

L'expression "Grand Monarque" apparaît pour la première fois sur ce blog en 2017, mais je m'y suis plus intéressé à partir de juillet 2020 au moment de l'opération "roi des gilets jaunes".

Un échange avec un spécialiste de Rennes-le-Château (RLC) récemment me rappelle à quel point ce thème est présent dans l'univers mental du célèbre Abbé Saunière.

Il m'envoyait hier une interview par un autre spécialiste de RLC Tony Baillargeat d'un ésotériste qui se fait appeler Arphaÿs, du nom de la fontaine Saint Dagobert (je vous renvoie à mon livre "Le complotisme protestant" pour situer cette thématique des Mérovingiens dans l'univers ésotériste) à partir duquel on pourrait presque dresser un tableau sociologique des débats actuels autour du Grand Monarque à travers le prisme de Rennes-le-Chateau.

Arphaÿs, auteur de "Le code Arsène Lupin – Maurice Leblanc et le savoir perdu", né à Bar-le-Duc en 1966 (une région très mérovingienne puis associée au Duc de Guise) a été initié dès ses dix ans par n érudit franc-maçon. Il a ensuite écrit plusieurs articles pour la revue Atlantis de Paul Le Cour dont on a déjà parlé  dans notre article sur le Hiéron du Val d'Or.

Après avoir lu le travail de Patrick Ferté sur le lien qu'on peut repérer entre les romans d'Arsène Lupin et Rennes-le-Chateau,il a creusé dans une direction un peu différente en partant du fait que Leblanc faisait naître Arsène Lupin à Blois, la "ville aux loups", symbole de l'Apollon celte Belen, et cité dont l'emblème (un loup et un porc épic soutenant le Lys) peut évoquer le"roy perdu", le Grand Monarque, selon Jean Robin, qui est appelé "roi de blois" par Nostradamus. Paul le Cour et René Guénon sont aussi natifs de cette ville.

En 1993, Arphaÿs, intégra une société initiatique qui s'intéressait à "L'Or de Jérusalem" de Roger Facon auteur qu'on a cité ici.

Il est convaincu que Maurice Leblanc avait été initié à la Tradition. Il en veut pour preuve par exemple le nombre de marches (357) dans l'Aiguille Creuse et lit Leblanc à travers une gématrie

Dans une interview d'octobre 2024 sur un blog il précise que Fulcanelli, Dujols et Le Cour faisaient partie du même cercle dont le Hiéron n'était qu'une façade. Fulcanelli a inspiré deux courants : celui de Pierre-Vincenti Piobb et celui de Francis Warrain et Georges Beltékhine.

Arphaÿs est aussi attaché à l'idée d'un schéma commun à Arsène Lupin et aux romans de chevalerie arthuriens qui partent du principe que le roi n'est pas mort et se réveillera à la fin ds temps (d'aillleurs les membres du Hiéron se disaient chevaliers du Graal). Il estime que Rennes-le-Château a un rôle aussi important à jouer que Paray-le-Monial dans l'avènement du Grand Monarque mais qu'elle a été entravée par le mythe de son Trésor qui la tire vers une dimension trop matérielle. Or si Trésor il y a, il ne doit servir qu'au Grand Monarque.

On voit bien que l'intérêt se resserre autour de Paray-le-Monial et du Hiéron du Val d'Or. L'alchimiste montmartrois Richard Khaitzine avait déjà insisté en 1997 sur le lien Hiéron-Montmartre en rapport avec une vieille tradition gnostique inspirée par le culte de la déesse-mère et l'Egypte. Un récent roman de Morris Leblanc en plus des conférences de Christian Doumergue et de Gino Sandri vont aussi dans ce sens.

Arphaÿs  remarque aussi en suivant Paul Le Cour qu'en reconstituant l'hexagone français comme un arbre kabbalistique Bourges correspond à la Sephira Tipheret (le coeur, la beauté)... Suivant cette construction il y aurait une ligne horizontale entre le Pays de Caux et l'Argonne importante pour comprendre le prochain avènement du Grand Monarque, avec un triangle qui descend jusqu'à Rennes le Chateau.

Mon correspondant pour sa part ne croit au lien Arsène Lupin-Rennes-le-Château forgé par Plantard avec le Prieuré de Sion.

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Les anges sous l'Euphrate

4 Janvier 2025 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire secrète, #Spiritualités de l'amour, #Christianisme

Je ne suis pas spécialement attiré par la spiritualité soufie dont tout un chacun peut constater les accointances avec la magie et le culte de la déesse mère, voire avec le luciférianisme (pour ceux qui adhèrent à la maxime "Anal Haq", mais le sujet est compliqué, même le Christ dans les Evangiles renvoie au Psaume qui dit qu'on est des dieux), mais je regarde de temps en temps ce qu'ils enseignent, notamment le Cheikh Nurjan, que j'ai déjà cité, pour voir si leur tradition converge avec d'autres monothéismes.

J'ai cité dans mon livre sur les Nephilim le passage de l'Apocalyse (9-13-14) sur les anges enterrés sous l'Euphrate : "j'entendis une voix venant des quatre cornes de l'autel d'or qui est devant Dieu,et disant au sixième ange qui avait la trompette: Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve d'Euphrate".

J'avais relevé à ce sujet que la youtubeuse pakistanaise convertie au christianisme réfugiée aux Etats-Unis Sonia Azam en conclut et que ces anges déchus seront libérés en Syrie-Irak pour former une armée musulmane contre Israël.  Une théorie récente avance que le président américain Ronald Reagan dans les années 1980 aurait employé des médiums pour identifier le lieu de détention des quatre anges sous l’Euphrate, puis les faire enlever par les forces spéciales et incarcérer sur une base militaire pour épargne l’Apocalypse à son pays...

Le Cheikh dans la vidéo ci-dessous (de mars 2024) enseigne que les anges disciples de Azazil (le Sheitan) furent rejetés sur Terre après leur rébellion et se mélangèrent aux humains auxquels ils enseignèrent les sciences de l'artifice (le maquillage, mais aussi la sorcellerie), ce qui rejoint le livre d'Hénoch sur les Veilleurs et Genèse 6:4.  Puis les anges rebelles Haorut et Marout furent envoyés sur Terre pour y être mis à l'épreuve. Le cheikh ajoute en minute 21 que ces deux anges  furent jetés dans un puits à Babel (à l'emplacement de la Tour) là où convergent le Tigre et l'Euphrate et que c'est pour cela que les Américains firent la guerre en Irak : pour y trouver non des armes de destruction massive mais les deux anges et les sources de leur magie noire en prévision de l'arrivée du Dajjal.

Voilà qui rejoint l'enseignement chrétien sur les anges sous l'Euphrate.

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